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Le gouvernement a réagi après la liquidation judiciaire de la fonderie MBF Aluminium prononcée par le tribunal de commerce de Dijon le 22 juin. Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher ont réaffirmé que « le gouvernement restera pleinement mobilisé aux côtés des salariés concernés et du territoire pour leur permettre de rebondir ».

Il est ainsi souligné que « pour soutenir l’émergence de nouveaux projets industriels locaux », l’Etat a activé le dispositif « choc industriel ». En parallèle, le fonds d’accompagnement et de reconversion des salariés de la filière automobile sera également mobilisé pour venir en aide aux salariés.

Enfin, il est également prévu que les salariés bénéficient d’un accompagnement renforcé s’appuyant notamment sur la mise en œuvre d’une cellule d’appui à la sécurisation professionnelle, de formations qualifiantes et d’aides à la création d’entreprise ou à la mobilité ou encore d’une prime au reclassement.

 

La décision est tombée ce mardi. Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation judiciaire de MBF Aluminium, la fonderie jurassienne, basée à Saint-Claude. Les 284 salariés et intérimaires vont perdre leur emploi. Jean-Louis Millet, le maire de la cité, ne cache pas sa colère. Il dénonce le comportement de l’état et l’aide très alambiquée de la région. Il parle d’un véritable « assassinat ».

Jean-Louis Millet, le maire san-claudien, s’interroge sur la volonté réelle de l’état et de la collectivité à vouloir sortir de l’ornière cette entreprise au savoir-faire ancestral et reconnu. « Y-a-t-il des tractations secrètes ? Y-a-t-il des choses qui se passent dans notre dos que l’on ignore » déclare-t-il. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’édile demande « qu’une enquête pénale soit effectuée vis-à-vis des dirigeants et actionnaires actuels ». Faisant référence aux informations parues dernièrement dans la presse, Mr Millet demande que toute la lumière soit faite sur la situation financière de l’entreprise. « S’il y a quelques millions qui se sont évaporés, je n’en sais rien, je ne suis pas dans le secret des dieux, il faut peut-être investiguer en ce sens » conclut-il.

Une situation économique et sociale catastrophique 

Le coût humain, social et économique après la décision du tribunal de commerce de Dijon est bien réel. Tout d’abord parce que 280 familles, majoritairement domiciliées à Saint-Claude, vont subir de plein fouet cette décision. D’autre part, parce que depuis plusieurs années désormais, la ville de Saint-Claude perd de son attractivité. Les chiffres viennent confirmer cette situation, qui n’est pas sans rappeler les 1500 emplois déjà perdus il y a une quinzaine d’années, faisant nettement tomber la démographie locale. Sans occulter la situation de l’hôpital qui n’est pas des meilleures. « Je suis très inquiet pour l’avenir » ne cache pas Jean-Louis Millet.

Jean-Louis Millet, Maire de Saint-Claude 

Ce mardi, le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation judiciaire de MBF Aluminium, la fonderie jurassienne, basée à Saint-Claude. Les 284 salariés du site jurassien vont perdre leur emploi. La firme avait été placée en redressement judiciaire le 4 novembre 2020.

La justice bourguignonne avait repoussé à plusieurs reprises sa décision. Finalement, le triste épilogue est connu. Le tribunal de commerce de Dijon n’a pas retenu l’offre de reprise du patron lyonnais Mikaël Azoulay.

Depuis plusieurs mois, les salariés se sont mobilisés pour tenter de sauver leur usine. Une trentaine de salariés avaient fait le déplacement à Dijon. A l’annonce du délibéré, certains n’ont pas pu cacher leurs larmes. La colère s’est exprimée également.

 

C'est une catastrophe. C'est un massacre qui a été opéré vis-à-vis des 280 salariés de MBF 

C’est un désastre total, et le seul responsable. Je dis bien le seul responsable, c’est l’Etat. L’Etat qui finance des millions, des milliards, à des entreprises, des multinationales, et qui a été incapable de soutenir la seule offre de reprise

Yalcin Nail, délégué syndical CGT

 

 

En 2020, l'Urssaf Franche-Comté a redressé 6,5 millions d'euros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé (605,7 millions au niveau national), un résultat en baisse par rapport à l'année 2019 qui s'explique par l'adaptation de l'activité de contrôle au contexte de la crise sanitaire et le confinement de mars à mai, mais aussi par la présence d'un dossier « exceptionnel » en 2019.

Au total, ce sont 264 actions qui ont été engagées par l'Urssaf en 2020 (25 194 actions au niveau national). Sur les 61 actions ciblées initiées en Franche-Comté, 90% ont abouti à un redressement de cotisations et contributions sociales. Le préjudice concernant la fraude aux revenus de remplacement s'élève à 1 042 286 euros. « Le préjudice concernant le travail dissimulé est inconnu pour l'instant, les deux dossiers concernés étant en cours d'instruction » conclut l'Urssaf Franche-Comté.

La Mission Locale du bassin d'emploi de Besançon est au cœur du plan « #1jeune1solution ». Ce plan de relance économique, officiellement lancé le 23 juillet 2020 par Jean Castex à Besançon, a pour but de lutter contre le chômage des jeunes et leur insertion dans la vie sociale et professionnelle. Un plan d'autant plus nécessaire en raison de la crise sanitaire qui a précarisé la jeunesse française.

Quel objectif ?

