Les 12 et 19 juin prochains, les Français éliront leurs députés. Après l’élection du Président de la République, un autre combat s’annonce. Les sièges des 577 députés de l’Hémicyclique sont à renouveler. Ce samedi matin, Stéphane Ravacley, le médiatique boulanger bisontin a fait savoir sa candidature à la presse. Pour l’heure, Mr Ravacley ne s’affiche avec aucun parti politique, mais il reconnaît que des contacts sont prometteurs avec le Parti Socialiste et Europe Ecologie Les Verts. Les discussions sont très timides, voire inexistantes, avec les autres forces de gauche. En tout cas une chose est certaine, Stéphane Ravacley appelle à l’union, autour de son nom. Si ce soutien politique est primordial pour remporter le siège dévolu à la 2è circonscription du Doubs, il attend également une forte mobilisation de la société civile à ses côtés.
« Je resterai boulanger »
La campagne est lancée. Au-delà d’un programme politique défendant des valeurs sociales et écologiques, Stéphane Ravacley veut changer la vie politique française. Il explique que les élus d’aujourd’hui sont déconnectés des réalités sociétales et trop éloignés des préoccupations de leurs concitoyens. Selon lui, la professionnalisation de la vie publique est en partie responsable de ce désamour entre la société et ses élus. « Il faut changer le visage et la parole des politiques » lance t-il. Stéphane Ravacley aimerait voir siéger au parlement des maçons, des commerçants, des citoyens, des ouvriers, des chômeurs, … ».
Confronter à un mur politique
Stéphane Ravacley explique que « l’engagement associatif à ses limites ». Lors de ces combats pour les jeunes migrants et les réfugiés ukrainiens, il a vu les limites du système et que la seule volonté ne suffisait pas toujours pour faire aboutir un projet de société auquel il croit. C’est la raison pour laquelle, il se lance dans cette bataille politique. Le Bisontin s’insurge contre ceux qui lui font procès et s’offusquent de le voir faire de la politique, de passer de l’autre côté de la barrière. « Je sais que je dérange, que je prends la place de quelqu’un » ajoute-t-il. Néanmoins, Stéphane Ravacley est déterminé pour aller jusqu’au bout. Convaincu que ses nouvelles éventuelles responsabilités lui permettront de faire bouger les lignes.
Pour quel projet politique ?
Au cours de la campagne, Stéphane Ravacley déclinera ses ambitions. Cependant, ses trois premiers combats concernent la jeunesse, l’écologique et l’économie de proximité. Les prix de l’essence et de la baguette, la précarité de la jeunesse dans toutes ses composantes, l’agriculture, l’alimentation, la relocalisation de la production, … sont au cœur de ses préoccupations.
L'interview de la rédaction
Politique. Hier, vers 23h30, la permanence départementale Les Républicains, située place Victor Hugo à Besançon, a été vandalisée. Deux pavés ont été lancés sur la vitrine qui a été totalement détériorée. Les forces de l’ordre ont constaté les faits et effectué les relevés d’usage. Les élus et les cadres Les Républicains du Doubs « condamnent fermement ces agissements contraires à l’esprit démocratique ». Michel Vienet, secrétaire départemental, déposera plainte ce samedi matin.
Mercredi, en fin d’après-midi, à 17h45, « le carrefour des démocrates » appelle à la mobilisation pour dire « non » à Marine Le Pen. Ce collectif a vu le jour, le 10 avril dernier, après les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Jean-François Ligier, ancien maire d’Houtaud, présente un « mouvement citoyen, éloigné des partis politiques ». « Nous ne voulons pas que Marine Le Pen soit notre prochaine présidente » lance l’ancien élu du Haut-Doubs.
