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Les secteurs médico-social, paramédical et social appellent à l'aide et manifestent ce mardi, place Flore à 11h. Le Ségur de la santé sera au cœur des débats. Les salaires, emplois, formations, moyens pour les conditions d’accueil, d’accompagnement et de prise en charge feront partie des revendications.

 

De nombreux exclus du Ségur

L’intersyndicale CGT, FO, Sud Santé Sociaux le revendique haut et fort : les oubliés du Ségur sont nombreux. La crise sanitaire qui a révélé pourtant leur force d’abnégation, s’est soldée, pour certains, par un Ségur et une prime de 183 € par mois. Une somme dérisoire à la vue du retard accumulé selon eux. Et encore, une somme pas reçue par tout le monde, comme c’est le cas pour les éducateurs spécialisés, les travailleurs sociaux et le personnel administratif. Lors de ce rassemblement, trois grands axes seront revendiqués. Le premier s’agissant de ces 183€ pour toutes et tous, sans contrepartie, et d’un rattrapage général de 300€ pour les salariés du secteur. « On est dans une situation où les salaires sont gelés depuis 1999. On a perdu plus de 30% de pouvoir d’achat. Et pour plus 90% de nos collègues, on est complètement exclu des 183€ du Ségur. On souhaite l’augmentation des salaires, les 183€ pour tout le monde, pour tendre vers les 300€, ce qui serait le minimum pour le rattrapage » souligne Pascal Descamps, délégué syndical CGT à l’ADDSEA.

 

Des conditions de travail dégradées depuis des années

Autre revendication de l’intersyndical, la conservation de l’ensemble des garanties des conventions collectives. « Nous nous inquiétons des volontés des organisations patronales NEXEL de mettre à plat notre convention collective 66, que nous devons renforcer, notamment la remise en cause des grilles salariales, basées sur des critères objectifs comme le diplôme et l’ancienneté, pour nous imposer l’individualisation des salaires, c’est-à-dire le salaire au mérite mais aussi la fin des congés trimestriels » précise l’intersyndicale. Enfin, cette manifestation dénoncera les conditions de travail, dégradées depuis des années dans ces secteurs. Plus de moyens pour le secteur social et sanitaire seront demandés, autant pour les conditions de travail des salariés, que pour les conditions d’accueil des enfants, des adultes, et des adolescents, « que l’on accompagne au quotidien », confie Pascal Descamps.

Ce samedi 4 décembre, à l’appel des associations de chômeurs et de leurs soutiens, un rassemblement se tiendra, à 14h, sur la place Pasteur à Besançon. Cette mobilisation a pour principal objectif de dénoncer la réforme de l’assurance chômage.

Parmi les revendications exprimées : l’annulation de la réforme, un emploi correctement rémunéré, une indemnisation pour tous de toutes les formes de chômage et de précarité, une véritable politique de formations, choisies par les chômeurs et un droit à une véritable retraite à 60 ans maximum.

La préfecture du Doubs rappelle que jusqu’au 31 mars, un renforcement des dispositifs de veille sociale est assuré. Douze places supplémentaires peuvent être mobilisées. Il est rappelé que le dans le département du Doubs le 115 est accessible 24h/24, des veilles mobiles sont renforcées sur Besançon, Pontarlier et Montbéliard et quatre accueils de jour sont ouverts : 2 à Besançon, 1 à Montbéliard et 1 à Pontarlier. Il existe également des sites de restauration sociale. Enfin, précisons que le paramètre «  grand froid » apparaît en fonction des conditions météo émises par Météo France. Deux déclinaisons sont possibles : les niveaux orange et rouge.

La 37è campagne des Restos du Cœur a débuté ce mardi partout en France. Plus que jamais les personnes en situation de précarité ont besoin des Restos. L’an dernier, en pleine pandémie, 1,2 million d’hommes et de femmes ont sollicité l’association de Coluche. Dans le département du Doubs, lors de la précédente campagne, 7.200 personnes et un million de repas ont été enregistrés. 50% des bénéficiaires ont moins de 25 ans.

