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La Citadelle de Besançon a rouvert ses portes après une fermeture hivernale habituelle. A l’occasion de ces vacances, le site bisontin propose une programmation culturelle variée. Des visites thématiques du site et de ses musées sont proposées. Jusqu’au 31 mars, la Citadelle est ouverte de 10h à 17h, sauf le lundi. Pour de plus amples informations et faire une réservation : www.citadelle.com ou https://billetterie.citadelle.com/fr-FR/accueil

Jusqu’à la fin du mois de mars, la commune de Devecey présente à l’Annexe, un nouvel espace entièrement rénové, une exposition de la ville de Besançon sur l’écrivaine française Colette. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un projet culturel, à l’échelle de la métropole, autour de la lecture publique. Pour la collectivité, l’objectif est de diffuser la culture sur un large territoire. 

« La grande bibliothèque intercommunale, qui sera construite dans les années à venir, va s’accompagner d’un schéma communautaire de lecture publique, dans lequel des animations et des réseaux nouveaux verront le jour entre les différentes médiathèques de ville et des 60 communes du territoire grand bisontin Â» explique Aline Chassage, adjointe à la Maire de Besançon, en charge de la culture. Et de poursuivre : « Cette action, conjuguée à la rencontre de samedi matin, préfigurent ce schéma de lecture publique Â».

Car oui, cette exposition à Devecey s’accompagne également d’un temps spécifique qui se tiendra le samedi 17 février, à 10h, à la médiathèque. Il combinera des lectures de textes de colette et des informations sur sa vie et ses passages à Besançon.

L'interview de la rédaction / Aline Chassagne

Ca ne l’aura échappé à personne, c’est la Saint Valentin et, dans ce cadre-là, le Musée des Arts et du Temps de Besançon organise une nocturne thématique. Le rendez-vous est fixé de 18h à 22h. L’entrée est gratuite.  La Ville de Besançon veut profiter de ces évènements populaires pour ouvrir son musée au plus grand nombre. Et surtout, rendre la culture accessible à celles et ceux qui n’ont pas toujours le réflexe de pousser les portes de ces établissements, qui peuvent paraître austères.  Il y a quelques mois, la jeunesse avait notamment répondu présent.

Pour l’occasion, plusieurs animations seront proposées tout au long de la soirée.  Sur place, le public pourra apprécier la prestation d’un chanteur lyrique. Un blind test, autour de chansons d’amour, est également au programme. Il a été pensé par l’association « Le Cercle Â». D’une durée de 30 minutes, il sera proposé, dans le hall du musée, à 18h30, 19h30 et 20h30. Enfin, parmi les autres rendez-vous, il y aura également l’animation des équipes du Musée, qui ont concocté une séquence sur le thème de l’amour, en s’inspirant des Å“uvres du site bisontin. Pout rendre la soirée encore plus cocooning, l’association des étudiants kiné de Besançon assurera des massages relaxants.

L'interview de la rédaction / Aline Chassagne, adjointe au Maire en charge de la Culture

Tout d’abord, veuillez ne plus les appeler, musées du centre, mais musées d’arts et du temps. Cette nouvelle identité s’accompagne d’une réflexion sur un nouveau projet scientifique et culturel, qui permettra de donner une nouvelle dimension aux collections, et notamment à celles du musée du Temps. Avec cette nouvelle démarche, la ville de Besançon veut transmettre  un nouveau souffle culturel à ces établissements. Ce travail de fond « nécessaire Â», qui s’inscrit dans les Assises de la Culture de la Ville, s’est fixé comme objectif de porter un regard neuf sur les moyens existants et faire un inventaire précis de son patrimoine pour réfléchir à la meilleure mise en lumière, répondant aux enjeux de demain, pour encore  mieux asseoir ces établissements et les ouvrir sur l’international.

Une nouvelle programmation

2024 sera rythmé par plusieurs rendez-vous culturels. Parmi les grands évènements à venir : celui qui mettra à l’honneur, du 24 février au 2 juin, l’œuvre de Claude Monet, « Déjeuner sur l’herbe Â», avec la présentation du fragment central de cette peinture. Un temps qui s’inscrit dans le cadre du 150è anniversaire de l’impressionnisme, et qui se conclura, le 2 juin, par un déjeuner sur l’herbe musical sur la place de la Révolution. Par cette initiative, et tous les autres rendez-vous, animations et ateliers qu’elle propose, la cité veut créer du lien avec le public néophyte ou confirmé et rendre la culture la plus accessible possible.  Ainsi, ateliers, nocturnes mensuelles, boum anniversaire, expositions, des évènements, autour d’acquisitions majeures… rythmeront cette nouvelle saison culturelle à Besançon.

