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Selon les derniers chiffres de l’Urssaf Bourgogne-Franche-Comté , malgré le contexte économique et social que nous connaissons actuellement, au 3è trimestre, notre région gagne 1.320 postes, pour atteindre un niveau de 674.000 salariés. Cette croissance s’explique par la progression des effectifs intérimaires (+1.130 postes) après une baisse au deuxième trimestre.

Dans le détail, les effectifs de l’industrie progressent (+ 0,2 % ; soit + 340 salariés). Malgré une hausse ininterrompue depuis mars 2021, ils demeurent en dessous de leur niveau d’avant la crise sanitaire (- 0,6 % par rapport à fin décembre 2019). Les effectifs salariés de la construction, pourtant très dynamiques depuis 2020, sont en baisse (- 100 postes ; - 0,2 %) au 3e trimestre 2022. Sur un an, ils augmentent de + 0,1 %. Dans le secteur des services hors intérimaires, les effectifs salariés stagnent ce trimestre (- 70 postes ; - 0,0 %). Le secteur marque le pas en région, à l’inverse du niveau national où le secteur demeure relativement dynamique (+ 0,4 %). A la suite d’une reprise timide au deuxième trimestre 2022, le secteur du commerce gagne à nouveau 30 postes.

En Franche-Comté, seul le département du Jura perd des postes (-130). Le Doubs (+560 postes, soit + 0,4 %), la Haute-Saône (+280 postes, soit + 0,6 %) et le Territoire-de-Belfort (+120 postes, soit + 0,4 %) sont en progression sur cette période.

Lancé en 2014 par la communauté de Communes du Grand Pontarlier (CCGP), le projet de construction de la zone des Gravilliers  entame sa dernière ligne droite. La commercialisation des 34 parcelles de la tranche 3 est désormais lancée. Soit 13 hectares. Elle correspond également à la fin des aménagements du site et des travaux au niveau du giratoire de la rue des Tourbières.

Bertrand Guinchard, l’élu en charge de l’activité économique à la CCGP, explique que les demandes sont nombreuses. Il espère que les projets pourront aller « jusqu’au bout Â». Rappelons que la collectivité  locale a défini précisément les activités qu’elle souhaitait y accueillir. « Nous ne voulons pas de commerces de produits manufacturés ou alimentaires, sauf s’ils sont produits sur place, de restauration et d’hôtellerie Â» explique M. Guinchard. La Communauté de Communes va procéder dans les prochaines semaines à l’attribution des parcelles. Dans ces conditions, les premières constructions pourraient voir le jour à compter du mois d’avril prochain.

De nouvelles zones d’activité ?

Rappelons que, concernant la 1ère tranche des travaux, lancée en 2014, une quinzaine de parcelles étaient sorties de terre. Quatre ans plus tard, en 2018, la deuxième tranche de travaux proposait 22 nouvelles parcelles.  Pour l’heure, la Communauté de Communes du Grand Pontarlier n’est pas en mesure d’affirmer la naissance d’un nouveau projet. Néanmoins, les demandes sont belles et bien présentes. « Ce sont des projets qui demandent du temps. Nous sommes confrontés à des normes environnementales qui sont de plus en plus sévères Â» explique l’élu pontissalien Et de poursuivre : « Nous ne pouvons pas nous arrêter là. Les demandes existent. Il faudra que l’on trouve des solutions. Soit dans la reconstruction sur de l’existant. Soit développer une nouvelle zone. Le sCot, qui va sortir prochainement,  prévoit la possibilité d’un aménagement en zone d’activité économique sur la CCGP. Mais ça sera de plus en plus compliqué à réaliser Â».

L'interview de la rédaction / Bertrand Guinchard

 

Sur la chaîne YouTube de la Ville de Pontarlier, Patrick Genre, le 1er magistrat de la commune du Haut-Doubs, formule ses bons vÅ“ux à ses concitoyens. Le message se veut positif, mais réaliste. L’édile évoque la capacité de sa collectivité à s’adapter et à affronter les défis qui l’attendent en 2023. La Ville de Pontarlier continuera à « se développer et à investir Â». Il en va de l’attractivité du territoire. Des budgets ont d’ores et déjà été votés. D’autres viendront les compléter en mars prochain. L’objectif étant de soutenir autant que faire  se peut l’économie locale, la vie associative et sociale.

Parmi les projets à venir : le lancement de l’appel à projet pour la Maison Chevalier, le raccordement au réseau de chaleur urbain de la piscine Georges Cuinet, la phase opérationnelle du plan de stationnement et circulation, l’étude concernant la rénovation de la Porte Saint-Pierre, une réflexion autour des modes doux, la phase opérationnelle de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat, mais aussi le déploiement de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitatives.

A quelques jours des soldes d’hiver, nous avons demandé à Denis Gérôme, le président de la fédération commerce Grand Pontarlier, de dresser le bilan commercial de cette fin d’année 2022 et de se projeter  sur 2023. Rencontre.

M Gérôme qualifie les dix derniers jours de l’année 2022 de « corrects Â». Néanmoins cette amélioration ne permet pas de combler les difficultés rencontrées auparavant. « Nous n’avons pas rattrapé le retard d’un début de mois compliqué Â» explique-t-il. Le Marché de Noël et une fin d’année toujours généreuse explique cette situation plus favorable. Le responsable pontissalien admet que certains secteurs « s’en sont mieux sortis que d’autres Â», mais le compte n’y est pas. « On sort de deux ans de pandémie. La clientèle adopte de nouveaux modes de consommation. Tout cela a un impact indéniable sur le résultat économique de nos commerçants Â» explique-t-il. Dans ces conditions, Denis Gérôme s’inquiète quant à la capacité de résistance de certains de ses confrères.

Quid de 2023 ?

Pour l’heure, l’inquiétude est bien réelle pour la nouvelle année en cours. Et ce ne sont certainement pas les derniers propos de Bruno Le Maire qui rassurent les professionnels pontissaliens. « Je veux bien croire le Ministre, qui nous explique qu’il y aura une décélération de l’inflation d’ici la fin de l’année, mais je pense que ce sera très compliqué Â» prévient M. Gérôme.  Le coût de l’énergie, avec des factures dont le montant est parfois multiplié par 2 ou 3, et l’inflation interrogent. « On s’attend à des répercussions très fortes dans le panier moyen Â» prévient-il. En attendant, le chef de file  appelle ses adhérents à ne pas baisser les bras. « Il faut continuer à communiquer, à faire du marketing et promouvoir son commerce et ses activités » indique—t-il. Il rappelle à tout un chacun que les chèques cadeaux, mis en place par la fédération Commerce Grand Pontarlier, ont été un grand succès. Un chiffre d’affaires identique à celui de 2021 a été réalisé en 2022. Ce sont donc des achats à venir et à prévoir dans les enseignes des zones commerciales pontissaliennes. Les portefeuilles de la clientèle n’ont pas encore dit leur dernier mot.

L'interview de la rédaction : Denis Gérôme

 

Au 1er janvier 2020, la région Bourgogne Franche-Comté compte environ 2,8 millions d’habitants, 2.801.695 plus précisément. Selon ces mêmes données, en Franche-Comté, seul le département du Doubs gagne des habitants depuis 2014 (+10.400). Le Jura est en baisse. Il perd près de 1900 habitants sur cette même période. Dans le détail, Besançon (+1.568) et Pontarlier (+325) gagnent des habitants. Dans le Jura, si Dole voit sa démographie augmenter (+299), Lons-le-Saunier est à la baisse (-219).

Les Thermes coûtent cher à la Ville de Salins-les-Bains, qui aimerait trouver des relais pour assurer un financement pérenne. Les effets de la Covid19 se font encore sentir et le prix de l’énergie n’arrange rien. Alors que les pertes de 2020 ont été prises en charge par l’état, celles de 2021, à hauteur de 400.000 euros,  ne le sont toujours pas. C’est donc avec ses fonds propres que la municipalité doit essayer de colmater la brèche.  Ce qui n’est pas aisé.

Si la Ville réfléchit à la mise en place d’une autre gouvernance, avec le projet de confier la gestion de l’établissement à un prestataire privé, via une délégation de service publique, elle poursuit ses échanges avec les parlementaires jurassiens afin de trouver une issue aux difficultés financières actuelles. Les élus salinois entreprennent les démarches nécessaires pour obtenir un nouveau soutien financier de l’état, égal à celui consenti pour l’exercice 2020.

Quel projet pour 2023 ?

Conscient que les thermes sont un atout fort pour l’attractivité de son territoire, la Ville de Salins-les-Bains n’entend ne rien lâcher. Mais jusqu’à quand ? Faute de solutions, la gestion communale sera poursuivie en 2023. Difficile de se projeter au-delà. Si les moyens de la Ville permettent, tant bien que mal, d’assurer le fonctionnement de l’établissement, ils ne permettent pas de porter un regard sur l’avenir et de poser un regard pertinent sur son développement. Le dossier des Thermes de Salins-les-Bains est loin d’être clos. Affaire à suivre.

