C’est un voyage dans le temps que l’on ne peut que vous conseiller. Une plongée dans l’histoire locale et le monde paysan d’hier. Grâce à la Pastorale, située en plein cœur du village de Bonnevaux, dans le Haut-Doubs, les visiteurs découvrent un riche patrimoine , qui les plonge dans la période faste du monde agricole. Rencontre avec Jean-Paul Lonchampt, le responsable des lieux.
M. Longchampt est intarissable sur le sujet. Celui qui a acquis et refaçonné cette demeure, à partir d’une riche documentation, notamment émanant de l’abbé Jean Garneret, et de rencontres, relate avec une grande précision et une incroyable passion ces tranches de vie et de labeur. La scène se passe au sein d’une immense bâtisse, qui a appartenu à la famille Baverey. On y comprend mieux pourquoi ces habitations étaient si grandes ? Qui et comment on y vivait à l’intérieur ? Ce que l’on y faisait ? Un retour dans le passé très instructif et qui met en valeur les paysans d’hier. Ces femmes et hommes ingénieux, novateurs, précurseurs et cultivés.
Un voyage en douze actes
C’est ainsi que sont organisées les visites. Cette incroyable bâtisse, véritable cathédrale, fleure bon le foin, les veillées d’antan, les longs hivers, les repas en famille, … . Les deux granges du bas, l’écurie, la cave voutée, la chambre à coucher, la chambre à grain, le poêle ( pièce chaude), l’atelier, les vergers, … sont autant d’espaces que vous pourrez arpenter. Ici, on vivait en totale autarcie, mais on n’oubliait également pas de faire des affaires. On y apprend, par exemple, que le Mont d’Or de Bonnevaux était acheminé à Versailles. Ce lieu est le témoin du dynamisme et de la force du monde agricole de l’époque. N'ayons pas peur des mots, ces belles fermes étaient de véritables PME. A Bonnevaux, cette grande et belle bâtisse accueillait, l’été, jusqu’à 25 personnes. Jusqu’au début du 19è siècle, le monde rural et l’agriculture étaient les valeurs sûres de la France. 85% de la population vivaient à la campagne.
Jean-Paul Longchampt a eu la bonne idée de partager son savoir sur cette grande épopée. Un livre sortira prochainement. D’ici là, le musée « La Pastorale » est ouvert jusqu’au 30 septembre. Des visites guidées sont organisées, tous les jours, à 15h30 et 16h30. Pour de plus amples informations : 03.81.89.77. 20.
L'interview de la rédaction : Jean-Paul Longchampt
La Vallée de la Loue fait partie de ces écrins naturels que regorge la Franche-Comté. On y trouve des villages et des lieux de vie qui se sont façonnés le long de la rivière et des autres éléments naturels. A quelques kilomètres de Pontarlier et Besançon, ces territoires assurent un dépaysement total. Plein Air vous propose de partir à la découverte de ces endroits où la nature et l’activité humaine y sont bien présents. Ce riche patrimoine culture, artisanal et industriel témoigne d’une activité économique de premier ordre qui, aujourd’hui, fait partie de l’histoire locale. Petit tour d’horizon.
Scey-Maisières
Le miroir de Scey ne passe pas inaperçu. Ce petit coin paisible, entretenu et aménagé pour y faire de sympathiques pique-niques, concentre un environnement qui mérite le coup d’œil. Le reflet de la verdure environnante sur le point d’eau y est immanquable. Depuis un petit coin aménagé, on y voit, au loin, une ancienne forge, datant de 1499, qui fabriquait divers outils.
Ornans
Le centre-ville ornanais, déjà très séduisant, n’est pas la seule curiosité à apprécier. Surplombant la cité, le château d’Ornans veille sur la ville et ses habitants. Un petit hameau s’y trouve également. Situé à l’extrémité d’une avancée rocheuse, l’édifice, dont il ne reste plus que des vestiges, est situé à plus de 130 mètres. Datant du Moyen Age, il a été détruit par les troupes de Louis XIV. Aujourd’hui, il ne reste que la chapelle Saint-Georges.
Le reportage de la rédaction
Lods
Le nom de la commune apparaît en 1189. La topographie de Lods ( Low) témoigne du passé de son activité économique, avec ses forges et ses vignes. Au fil du temps, la commune verra ses sites de production fermer les uns après les autres : la clouterie fermera en 1928, le laminoir en 1942 et les dernières scieries en 1970. Précisons que ce village authentique fait partie des plus beaux villages de France. Ses maisons vigneronnes et ses ruelles pittoresques séduisent également les touristes de passage.