L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, élue en charge de la culture à la Ville de Besançon

 

 

Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, a annoncé hier qu’elle ferait de la ruralité une de ses priorités. Selon un rapport, qui sera prochainement publié, « 5% des scènes labellisées spectacle vivant Â» sont diffusées dans ces territoires, qui concentrent 22 millions d’habitants.

Le patrimoine horloger fait l’objet de toutes les attentions de part et d’autre de la frontière. La documentation, qui était réservée à quelques spécialistes et experts, est désormais accessible au plus grand nombre. L’heure est à la mise à disposition des archives sur Internet. Trois projets permettent  de mettre à la disposition de tous cette richesse.

« Arc Horloger Â» offre une vue sur 33 lieux conservant des archives horlogères et en mécanique d’art. « The Watch Library Â» invite, depuis le 1er septembre 2023, à explorer l’histoire de la montre de 1650 à nos jours. Elle rassemble actuellement plus de 330'000 documents et pages d’archives issues en particulier de musées, bibliothèques, magazines et fonds particuliers en Suisse, en France et à l’international. Enfin, « Chronospedia Â» développe une base de données numériques en accès libre grâce à sa collaboration avec une quarantaine de structures, franco-suisses pour l’instant. Elle réunira les savoirs liés aux pendules, horloges et horloges d’édifice conçues en Europe entre 1300 et 1900. Les premiers éléments sont déjà en ligne et son incrémentation progressive est programmée jusqu’en 2028.

Adresses de consultation des plateformes

ARC HORLOGER : https://www.arc-horloger.org/fr/L-Arc-jurassien.html

The Watch Library : https://watchlibrary.org/fr

CHRONOSPEDIA : https://chronospedia.com

3.252. C’est le nombre de scolaires qui se sont rendus au Château de Joux, à la Cluse-et-Mijoux, durant l’année 2023. Ces jeunes gens ont pu découvrir l’histoire du Fort de Joux et participé aux différents ateliers et visites pédagogiques, adaptés au niveau de chaque élève. Au total, durant l’année 2023, ce sont près de 60.000 personnes qui ont franchi le pont levis du Château. Soit une augmentation de plus de 13% par rapport à 2022.

Le 1er février prochain se tiendra un temps de mémoire au Monument aux Morts de la Cluse-et-Mijoux, en souvenir aux combats qui ont été menés le 1er février 1871, en pleine guerre franco-prussienne, au pied du Château de Joux. Ce jour-là, l’armée française du général Bourbaki, en plein déroute, est obligé de se réfugier en Suisse pour échapper à ses assaillants. 87.000 hommes et 12.000 chevaux la composaient.

Pour Fabrice Hérard, chargé de mission à l’association des Amis du Musée de Pontarlier, « il est important de se souvenir Â» de cette page de l’Histoire de France, même si l’épilogue n’a pas été heureux pour le Pays. « Cette guerre est la cause de deux suivantes, celle de 14-18 et de 39-45 Â». C’est ainsi qu’a vu le jour cette journée de commémoration, que ses organisateurs français et suisses souhaitent démocratiser et inscrire dans le temps. D’autant plus, que l’on pense déjà au 155è anniversaire qui se tiendra dans deux ans.  « Nous souhaitons que cela devienne un réflexe comme le 11 novembre et le 8 mai Â» termine Fabrice Hérard.

Au programme de cette journée

Pour cette nouvelle formule, un premier programme a été établi. Il prendra d’autres formes dans les années à venir. Dans un premier temps, une cérémonie se tiendra, à 10h30, au Monument aux Morts de la Cluse et Mijoux. Une initiative identique se tiendra, à 16h, au Temps des Verrières, en Suisse voisine. A 14h30, une conférence de presse est prévue à la salle des fêtes des Verrières de Joux. Elle sera animée par Jean Maillard, Colonel honoraire et historien indépendant et Jacques de Chambrier, Colonel de l’armée suisse. Elle aura pour thème : « les forces en présence lors du conflit en France et en Suisse Â». L’entrée est gratuite. Enfin, à compter du 31 janvier, et jusqu’au 4 février, une exposition sur la guerre de 1870 et les Bourbaki sera proposée à la salle des fêtes des Verrières de Joux.

