Le plan d’économies de 60 milliards d’euros du gouvernement Barnier, et ses conséquences sur les collectivités locales, ne passe pas. Il faut bien avouer que les charges qui incombent aux élus locaux ne cessent d’augmenter, avec, pas toujours, les moyens financiers qui vont avec. Cette baisse notoire du soutien de l’état aura des conséquences sur les projets de développement des territoires, et forcément sur l’économie locale. Les entreprises du secteur du BTP savent bien que les collectivités locales sont des interlocutrices de premier ordre, qui remplissent les carnets de commande. Selon des chiffres des Intercommunalités de France, la baisse sera de 3,4 millions d’euros pour la seule ville de Besançon et moins de 2,6 millions pour Besançon Métropole (GBM).
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Anne Vignot, la présidente de GBM, reconnaît aisément ces difficultés, qui interrogent clairement sur la faisabilité de certaines initiatives. Par exemple, localement, sans un partenariat fort avec d’autres financeurs, les projets de réhabilitation et de modernisation des campus bisontins, estimés à plusieurs millions d’euros, dont 80 millions d’euros pour le seul campus de la Bouloie, n’auraient pas pu voir le jour.
« La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous pourrons continuer à accompagner le développement de notre université » explique Mme Vignot. L’élue bisontine craint que cette cure d’amaigrissement se poursuive encore. « Je soupçonne qu’il ne s’agisse que du début de l’iceberg. Visiblement, d’autres mesures pourraient être prises et impacter notre capacité d’investissement ou de fonctionnement ». Et de terminer, « Il est bon de savoir que derrière ces investissements, c’est 80% de l’économie locale en Bourgogne Franche-Comté qui en bénéficie directement ».