Selon une dernière étude de l’Insee, au quatrième trimestre 2023, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté, comme en France, peine à se relancer. Si la hausse des prix s’atténue, la consommation stagne et les conditions de financement pèsent sur les investissements des entreprises comme des ménages.
L’emploi dans les services non marchands est dynamisé par les activités de la santé et l’hébergement médico-social. L’emploi se stabilise dans la construction mais demeure en baisse dans l’immobilier. Même si la région résiste mieux que le national, la fréquentation hôtelière diminue et l’emploi dans l’hébergement-restauration s’oriente à la baisse. Les défaillances d’entreprises retrouvent leur niveau d’avant-crise et le nombre de créations reste à un niveau élevé.
Selon les derniers chiffres de l’Insee, l’emploi salarié reste stable dans la région au quatrième trimestre 2023. Dans la construction, le repli semble marquer une pause, tandis que l’immobilier poursuit sa baisse. Seuls les services marchands gagnent légèrement des emplois malgré des signes de ralentissement observés dans l’hébergement-restauration. Les pertes dans l’intérim pèsent toujours sur l’emploi. L’augmentation, sur cette même période, est de 0,3% dans le Doubs. L’emploi salarié stagne dans le Jura.
L’Observatoire Statistique Transfrontalier de l'Arc Jurassien (OSTAJ) vient de publier une étude sur l’offre de soins sur le territoire. On y apprend que près de 13.000 professionnels de santé exercent dans l’Arc jurassien, dont plus de la moitié sont des spécialistes. Une disparité d'offre est observée, surtout dans les régions montagneuses et moins peuplées. L'âge moyen des médecins de proximité est élevé, avec une proportion significative de professionnels âgés de 65 ans et plus. La part croissante de médecins formés à l’étranger contribue à atténuer la pénurie de médecins qui touche particulièrement les zones périphériques. Au cours des 10 dernières années, le nombre de médecins de proximité a augmenté de 1,6 % dans l’Arc jurassien suisse mais a diminué de 1,2 % par an côté français.
Répartition divergente des cabinets dentaires et des pharmacies entre les deux versants de l’Arc jurassien
Au 1er janvier 2023, l’Arc jurassien franco-suisse compte 1 410 dentistes en exercice libéral. Côté français, le département du Doubs se distingue avec une densité plus élevée de 5,1 dentistes pour 10 000 habitants, tandis que le Jura présente la densité la plus modérée, enregistrant 3,8 dentistes pour 10 000 habitants. En ce qui concerne les officines pharmaceutiques, leur distribution dans l'Arc jurassien français est plus homogène, tandis que côté suisse, elle se concentre majoritairement dans les centres urbains.
Infrastructures hospitalières et de soins
L'Arc jurassien comprend 54 hôpitaux et cliniques côté français ainsi que 67 côté suisse. Cela représente un total de 14000 lits hospitaliers sur 230 sites géographiques. On compte également 580 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, dont 100 EHPAD dans la partie française (la moitié dans le seul département du Jura), et 480 établissements médico-sociaux sur le versant suisse avec une capacité d’accueil de 25 200 places.
L’Arc Jurassien ?
L'Arc jurassien est une région franco-suisse au cœur de l'Europe qui s'étend sur 300 km entre le Rhin au nord, le Rhône et les Alpes au sud. Depuis 2019, le périmètre d’étude de l’OSTAJ couvre les quatre territoires de coopération d'Arcjurassien.org (ex Conférence TransJurassienne) ainsi que leur aire d'influence : Nord Franche-Comté - canton du Jura, Parcs du Doubs et Agglomération urbaine du Doubs, Aire de proximité Mont d'Or - Chasseron et Haut-Jura franco-suisse - Vallée de Joux.
Dernièrement, à Besançon, France Horlogerie a présenté les conclusions de l’étude d’ingénierie concernant la création de l'Espace Collaboratif d'Innovation (ECI) France Horlogerie. Cet espace a pour objectif de renforcer la compétitivité́ et l'innovation dans ce secteur d’excellence.
Au service des entreprises du secteur, il sera situé́ à Besançon et Morteau, bassins historiques et économiques de l’horlogerie française et offrira un large éventail de services et de ressources dédiés au rayonnement et aux échanges entre les acteurs du secteur. Sa phase de lancement est prévue à l’horizon 2025.
Ils sont nombreux les Français à vouloir opérer une reconversion professionnelle. Suite au Covid19, l’envie de faire autre chose et d’organiser autrement sa vie professionnelle, et par conséquence sa vie personnelle, est apparue.
