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La Confédération paysanne du Doubs et du Territoire de Belfort appelle à la mobilisation ce mardi matin au 33 chemin des Barmottes, à Pouilley Français, en soutien à l’exploitation agricole, dans laquelle 82 bovins devraient être abattus. Des animaux qui, pourtant, « ont été  vaccinés contre la dermatose nodulaire bovine depuis plus d’un mois Â», signale le syndicat. Le collectif pointe « l’arrêté préfectoral pris dès le lendemain, sans autoriser de seconde analyse Â». Le syndicat agricole dénonce une mesure « démesurée » et invite citoyens et paysans à bloquer l’abattage.

Le Département du Jura a réuni son assemblée vendredi 7 novembre pour ajuster le budget 2025 et préparer 2026. Dans un contexte incertain, la collectivité affirme sa solidarité avec les éleveurs touchés par la dermatose bovine et adopte un plan logement pour les publics en précarité. La Décision Modificative porte le budget à 415 millions d’euros, avec des crédits supplémentaires pour l’action sociale et l’aéroport Dole Jura. Gérôme Fassenet rappelle : « Investir pour l’avenir sans compromettre l’équilibre budgétaire du Jura. »

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé le vendredi 28 novembre 2025 dans une exploitation de Pouilley-Français, sur le territoire du Doubs, près de Besançon. Il s’agit du premier cas recensé dans le département, après la détection initiale en Savoie le 29 juin.

Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) a été pris, prévoyant le dépeuplement du troupeau concerné et l’instauration d’une zone réglementée de 50 km autour du foyer. Cette zone implique des restrictions de déplacement des bovins et un renforcement de la surveillance vétérinaire, couvrant plusieurs départements : Doubs, Jura, Côte-d’Or, Haute-Saône et Saône-et-Loire.

Rappelons que la La DNC est une maladie strictement animale, non transmissible à l’homme, mais fortement préjudiciable aux bovins.

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé ce vendredi 28 novembre 2025 dans une ferme de Pouilley-Français, près de Besançon. La préfecture du Doubs a pris un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI).

Il s’agit du premier cas recensé dans le département, alors que le Jura en compte déjà sept. Les 82 bovins de l’exploitation familiale seront abattus. L’animal malade, vacciné depuis 36 jours, a présenté des nodules le 27 novembre ; les tests réalisés le lendemain se sont révélés positifs.

Les Jeunes Agriculteurs Bourgogne-Franche-Comté ont publié une lettre ouverte à destination du Président et des élus régionaux. Ils dénoncent des retards persistants dans le versement des aides et l’instruction des dossiers, qualifiant la situation d’« intenable » pour les exploitations et les porteurs de projets.

Le syndicat exige des décisions claires et immédiates, notamment sur les paiements d’investissements, la sécurisation des dossiers en souffrance. Une réponse écrite est attendue avant le 5 décembre prochain. À défaut, une mobilisation régionale est annoncée lors de la Session plénière du 11 décembre. Les JA affirment : « Le temps des excuses est terminé. Le temps des actes commence maintenant. »

La Coordination Rurale du Doubs et du Territoire de Belfort alerte sur une situation jugée intenable. En raison des restrictions liées à la Dermatose Nodulaire Contagieuse, plusieurs exploitations ne peuvent toujours pas rentrer leurs bovins, immobilisés en pâture malgré les intempéries.

La CR a demandé une réunion en urgence avec le préfet. Une dérogation pour motif de bien-être animal est en cours d’instruction. Sans réponse rapide, les éleveurs annoncent qu’ils sont prêts à conduire des bovins devant la préfecture dès ce jeudi, pour dénoncer « un blocage administratif et obtenir le retour immédiat des animaux en bâtiments Â».

À l’occasion du salon SITEVI, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a dévoilé un plan de soutien massif à la viticulture française, confrontée à la baisse de la consommation, aux effets du changement climatique et aux tensions géopolitiques pesant sur les exportations.

