La station de Métabief fait savoir que son domaine skiable alpin ouvrira partiellement ces samedi 9 et dimanche 10 décembre. Les skieurs pourront venir dévaler les pistes du secteur Super Longevilles et de quelques pistes du secteur de Métabief. Pour les 2 jours, c’est un tarif unique de 23€ la journée qui sera proposé (hors assurance et carte skipass). Vente des forfaits uniquement en ligne ou à Métabief.
La Communauté de Communes du Grand Pontarlier a acté la fermeture définitive du téléski historique de la Glacière. Une décision qui a été prise en raison des coûts relatifs à l’entretien de cet équipement, que la collectivité met en lien avec le nombre de jours d’ouverture de la station, en raison du changement climatique, et des difficultés liées au recrutement de personnel saisonnier.
Malgré cette option, la Communauté de Communes du Grand Pontarlier réfléchit à une offre « 4 saisons » sur le secteur du Gounefay. Il est annoncé, pour la nouvelle saison, le maintien du tapis de remontée mécanique du site fermé, la création d’une nouvelle piste de luge et bouée, d’une nouvelle piste de ski nordique pour les débutants et l’amélioration de certaines pistes de ski et de raquettes.
Plus que quelques jours à profiter des vacances de la Toussaint. Si les intempéries étaient nécessaires pour une nature qui en avait grandement besoin, c’est un peu moins le cas pour celles et ceux qui voulaient profiter du Haut-Doubs. Néanmoins, les touristes sont au rendez-vous sur le territoire. Si les activités et visites intérieures sont plébiscitées, quelques courageux se tournent tout de même vers les randonnées et les sports de plein air.
Des activités même en cas de mauvais temps
« On a fait un point pas plus tard que mardi matin avec l’équipe et les différents professionnels. On se rend compte que la fréquentation est très météo-dépendante pour les gens de passage ou ceux qui viennent à la journée. Mais on a actuellement des clientèles qui sont en séjour. Plutôt des familles, des retraités, en provenance des régions de proximité, du secteur de Besançon, de Bourgogne-Franche-Comté, d’Alsace, du Nord de la France, et un peu de Rhône-Alpes. Il y a du monde, un peu moins que l’année dernière, certes, mais rappelez-vous, nous avion une météo beaucoup plus clémente » indique Julien Vrignon, directeur de l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs. Une météo capricieuse, encore plus depuis le passage de la tempête Ciaran qui frappe actuellement l’hexagone, forçant les touristes à se rabattre sur des activités intérieures. Si la Toussaint est habituellement une période avec une activité moyenne du fait de l’intersaison, avec une météo souvent pluvieuse et plus fraîche, elle est soumise à la concurrence à d’autres destinations beaucoup plus attractives sur cette même période. « On est quand même sur une fréquentation qui fluctue chaque année en fonction du facteur météo, qui nous rend très dépendant. Mais, nous avons de quoi répondre à cette demande. Que ce soient les musées, le Fort Saint-Antoine, les fromageries, et bien d’autres types de visites. Et même s’il faut passer entre les gouttes, il y aussi des demandes pour des petites randonnées, accessibles en famille. On a un large panel d’offres proposées, que ce soit en intérieur ou en extérieur » souligne Julien Vrignon.
Cap sur la saison d’hiver ?
Désormais, le prochain grand rendez-vous pour les professionnels du tourisme se tiendra cet hiver, avec les différents sites nordiques ou alpins qui vont ouvrir progressivement, en fonction des chutes de neige. « On se prépare, on est déjà en train de travailler sur notre nouveau site internet qui va passer en version hiver. Une nouvelle édition va sortir dans le courant du mois de décembre, avec toutes les activités réalisables sur l'ensemble du Haut-Doubs » explique le directeur de l’office de tourisme. Et puis, des soirées seront organisées à destination des habitants et des habitués, pour la vente des « Pass nordiques Montagne du Jura », parmi d'autres offres, qui sont proposées sur le Haut-Doubs. Rendez-vous les vendredi 3 novembre, mercredi 8 novembre et mercredi 15 novembre, de 17h00 à 20h00, dans les bureaux d'accueil de Métabief, Malbuisson, Mouthe, des Fourgs, pour ces soirées dédiées aux habitants, « afin qu'ils puissent venir en dehors de leurs heures de travail, acheter leurs précieux sésames pour pouvoir skier tout l'hiver ! » poursuit Julien Vrignon.
Après 2 années de travail collaboratif avec de nombreux acteurs du massif du Jura, la première aire de bivouac dans les Montagnes du Jura a été inaugurée le 27 septembre dernier. Baptisée « La Halte », celle-ci comporte une plateforme de bivouac, une cabane refuge et des toilettes sèches. Dans une logique de 4 saisons, elle accueillera des randonneurs été comme hiver, mais aussi d’autres usagers. La Halte se trouve au lieu-dit Les Seignes, sur la commune des Gras.