Depuis deux ans maintenant, l’association constate une augmentation nette des jeunes, des étudiants et des familles monoparentales dans leurs locaux. Les travailleurs pauvres et les retraités font également partie du public rencontré. Malheureusement, à en croire les premières semaines d’inscription, les besoins et les attentes risquent d’être encore plus forts cette année. D’ores et déjà, 15% de nouvelles personnes ont été inscrites. Dans le Doubs, onze centres accueillent les familles, en plus d’un camion spécifique qui se déplace dans huit villes du département.

L’aide alimentaire est l’une des principales actions menées, mais d’autres services sont apportés pour améliorer le quotidien.

L'interview de la rédaction / Dominique Maire, président des Restos du Coeur

La 29è édition  de la collecte de produits alimentaires et autres de la banque alimentaire se déroulera dans le Jura, comme partout en France, les 26, 27 et 28 novembre prochains. Dans le département, 1000 bénévoles sont mobilisés pour l’occasion. Ils seront présents dans les 100 commerces partenaires de cette opération solidaire dans le département.  L’action est importante car les besoins sont croissants, près de 20.000 Jurassiens éprouvent d’importantes difficultés pour se nourrir.

Ainsi, pour alimenter les structures sociales, qui sont chargés ensuite de la distribution, la banque alimentaire doit réussir cette collecte, qui représente 20% des besoins annuels. D’où l’importance de cet appel. Des pâtes, du riz, des plats cuisinés, mais également des produits d’hygiène, de la lessive ou encore des couches font partie des produits très recherchés.

L'interview de la rédaction / M. Duprez, le président de la Banque Alimentaire du Jura est au micro de la rédaction

En raison d’un mouvement de grève national, suivi localement, certains centres périscolaires de la Ville de Besançon seront fermés ce vendredi. Le site internet de la ville fait le point sur les lieux concernés. Les personnels d’animation expriment leur colère. Ils demandent une revalorisation des salaires et la création de véritables CDI.

Ce jeudi à 17h aura lieu le conseil municipal de Besançon dans lequel deux grandes thématiques sociales seront abordées, dans un contexte où la violence intra-familiale reste très élevée dans le Doubs. La première concernera la question des réfugiés. La deuxième sera axée sur le renouvellement du label de l’Unicef « Ville amie des enfants ».

 

Intégrer les réfugiés

Du coté du conseil municipal, la vision est claire, il faut aider les réfugiés à s’intégrer au sein de la ville de Besançon. Pour cela, la ville de Besançon met en place le Contrat Territorial d’Accueil et d’Intégration des Réfugiés aussi appelé CTAIR. Par le biais de ce contrat, la municipalité s’investit autour de cinq grands axes, à savoir la prise en charge de la santé mentale des réfugiés, la jeunesse, le logement, l’accès à la culture ainsi que l’insertion professionnelle. Les réfugiés bénéficieront également de cours d’apprentissage à la langue française grâce à ce contrat.

 

Un label à renouveler

Un autre point important qui sera abordé lors de ce conseil municipal concerne le renouvellement du label « Ville amie des enfants ». Depuis 2005, la ville de Besançon dispose de ce titre et elle souhaite le renouveler à nouveau pour la période 2020/2026. La candidature a été acceptée et il reste désormais à valider le plan d’action lors du conseil municipal de ce jeudi. Ce label permet entre autres à la municipalité de bénéficier de l’expertise de l’UNICEF afin de développer les actions envers les enfants et la jeunesse. La commune souhaite également intégrer la question de la violence intra-familiale dans son plan d'action, afin d'aider les enfants confontés à ce genre de situation. 

 

Interview de la rédaction, Pascale BILLEREY (Conseillère municipale déléguée au projet éducatif du territoire) :

Après avoir vu sa capacité réduite de moitié à la suite des incidents qui étaient survenus en décembre 2019, l’Intermarché du quartier de Planoise réouvrira totalement ses portes demain après une longue période de travaux.

