Ce vendredi 17 juin, le préfet du Doubs Jean-François Colombet était en visite à l’EHPAD de Montferrand-le-Chateau, à 15 km de Besançon, afin de constater les dispositions mises en place pour protéger les plus fragiles et apporter son soutien au personnel de ces établissements. 

Un département du Doubs épargné des plus hautes températures mais sous vigilance

Bien que le département ne fasse pas partie de ceux en vigilance particulière, contrairement à celui du Jura dans la région, les températures qui atteindront 35 degrés demain Samedi 18 juin nécessitent tout de même une surveillance particulière et une prévention à l’égard des résidents d’EHPAD. C’est pourquoi le préfet, reçu par le directeur de l’EHPAD Samuel Robbe, a tenu à vérifier comment sont protégés les résidents grâce notamment aux moyens de la préfecture. 

"Grande répétition générale"

Le préfet a donc notifié un “épisode qui n’est pas dramatique” mais la vigilance est essentielle en vue de futurs épisodes “qui s’avèrent bien plus compliqués”. En effet, Jean-François Colombet a avoué que ces périodes risquaient de se multiplier en raison du "réchauffement climatique qui est avéré” et a décrit cette visite comme une “répétition générale”. Une répétition qui a donc permis de mettre en lumière les dispositions concrètes décrites par Nessas Ocotonio, médecin coordonnateur en poste depuis 4 ans dans l’EHPAD de Montferrand-le-Chateau. Ce dispositif correspond surtout à une attention particulière accordée aux fenêtres, “ouvertes pour aérer le matin et la nuit”, et à l’hydratation avec des redoublements d’eau et des distributions de glaces et de pastèques. Dans un moment particulier suite à la sortie de nombreux scandales sur de grands groupes gérants des EHPAD, les familles sont particulièrement demandeuses de vérifier le nombre de distributions. 

Enjeu aussi externe à ces établissements spécialisés 

Cependant, la protection des personnes les plus vulnérables ne se fait pas exclusivement dans le cadre des EHPAD. En effet, le maire du village Michel Gaillot rappelle que tout un travail est aussi organisé par la mairie afin de protéger les personnes âgées isolées en dehors des établissements spécialisés, qui sont au nombre de 15 environ sur les 2200 habitants que compte Montferrand le Chateau. Il rappelle que cette “mentalité village” peut permettre de protéger la population d’un épisode tragique, comme en 2003 où le préfet rappelle qu’une grande part des 15 000 morts ont été des personnes âgées seules délaissées à leur domicile. "L'évolution de notre société a créé cette problématique” selon Monsieur Colombet avec une protection qui n'est plus assurée par les familles au sein des foyers. Toute la société doit donc prendre en charge cette protection à son tour et se préparer à des épisodes caniculaires de plus en plus récurrents. 

L'interview de la rédaction / Jean-François Colombet et Nessas Ocotonio  

Sauf exceptions, la Citadelle n’est plus éclairée la nuit depuis 2020, au plus grand regret des élus de l’opposition. Une décision actée en début de mandat et reprécisée en juin 2021. La ville de Besançon a détaillé sa politique vis-à-vis de cette problèmatique. La question de la biodiversité représente un enjeu majeur. 

Le sujet est récemment revenu sur la table lors d’un conseil municipal d’avril. Les élus de l’opposition ont déploré un manque d’ambition en rappelant leurs propositions, pour un « vrai » projet touristique. Un débat houleux s’en est suivi. « La ville n’a jamais su profiter du potentiel de la Citadelle », fusait du côté de l’opposition. L’élu du Modem, Laurent Croizier, l’a martelé : il souhaite le retour de l’éclairage nocturne de cet « emblème » qu’est ce site Vauban, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. « La Citadelle doit veiller sur Besançon, y compris la nuit. Éteindre la Citadelle, c’est d’une certaine façon éteindre la ville ». Propos qui ont fait réagir François Bousso, conseiller municipal en charge de la Citadelle. « L’éclairage n’est pas une politique en soi. Il vient accompagner une politique culturelle, patrimoniale, historique. C’est un outil au service du site. On ne m’a pas demandé d’éclairer la Citadelle lors de mon mandat. On m’a demandé de la faire vivre. Alors oui l’éclairage en fait partie, du moment qu’on place le curseur au bon endroit. Et à côté de ça on travaille bien d’autres choses pour que la Citadelle vive ».

Une biodiversité très importante

La ville de Besançon explique qu’un travail est en cours afin de concilier plusieurs exigences, notamment sur la préservation de la biodiversité. Car il n’y a pas que les animaux du zoo à la Citadelle. Le site héberge toute une faune sauvage locale de l’autre côté des remparts. Quatre hiboux grands-ducs sont nés en mars dernier, une espèce rare et protégée. Mais on retrouve aussi de très nombreuses espèces d’oiseaux, comme des faucons pèlerins, mais aussi des insectes et des chiroptères (chauve-souris). François Bousso explique que la Citadelle est située sur un corridor écologique très important, que des passerelles sont à préserver. Le conseiller municipal explique le principe de « trame noire », qui représente l'ensemble des corridors écologiques caractérisés par une certaine obscurité et empruntés par les espèces nocturnes. Des corridors qui peuvent être très impactés par la pollution lumineuse et les activités humaines, celles-ci pouvant nuire aux espèces qui s’y trouvent.

