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Hier soir, suite à de violents épisodes pluvieux, brefs mais intenses, les sapeurs-pompiers du Doubs sont intervenus à une quinzaine de reprises pour des opérations d'épuisement et d’assèchement, principalement sur Besançon et l’agglomération du Pays de Montbéliard. Les services départementaux des routes et les communes ont également été mobilisés à une vingtaine d’occasions pour dégager les voies, souvent obstruées par des chutes d’arbres. Aucun blessé n’est à déplorer.

Un accident, impliquant une moto seule, s’est produit hier, vers 16h45, à Vauclusotte, dans le Doubs. On déplore deux blessés. Une femme de 53 ans, gravement blessée, a été héliportée sur le centre hospitalier Jean Minjoz à Besançon. Son pronostic vital était engagé hier. L’autre protagoniste, un homme de 66 ans,  est plus légèrement touché. La circulation a été interrompue dans les deux sens durant l’intervention.

L’Union des Commerçants de Besançon (UCB) a réagi ce mercredi 27 août au soutien affiché par la maire Anne Vignot en faveur du blocage national prévu le 10 septembre. Dans un communiqué, son président Serge Couësmes dénonce une « position irresponsable et dangereuse » pour des commerces déjà fragilisés par la crise sanitaire, l’inflation et la concurrence du e-commerce. L’organisation craint un scénario comparable à celui des « gilets jaunes », marqué par des pertes de chiffre d’affaires et la mise en difficulté de nombreux indépendants.

Ce mercredi 27 août, Champagnole a rendu hommage à l’un de ses enfants les plus célèbres : une rue porte désormais le nom de Quentin Fillon Maillet. Le biathlète jurassien, quintuple médaillé olympique à Pékin en 2022 et vainqueur du classement général de la Coupe du monde la même année, a inauguré la plaque en compagnie du maire Guy Saillard, près de l’ancien stade Léo-Lagrange.

Mis en examen depuis octobre 2024 après des plaintes de dizaines de patients opérés des hémorroïdes, le Dr Luc Clemens ne pourra pas reprendre le bistouri. Ce mercredi 27 août, la cour d’appel de Besançon a rejeté sa demande d’assouplissement de contrôle judiciaire, qui lui interdisait déjà toute intervention chirurgicale. Le praticien, urologue de formation, souhaitait de nouveau exercer dans cette spécialité, distincte de la proctologie. La juridiction a suivi les avocats des plaignants, invoquant le principe de précaution. L’instruction est toujours en cours : 71 parties civiles sont recensées à ce jour, et un procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.

Le 25 août, vers 19h15, rue de Franche-Comté, dans le quartier Planoise, à Besançon, une patrouille de la BAC a interpellé un homme de 23 ans, connu des services de police. Il faisait l’objet d’une fiche de recherche. Lors du contrôle, les agents ont découvert sur lui un couteau à cran d’arrêt, classé en catégorie D. L’individu a été placé en garde à vue, où il a reconnu les faits. Il s’expliquera le 26 février prochain devant la justice.

Depuis la mise à l’écart de l’ancien directeur Jean-David Pillot, la gestion de l’hôpital de Pontarlier est assurée, à titre provisoire, par Thierry Gamond Rius, actuel directeur général du CHU Jean-Minjoz de Besançon. Celui-ci coordonne aujourd’hui les deux établissements, tout en s’appuyant sur une équipe de direction locale et sur une gouvernance médicale active.

Préserver l’autonomie tout en renforçant les coopérations

L’enjeu principal est de concilier l’autonomie de l’hôpital de Pontarlier avec un renforcement des coopérations médicales, notamment avec l’établissement de Morteau et le CHU de Besançon. L’objectif affiché est double : sécuriser le plateau technique de Pontarlier et lui permettre de continuer à jouer son rôle central pour la population du Haut-Doubs, tout en laissant au CHU de Besançon la responsabilité de ses missions de recours.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Minjoz 

Un rôle clé pour le Haut-Doubs

Pontarlier dessert un bassin de population important et bénéficie d’une confiance forte de ses usagers. La sécurisation de certaines activités sensibles, comme la maternité (déjà confortée en 2024) et désormais la chirurgie viscérale, est au cœur des priorités. Cette démarche vise à garantir l’accès à des soins de proximité de qualité, tout en évitant des fermetures qui fragiliseraient l’offre hospitalière locale.