Le reportage de la rédaction
Mouthier Haute-Pierre
Difficile de traverser la Vallée de la Loue sans faire une halte par Mouthier Haute-Pierre. Le nom de la commune vient de « monastère ». Elle fut la première localité du territoire à être habitée. Ses falaises abruptes surprennent et magnifient l’endroit. L’activité viticole marque l’identité locale de la commune. Touchée par la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, les vignes sont remplacées par des cerisiers destinés à la fabrication d'un kirsch artisanal qui a fait la renommée de la commune.
Jusqu’au 31 août prochain, Ginko met en place des lignes spécifiques pour la période estivale. Plein Air fait le point.
Ligne Ginko Chailluz / Itinéraire : Pôle Orchamps <> Les Grandes Baraques (Forêt de Chailluz)
Mois de juillet
Mois d’août
Temps de trajet : 10mn
Ligne Ginko Plage Osselle / Itinéraire : Pôle Micropolis <> base de loisirs d’Osselle
Du lundi au samedi en juillet/août :
Temps de trajet : 25mn.
Ligne Ginko Piscine / Itinéraire : Pôle Orchamps – Piscine de Chalezeule
Du lundi au dimanche en juillet/août :
Temps de trajet : 5mn pour l’aller et 8mn pour le retour
Ligne Ginko Citadelle / Itinéraire : Pôle Chamars <>Citadelle
Du lundi au dimanche en juillet/août :
(Cinéma en plein air tous les mardis de juillet août) : à partir de 19h, toutes les 30 mn pour l’aller et dernier départ à 23h45 de la Citadelle.
Temps de trajet : 10mn
Plus d’infos sur www.ginko.voyage ou au 03 70 27 71 60
Que la situation du lac de Chalain est compliquée à gérer ! La décision prise en septembre dernier par le conseil départemental et son président Clément Pernot est loin de faire l’unanimité.
Entre l’obligation de sauver écologiquement le lac, le surtourisme et la préservation de l’économie locale et ses acteurs, les décisions politiques qui en découlent partagent acteurs et baigneurs. Rappelons qu’en septembre dernier, la collectivité locale décidait de fermer le camping de Chalain. Suite à cette orientation, des commerçants ont quitté les lieux et ceux qui restent s’interrogent sur leur avenir. Dans le village de Doucier aussi, on fait également la grimace. « On ne se fait pas d’illusion et cela risque d’être très compliqué. On s’attend à des pertes de l’ordre de 30 à 40% » témoignent certains professionnels, installés à proximité de la plage ou dans le village. « Ceux qui ont pris cette décision ont-ils bien réfléchi ? » s’interrogent-ils. « Il faut parier que si Clément Pernot se présente aux Sénatoriales de septembre prochain, il n’en aura plus rien à faire de ses décisions antérieures » ajoutent-ils.
Le reportage de la rédaction :
Une décision trop brutale
Si dans leur majorité, les premiers concernés, les commerçants, admettent qu’il faut s’occuper de la santé du lac de Chalain, ils pointent la brutalité avec laquelle la décision a été communiquée. « Aucune concertation n’a été effectuée. On s’est retrouvé le bec dans l’eau en septembre dernier ». Face à cela, tous espèrent que cette situation n’est que provisoire et que le site retrouvera son dynamisme d’hier. Certains ont choisi de s’adapter en diversifiant leurs activités. D’autres réduisent au maximum les charges pour continuer à faire vivre le site et à gagner leur vie de saisonniers. « Ce n’est certainement pas le Tour de France qui nous fera travailler cet été » ajoutent les professionnels. « Cela nous fait perdre une journée. C’est bien connu, cela fait trois ans que c’est ainsi, le public ne consomme pas sur place ».
Des vacanciers très partagés
Si certains applaudissent le courage politique affiché. D’autres y voient une décision rapide, peu efficace et manquant d’altruisme. Ils craignent pour l’avenir du site et de ses acteurs. La baisse significative de fréquentation, les portes et volets clos des commerces et l’avenir imprécis qui se dessine interpellent. « Certes , il s’agit d’une année de transition, mais, pour l’heure, rien ne prouve qu’une nouvelle dynamique a été enclenchée » déclare Gérard.
