Besançon repense l’éclairage de la Citadelle avec un projet ambitieux visant à moderniser l’installation tout en respectant l’environnement. La ville mise sur une technologie innovante qui conjugue mise en valeur architecturale et protection de la biodiversité. Le coût global, intérieur et extérieur, est estimé à près de 1,5 millions d’euros. L’objectif souhaité étant de divisé par quatre les dépenses liées à la consommation d’énergie.
Une évolution guidée par quatre priorités essentielles
La rénovation de l’éclairage repose sur quatre critères fondamentaux : mise en valeur du patrimoine, préservation de la biodiversité, réduction de la pollution lumineuse et amélioration de la sécurité. Un équilibre a été recherché pour que ces objectifs soient compatibles entre eux. Mis en place depuis 1996, l’ancien éclairage de l’édifice était jugé énergivore, difficilement réparable et non conforme aux réglementations actuelles, il devenait impératif de repenser entièrement le dispositif. Aujourd’hui, il s’agit de dessiner la lumière avec précision afin d’accentuer les spécificités des remparts et de mieux révéler leur architecture. Cette démarche permet même de mettre en évidence certaines discontinuités qui ne sont pas toujours perçues par le grand public.
Un éclairage respectueux de l’environnement et adaptable
L’impact sur la faune a été particulièrement pris en compte. L’ancienne mise en valeur des falaises a été abandonnée afin de préserver le faucon pèlerin et les autres espèces protégées sur site. Certaines zones resteront non éclairées pour favoriser la nidification, et l’allumage sera ajusté selon les saisons et le cycle biologique des animaux présents. De plus, l’éclairage sera évolutif, avec des points lumineux modulables individuellement pour répondre aux exigences écologiques, tout en maintenant l’animation urbaine. Un travail minutieux permettra d’adapter la lumière aux moments de forte affluence touristique, notamment au crépuscule.
L'interview de la rédaction : Victor Gauvain, chef du service système te réseau à Grand Besançon Métropole.
Une installation technique de pointe et une consommation maîtrisée
L’ensemble du dispositif sera composé de LED de dernière génération, permettant une réduction par quatre de la consommation énergétique par rapport à l’ancien système. Les températures de couleur seront également ajustées pour limiter l’impact sur les insectes et préserver l’équilibre naturel du site. Le nombre de points lumineux a été optimisé pour une meilleure répartition de la lumière, évitant ainsi le gaspillage tout en assurant un confort visuel.
Un projet inédit à l’échelle du patrimoine national
Avec 12 hectares concernés, ce projet d’éclairage patrimonial est une première en France. Contrairement aux installations classiques qui fonctionnent en mode « on/off », la lumière pourra s’adapter aux déplacements des animaux grâce à l’expertise scientifique mobilisée. Les travaux devraient débuter fin 2025 pour une inauguration prévue au printemps 2026.