L'interview de la rédaction / Fabrice Hérard, chargé de mission aux Amis du Musée de Pontarlier

 

Le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rendra hommage à Jean-Paul Belmondo. L’évènement se déroulera du 9 au 24 mars prochain à la Chapelle des Annonciades. Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà annoncés. Une exposition sera présentée. Il est également prévu la diffusion du film « le voleur Â» de Louis Malle le 8 mars à 21h. Pour lancer cet évènement, l’organisateur annoncé la présence de Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, et Antoine Duléry, acteur et ami du célèbre acteur français.

La nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la culture en a surpris plus d’un. En premier lieu, les premiers concernés, les acteurs du monde culturel. S’ils ne veulent pas se montrer trop durs et se donner le temps nécessaire pour se forger une opinion factuelle, ils ne cachent pas leurs inquiétudes et leurs interrogations. Ils y voient un coup politique d’Emmanuel Macron, qui pourrait les desservir. Eux qui se battent au quotidien pour diffuser la culture au plus grand nombre. Conscients des valeurs qu’elle véhicule, notamment dans le vivre ensemble et l’éducation. Rencontre avec Patrick Colle, le président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier.

 Quel regard portez-vous sur la nomination de Rachida Dati ?

On est inquiet. On est surpris car c’est la première fois que l’on entend cette dame évoquer la problématique culturelle. L’arrivée de Rachida Dati est un questionnement très fort. Ce matin, dans son discours, elle a évoqué des choses très fortes quant à sa propre personne. Elle disait devoir tout à la France, à l’éducation et à la culture. C’est une bonne prise conscience. C’est une bonne analyse. J’ai envie de dire : « chiche Â». Néanmoins, j’ai peur que ce ne soit que des mots. Cette politique répond à un enjeu de chaise musicale. On est bien loin de la culture.

Quelles sont les personnalités qui vous ont marquées ?

Pour moi, il y a deux noms qui sortent. Il y a Malraux, qui a redonné à la culture une vocation de formation de la personne et du citoyen, et Jack Lang. A un moment donné, ce dernier a été ministre de l’éducation et de la culture en même temps. On conjuguait enfin quelque chose d’intéressant. L’un ne va pas sans l’autre. Au-delà des couleurs politiques, ils ont donné à la culture toute sa dimension dans le développement de la personne et de son esprit critique. Est-ce que Rachida Dati va pouvoir s’opposer à Bolloré ? Est-ce qu’elle sera dans une certaine autonomie ? Est-ce qu’elle aura une marge de manÅ“uvre ? Cela fait dix ans que les subventions des structures culturelles ont baissé de moitié.

Ce n’est pas un très bon signal qui a été donné par le duo Macron/ Attal ?

C’est un coup de théâtre. Si on est que sur des effets de manche et des mots, c’est n’importe quoi. La culture représente 0,5% du budget national.

Allez-vous faire remonter cette inquiétude, cet étonnement aux plus hautes instances de l’état ?

Ce matin, devant les caméras, Rachida Dati a appuyé sur ce qu’elle devait à la France et sur une éducation populaire digne de ce nom. Nous partageons à 100% le propos tenu.  Comment, désormais, concrètement, ces paroles vont nous amener vers un quotidien ouvert à cette approche-là ? A notre échelle, cela fait des années que l’on parle d’éducation populaire et que l’on essaie de vivre une éducation populaire. Si nous laissons les billets d’entrée de nos spectacles à 5 ou 6 euros, et pas à 12 ou 14 euros, c’est pour permettre aux personnes les plus en difficulté d’y avoir accès. S’il n’y a pas les subventions et l’appui des politiques et de l’état, nous crèverons.

D’autant plus qu’il n’y a pas d’éducation sans culture

Quand je montre un film kazakh ou quand je développe l’approche d’un film des pays de l’Est, du Maghreb ou d’Afrique Noir, je permets aux gens d’apprivoiser une autre façon de concevoir le monde. C’est cette diversité qui fait société.

L'interview de la rédaction / Patrick Colle, président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier