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Suite à la cyberattaque survenue au centre hospitalier de Pontarlier, tous les plannings médicaux doivent être reconstitués. Les patients ayant une consultation, un examen ou une hospitalisation prévue sont invités à contacter dès maintenant la cellule d’appel dédiée au 0 805 090 125.

L’hôpital de Pontarlier a été la cible d’une cyberattaque dans la nuit de samedi à dimanche. Les pirates informatiques ont pris en otage des données numériques sensibles et réclament une rançon.

Un hôpital contraint au mode “dégradé”

Par mesure de précaution, la direction a décidé de mettre en veille l’ensemble du système informatique. Depuis dimanche matin, les services fonctionnent en mode dégradé : retour aux stylos, papiers et fax. Dans chaque unité, l’organisation a dû être repensée.

Des équipes mobilisées et solidaires

Pour faire face, plusieurs professionnels ont été rappelés de congé. Des heures supplémentaires sont prévues et certaines activités tourneront au ralenti.
Selon la direction, il faudra plusieurs semaines pour que l’hôpital retrouve un fonctionnement normal.

Soutien  et enquête en cours

Une enquête a été ouverte afin d’identifier l’origine de l’attaque et ses auteurs. En attendant, les services informatiques sont à pied d’œuvre pour rétablir le système.
Le département du Doubs et le CHU de Besançon ont réagi rapidement : ils fourniront à l’établissement une cinquantaine de téléphones portables et une centaine d’ordinateurs connectés pour permettre une reprise partielle de l’activité.

Pour contacter l'hôpital, un numéro vert a été mis en place. Il s'agit du 0.805.090.125 

Cyberattaque : le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté contraint de couper son système informatique

Publié le dimanche 19 octobre 2025

Dans la nuit du 18 au 19 octobre, le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté a été la cible d’une cyberattaque de type « cryptolocker », entraînant le chiffrement d’une partie de ses données informatiques. Face à la menace, la direction a immédiatement ordonné la mise à l’arrêt complète du système afin d’éviter toute propagation.

 Mobilisation technique et institutionnelle

Dès la détection de l’incident, les équipes techniques et administratives ont été mobilisées en lien avec l’Agence du Numérique en Santé (ANS), l’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté et l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). L’objectif : évaluer l’ampleur de l’attaque, sécuriser les infrastructures et restaurer les services dans les meilleurs délais.

Continuité des soins assurée

Malgré cette situation exceptionnelle, la direction assure que la continuité et la sécurité des soins sont maintenues. Les professionnels de santé appliquent les procédures spécifiques prévues en cas de défaillance numérique, garantissant la prise en charge des patients.

Consignes à la population

Afin de ne pas entraver les dispositifs en place, l’établissement appelle à ne pas saturer les lignes téléphoniques, notamment celles des urgences. Pour les situations médicales non urgentes, il est recommandé de contacter la Maison Médicale de Garde. En cas d’urgence vitale, le 15 (SAMU) reste la référence. Les patients ayant une consultation, un prélèvement ou une hospitalisation programmés dans les prochains jours sont invités à appeler le numéro gratuit mis en place : 0 805 090 125.

Enquête en cours

Une plainte a été déposée auprès des autorités compétentes. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de l’attaque et déterminer les circonstances précises de l’intrusion.

Ce lundi 6 octobre, à l’occasion de la Journée nationale des aidants, la Plateforme de Répit et d’Accompagnement « Au Fil de l’Aidant » (PFR)  propose une journée d’information et de sensibilisation au Centre Hospitalier des Rives du Doubs de Pontarlier,  de 8h à 17h. L’événement vise à valoriser le rôle des aidants et à leur faire découvrir les dispositifs d’accompagnement disponibles. L’équipe de la PFR sera présente pour échanger, répondre aux questions et orienter les visiteurs.

A Pontarlier. Le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté a participé ce jeudi 18 septembre  à REMPAR25, un exercice national, piloté par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, visant à simuler une cyberattaque d’ampleur.

Cette opération grandeur nature mobilise les acteurs publics et privés pour apprécier leur capacité à réagir face à une attaque informatique. Au CHIHC, l’ensemble des services — des ressources humaines à la direction stratégique — ont été impliqués pour protéger les données de santé et garantir la continuité des soins.

L’équipe de psychiatrie du centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (CHIHC), sur le site du GrandVallier, tire la sonnette d’alarme. Dans un courrier adressé à plusieurs ministres, députés, autorités sanitaires et médias, les soignants réclament la reconnaissance de la dangerosité de leur métier et la mise en place d’une indemnité forfaitaire de risque, à l’image de ce qui existe déjà pour les urgences.

Quotidien marqué par la violence

Intra-hospitalier, hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques (CMP) : l’équipe couvre l’ensemble du secteur psychiatrique du Haut-Doubs. Les soignants assurent la prise en charge de patients en crise, parfois instables, exposant les équipes à des agressions physiques et psychologiques. « Plusieurs épisodes violents sont survenus depuis le début de l’année 2025 », expliquent-ils. Ces faits concernent principalement les personnels paramédicaux, certains ayant entraîné des arrêts de travail. Les signalements d’« événements indésirables » et de « fiches violences » s’accumulent depuis plusieurs années, sans réponse structurelle selon eux.