Le reportage de la rédaction : des commerçants sur le site de Chalain
Un parking à 6 euros
Les mécontentements et les inquiétudes sont bien réels. Les barrières automatiques mises en place pour réguler l’accès, conjuguées aux six euros pour accéder au site, déclenchent la colère. Difficile également de passer sous silence, la fermeture de la piscine, pour des raisons liées au coût de l’énergie, et les nouveaux horaires d’accès, avec un franchissement des barrières interdit à partir de 20h. Pour l’heure, la nouvelle organisation peine à convaincre. Le conseil départemental du Jura va devoir se montrer plus pédagogue et déterminé pour retrouver la confiance de ses concitoyens dans ce dossier, qui n’a pas fini de faire parler et réagir. Affaire à suivre.
Le reportage de la rédaction : Des commerçantes au village
Cette période estivale est toujours propice à la découverte de lieux et de sites qui font partie de notre quotidien, auxquels on ne prête pas toujours attention. Il est connu que l’on ne connaît pas toujours bien son environnement proche. Pourtant, le patrimoine franc-comtois compte de nombreux endroits qui méritent le coup d’œil. A Métabief, le musée de la Meunerie, situé à l’entrée du village, raconte une histoire peut être méconnue par de nombreux locaux. Rencontre avec Caroline Gérard, responsable culturelle à la commune.
L'interview de la rédaction : Caroline Gérard
Le saviez-vous ? Au 19è siècle, la célèbre station de sports d’hiver du Haut-Doubs comptait encore neuf moulins. Jusqu’en 1985, un moulin à scierie y était encore en fonctionnement. On transformait encore le grain en farine en 1965. C’est d’ailleurs ce lieu qu’une association locale a souhaité préserver et conserver. Désormais, c’est la commune de Métabief qui a pris le relais.
L'interview de la rédaction : Caroline Gérard
Le musée de la Meunerie
Au 12è siècle, le seigneur de la région, Jean de Chalon, a choisi Métabief pour y implanter ce moulin. La présence du « Bief Rouge », un cours d’eau, et l’activité paysanne de l’époque ont été des arguments de taille. L’eau apportait l’énergie nécessaire et les paysans locaux assuraient le fonctionnement. C’est toute cette épopée que le musée raconte sur quatre étages. A l’aide de machines d’époque, dans le respect des installations d’hier, avec les commentaires d’un guide expérimenté, le public découvre une activité et un contexte économique local.
L'interview de la rédaction : Caroline Gérard
Le musée de la Meunerie de Métabief est actuellement ouvert. Il l’est jusqu’au dernier week-end de septembre. Des visites sont assurées tous les vendredis et samedis après-midis à 14h et 16h. N’hésitez pas à contacter le 07.56.41.79.35 ou meunerie@metabief.fr pour vous inscrire et obtenir de plus amples informations.
En 2023, 511 plages et ports de plaisance français ont reçu le label pavillon bleu. Cette distinction récompense les territoires qui mettent en place une politique touristique respectueuse de l’environnement et de l’humain.
Trois plages et neuf ports de plaisance ont été récompensés en Bourgogne-Franche-Comté. Dans le Jura, la plage de Clairvaux-les-Lacs conserve son titre. Il en est de même pour les haltes de Deluz et de Besançon, avec le Moulin Saint-Paul.
Pour la 19è année consécutive, la Ville de Pontarlier figure dans le Guide « des 100 plus Beaux Détours de France 2023 ». Ce document de 176 pages, à l’initiative de l’association éponyme, présente les caractéristiques des 100 plus beaux détours qui font le charme et la diversité du tourisme français. Créé en partenariat avec Michelin, il est diffusé à 180.000 exemplaires. Ce qui en fait le premier des guides touristiques français.
Ces livrets sont disponibles auprès de l’Office de Tourisme de Pontarlier, chez certains hébergeurs et professionnels du tourisme et aux différents pôles d’accueil de la collectivité. Il peut être aussi obtenu par correspondance ou en envoyant un chèque de 7 euros à l’ordre des Plus Beaux Détours de France (45 boulevard Richard Wallace – 92.800 Puteaux).