L'interview de la rédaction : M. Foret, premier-adjoint à la Ville de Salins-les-Bains

Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sera dans le Jura, à Arinthod plus précisément,  ce jeudi.. Une visite sur le thème de la relocalisation et au soutien de l’état en faveur des entreprises faisant face à la crise énergétique. Il visitera le site de l’entreprise Smoby, qui a bénéficié du plan France Relance, et participera à une table ronde avec les acteurs économiques locaux.


C’est une situation qui est prise très au sérieux par tous les entrepreneurs français. Des coupures de courant ne sont pas exclues sur le territoire national pour alléger le réseau et gérer les éventuels risques d’approvisionnement cet hiver. Rencontre avec Damien Tournier, le président de l’UIMM (L’Union des industries et métiers de la métallurgie) du Doubs.

 Le responsable doubiste espère éviter ce scénario qui aurait des conséquences lourdes et fâcheuses sur le bon fonctionnement des firmes françaises. Rappelons que les secteurs de l’industrie et de la métallurgie disposent de machines lourdes et qu’un simple délestage de deux heures peut annuler toute une production journalière. « Cela peut être compliqué de couper une installation durant deux heures sans préparer cette intervention. Certains process fonctionnement pour la plupart  en continu et demandent un maintien en électricité de manière permanente » explique M. Tournier, qui ne cache pas son agacement. ‘Réindustrialiser la France sans électricité, c’est pénible Â» poursuit-il.  Certes il y a les machines de production, mais aussi tous les travaux menés en laboratoire, qui demandent le respect d’un cahier des charges précis pour le bon déroulement des études et des procédés mis en place. « Certaines productions doivent se dérouler dans des conditions particulières, notamment en termes de températures, et pendant une durée très précise, et sans doute par intermittence Â».

 L’homme et la machine

Les salariés sont également concernés. « Au niveau de l’IUMM, on pousse à trouver d’autres solutions. Ces conditions ne sont pas facilement assumables » ajoute Damien Tournier. Le risque de chômage partiel plane. « Sans électricité, on ne peut plus travailler. Le recours à l’activité partielle fait partie de la réflexion Â» ajoute-t-il. ‘Tout cela pollue le dialogue social Â». « Fallait-il fermer les centrales nucléaires ? Peut-on reprocher à EDF de ne pas les avoir entretenues alors qu’elles devaient fermer Â» pointe Damien Tournier.

« Pour un pays comme le nôtre Â»

M. Tournier reconnaît que, pour un pays comme la France, cette situation n’avait pas été anticipée. Il est vrai qu’une pénurie d’électricité, au sein de la 7è puissance économique mondiale, selon le fonds monétaire international, et la 3è puissance économique en Europe, est surprenante. Encore plus dans  un contexte qui s’inscrit dans une pénurie de médicaments, de matières premières et de produits de consommation.  

L'interview de la rédaction / Damien Tournier

A la demande de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie,  une étude sur le secteur de l’horlogerie française est lancée dans le département du Doubs. Elle s’inscrit dans l’objectif de relocalisation en France de cinq objets du quotidien, que sont la montre, la chaussure, le textile, le vélo et le jouet.  L’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT) s’est vu confier cette démarche qui porte sur les perspectives et ambitions en matière d’innovation. Les investigations dureront quatre mois. L’état veut ainsi créer des synergies et des passerelles pour permettre aux entreprises du territoire de capter des opportunités pour diversifier leur activité,  remporter de nouveaux marchés et créer de la valeur ajoutée.

A la rencontre des entreprises

Un prestataire a été désigné. Il ira, jusqu’en mars prochain, à la rencontre des entreprises et des centres de formation pour identifier les forces et les faiblesses, aider au montage de projet, détecter les opportunités et faciliter les recherches de financement. Cette étude sera réalisée sur le Haut-Doubs Horloger et la communauté urbaine de Grand Besançon Métropole.

15.000 emplois en France

Le secteur de l’horlogerie ne représente que 0,3% de l’emploi en France. 15.000 personnes vivent de cette activité dans l’Hexagne. Elles sont 3000 en Suisse. Le seul département du Doubs concentre 63% des emplois de l’horlogerie française.  90% des sociétés présentent sur le territoire national sont des cotraitants qui fabriquent des composants. Pour l’état français, cette politique est importante car de nombreux emplois sont à pourvoir dans ce domaine d’activité et que 35.000 postes  vont se libérer, en raison du vieillissement de la population, dans les prochaines années en Suisse.  

L'interview de la rédaction : JB Gueusquin (Directeur du Programme 'Territoire d'Industrie" à l'ANCT

 

Le budget de la CCGP (communauté de communes du Grand Pontarlier) se prépare pour le 14 décembre prochain, celui de la ville pour le mois de mars. Un casse-tête pour les élus qui doivent jongler entre annonces gouvernementales et hausses du prix de l’énergie. Entretien avec Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de la CCGP.

 

Vous avez récemment débattu des orientations budgétaires 2023 pour la CCGP. Mais avec le reste de la crise COVID, l’inflation et la crise énergétique, comment construire un budget ?

Nous sommes dans une situation qui est totalement inédite. Je n'ai pas connu pareille situation alors que je suis élu depuis plus de vingt ans. Les résultats de cette crise sont multiples. Aujourd'hui, l'inflation pour les collectivités est supérieure à l'inflation des ménages. Elle est, sur 2022, entre 7% et 9%.  Pour 2023 elle sera plutôt entre 5% et 7%. Nous avons à faire bien entendu à l’augmentation des coûts concernant les investissements puisque les entreprises sont elles-mêmes confrontées à des augmentations de leurs charges. Nous sommes confrontés aux délais de réalisation des chantiers parce qu’il y a des problèmes de fourniture. Et puis nous sommes surtout maintenant concernés par cette explosion des coûts énergétiques. Nous aurons dans les prochains jours la connaissance du coût global pour la CCGP et la ville. On nous a préconisé de construire un budget avec un triplement du prix de l'électricité et de +50% pour le gaz donc ça représente des surcoûts énormes pour les collectivités. Cette très forte tension et augmentation des charges de fonctionnement va poser des problèmes pour financer ces dépenses supplémentaires. Cela va renier ou diminuer l'autofinancement et l’épargne que réalisent les collectivités. C’est un risque de ralentir l'investissement ou d'augmenter le recours à l'emprunt. C'est la première fois que nous avons une telle conjoncture d'événements. De plus, il y a encore beaucoup de flou sur les mesures qu’envisage de prendre le gouvernement pour nous accompagner. Bouclier, filet ou amortisseur tarifaire… Aujourd'hui nous avons des éléments qui évoluent presque tous les jours. Rien n'est figé, rien n'est écrit définitivement. Donc construire un budget dans ces conditions-là, c'est quand même assez compliqué.

Vous avancez pour le moment sans avoir une possibilité de voir sur le moyen ou même court terme ?

Nous avons pris, pour construire le budget, la base la plus réaliste. Ensuite on adaptera tout au long de 2023, à travers ce qu'on appelle les budgets supplémentaires où l'édition modificative. Nous allons actualiser les éléments budgétaires par rapport à ce qui nous sera annoncé par le gouvernement, donc c'est un budget qui va être certainement l'objet de pas mal de révisions en cours d’année.

Dans ces conditions, est-ce que vous allez continuer à investir ? En cas contraire, dans quoi la ville ou la communauté de communes renoncerait en premier ?

Vous avez raison de dire qu’il y a un choix quasiment cornélien qui pourrait se dessiner. Pour l’instant nous n’en sommes pas là car nous avons la chance d'avoir des bases financières et budgétaires qui sont saines. Nous avons longuement développé une vraie vigilance depuis quelques années. Le risque, c’est que les dépenses de fonctionnement progressent plus vite que les recettes de fonctionnement, ce qui réduirait l'épargne de la collectivité. Une collectivité, à l'inverse de l'État, n'a pas le droit de présenter un budget en déséquilibre. Donc il faut qu'on arrive à trouver des économies structurelles sur le fonctionnement de la collectivité, pour compenser l'inflation et pour compenser la hausse énergétique. Il y a des arbitrages qui devront être réalisés.

De quelles manières ?