L’Intermarché de planoise avait été le théâtre d’incidents le 31 décembre 2019. Des voitures avaient été incendiés dans le parking souterrain situé sous le magasin. Les fumées avaient alors atteint le magasin et causées des dégâts. La chaleur dégagée par les flammes avait laissé craindre une baisse de la stabilité des fondations, ce qui avait engendré la fermeture du magasin avant sa réouverture partielle.

 

Une clientèle pressée mais soulagée

L’enseigne va enfin pouvoir accueillir de nouveaux les clients, qui sont d’ores et déjà impatients à l’idée de pouvoir retourner faire leurs courses au sein du magasin. Les habitants de Planoise et d’autres habitués de l’Intermarché ont souffert de cette fermeture, qui les obligeait à effectuer leurs achats dans des commerces parfois très éloignés de leurs logements. La fin de la galère donc, pour de nombreuses personnes qui pourront profiter à nouveau de ce commerce qui agit comme un véritable lieu de rassemblement au sein du quartier.

 

Le reportage de la rédaction :

Réunis en commission permanente, les élus régionaux ont voté 185,2 millions d’euros d’aides régionales. Une partie de ces crédits concerne le Plan d’accélération de l’investissement régional (PAIR) mis en place par la Région pour faire face à la crise sociale et économique provoquée par l’épidémie de Covid-19.

Les domaines du sanitaire et social, avec 556 personnes qui bénéficient d’une formation d’aide-soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’ambulancier,  et de l’agriculture, avec des moyens financiers accordés aux entreprises agricoles pour lutter contre le gel des vignes sont concernés également.

Par ailleurs, la collectivité régionale apporte environ 2 millions d’euros au département du Jura pour l’aéroport de Dole-Jura et 11 millions d’euros pour le financement de la grande bibliothèque au centre-ville de Besançon et au cœur de la future Cité des savoirs et de l’innovation.

Ce mercredi après-midi, Adrien Taquet, secrétaire d’état chargé de l’enfance et des familles, était à Besançon pour contractualiser avec le département du Doubs, et Christine Bouquin, sa présidente, une convention de partenariat dans le domaine de la protection de l’enfance. La collectivité recevra 2,8 millions d’euros sur deux ans pour la mise en place de projets concrets dans les domaines de la prévention et de la protection de l’enfance.

Cette compétence sociale revient aux conseils départementaux. Dans le Doubs, 58 millions d’euros sont alloués à l’action sociale en direction des familles et des enfants. En septembre dernier, 12 millions supplémentaires ont été votés par les élus. Christine Bouquin l’assure sa collectivité a fait de « la protection de l’enfance, un sujet majeur de début de mandat ». La santé et l’éducation en sont les piliers majeurs. C’est la raison pour laquelle la patronne du département  a demandé à l’état de poursuivre son soutien financier. Les besoins sont grandissants. D’où cette urgence à créer des places supplémentaires. « Les dispositifs d’accueil sont à saturation » explique Mme Bouquin. Dans un souci du bien être de l’enfant, une réflexion est également portée pour ne pas séparer les fratries. Ainsi, la création de nouvelles structures est envisagée.

ADRIEN TAQUET BESANCON

Manque criant d’assistants familiaux

La collectivité ambitionne également de renforcer les visites à domicile de sage-femme en période prénatale, l’accompagnement des enfants protégés en situation de handicap et l’accueil des mineurs non-accompagnés. Elle doit également gérer le manque d’assistants familiaux. En huit ans, leur nombre a baissé de 23%. Jusqu’à présent, seulement 70 enfants sont accueillis hors département du Doubs. Malgré la tension existante, Christine Bouquin se refuse à placer des enfants à l’hôtel, comme c’est le cas dans d’autres départements.

L'interview de la rédaction