a Ville de Besançon réaffirme sa volonté de maintenir la prime de fin d’année pour ses agents, malgré les contraintes légales pointées par la Cour Régionale des Comptes. Ce dispositif, considéré comme un acquis social majeur, s’inscrit dans une politique globale de revalorisation salariale et de soutien au pouvoir d’achat des personnels municipaux.
Une prime historique menacée, mais sauvegardée
Créée avant 1984 et équivalente à un treizième mois, la prime de fin d’année bénéficie depuis plusieurs décennies aux agents de la Ville de Besançon. Son extension à Grand Besançon Métropole et au CCAS visait à harmoniser les pratiques entre les trois entités. Mais en 2021, la Cour Régionale des Comptes (CRC) avait jugé la prime illégale pour Grand Besançon Métropole, estimant qu’elle ne pouvait être versée qu’aux agents relevant de droits acquis avant 1984. Pour contourner cette difficulté, la collectivité avait intégré la prime au Complément indemnitaire annuel (CIA) en 2022.
Cette solution, toutefois, a été critiquée dans un nouveau rapport de la CRC en 2024, qui rappelait que le CIA devait être modulé et ne pouvait être versé automatiquement. Face à ces remarques, une nouvelle délibération sera soumise au vote du conseil municipal ce jeudi soir afin de sécuriser juridiquement le dispositif. Elle prévoit le maintien du versement pour la grande majorité des agents, avec une modulation possible dans des cas exceptionnels. « La sauvegarde de cette prime est essentielle pour le pouvoir d’achat et la reconnaissance du travail des agents », a déclaré Elise Aebischer, élue en charge des ressources humaines.
Une politique RH centrée sur la revalorisation salariale
Depuis le début du mandat, la Ville a fait du pouvoir d’achat des agents une priorité, notamment à travers une refonte du régime indemnitaire. En 2024, un budget de 1,5 million d’euros a été consacré à des mesures pérennes de revalorisation. Les agents de catégorie C ont vu leurs rémunérations augmenter de 850 à 950 euros annuels, tandis que les écarts entre filières (technique, culturelle, sportive, artistique) ont été réduits, certaines augmentations atteignant jusqu’à 3000 euros par an. Ces mesures prolongent la prime exceptionnelle de 800 euros versée en 2023 et s’inscrivent dans une dynamique budgétaire en forte hausse : l’enveloppe indemnitaire passera de 6,2 à 8,2 millions d’euros en 2025, soit une progression de 32 % sur le mandat.
Emploi et conditions de travail : vers un service public renforcé
Depuis 2020, 600 emplois permanents ont été créés ou pérennisés, dont 380 postes d’animateurs périscolaires dans le cadre d’une politique de déprécarisation. Ces créations concernent principalement les secteurs de l’éducation et de la petite enfance, reflétant la volonté municipale de renforcer les services publics de proximité. Parallèlement, plusieurs chantiers ont été ouverts pour améliorer les conditions de travail, comme le développement du télétravail, l’expérimentation de la semaine de quatre jours dans certains services techniques, et la mise en place d’horaires plus souples. « Notre ambition est de concilier attractivité de la fonction publique locale et qualité de vie au travail », a souligné Mme Aebischer.
Ce jeudi 16 octobre, la place Zarautz, dans le quartier Berlioz à Pontarlier, accueillera un forum pour l’emploi et la formation. L’événement, organisé sous chapiteau, vise à rapprocher les habitants des quartiers prioritaires des acteurs de l’insertion professionnelle.
Aller à la rencontre des habitants
« Le projet est né du constat que les organismes de formation et les structures d’insertion manquent de candidats. Certaines formations doivent même être annulées faute de participants », explique Elodie Melet, chargée de projet à la Mission Locale du Haut-Doubs, à l’origine de l’initiative. Face à ce constat, les organisateurs ont décidé d’aller directement dans les quartiers pour informer, orienter et redonner confiance aux habitants. « Nous voulons leur montrer que l’accès à l’emploi et à la formation est possible, et les aider à lever les freins existants », poursuit-elle.
L'interview de la rédaction : Elodie Melet, chargée de projet à la Mission Locale du Haut-Doubs
Trois quartiers concernés
Le forum s’adresse en priorité aux habitants des quartiers des Pareuses, Berlioz et des Longs-Traits, trois secteurs de la ville où le taux de chômage reste particulièrement élevé.
