Choix du secteur :
Se connecter :
 

Jusqu’au 9 juin, Besançon accueille la première édition du Week-end de l’Interculturalité, un événement gratuit dédié à la diversité culturelle. Concerts, danses, ateliers artistiques et linguistiques, dégustations de saveurs du monde, conférences et projections seront au programme, à l’Hôtel de Ville et au Musée Comtois de la Citadelle.

Un village associatif, installé tout le week-end, permettra aux visiteurs d’échanger autour des parcours migratoires et des cultures présentes dans la ville. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des Cités Interculturelles du Conseil de l’Europe, affirmant l’engagement de Besançon pour le dialogue et l’inclusion. Un rendez-vous à ne pas manquer pour découvrir la richesse culturelle bisontine !

Parvenir à faire d’un musée un lieu de vie, de transmission, de dialogue culturel : c’est le pari relevé avec brio par une classe de seconde du lycée Victor Hugo de Besançon, avec leur exposition fictionnelle "Arsène & la malle du temps", présentée au Musée des beaux-arts et d’archéologie jusqu’au 29 septembre.

Tout au long de cette année scolaire, 14 lycéens ont vécu une aventure pédagogique et humaine hors normes. Encadrés par trois enseignantes — Julie Vernier (français), Malika Souidi (physique-chimie) et Emmanuelle François (SVT) — et accompagnés par les équipes des Musées des beaux-arts et du Temps, ils ont conçu une exposition de A à Z, à la manière de véritables commissaires d’exposition. De la sélection des œuvres en réserve, à la scénographie, jusqu’à la communication grand public, ce projet a permis aux adolescents de s’approprier l’univers muséal. Mais au-delà de la prouesse pédagogique et artistique, le rôle social du projet s’impose avec force.

L'interview de la rédaction : Bertin, un lycéen qui a particpité au projet. 

L'interview de la rédaction : Ludovic, un lycéen qui a particpité au projet. 

Un musée à portée de tramway : une nouvelle géographie sociale de la culture

Pour une partie des élèves issus du quartier de Planoise ou de collèges périphériques, le musée du centre-ville représentait un monde à part. « Certains pensaient que ce n'était pas pour eux », confie Malika Souidi. Cette exposition leur a offert une porte d’entrée, mieux : une clef. Chaque lundi après-midi, les élèves quittaient les murs du lycée pour investir ceux du musée. En créant un cadre régulier, identifiable dans l’emploi du temps, l’institution scolaire a ouvert l’espace muséal à une appropriation en profondeur. Le projet, soutenu par la préfecture dans le cadre d’une politique d’accès élargi à la culture, assume un objectif d’inclusion sociale : croiser des profils différents, mêler des élèves de divers horizons, et faire du musée un lieu où l’on peut se retrouver, réfléchir, créer, dialoguer.

L'interview de la rédaction : Mme François 

Créer ensemble pour apprendre à vivre ensemble

« On n’était pas tous d’accord, mais on a appris à faire des concessions », racontent les élèves. Si la fiction d’Arsène, adolescent découvrant une malle mystérieuse dans le grenier familial, agit comme fil rouge narratif, la véritable histoire est celle de cette classe hétérogène unie par une œuvre collective. Chacun a contribué : certains portés par l’imaginaire, d’autres par le goût des objets, d’autres encore par le travail manuel. Tous ont découvert des métiers, des savoir-faire, et surtout la puissance de la création en groupe. En sélectionnant des objets inédits des réserves, en les liant par des récits inventés, les élèves ont composé un cabinet de curiosités personnel et profondément humain. L’histoire d’Arsène devient alors une métaphore du projet lui-même : une quête identitaire, faite de croisements, de détours, de transmission intergénérationnelle.

L'interview de la rédaction : Mesdames Vernier et Souidi 

Un tremplin culturel et personnel

Le projet a aussi une dimension d’orientation. En explorant les coulisses du musée, en manipulant des œuvres, en visitant les ateliers de moulage, les élèves ont découvert des métiers souvent méconnus : régisseur, restaurateur, conservateur, médiateur. Pour certains, ce fut un déclencheur : « Ce sont des choses qu'on ne fait pas dans une vie normale », résume Ludovic. Mais plus encore que des vocations, ce projet a semé des graines de confiance. Confiance en soi, dans sa capacité à créer. Confiance dans les autres, dans la richesse des échanges. Et confiance dans les institutions culturelles, lorsque celles-ci se mettent réellement à la portée des jeunes.

"Arsène & la malle du temps"  est à voir jusqu’au 29 septembre au Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Un livret-jeu accompagne l’exposition pour prolonger la découverte et résoudre l’énigme d’Arsène.

Les 7 et 8 juin, la Citadelle de Besançon participe à l’événement national rendez-vous aux Jardins, offrant une immersion unique dans ses paysages et savoir-faire. Au programme : visites guidées, ateliers artistiques, démonstrations artisanales, spectacle en plein air et bain sonore sous les étoiles. Une invitation à découvrir autrement ce patrimoine emblématique.