Nous allons revoir tous les projets d'investissement, regarder si le projet a été engagé, réalisé etc... Ensuite, la décision sera de savoir si nous reportons, nous lissons dans le temps. Ce sont des arbitrages qui vont être rendus dans les prochaines semaines, mais l'objectif c'est bien de poursuivre ce qui est engagé. Il faut continuer à travailler sur des projets qui vont permettre à la collectivité d'être attractive. En ce sens, on parle des dossiers sur l'économie, de mobilité douce, bien entendu la poursuite de l’enfant, de l'appel d'offre et la consultation pour le centre aquatique. On parle de la mise en place de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, le schéma des modes doux... Tous ces éléments-là vont être poursuivis. Ce qui change c’est que ces projets pourront se faire peut-être moins rapidement que ce que nous avions envisagé, dans le but d’étaler la dépense. Pour l'instant on ne renonce à aucun projet, on réactualisera en fonction. Après, si on est face à un projet qui prend 30, 40, 50% de plus, peut-être qu'on sera amené à le reporter.

Vous avez récemment perdu la taxe d'habitation et la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) va disparaître. Comment allez-vous réagir face à ces diminutions de recettes ?

C’est une mauvaise nouvelle. Ça veut dire que demain, en 2023, il n'y aura plus aucun lien fiscal entre les ménages et nous. Seuls les propriétaires ont encore la taxe foncière, mais ils ne sont pas majoritaires. Il n’y aura plus de lien fiscal avec le monde économique avec la suppression de la CVAE ce qui pour moi n’est pas une bonne chose. Il n’y a plus de relations entre la collectivité et l'ensemble de ces acteurs et territoires. Ce sera comme la taxe d'habitation et tout le reste : on nationalise la fiscalité. Cela doit être compensé, mais là aussi il y a un grand flou, on ne sait pas précisément comment donc il y a beaucoup d'interrogations. On sait que lorsqu’il y a une compensation par l'État, ce n'est jamais en intégrant la dynamique, donc on perd de la capacité de financement et on perd de l'autonomie. On dépend de plus en plus des dotations qui tombent de l'État. Donc d'un côté nous avons des recettes qui stagnent, voire même qui baissent et d'autre on a des dépenses qui progressent. Pour les villes il y a des dépenses qui risquent d'exploser comme celles liées à l'accompagnement social parce que tout cet environnement d'inflation pèse sur les ménages. Cela risque d'accroître des besoins en aide financière, en aide alimentaire pour beaucoup de personnes.

Beaucoup de communes ont recours à l’augmentation du montant de la taxe foncière ? La moyenne est de + 3% ou 4% au niveau national pour 2023. Vous n’y toucherez pas dans le Grand Pontarlier ?

Non, nous avons pris l'orientation pour l'instant de geler la taxe. Il n’y aura pas d'augmentation de la taxe foncière en 2023 sur la communauté de communes. Il faut savoir quand même que les valeurs foncières vont augmenter, aux alentours de 6% ou 7%, donc malgré tout, les propriétaires verront la taxe foncière augmenter. C'est une décision de l'État donc nous ne voulons pas alourdir encore cette augmentation en élevant de notre côté notre taux. Nous avons donc décidé de geler le taux intercommunal.

Ce dont vous n’avez pas pu échapper, c'est l’augmentation du prix de l'eau. De combien montera la facture ?

Les budgets assainissement sont des budgets annexes, mais ils sont dans les mêmes configurations que l'inflation, les coûts, les délais. Les coûts des marchés sont en moyenne de 30% en plus. Entre l'eau et l'assainissement, c'est plus d’un million d'euros de plus en dépense énergétique qui est envisagée pour 2023. On a pu, sur l'assainissement, reprendre une partie des provisions de l'épargne pour diminuer l'impact. Ce n’est pas possible pour l’eau car nous n’avons pas d'épargne sur ce point, puisque la compétence a été transférée cette année. Nous n’avons aucune autre solution que d'augmenter le prix du mètre cube. L’augmentation sera de presque 40% parce que c'est 26% en plus des +15% déjà prévus. Nous augmentons de 26% de plus que ce qui était prévu. Effectivement cela va être un élément qui sera notable. Pour relativiser, même si l'augmentation en pourcentage est très élevée, on peut se dire que cela revient à peu près entre 10 et 11€ en moyenne par mois. Mais le problème c'est que cette dizaine d’euros par mois de plus pour l'eau sera valable aussi pour l'assainissement, pour l'alimentaire, pour les vêtements, pour le loyer et pour le carburant. Et c'est cette accumulation d'augmentation qui va créer une situation qui va être compliquée, on le sait. Mais nous n’avons pas le choix, c’est impossible de présenter des budgets en déficit. Donc pour équilibrer le fonctionnement par rapport à l'augmentation des charges, il a fallu qu'on joue sur le prix du mètre cube.

 

Propos recueillis par Benjamin Cornuez