Il s’agit du premier prototype de ce genre installé dans le Doubs. Après plus d’une année de travail avec les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, des bureaux d’études et de la filière bois, « La Halte » a été inaugurée au lieu-dit Les Seignes.
« L'objectif premier c'est vraiment de pouvoir accueillir les randonneurs GTJ (Grandes traversées du Jura) quel que soit le type de randonnée, et en même temps d'avoir un équipement 4 saisons. Puisque c'est également un lieu de départ de site nordique. L'idée, c'est d’avoir un accueil toute l'année, pour ces nouvelles clientèles de plus en plus nombreuses sur le massif, tout en répondant à une problématique, notamment sur certains tronçons, qui est le manque d'hébergement » indique Alain Langelez, chef de projet Avenir Montagne pour les associations Grandes traversées du Jura et Espace Nordique Jurassien.
Constitué d’une cabane-abri, d’une plateforme de bivouac et de toilettes sèches, l’objectif de cette aire est de tester les équipements auprès des usagers afin de les améliorer et de les diffuser plus largement. Ce projet hybride peut faire partie d’une des solutions pour pouvoir accueillir les nouvelles clientèles. Avec l'idée de pouvoir couvrir au mieux le territoire et les sentiers GTJ, comme les sites nordiques qui s’étendent tout au long du massif du Jura, en s'appuyant sur les hébergeurs déjà existants, mais qui manquent souvent de place sur certaines périodes pour accueillir les randonneurs à la nuitée. « C’est un des problèmes, des gens pratiquent alors le bivouac sauvage, ce qui met une pression supplémentaire sur les milieux naturels. Il y a vraiment une logique d'encadrer les flux et les pratiques, plutôt que d'en arriver à les interdire. L'idée de ces solutions hybrides est de pouvoir s'implanter dans des lieux où il n'y a pas d'hébergement, et à d'autres moments, de s'appuyer sur des structures existantes pour pouvoir développer ce projet » ajoute Alain Langelez.
Comme l’explique le chef de projet, la logique est aussi d'avoir des équipements qui peuvent servir toute l’année, et pas uniquement d'une manière saisonnière. Cet équipement n’est d’ailleurs pas seulement réservé aux randonneurs, même s’ils restent la priorité. On peut aussi l'utiliser pour faire des pique-niques en famille, comme c’est déjà le cas avec des locaux qui sont venus profiter de l'équipement. « C'est un usage qui sera partagé. L'accès est gratuit pour le moment puisque c'est sur des sites publics, et tant qu’il n’y a pas un développement du projet à l'échelle du massif, on ne va pas mettre de système de réservation en place, puisque c'est assez coûteux. L'idée, c'est vraiment que ce soit un lieu de partage et d'autogestion. Bien sûr il y aura un entretien réalisé par la commune, mais à charge aussi des participants d'être respectueux du lieu et des autres usagers » précise Alain Langelez.
« Les structures ont été créées par un charpentier du Doubs. Un des points forts du projet est d'utiliser les ressources locales. Ici, nous avons eu recours à du bois de sapin et d'épicéa »
Il y aura 3 sites pilotes sur le massif du Jura ; un par département. Le premier, « La Halte » dans le Doubs, et vont suivre ceux du Jura et de l’Ain, avec une aire à Foncine-le-Haut et une au Col de Cuvery. Le budget de « La Halte » s’élève environ à 50.000€. Mais elle reste pour l’heure, une expérimentation et un prototype. « Donc forcément, il y a un coût supplémentaire. Mais aujourd'hui on rentre justement dans cette phase de chiffrage auprès des professionnels. L'idée, c'est vraiment de tester auprès des usagers. On a d’ailleurs mis en place un petit questionnaire avec un flash code qui permet de répondre à une enquête en ligne. Les retours sont très importants parce que ça nous permet de faire évoluer le produit si nécessaire. Et ce sera forcément nécessaire » conclut Alain Langelez.
Selon des chiffres communiqués par le comité départemental du tourisme, la fréquentation estivale du Jura a progressé de 4,4% cette année. Ce bon résultat global est le fait de la fréquentation française. On est venu majoritairement d’Île de France, Rhône-Alpes, Grand Est et Hauts-de-France. Les clientèles du Sud de la France et de Bretagne-Pays-de-Loire sont plus nombreuses également. Le plus grand nombre de nuitées a été enregistré dans le secteur des Pays des Lacs et Petite Montagne. Viennent ensuite le Haut-Jura, le Pays de Lons, la Bresse Vignoble et le Revermont. Le Pays de Dole et le Val d’Amour ferment la marche.
La promenade et la randonnée pédestre arrivent en tête des activités privilégiées par les estivants. Sans aucune surprise, les visites de sites naturels et les activités liées à l’eau complètent le podium. Les grottes de Baume-les -Messieurs, le musée du jouet de Moirans-en-Montagne et la Grande Saline de Salins-les-Bains ont été plébiscités par les touristes cet été.