Accès avec billet d’entrée ou abonnement Citadelle. Précisons que la participation à l’animation « bain sonore Â» exige une inscription. Certains de ces rendez-vous seront annulés en cas de  météo est capricieuse. Pour de plus amples informations : www.citadelle.com

Mercredi dernier, Anne Vignot, Présidente de Grand Besançon Métropole et Maire de Besançon, Pierre-Olivier Rousset, Directeur régional adjoint de la DRAC, et Chantal Guyen, Vice-présidente du Département du Doubs, ont signé le Contrat Territoire Lecture du Grand Besançon. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de développer la lecture publique auprès des 200 000 habitants du territoire. Grand Besançon Métropole, déjà à l’origine du festival littéraire Livres dans la Boucle, poursuit son engagement avec la création d’une Grande Bibliothèque d’agglomération prévue pour 2028, combinant bibliothèque publique et universitaire.

Le contrat signé  prévoit un budget annuel de 40 000 € pour trois ans, permettant l’organisation d’ateliers, de rencontres et d’animations autour du livre. Douze bibliothèques (Bonnay, Devecey, Besançon (Nelson Mandela), Pelousey, Les Auxons, Larnod, Ecole- Valentin, Novillars, Gennes, Boussières, Amagney, Pouilley-Français), en collaboration avec des acteurs locaux, proposeront cette année un programme centré sur l’écologie, du 22 septembre au 30 novembre.

Grâce à la mise en réseau des bibliothèques et médiathèques du territoire depuis janvier 2025, l’accès au livre sera facilité pour les habitants des 67 communes de l’agglomération, renforçant ainsi la dynamique culturelle locale.

Objet du quotidien, la valise devient un symbole poignant lorsqu’elle traverse l’histoire et les drames humains. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, une exposition exceptionnelle, baptisée tout simplement « Valises Â»,  explore ce simple contenant, révélant son rôle crucial au cours de la Seconde Guerre mondiale.

L'interview de la rédaction : Aurélie Cousin, directrice-adjointe du Musée de la Résistance et de la Déportation

VALISE 4

 

Un objet du départ

Exil, exode, déportation… La valise accompagne ceux qui fuient la guerre. Pour certains, elle représente l’urgence du départ, pour d’autres, elle incarne une tentative de préserver un fragment de leur existence. « Elle est toujours là, témoin silencieux des choix imposés par la guerre », explique Annick Cousin, directrice adjointe du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. À travers des archives et des témoignages, l’exposition met en lumière ces parcours, parfois interrompus brutalement.

VALISE 3

L'interview de la rédaction : Aurélie Cousin, directrice-adjointe du Musée de la Résistance et de la Déportation

Des valises pleines… ou vides

Certaines valises ont traversé l’Europe avec leurs propriétaires, marquées par des autocollants d’hôtels, comme celle d’un juif slovaque ayant tenté de fuir le conflit. D’autres ne contiennent que les vestiges de vies brisées : carnets, photographies, souvenirs précieux conservés par les déportés.,… .  L’exposition souligne aussi que parfois, il ne reste que le contenu sans contenant—des objets sauvés alors que la valise a disparu.

VALISE 1

Un écho dans le présent

L'interview de la rédaction : Anne Vignot, Maire de Besançon

Au-delà de son regard historique, cette exposition interroge le présent. « Tant qu’on a une valise, on est en action », souligne Anne Vignot, Maire de Besançon, faisant le lien avec les réfugiés d’aujourd’hui, contraints de fuir sans même pouvoir emporter le nécessaire. Dans un monde où les conflits et les crises continuent de provoquer des déplacements forcés, la symbolique de la valise résonne encore.

VALISE 5

Accessible jusqu’au 31 décembre, l’exposition « Valises Â» offre aux visiteurs une plongée dans ces histoires de départs, de pertes, mais aussi d’espoir—car certaines valises reviennent, portées par ceux qui survivent et reconstruisent.

À l’occasion du 50e anniversaire de Marion Cotillard, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier célèbre son parcours cinématographique avec une exposition d’affiches de ses films. L’événement se tient du 3 au 28 juin dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier.

Révélée dans la saga Taxi, l’actrice française a marqué le cinéma mondial avec son interprétation d’Édith Piaf dans La Môme, qui lui a valu un Oscar. Son talent l’a menée à collaborer avec des réalisateurs de renom et à recevoir de prestigieuses distinctions, faisant d’elle l’une des figures majeures du cinéma international.

Du 14 juin au 21 septembre, Malbuisson (25) accueillera la nouvelle édition de Pièces d’été, la quadriennale d’art contemporain en plein air organisée par MALBUISSONART. Cette année, 20 artistes ont créé 19 œuvres qui seront exposées sur un parcours pédestre de 5 kilomètres, reliant le village à la forêt et au lac.

 Un musée à ciel ouvert

Pendant 100 jours, habitants, écoles, randonneurs et vacanciers pourront découvrir un véritable musée à ciel ouvert, en libre accès. Les œuvres mises en avant privilégient des matériaux durables et s’inscrivent dans une démarche écoresponsable, renforçant les liens entre l’art et le territoire.