Il y a cinq, Jean-François Ligier avait déjà organisé une telle manifestation. « L’écart se réduit par rapport à 2017 » complète-t-il. Et de poursuivre : « à ce rythme-là, elle peut arriver à l’Elysée. Si on peut l’éviter, cela m’irait bien ». L’ancien élu centriste ne cache pas que la candidate du Rassemblement National « lui fait peur ». Il pointe notamment « son inexpérience » et « ses idées extrêmes », même ‘si cela s’entend moins aujourd’hui ». « Son image s’est adoucie. C’est volontaire. Néanmoins, quand on va au fond des choses, c’est tout autre. Ça ne me va pas ».
L'interview de la rédaction / Jean-François Ligier
Un rassemblement Populaire se tiendra ce samedi 16 avril à 11h « contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marie Le Pen à l’Elysée » à Besançon. Le rendez-vous est fixé sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Plusieurs partis politiques, syndicats et association de gauche sont d’ores et déjà mobilisés : la CGT, Europe Ecologie Les Verts, Ensemble, la France insoumise, la FSU, Génération.S, le MRAP,….
Les deux sénateurs centristes du Doubs Annick Jacquemet et Jean-François Longeot annoncent qu’ils voteront « sans ambiguïté » Emmanuel Macron le 24 avril prochain, date du 2è Tour de l’élection présidentielle. « C’est un choix assumé, de conviction et d’optimisme. Notre engagement politique est viscéralement opposé aux idées de l’extrême droite » écrivent-ils dans leur communiqué de presse.
Ils y ont cru dimanche soir, malheureusement pour eux, Jean-Luc Mélenchon manque de peu sa qualification pour le second tour de l’élection présidentielle, qui verra s’affronter, comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Sévérine Vezies, la référente des Insoumis dans le Doubs, reconnaît que la déception est grande. Certes, le pôle populaire, construit avant et pendant la campagne, qui aura toute sa place durant les prochaines législatives, a plu, mais le match du 2è tour et l’impossibilité de pouvoir décliner le programme que Jean-Luc Mélenchon et ses amis avaient prévu laissent un goût amer. « Nous pensons à celles et ceux qui vont souffrir durant le prochain quinquennat » explique Mme Vezies.
La gauche plurielle
Une nouvelle fois encore, la gauche et ses différentes composantes sont parties divisées. La privant du même coup d’exister au second tour de ce scrutin national. La gauche plurielle des années Mitterrand et sans doute encore un peu François Hollande semble désormais un vieux pieux. Beaucoup pensent que les candidatures de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et du communiste Fabien Roussel étaient de trop. Pour la Bisontine Séverine Vezies, le rassemblement à gauche doit répondre à un partage d’idées et de convictions. « Un rassemblement sur quelle base ? » s’interroge—t-elle. Et de poursuivre : « le rassemblement, il existe au sein du pôle populaire. Il ne peut se faire que sur des bases programmatiques. Il faut arrêter de penser que la solution va venir du rassemblement des apparatchiks et du rassemblement des chefs ».
Des députés de combat
Désormais, les Insoumis et le pôle populaire visent les législatives de juin prochain. Sans doute, un ultime combat politique pour Jean-Luc Mélenchon. « Nous proposerons des députés de combat et pas des Playmobil » ajoute la cheffe de file départementale. Le collectif précise également qu’il continuera d’être dans la rue « pour soutenir les luttes ».
L'interview de la rédaction / Séverine Vezies
Après avoir réuni suffisamment de votes pour terminer en tête du premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron repart au travail. Une nouvelle campagne qui devra d’être parfaite s’il veut rester au pouvoir.
Un paradoxe redoutable
C’est la deuxième fois depuis 2017 que les candidats de La République en Marche et du Rassemblement National s’affrontent au deuxième tour d’une élection présidentielle. Et aujourd’hui plus qu’hier, Emmanuel Macron, toujours en tête des scrutins, ne s’attend pas à une victoire facile. Bien qu’ayant obtenu 2 points de plus sur Marine Le Pen que lors des précédentes élections, la méfiance est au rendez-vous. En effet, selon les estimations, l’écart entre les deux candidats se réduit de plus en plus. Les deux prochaines semaines ne seront donc pas de tout repos puisqu’il faudra pour Emmanuel Macron trouver les moyens de convaincre afin de s’assurer un nouveau quinquennat.