Ce plan prévoit 130 M€ pour un nouvel arrachage définitif, afin de rééquilibrer l’offre dans les bassins les plus fragilisés, la prorogation en 2026 des prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance, élargis aux coopératives et un allégement des charges sociales, avec 15 M€ mobilisés entre fin 2025 et 2026. En parallèle, la France demande à Bruxelles l’activation de la réserve de crise européenne, notamment pour financer la distillation des surstocks non marchands. « Ce n’est pas un plan d’urgence, mais un investissement pour redonner un avenir à notre viticulture », a affirmé Mme Genevard

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue de frapper le cheptel jurassien. Un nouveau foyer a été détecté à Écleux, déjà considéré comme l’épicentre de la maladie. Il s’agit du septième cas recensé dans le département depuis le 10 octobre. Ce lundi, sept bovins ont dû être abattus pour contenir la propagation. La vigilance reste de mise pour les éleveurs et les autorités sanitaires.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, a exprimé sa prudence face à l’accord UE-Mercosur, tempérant l’optimisme affiché par le président Emmanuel Macron. Elle alerte sur les risques pour plusieurs filières agricoles sensibles (bœuf, volaille, sucre, maïs, éthanol) et insiste sur la nécessité de garanties solides : clause de sauvegarde rapide, mesures miroir et contrôles renforcés. Pour Genevard, la France ne signera pas un accord qui sacrifierait ses agriculteurs. Elle appelle à une mobilisation ferme pour préserver la souveraineté alimentaire et la cohérence des normes européennes.

Le concours annuel célèbre les savoir-faire locaux

Aux Fins, dans le Haut-Doubs, le Syndicat interprofessionnel du Mont d’Or a dernièrement organisé son traditionnel concours qui récompense chaque année les meilleures productions de la filière. Un rendez-vous attendu par les producteurs, les affineurs et les amateurs de ce fromage emblématique du massif jurassien. « C’est un moment de partage et de valorisation du travail accompli tout au long de la saison », souligne Éric Feuvrier, président du syndicat interprofessionnel du Mont d’Or.

L'interview de la rédaction : Eric Feuvrier 

Une filière stable et maîtrisée

La saison dernière, entre le 15 août et le 15 mars, environ 5 500 tonnes de Mont d’Or ont été produites. Un volume stable, avec une légère progression d’1% par rapport à l’année précédente. « La filière est mature, la demande reste supérieure à l’offre, mais nous travaillons dans le respect strict du cahier des charges AOP. On ne peut pas produire davantage sans compromettre la qualité et l’identité du produit », précise M. Feuvrier. Le Mont d’Or reste un fromage saisonnier, fabriqué uniquement durant les mois froids. Il dépend étroitement des conditions météorologiques : « Quand septembre reste chaud, les ventes sont un peu plus faibles. Le Mont d’Or, c’est un fromage d’hiver : il se déguste quand il fait frais », rappelle le président.

Un produit du terroir, enraciné dans son territoire

Fabriqué exclusivement dans le Haut-Doubs, le Mont d’Or est produit par environ 400 producteurs de lait, répartis entre 9 ateliers collectifs et une fromagerie fermière.
Sa zone d’appellation couvre les communes situées à plus de 700 mètres d’altitude, marquées par la présence d’épicéas, un élément essentiel du paysage et de la maturation du fromage, traditionnellement cerclé d’une fine sangle d’épicéa. « On travaille avec du vivant : la météo, le lait, le territoire. C’est ce qui fait la richesse du Mont d’Or », insiste Éric Feuvrier.

Des prix stables et une consommation en hausse

Malgré la hausse des coûts de production observée dans le secteur laitier, le prix du Mont d’Or reste stable cette année, oscillant entre 9 et 18 euros selon le format. Un équilibre rendu possible grâce à une demande constante sur le marché national : 90 % de la production est consommée en France.

L'interview de la rédaction : Eric Feuvrier 

Froid ou chaud : à chacun son Mont d’Or

Symbole de convivialité, le Mont d’Or se déguste de multiples façons. « Personnellement, je le préfère froid, pour mieux en percevoir les arômes », confie M. Feuvrier. Mais la version chaude, cuite au four dans sa boîte, reste un incontournable des tables hivernales.
Servi avec des pommes de terre et de la charcuterie, il incarne à lui seul le plaisir simple et chaleureux des montagnes du Doubs.