Quelle gouvernance pour demain ?

Deux options sont actuellement sur la table, et devraient être tranchées en septembre :

  • Un retour à une direction autonome pour l’hôpital de Pontarlier.
  • Le maintien d’une gestion partagée par Thierry Gamond Rius, avec une coordination stratégique renforcée mais en préservant l’autonomie administrative de chaque établissement.

Quelle que soit l’issue, l’enjeu reste le même : assurer à Pontarlier une gouvernance claire, capable de soutenir les coopérations médicales régionales et de conforter son rôle de pôle de santé majeur du Haut-Doubs.

Un établissement en reprise d’élan

L’année 2024 aura marqué un tournant pour le CHU Jean-Minjoz de Besançon. Après une période de tensions liées au recrutement et à la fidélisation des professionnels, l’établissement a confirmé son attractivité. Le CHU a réussi à mieux faire connaître son offre et à stabiliser ses effectifs, via notamment des stages et titularisations qui renforcent l’engagement des professionnels. Sur le plan financier, la trajectoire est encourageante. Le déficit, qui s’élevait encore à 25 M€ en 2023, a été ramené à 15 M€ en 2024 et devrait atteindre 7 M€ en 2025. Cette amélioration résulte à la fois d’une maîtrise des dépenses et d’une activité en hausse, notamment

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Des investissements soutenus

L'interview de la rédaction : le Professeur Samuel Lima, président de la commission médicale d'établissement du CHU Minjoz 

En 2024, le CHU a consacré 51 M€ à l’investissement. Les priorités ont concerné : le biomédical, pour maintenir un haut niveau de qualité dans les équipements, la modernisation immobilière et la réouverture de lits, notamment en gériatrie, et la préparation d’un nouveau service de médecine polyvalente en aval des urgences (24 lits prévus d’ici 2026). Les grands chantiers à venir concernent : la rénovation des deux derniers étages de la tour historique Jean-Minjoz, la création d’un nouveau bâtiment de psychiatrie (mise en service début 2027), le doublement de la capacité de chirurgie ambulatoire (de 20 à 40 places d’ici 2027), la construction d’un bâtiment dédié à la réanimation médicale (28 lits, modernisation complète) et la modernisation du Centre 15, du SAS et des activités d’hyperbarie.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Une ouverture territoriale renforcée

Le CHU de Besançon est engagé dans une dynamique de coopération territoriale de longue date. Près de 200 praticiens seniors participent à des activités dans les hôpitaux de Franche-Comté, avec des coopérations emblématiques en oncologie, neurologie, chirurgie et imagerie. La fusion prévue au 1er janvier 2026 avec plusieurs établissements (Avanne, Tilleroyes et Bellevaux), dans le cadre d’une direction commune, vise à offrir une filière gériatrique complète et développer une direction de la politique gérontologique afin de coordonner les établissements et d’ouvrir davantage l’hôpital sur son territoire. Cette fusion portera les effectifs du CHU à environ 8 300 salariés dès 2026, confirmant son rôle de pôle majeur de santé publique dans la région.

Moderniser le parcours patient

Au-delà des investissements techniques, l’établissement place le patient au cÅ“ur de sa stratégie. Plusieurs projets visent à fluidifier les parcours et améliorer l’accueil : le projet J0, permettra aux patients de chirurgie de rentrer le matin de l’intervention plutôt que la veille, la création de salons de sortie, réduisant le temps d’attente entre la sortie médicale et le retour au domicile et la révision des conditions d’accueil administratif et logistique, pour simplifier les démarches et améliorer « l’expérience patient Â».

Perspectives et vision

Pour rester attractif et fort, voire leader, sur ses missions, le CHU de Besançon poursuit une stratégie de consolidation de ses pôles de spécialité de haut niveau, de développement de coopérations territoriales renforcées et des investissements continus en biomédical et immobilier Enfin, l’établissement entend affirmer son identité régionale en associant plus explicitement son nom à celui de la Franche-Comté, reflet de son rôle structurant pour l’ensemble du territoire. Et ce, à compter du 1er janvier prochain.