L’idée : rapprocher les dispositifs d’insertion des habitants, plutôt que l’inverse.
Un forum ouvert à tous
L’événement s’adresse à un public large : les jeunes dès 16 ans, les demandeurs d’emploi et les femmes. « Nous souhaitons créer du lien avec le public, présenter nos partenaires, et permettre à chacun de s’informer sur les formations, les métiers ou les solutions de garde d’enfants », détaille Nadine Boillin, également chargée de projet à la Mission Locale du Haut-Doubs. De nombreux acteurs seront présents : organismes de formation, structures d’insertion, et membres du réseau pour l’emploi, tels que Cap Emploi. Les visiteurs pourront échanger directement avec ces professionnels, obtenir des conseils personnalisés et découvrir les formations disponibles dans la région.
L'interview de la rédaction : Nadine Boillin, chargée de projet à la Mission Locale du Haut-Doubs
Un service de garde pour faciliter la venue des familles
Soucieuse de lever tous les obstacles à la participation, l’équipe organisatrice a prévu un service de garde d’enfants sur place. Une initiative saluée, notamment pour permettre aux mères de famille de profiter pleinement du forum.
Rendez-vous place Zarautz
Le Forum pour l’emploi dans les quartiers se tiendra ce jeudi 16 octobre, de 13h30 à 17h, sous un grand chapiteau installé place Zarautz, dans le quartier Berlioz à Pontarlier. Une journée placée sous le signe de la rencontre, de l’information et de l’espoir, pour que chacun puisse trouver sa voie professionnelle.
Dans un contexte national tendu autour des dépenses publiques, la maire de Besançon et présidente du Grand Besançon a choisi d’ouvrir ses comptes. Face à la défiance citoyenne alimentée par les scandales nationaux, l’équipe municipale bisontine publie le détail des frais et indemnités de ses élus depuis 2020. Objectif affiché : « montrer que sobriété et transparence peuvent aller de pair avec l’efficacité publique ».
Une conférence pour apaiser la défiance
La démarche s’inscrit dans un climat de méfiance, après une polémique nationale née à Paris sur les notes de frais d’Anne Hidalgo et d’autres élus. À Besançon, certains citoyens ont réclamé la publication des dépenses des élus. La maire répond donc « par les chiffres ». Depuis juillet 2020 jusqu’à fin septembre 2025, la collectivité affiche un bilan mesuré :
Déplacements en train : environ 9 000 € pour la maire sur cinq ans.
Vingt-cinq autres élus ont utilisé le train pour un total de 31 000 €, soit en moyenne 250 € par an et par élu.
Péages autoroutiers : environ 4 700 € sur la période.
Réceptions et réunions de travail : autour de 3 750 € par an, incluant déjeuners institutionnels ou accueils de délégations.
Aucun frais de représentation n’est prévu à Besançon depuis 2020. « Nous avons supprimé le dispositif en arrivant, alors qu’une délibération de 2014 autorisait jusqu’à 300 € mensuels », explique la maire. En parallèle, son indemnité personnelle a été réduite, permettant de revaloriser celles des conseillers municipaux « dont la charge de travail s’est accrue ».
L'interview de la rédaction : Anne Vignot, Maire de Besançon
« Pas de bling-bling, mais des élus engagés »
La maire revendique une approche pragmatique : « Nous tenons à incarner une sobriété réelle. ». Les économies réalisées depuis la précédente mandature s’élèvent à environ 2 000 € pour la ligne du maire et 341 € pour celle des adjoints. L’élue met également en avant un usage accru de la visioconférence, réduisant les déplacements et leur coût.
Témoignage d’une élue
Aline Chassagne, l’élue en charge de la culture, indemnisée 1 500 € par mois, assume une pratique « de sobriété et d’éthique personnelle ». Ses déplacements (Nantes, Avignon, Dijon) sont limités aux missions liées au mandat. Elle confie : « Je ne me fais pas rembourser mes repas quotidiens. Ce n’est pas une obligation, mais une question d’exemplarité. »
Transparence proactive face à la défiance
Interrogée sur la colère du public face à certains excès médiatisés, la maire se montre compréhensive : « Les citoyens ont raison d’exiger des comptes. C’est à nous d’expliquer, chiffres à l’appui, ce que coûte réellement une ville moyenne comme Besançon. » Elle appelle à ne pas confondre les dépenses de représentation fastueuses avec celles nécessaires à l’exercice du mandat. « Les réunions de travail, les déplacements dans les réseaux d’élus, ou l’accueil de délégations ne sont pas du “paraître”, mais du service public. »
Les chiffres clés (2020–2025)
Un accident de la circulation impliquant deux véhicules légers s’est produit ce mercredi, vers 13h15, sur la départementale 464, à Maîche. Trois personnes sont impliquées, dont deux ont été évacuées vers le Centre Hospitalier Nord Franche-Comté. La Gendarmerie Nationale est intervenue sur les lieux.
Ce mercredi matin, vers 9h45, un feu s’est déclaré sur un tracteur forestier attelé à un gyrobroyeur, rue de Villedieu, à Vercel Villedieu le Camp. L’incendie a été rapidement maîtrisé à l’aide d’une lance par les secours mobilisés sur place.
Le projet de renouvellement urbain de Planoise entre dans une autre dimension. Au-delà des transformations architecturales et de l’aménagement du territoire, la municipalité mise sur la culture pour changer l’image du quartier et renforcer le lien social. Après « les Rois Vagabonds », la compagnie « Pagnozoo » s’installera très prochainement dans le quartier des Epoisses.
L'interviexw de la rédaction : Aligne Chassagne, l'élue en charge de la culture à la ville de Besançon
Une transformation urbaine et sociale
Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture, ont rappelé que le renouvellement urbain du quartier, inscrit dans le cadre du programme de l’ANRU, ne se limite pas à des opérations de démolition et de reconstruction. Le projet vise à améliorer la qualité de vie, faciliter l’accès aux services et redonner une image positive au quartier. La municipalité souhaite faire de la culture un levier de transformation. C’est tout l’enjeu de cette initiative.
La compagnie Pagnozoo
Fondée en 1983 à Besançon, la compagnie de cirque équestre Pagnozoo a été retenue dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), lancé cet été. Un terrain lui a été mis à disposition pour trois ans renouvelables une fois, avec une plateforme aménagée dans le cadre du budget de l’ANRU. La compagnie prendra à sa charge les coûts énergétiques et proposera des spectacles et ateliers ouverts aux habitants. Leur chapiteau sera monté à partir de l’automne, avec une ouverture annoncée avant Noël 2025.
La culture comme moteur du changement
A travers les politiques déployées, et alors que la Ville a conservé les moyens financiers accordés à la culture, cette dernière s’est fixée comme objectif de répartir les propositions culturelles sur l’ensemble du territoire, notamment dans les quartiers prioritaires, et de favoriser la mixité des publics. Pour cela, elle a renforcé ses moyens : contrat de ville, tickets culture et animations artistiques dans l’espace public. « La culture permet de recréer du lien et de la fierté dans les quartiers », a déclaré Mme Chassagne. Et de continuer : « C’est une manière concrète de changer le regard sur Planoise par exemple ».
Redonner une image positive du quartier
Pour la Ville, ces implantations illustrent une stratégie plus large : ancrer la culture dans la vie quotidienne des habitants et attirer de nouveaux publics dans les différents quartiers de la cité, à Planoise comme ailleurs. En parallèle des chantiers urbains, ces initiatives culturelles visent à changer durablement la perception du quartier. « Planoise est un territoire d’avenir », a conclu la maire de Besançon. « Ce que nous construisons ici, c’est autant de la pierre que du lien humain. »
Le 12 octobre, vers 21h30, un homme de 45 ans a été interpellé en flagrant délit par la BAC alors qu’il tentait de forcer le cadenas d’un vélo électrique place Saint-Jacques. Déjà sorti de garde à vue la veille pour des faits similaires, il faisait l’objet de plusieurs procédures. Déféré le 14 octobre, il a été condamné à 16 mois de prison ferme avec incarcération immédiate et indemnisation des victimes. Il a été conduit à la maison d’arrêt de Besançon.
La communauté de communes des Portes du Haut-Doubs rappelle la mise en place de son service de navettes à la demande, accessible à tous les habitants dès 16 ans. Objectif : faciliter les déplacements du quotidien, en complément des transports en commun et des services de proximité.
Accessible dès 16 ans, il permet de rejoindre les arrêts de transport en commun le matin entre 7h et 9h, et de rentrer le soir entre 17h et 19h. En journée, les navettes desservent les bourgs centres et Valdahon selon des créneaux dédiés Pour de plus amples informations : https://www.portes-haut-doubs.com/content/ylico-un-service-de-navettes-la-demande-pour-vous