L'objectif est d'aller chercher les jeunes déscolarisés, sans emploi et sans formation, de leur redonner confiance en eux et les accompagner sur le chemin de la vie professionnelle. Ce dispositif est accessible dès 16 ans et permet un parcours et des conseils individualisés selon la situation. A Besançon, on s'attend aussi à voir arriver de nombreux jeunes diplômés ou n'ayant pas poursuivi leur cursus universitaire. Des étudiants isolés, sans ressources financières ou connaissant des difficultés psychologiques après ces longs mois de cours en distanciel, éloignés de toute vie sociale et familiale.

Des moyens supplémentaires

Si la mise en place du dispositif a balbutié, désormais son contour est mieux défini et les missions locales ont pu poser des jalons pertinents, semblant répondre aux besoins des jeuens et des entreprises. Trois dispositifs ont vu leurs moyens prendre de l'importance : Le PACEA (Parcours d'Accompagnement Contractualisé vers l'Emploi et l'Autonomie), le Dispositif de la Garantie Jeunes et les contrats aidés. Ce soutien financier supplémentaire a également permis l'acquisition de nouveaux locaux et le recrutement de nouveaux conseillers en insertuion. Car, oui l'enjeu, est bien d'accueillir et d'accompagner davantage de jeunes. Pour atteindre les ambitieux objectifs gouvernementaux, il va falloir aller chercher les jeunes les plus éloignés de ces dispositifs et informer au mieux les entreprises. C'est tout le travail qui attend les professionnels de la mission locale du bassin d'emploi de Besançon. « Dans les tous prochains jours des opération de terrain vont être déployées » promet Thierry Grandmottet le directeur de la structure.

Didier Paineaud, Maire de Byans-sur-Doubs et président de la mission locale du bassin d'emploi de Besançon

Le CCAS (centre communal d'action sociale) propose jusqu'au 10 juin une exposition réalisée par le public qu'il accueille.  Elle est à découvrir au Kursaal. « Renc'arts » met en scène des Å“uvres imaginées et conçues par des bisontins de la maison des séniors, des résidences autonomie ou encore de la direction des solidarités. Un véritable projet pour retisser du lien social par l'art en ces temps de pandémie.

Retrouver la vie en société

La rupture sociale et l'isolement sont des problématiques encore existantes, particulièrement depuis le confinement. Le CCAS et ses différents services ont donc souhaité continuer de créer du lien avec leur public. Grâce à l'art, tous ces bisontins en situation précaire, de handicap ou les personnes âgées ont reçu du matériel et des tutoriels pour réaliser une œuvre artistique à leur domicile. A la levée des restrictions, ils ont pu échanger et montrer leurs productions au parc de la Gare d'Eau lors d'un moment de convivialité, masqué et distancié.

Se découvrir un talent

La directrice du service culturel du CCAS tenait absolument à réaliser cette exposition, malgré la crise. « On va la faire cette expo, de toute façon on la fera ». Elle est accessible jusqu'au 10 juin, et montre ces œuvres réalisées en collaboration avec des artistes professionnels. L'objectif est de mobiliser ces publics beaucoup trop sujets à l'isolement, et de leur insuffler de la confiance en soi. Les néo-artistes sont fiers de présenter leurs œuvres.

La politique publique suit le mouvement

Anne Vignot, maire de Besançon, exprime son admiration vis-à-vis de cette exposition. Selon elle, la mairie accompagne tous les bisontins tout au long de leur vie. Elle doit donner la possibilité à tout le monde de créer, d'exprimer leurs émotions. Elle y découvre des personnes qui se sont trouvées un talent pour l'art, parfois même tard dans leurs vies. « On a la chance d'avoir beaucoup d'associations à Besançon pour l'accompagnement des habitants. On se doit d'être facilitateur pour multiplier les activités des uns et des autres » conclut-elle.

Lors de sa commission permanente, le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté vient de voter 233 millions d'euros d'aides régionales.

On notera par exemple, l'attribution de 600.000 euros pour le rachat des bâtiments de l'entreprise jurassienne Jacob Delafon à Damparis par le Kramer. 850.000 euros sont également attribués au titre du fonds de relocalisation et de transition vers une économie décarbonée. Cette somme est accordée à la société Kramer pour l'acquisition de l'outil de production. Par ailleurs, concernant l'autre société jurassienne en difficulté, MBF Aluminium à Saint-Claude, une enveloppe de 200.000 euros a été votée pour les missions d'expertise et les diligences à mener en vue de l'entrée de la région au capital de la société MBF.

Concernant l'enseignement supérieur, la collectivité prévoit 2,4 millions d'euros pour la rénovation énergétique du bâtiment Descartes de l'ENSMM, 1,1 million pour la création d'un « lieu de vie étudiant » sur le campus Bouloie Temis, 1,4 million pour la rénovation énergétique de la tranche 2 de l'UFR droit et 540.000 euros pour la construction de l'ISIFC, l'école d'ingénieurs en génie biomédical.

Une journée d'action dans la fonction publique se tiendra ce lundi 15 juin. A Besançon, un rendez-vous est prévu à 17h devant la préfecture du Doubs.

Les manifestants exigent « une revalorisation salariale décente et des créations de postes suffisantes afin de rendre le secteur de la fonction publique attractif et en capacité de répondre aux besoins des usagers »

Les salariés de MBF Aluminium ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Ce mardi, le tribunal de commerce de Dijon n'a pas rendu sa décision. Ce dernier devrait se prononcer ce vendredi.

Rappelons qu'un seul repreneur s'est fait connaître. Il s'agit de Mikaël Azoulay. 210 emplois pourraient être conservés sur les 272 que compte actuellement le site jurassien.