Faire « rayonner » la Citadelle d’une autre façon

François Bousso souligne qu’il est important de concilier trois aspects sur l’éclairage de la Citadelle. Premièrement, l’attrait touristique du site, qui passe de très nombreux projets, notamment culturels. Des rapports présentés par Aline Chassagne, adjointe en charge de la culture, ont mis en lumière les projets du plan d’attractivité et de rayonnement de la Citadelle, gérée et valorisée par la municipalité. Cinq jardins thématiques y seront créés entre 2022 et 2024. Chacun constituera un support des messages véhiculés par le Muséum, le musée Comtois, le musée de la Résistance et de la Déportation, le parc zoologique et le monument lui-même. Il s’agit aussi du développement de nombreuses autres activités culturelles au sein du site Vauban. Puis, il y a comme souligné plus haut, la question de biodiversité dans les remparts de la Citadelle, ainsi que la sécurité du site.  « On part beaucoup de l’éclairage extérieur, mais il ne faut pas oublier l’éclairage intérieur du site » indique François Bousso. « C’est très important, notamment au niveau de la sécurité, de veiller à cet aspect » poursuit l’élu. « Et nous devons consigner ces trois aspects, il n’est pas question d’en privilégier un seul, au détriment des autres. Il faut faire les 3 simultanément ».  

François Bousso, conseiller municipal en charge de la Citadelle : 

Une pièce de théâtre sur la vie de Pasteur : c’est ce que les arboisiens ont pu observer jeudi soir à l’espace Pasteur lors de la quinzaine des illustres dans la ville dans le cadre du bicentenaire de la naissance du savant organisé à travers tout le territoire jurassien.

Lettres à loulou, édité sous la direction de Daniel Raichvarg et mis en scène par Jean Claude Idée, est un ouvrage contenant des correspondances fictives adressées au grand chimiste. Des correspondances écrites aussi bien par des petites mains locales qui transmettent l’héritage de Pasteur comme Dominique, ancienne directrice de la maison Pasteur à Arbois, que par des grands noms de la science à l’échelle internationale comme Maxime Schwartz, ancien directeur de l'Institut Pasteur à Paris. 

Maxime Schwartz, présent à l'évènement jeudi 16 juin à l'Espace Pasteur

Des correspondances fictives écrites par des personnes réelles… ou pas

Ces différentes lettres, dont une dizaine ont été lues lors de la représentation, ont été écrites directement en forme d’hommage par des personnages réels ou bien de manière fictive en faisant parler des personnages historiques comme Victor Hugo, Marie Pasteur ou encore Joseph Meister, le fameux premier enfant vacciné contre la rage. Tous ces écrits ont été rédigés par différentes personnes de “la planète Pasteur” selon l'expression de Sylvie Morel, directrice des maisons Pasteur de Dole et d’Arbois, et après être parus dans l’ouvrage Lettres à loulou en mars, cette mise en scène a pu être permise grâce à l’Université populaire de théâtre de Franche-Comté. 

Après la quinzaine des illustres, la quinzaine des amis

Ce bicentenaire de la naissance de Pasteur n’en finit pas : ce vendredi 17 juin sonne la fin de la quinzaine des illustres sur Arbois avec un concert cabaret mais les événements reprennent dès lundi 20 juin dans la région du triangle d’or puisque la quinzaine des amis débutera à Salins-les-Bains. Cette quinzaine rendra notamment hommage à Jules Marcou, grand géologue et ami de jeunesse de Louis Pasteur. 

Le déclencheur de la révolution microbienne n’a donc pas fini d’être honoré dans le bassin jurassien, particulièrement à Arbois où Pasteur aimait tant revenir l’été, où il avait baptisé sa demeure le "château de la Cuisance”. 

A quelques mois de son dixième anniversaire, le Besançon Académie Futsal vient de boucler une saison plus que réussie sur le volet sportif. Mais au-delà de cette réussite au niveau compétitif, le club organise régulièrement des événements propre à ses valeurs.

Avec une quatrième place en championnat de Régional 1 et un beau parcours en coupe qui s'est achevé en seizième de finale, l'équipe fanion du Besançon Académie Futsal peut se satisfaire de cette saison 2021/22. Les autres formations du club ne sont pas en reste et ont également obtenus de très bon résultats. L'équipe réserve est montée au niveau Régional 2 et a su répondre aux attentes même si elle n'a pas remporté le titre. Du côté de l'équipe féminine, Paul Rochefort, directeur technique du club, évoque une réussite complète. « Elles viennent de terminer championnes de la poule Franche-Comté et doivent jouer la finale de Bourgogne-Franche-Comté très bientôt ». Ces bons résultats viennent valider la politique sportive pérenne menée par le club depuis plusieurs saisons.

Des valeurs portées fièrement

Bien conscient de l'importance des valeurs qu'il peut transmettre, le Besançon Académie Futsal organise régulièrement des actions Foot Fauteuil ou Cécifoot pour éveiller la conscience de ses adhérents sur ces questions. « Le foot-fauteuil connaît un fort développement au club cette saison. Nous sommes notamment club support pour l'organisation de la coupe de Bourgogne-Franche-Comté », poursuit Paul Rochefort. Entre réussite sportive et promotion des valeurs, le Besançon Académie Futsal peut se sentir serein à l'approche de son dixième anniversaire.