Sous certaines conditions, le projet de transition professionnelle concerne tous les salariés du secteur privé. Il leur donne ainsi la possibilité de changer de métier, sans être bloqué par un éventuel problème financier. Ainsi, les partenaires sociaux ont confié le soin à l’association « Transitions Pro BFC » d’utiliser les fonds de la formation professionnelle pour accompagner et soutenir au mieux les personnes, qui souhaitent changer de direction et entamer un nouvel avenir. Les conditions sont différentes en fonction du type de contrat dans l’entreprise. La prise en charge va également s’attarder sur le type de formation sollicitée, sur la qualité de l’organisme de formation, …. . Néanmoins, « la personne décide de ce qu’elle veut faire. C’est son projet » explique Francis Jérôme, directeur général de Transitions Pro Bourgogne Franche-Comté.
Quelle prise en charge ?
En fonction de l’avancement de son projet professionnel, le bénéficiaire pourra prendre rendez-vous auprès d’un conseiller en évolution professionnelle, avec lequel sera évaluée la solidité, la pertinence et la précision d’une telle entreprise et/ou les points à améliorer. S’en suivra ensuite le dépôt d’un dossier, sur lequel une commission ad-hoc se positionnera. Il est toujours bon de rappeler que la personne n’est pas obligée de démissionner de son poste actuel. « La personne reste salariée de l’entreprise. La société va continuer de lui verser son salaire durant sa formation. Et nous, nous rembourserons le salaire à l’entreprise » explique M. Jérôme. Précisons également que le salarié ne démissionne pas et, en fonction de l’évolution de son initiative, pourra retrouver son poste.
Informations pratiques
Pour obtenir de plus amples informations : https://www.transitionspro-bfc.fr/ . Les personnes qui souhaitent être accompagnées dans l’élaboration de leur projet peuvent se rendre sur le site https://mon-cep.org/ pour prendre rendez-vous auprès d’un conseiller en évolution professionnelle. N’hésitez pas à vous connecter sur le site internet de l’organisme financeur et créer votre espace personnel afin de pouvoir échanger avec des interlocuteurs et obtenir des réponses le plus précises possibles à vos interrogations.
L'interview de la rédaction / Francis Jérôme, directeur général de Transitions Pro Bourgogne Franche-Comté.
En 2023, l’Urssaf Franche-Comté a redressé 4,63 millions d’euros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé (1,2 milliard au niveau national). En 10 ans, le réseau des Urssaf a triplé le montant annuel des redressements réalisés, pour dépasser pour la première année le milliard d’euros en 2023 (contre 321 millions en 2013). En Franche-Comté, près de 30 millions d’euros ont été redressés sur les 5 dernières années.
Ce jeudi 21 mars, le Tribunal de commerce de Bordeaux a accepté le plan de sauvegarde de la société Hermione Retail qui exploite 26 magasins Galeries Lafayette, dont ceux de Besançon et Belfort. Dans un communiqué de presse, la Ville de Besançon se félicite de cette décision, qui signifie « le maintien de l’emploi pour les salariés des magasins de Besançon et Belfort ». Néanmoins, Anne Vignot et Damien Meslot, son homologue belfortain, reconnaissent « la situation très fragile de ces enseignes ». Ils disent rester vigilants quant à cette situation et « prêts à intervenir en cas de difficulté pour travailler sur une solution éventuelle de rachat des murs et de rénovation ».
Selon des chiffres communiqués par l’Insee, l’inflation de février a été revue légèrement à la hausse. Elle est désormais estimée à 3% sur un an. La forte accélération des prix liés à l’énergie explique cette situation. Entre les mois de janvier et février, l’Insee a constaté une augmentation de 0,9% de l’indice des prix à la consommation.
Le 26 mars prochain, le département du Doubs organisera le troisième salon des recruteurs. Ce forum dédié à l’emploi regroupera 133 exposants et proposera 1000 offres d’emploi à Besançon-Micropolis de 10 heures à 18 heures. De nombreuses entreprises du bassin d’emploi de Besançon, quel que soit leur secteur d’activité, seront présentes avec une priorité donnée aux secteurs en tension ainsi qu’aux entreprises à forts besoins de recrutement. Le Salon s’adresse à l’ensemble des demandeurs d’emploi, aux allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) et au grand public. Plus de 1 500 personnes sont attendues à Micropolis.
L'interview de la rédaction / Ludovic Fagaut, 1er Vice-président du Conseil Départemental du Doubs, en charge du retour à l’emploi, de l’insertion et de l’action sociale
Alstom perd sa place au sein du CAC 40. Le groupe avait perdu 40% de sa valeur au mois d’octobre dernier. Il est remplacé par le géant de l’hôtellerie Accor. La situation financière du groupe, et notamment de sa trésorerie, et la perte de confiance des investisseurs ont eu raison de sa position et ont provoqué son déclassement.