Des performances et des artistes internationaux

Parmi eux, l’artiste danoise Sophie Dupont proposera, le 15 juin, une performance participative, Marking Breath, autour de la respiration, qu’elle a déjà réalisée à Mexico, Singapour ou encore New York. Pendant toute la durée de l’exposition, les œuvres de David Bartholoméo, Laure Tixier, Charles Pétillon et des 17 autres artistes seront à découvrir.

 

Une invitation à la contemplation

Pièces d’été est une manifestation artistique incontournable du paysage culturel franco-suisse, offrant une expérience immersive et inédite à travers l’art contemporain et le territoire.

Ce samedi 24 mai, la ville de Morez et Les Scènes du Jura proposent « Comme un bol d’air », un événement artistique en plein cœur du centre-ville. Dès 14h30, rendez-vous sur le parvis du Musée de la lunette pour découvrir une programmation variée mêlant musique, danse, théâtre et cirque, dans différents lieux.

En parallèle, un foodtruck et une buvette tenue par des associations locales offriront de quoi se restaurer. La journée se terminera en douceur avec un DJ set et un apéritif offert dès 19h. Un moment à ne pas manquer pour une expérience poétique et immersive en résonance avec la nature !

Soucieux de redonner vie et rayonnement à la Maison Colette, ancienne demeure de l’écrivaine, située dans le quartier des Montboucons, la Ville de Besançon travaille actuellement avec la fondation Médicis, basée à Paris, sur une résidence d’artistes. Inscrite dans l’imaginaire collectif bisontin, cette propriété du XVIIIᵉ siècle, entourée d’un parc de neuf hectares, cristallise à la fois l’attachement des habitants et les défis de la conservation du patrimoine culturel. Les motivations de la municipalité sont claires : « valoriser un site merveilleux, symbole de créativité et d’émancipation féminine », rappelle Anne Vignot, Maire de Besançon. L’objectif est double : préserver l’authenticité du lieu tout en l’ouvrant au public, de façon pérenne et gratuite.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot, Maire de Besançon

MAISON COLETTE MAISON

La fondation « Médicis Â»

L'interview de la rédaction : Jean-Aldric Collinot, vice-président de la Fondation Médicis pour l’art contemporain

Après concertation, la ville a entamé des discussions avec la Fondation Médicis pour l’art contemporain, représentée par Jean-Aldric Collinot, son vice-président. Il confesse avoir eu un coup de cÅ“ur dès sa première visite. Le projet est ambitieux. C’est la raison pour laquelle, il reste encore au conditionnel. Une décision sera prise d’ici la fin de l’année. Le coût de l’investissement pourrait s’élever à plus d’un million d’euros, principalement en raison des travaux de mise aux normes des arrivées d’eau, d’électricité et la stabilisation du parc. Le financement sera assuré à 100 % par le mécénat privé. L’initiative prévoit la création d’un espace d’exposition, d’une résidence d’artistes, située dans la dépendance du château, et d’un jardin de sculptures monumentales , avec l’ambition d’y installer une dizaine d’oeuvres.  Le financeur veut ouvrir l’endroit aux artistes locaux et régionaux. L’objectif étant d’éviter à tout prix « l’image d’une fondation parisienne imposant ses choix Â». L’implication des acteurs locaux semble être une priorité.

 L'interview de la rédaction : Jean-Aldric Collinot, vice-président de la Fondation Médicis pour l’art contemporain

Modalité juridique et modèle économique

La Maison Colette restera propriété municipale, protégée par un bail emphytéotique. Ce montage juridique (20, 40 ou 99 ans) permet à la fondation d’investir et de gérer l’exploitation, tout en garantissant le retour de l’immeuble à la ville à la fin du bail. Cet arrangement offre deux avantages : une sécurité patrimoniale et l’attraction d’investisseurs privés.

La réhabilitation de la Maison Colette entend conjuguer mémoire et modernité, en faisant résonner la voix d’une femme d’exception avec les enjeux culturels d’aujourd’hui. Les premières décisions prises jettent les bases d’un projet ambitieux, qui, s’il se confirme, écrira une nouvelle page de l’histoire culturelle bisontine.

L'interview de la rédaction : Marie-Laure Bessy, directrice du patrimoine historique de la Ville de Besançon.

Le festival Cirque & Fanfares 2025 revient à Dole les 7 et 8 juin avec une programmation enrichie et une accessibilité renforcée. Cette année, 17 lieux accueilleront les spectacles, avec six représentations simultanées par créneau, améliorant ainsi le confort et la visibilité pour les 40 000 spectateurs attendus.

L’événement, entièrement gratuit, mettra à l’honneur l’humour, avec des performances allant des clowns aux cascades spectaculaires. Tous les spectacles seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, garantissant une expérience inclusive. Une édition à ne pas manquer, placée sous le signe de l’art de rue, de la musique et de la fête !