La saison estivale sera différente dans le secteur de Chalain. Pour protéger le lac, touché par un phénomène d’eutrophisation, le conseil départemental du Jura a pris des décisions qui s’imposent dès cette année 2023. Pour faire simple, les matières organiques sont trop importantes et asphyxient le lac et toute la biodiversité qu’il contient. Les raisons de ce dysfonctionnement sont multiples : phénomènes naturels, agriculture, facteurs humains, …. .
Alors, pour tenter d’améliorer la situation, il a été décidé de ne plus procéder à la baisse artificielle du niveau du lac pour lui assurer un avenir meilleur. Ce procédé était réalisé chaque année, entre mai et septembre, pour créer de l’activité touristique. Ce choix a indéniablement un impact sur le fonctionnement habituel des trois plages, qui avaient pour habitude d’accueillir les vacanciers. Ainsi, la plage de Marigny disparait et celle de Doucier diminue. Seul le site de Chalain conserve son espace naturel habituel.
Suppression de l’hôtellerie de plein air
Pour permettre au site de Chalain d’absorber la fréquentation supplémentaire qu’il va devoir gérer, il a été décidé de fermer l’hôtellerie de plein air et les 700 emplacements qu’il disposait. Seules les 33 fermettes, ouvertes à la location depuis le week-end dernier, restent accessibles. Dans ce contexte de transition, Florent d’Houtaud, le directeur de la régie, chargée de gérer le site jurassien, annonce la mise en place d’activités et la présence de commerces pour animer les lieux. Un snack, un glacier, un bar, une location de pédalos, du paddle, du kayak et des trottinettes électriques toute terrain seront présentes. Une structure gonflable, un mini-golf , un duel-archerie viendront compléter l’offre.
Un été différent se dessine à Chalain.
L'interview de la rédaction : Florent d'Houtaud, le directeur de la régie chargée de gérer le site de Chalain
Les vacances de Pâques se sont achevées lundi dernier dans notre zone. L’occasion de faire le point avec Julien Vrignon, le directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs. Si la météo reste un facteur déterminant sur cette période de l’année pour générer de l'attractivité, ce territoire présente de nombreux atouts et encore de très beaux jours devant lui.
Une offre touristique large et variée
« Avril arrive un mois après la saison d’hiver, peu avant la saison forte du printemps, donc c’est toujours un peu creux en termes d'activité touristique, dans l'hébergement marchand. Mais nous avons tout de même des clientèles de proximité, du secteur de Pontarlier, Besançon ou de Suisse, qui viennent facilement chez nous au premier rayon de soleil. La condition c'est le temps » indique Julien Vrignon. Car l’offre touristique reste très variée dans le Pays du Haut-Doubs, aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Que ce soit au niveau du patrimoine, avec les visites des musées de Pontarlier, du Château de Joux, de l’abbaye de Montbenoît ou encore l’écomusée Maison Michaud à Chapelle-des-Bois. Mais aussi les activités de loisirs ou de plein air, avec Métabief Aventure, la luge des cimes, du bateau sur le lac Saint-Point, mais également toutes les activités de randonnée, trail et VTT. Evidemment, sans oublier la découverte de la gastronomie, comprenant les fromages, les salaisons, l'absinthe, avec des sites touristiques et des visites guidées, commentées ou libres.
Un territoire qui sait s’adapter
L’heure est plutôt à l’optimisme dans le Haut-Doubs. En partie grâce à des socioprofessionnelles du tourisme, qui aujourd'hui, proposent des activités diverses et variées en toute situation. « On se rend compte de cette capacité d'adaptation l'hiver, et on la constate aussi l'été, par rapport à des problématiques comme l'accès à l'eau, avec parfois les niveaux des lacs ou des cascades trop bas. Mais on est serein parce qu’on a un réseau de professionnels qui adapte son offre en fonction de son environnement » explique Julien Vrignon. « Notre territoire est adapté à tout le monde, tous les âges. Des très petits jusqu'aux très grands. Et selon toute condition physique. Je rappelle quand même que le Haut-Doubs est un territoire accessible, avec de la randonnée sportive, mais aussi de la randonnée un peu plus tranquille, au bord des lacs, des cascades, avec une offre qui va satisfaire en fonction de la météo. Donc en intérieur et en extérieur » poursuit le directeur de l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs.
Une destination privilégiée l’été
S’il est encore un peu tôt pour avoir des estimations concernant la saison estivale, on peut néanmoins définir des tendances. « On est sur un taux de demande de réservation et un taux de demande d'information qui est identique à l'année précédente, et qui correspond à des standards qu'on a déjà observé avant la période COVID » explique le directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs. Car dans un pays, et plus globalement dans un monde qui se réchauffe d’année en année, sur un territoire qui traverse des canicules de plus en plus intenses, le massif du Jura gagne en attractivité. Il est considéré comme une destination refuge pour certaines personnes qui souffrent de la chaleur, et même si le mercure monte en flèche l’été, il fait tout de même beaucoup moins chaud qu’à certains endroits de l’hexagone. « Des gens qui partaient en vacances dans le sud habituellement, ont préféré l'été dernier, et vont préférer cet été, venir sur notre territoire, où il y a un peu de fraîcheur, un peu de pluie parfois, et surtout de l'espace » indique Julien Vrignon. « Ça devient une destination attractive par rapport à ces enjeux autour de la fraîcheur, du ressourcement et des grands espaces. On reste un territoire très touristique en été, c'est la raison pour laquelle il faut déjà s'appuyer sur des tendances non pas des estimations, et il faut voir si ça se met en œuvre dès cet été » poursuit le directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs.
Saisonniers et les difficultés de recrutement
Le Haut-Doubs ne déroge pas à la règle. Les socioprofessionnels de notre territoire ont des difficultés de recrutement en fonction de certains métiers. « En effet, les métiers qui génèrent des coupés, qui travaillent le soir et le week-end sont des métiers aujourd'hui qui pâtissent des problématiques de recrutement. Et puis, évidemment, les conditions d'organisation du temps de travail sont aujourd'hui des critères de sélection pour les saisonniers. Cela étant, on observe les socioprofessionnels qui mettent en place des dispositifs, que ce soit au niveau de la rémunération, au niveau des conditions de travail, ou au niveau des conditions de gestion du temps de travail qui favorisent finalement le maintien de l'emploi. Par ailleurs, un enjeu extrêmement fort, c'est aussi le maintien de la compétence. Puisque former quelqu'un chaque année, c'est toujours plus difficile que de revoir chaque année les mêmes personnels venir » souligne Julien Vrignon.
Dans le cadre du programme Interreg, financé par l’Europe, Philippe Alpy, le président du syndicat mixte du Mont d’Or, s’est rendu dernièrement à Turin pour échanger autour de la transition climatique et l’adaptation des stations de moyenne montagne à cette évolution. Aux côtés des élus et techniciens français, leurs homologues autrichiens, slovènes, italiens, allemands et suisses pour porter une réflexion commune sur les enjeux de demain et les expériences de chacun. La station de Métabief fait partie des sites touristiques français et européens du massif alpin qui se soucie depuis plusieurs années de cette problématique.
Avec ou sans neige ?
Dans leur réflexion, le Conseil départemental du Doubs et le syndicat mixte du Mont d’Or n’ont pas totalement occulté la neige. Il en va de l’activité économique et touristique de ce territoire de vie. Néanmoins, les élus ont conscience que l’or blanc est une denrée dont l’avenir n’est pas totalement assuré. C’est pour cela qu’une réflexion et des opérations méthodologiques sont réalisées pour assurer un développement le plus raisonné et réaliste possible de cet espace naturel et de loisir. L’innovation y a toute sa place. Elle est la pierre angulaire des investissements consentis pour la maintenance et la modernisation des équipements. « Contrairement à ce que certains ont à cœur de véhiculer, nous ne sommes pas dans le pessimisme. Nous développons un optimisme réfléchi et posé » explique Philippe Alpy. L’élu rappelle que l’objectif est de proposer « une offre de services en lien avec le contexte climatique et économique du moment ».
L'interview de la rédaction / Philippe Alpy
Visite d’une délégation d’Alos
Ce jeudi, une délégation de la commune Alos, composée du Maire, du Maire-Adjoint et du directeur des services, a fait le déplacement dans le Haut-Doubs pour appréhender la démarche et la méthode franc-comtoises en la matière. Comme à Métabief, les élus de cette commune du sud de la France s’interrogent sur l’avenir de leur station, située entre 1500 et 1800 mètres d’altitude. « On s’interroge sur ce que l’on peut faire au titre de la diversification. Nous venons ainsi profiter de votre expérience » conclut Michel Lantelne, le Maire.
L'interview de la rédaction / Michel Lantelne