Des conditions de travail dégradées

Les soignants soulignent également le manque d’effectifs : effectifs divisés par deux la nuit et les week-ends, recours fréquent à des intérimaires non formés à la gestion de la violence, appui régulier des agents de sécurité et même des forces de l’ordre. La situation s’est aggravée entre décembre 2024 et février 2025, lorsqu’ils ont dû accueillir des patients relevant normalement de l’unité d’hospitalisation de très courte durée (UHTCD), fermée temporairement pour travaux. Selon l’équipe, ce contexte pèse lourdement sur l’attractivité du service : « Les étudiants en soins infirmiers rapportent déjà que nos conditions de travail ne sont pas attrayantes, en raison du sous-effectif, du sur-effectif patient et des situations de violence. »

Une demande de reconnaissance nationale

Si les urgences bénéficient déjà de l’indemnité forfaitaire de risque (IFR), ce n’est pas le cas des services de psychiatrie générale, contrairement aux unités de soins intensifs ou aux structures pour malades difficiles. « Nous demandons que notre travail, impliquant une exposition régulière à de la violence, puisse enfin être reconnu et valorisé », écrivent-ils. Au-delà d’une compensation financière, ils estiment qu’une telle mesure permettrait de stabiliser les équipes et de faciliter les recrutements.

Une mobilisation élargie

Les soignants ont déjà alerté leurs syndicats (CFDT, CGT, FO) qui soutiennent leur démarche. Ils annoncent également un rapprochement avec d’autres structures psychiatriques du département et de la région, comme le centre hospitalier de Novillars, le centre psychiatrique de la Chartreuse ou encore celui de Saint-Ylie. La lettre a été adressée à plusieurs ministres, parlementaires, à l’ARS, à la Haute Autorité de Santé, à l’Ordre infirmier, ainsi qu’à divers médias spécialisés et généralistes.  " Nous sommes portés par notre détermination et notre besoin de reconnaissance », conclut l’équipe psychiatrique du GrandVallier, qui entend inscrire son combat dans une dynamique nationale.

Depuis la mise à l’écart de l’ancien directeur Jean-David Pillot, la gestion de l’hôpital de Pontarlier est assurée, à titre provisoire, par Thierry Gamond Rius, actuel directeur général du CHU Jean-Minjoz de Besançon. Celui-ci coordonne aujourd’hui les deux établissements, tout en s’appuyant sur une équipe de direction locale et sur une gouvernance médicale active.

Préserver l’autonomie tout en renforçant les coopérations

L’enjeu principal est de concilier l’autonomie de l’hôpital de Pontarlier avec un renforcement des coopérations médicales, notamment avec l’établissement de Morteau et le CHU de Besançon. L’objectif affiché est double : sécuriser le plateau technique de Pontarlier et lui permettre de continuer à jouer son rôle central pour la population du Haut-Doubs, tout en laissant au CHU de Besançon la responsabilité de ses missions de recours.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Minjoz 

Un rôle clé pour le Haut-Doubs

Pontarlier dessert un bassin de population important et bénéficie d’une confiance forte de ses usagers. La sécurisation de certaines activités sensibles, comme la maternité (déjà confortée en 2024) et désormais la chirurgie viscérale, est au cœur des priorités. Cette démarche vise à garantir l’accès à des soins de proximité de qualité, tout en évitant des fermetures qui fragiliseraient l’offre hospitalière locale.

Quelle gouvernance pour demain ?

Deux options sont actuellement sur la table, et devraient être tranchées en septembre :

  • Un retour à une direction autonome pour l’hôpital de Pontarlier.
  • Le maintien d’une gestion partagée par Thierry Gamond Rius, avec une coordination stratégique renforcée mais en préservant l’autonomie administrative de chaque établissement.

Quelle que soit l’issue, l’enjeu reste le même : assurer à Pontarlier une gouvernance claire, capable de soutenir les coopérations médicales régionales et de conforter son rôle de pôle de santé majeur du Haut-Doubs.

Jusqu’au 17 juillet 2025, l’hôpital de Pontarlier accueille l’exposition Éclats d’Âme d’Alain Bulle dans sa galerie principale. À travers ses œuvres mêlant figures féminines, fleurs et arabesques, l’artiste invite à un voyage intérieur empreint de poésie et de contemplation.

Cette initiative souligne l’importance de l’art comme vecteur de mieux-être, offrant aux patients, visiteurs et professionnels un espace de sérénité et de rêverie. Accès libre dans le respect des règles de l’établissement.

Jean-David Pillot, le directeur général du CHIHC de Pontarlier, le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute Comté,  ne retrouvera pas son poste. Suspendu à titre conservatoire en avril dernier, il a été poussé vers la sortie. Il se retrouve désormais à la retraite. L’enquête administrative diligentée a mis un terme à ses fonctions, qu’il n’aura occupé que six mois. Son management était contesté. « Des comportements inappropriés » sont venus compléter ce triste palmarès.

Dans un communiqué de presse, l’hôpital de Pontarlier indique qu’il se déclare en « tension capacitaire confirmée », ultime étape avant le déclenchement du Plan Blanc. Pour l’établissement, cette situation résulte d'une forte activité aux urgences, liée aux facteurs épidémiques saisonniers, tels que la grippe et le Covid. L’établissement en appelle à la vigilance et à la mobilisation de tous "pour limiter l’accès aux services des urgences qu’aux situations nécessitant l’intervention de professionnels hospitaliers ». Enfin, le port du masque reste un impératif lors des visites au centre hospitalier.