L’été 2023 est désormais dernière nous. Le temps est venu de faire les bilans qui s’imposent. A la station de Métabief, on reconnaît bien volontiers que les aléas de Dame Météo ont eu des effets sur la fréquentation. On se félicite également d’agir, et ce depuis plusieurs années maintenant, depuis 2015 plus précisément, sur les conséquences du réchauffement climatique sur l’activité des stations de ski. De plus, en moyenne montagne.
Selon les derniers chiffres communiqués, la station de Métabief a perdu, durant cette période estivale, 2% par rapport à son chiffre d’affaires de 2022. Elle accuse une baisse de 5% de sa fréquentation sur cette période également. Rappelons que la période estivale ne représente que 10% dans l’activité globale de la station du Haut-Doubs. Métabief poursuit son développement en la matière. La pratique du VTT, les randonnées et la luge quatre saisons sont des atouts qui ont su conquérir les locaux et les touristes.
« Nous sommes dans la trajectoire que l’on s’était donné. C’est-à-dire une montée de l’activité estivale. C’est toute la collectivité départementale qui s’est inscrite dans cette démarche et qui a porté financièrement cette transition » explique Philippe Alpy, vice-président du Conseil Départemental du Doubs et président du syndicat mixte de la station de Métabief. L’élu assure que la collectivité continue d’apporter sa contribution et sa réflexion au niveau européen et poursuit ses projets localement.
L'interview de la rédaction : Philippe Alpy
L’édition 2023 de la période estivale arrive à son terme. Il est l’heure de tirer un bilan de ce nouvel exercice, qui ne restera pas dans les annales. Rencontre avec Julien Vrignon, le directeur de l’office de tourisme du Haut-Doubs.
« Rétrospectivement, sur les trois ou quatre dernières années, ce n’est pas la meilleure » explique M. Vrignon. Météo-dépendante, la fréquentation touristique locale a indéniablement souffert des caprices du temps. Les averses et la canicule ont ralenti l’activité du secteur. Tout n’est cependant pas à jeter. Les nombreux ponts du mois de mai ont permis de bien lancer la saison. La clientèle de proximité a répondu présent. Les Suisses ont franchi la frontière durant ces courtes périodes.
De plus en plus de sudistes
Effet thermomètre sans doute, même si notre région n’est pas épargnée par les fortes chaleurs, la clientèle du sud de la France privilégie de plus en plus notre territoire. « Certaines d’entre-elles fuient les grosses chaleurs. Le massif du Jura devient une destination refuge » confirme Julien Vrignon. Et de poursuivre : « Les territoires qui sont en zone de montagne ou de moyenne montagne profitent de ce genre de situation ». Concernant la durée des séjours, elle est à nuancer. Si elle est plus courte sur le secteur de Pontarlier, elle est plus longue sur les territoires de Chapelle des bois, Mouthe, Métabief, les lacs et Montbenoît. « On a de plus en plus de demandes de séjours longs, pouvant se décliner sur une ou deux semaines » ajoute le directeur. Julien Vrignon explique ce phénomène par plusieurs facteurs, notamment celui lié au contexte économique du moment. « Quand on reste plus longtemps, on se déplace moins. Donc les coûts du carburant sont réduits. Par ailleurs, en séjournant une ou deux semaines, on obtient des tarifs plus intéressants sur la location ».
Le succès des activités de pleine nature
Il est vrai que le massif a de nombreux atouts à faire valoir. Les randonnées pédestres, à vélo ou encore les activités nautiques connaissent un franc succès. Les sorties et visites liées au patrimoine culturel et naturel suscitent également l’intérêt du public. Sans oublier, la gastronomie qui ne laisse pas indifférente les estivants.
L'interview de la rédaction : Julien Vrignon
Cela fait partie des rencontres que seules les pérégrinations improvisées permettent. Lors d’une balade sur les hauteurs d’Ornans, nous avons fait la rencontre de Philippe de passage dans la Vallée de la Loue.
En 2022, il avait 34 parcours à son actif. Cette semaine, le touriste et aventurier peut enrichir son palmarès en ajoutant le difficile parcours ornanais. « Je fais des road-trip pour mon karma écologique et mon empreinte carbone. Je m’accorde ce plaisir de l’itinérance. Je dors au pied des via-ferrata. A l’aurore, je monte. C’est une façon fabuleuse de découvrir la France. Au sommet, nous avons des points de vue extraordinaires » explique-t-il. Et de conclure : « n’ayons pas peur de sortir de nos GPS ».
L'interview de la rédaction
La Vallée de la Loue fait partie de ces écrins naturels en Franche-Comté. On y trouve des villages et des lieux de vie qui se sont façonnés le long de la rivière. A quelques kilomètres de Pontarlier et Besançon, Plein Air vous propose un petit tour d’horizon.