Le rassemblement contre la division
« Rien n’est joué », ce sont les mots de Laurent Croizier, Président du MoDem dans le Doubs, hier soir après les résultats du premier tour. Désormais, place à la deuxième campagne dans laquelle La République en Marche souhaite mettre en avant le choc des idées, la confrontation de projet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Pour ce faire, le parti, se désignant au centre de l’échiquier politique, met en avant l’opposition entre son programme « démocratique » et le « populisme » du Rassemblement National. Une prise de position ambitieuse alors que la personnalité d’Emmanuel Macron est clivante et que les Français n’ont pas caché leur opposition, à plusieurs reprises, à la politique d’Emmanuel Macron durant le dernier quinquennat.
L'interview de la rédaction / Laurent Croizier
A l’instar des autres partis de gauche, excepté l’Union Populaire, le Parti Communiste n’a que trop peu recueilli de voix pour espérer quoi que ce soit hier soir. Une lourde défaite qui en appelle à la remise en question et au renouveau.
Un constat alarmant
2,3%, c’est le score obtenu dimanche soir par Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste Français, au premier tour de l’élection présidentielle. Plus qu’une déconvenue personnelle, c’est le reflet de la chute de la quasi-totalité de la gauche politique. En effet, depuis l’élection de François Hollande en 2012, seul Jean-Luc Mélenchon a réussi à se frayer un chemin dans le naufrage du gauchisme en élargissant son électorat. Mais chacun sa route, chacun son chemin. Le candidat communiste n’entend pas s’arrêter là et ne compte en aucun cas rallier sa cause à celle des insoumis.
Garder espoir
La fierté, voilà le sentiment qui domine désormais. La satisfaction d’avoir rassembler quelques centaines de milliers de personnes derrière lui et d’avoir « semer des graines » tweet Fabien Roussel. Symbole d’espoir pour l’avenir, le rassemblement et le militantisme de ses électeurs seront pour lui des points d’appui pour reconstruire une gauche « forte, nouvelle, populaire, en capacité de gagner demain ». Et c’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.
D’ici là, le candidat du PCF rejoint ses confrères et appelle à se servir « du seul bulletin à notre disposition », celui d’Emmanuel Macron, pour faire barrage à l’idéologie d’extrême droite.
L'interview de la rédaction / Matthieur Guinebert ( PCF du Doubs)
Les élus de Besançon Maintenant, l’opposition de droite, au conseil municipal de Besançon, demande à Anne Vignot de répondre favorablement à leur demande d’engager une commission d’information et d’évaluation sur les conditions de travail des agents de la ville de Besançon. Selon les élus de droite, en s’opposant ainsi, la majorité municipale « manque de considération à l’égard des 2000 agents de la collectivité ». Pour Ludovic Fagaut, son chef de file, il est importants qu’une enquête soit diligentée sur le mal-être des agents dans l’exercice de leur mission professionnelle. Il en veut pour preuve, ‘les grèves à répétition dans bon nombre de service ».
Le rassemblement National arrive en tête dans plusieurs communes du Doubs. Marine Le Pen confirme son ancrage dans certains secteurs ruraux : Bulle, Levier, Abbans Dessous, Roulans, Bondeval, Bonnétage, Belleherbe, où Eric Zemmour réalise un bon score également. Concernant les plus grosses agglomérations du département, A Morteau, Emmanuel Macron arrive en tête. Valérie Pécresse n’arrive qu’en 4è position sur les terres de la députée Annie Genevard. A Pontarlier aussi, le Président de la République sortant arrive en tête, derrière Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour.
Dans le Jura. A Champagnole, Marine Le Pen se classe en première position, devant Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. A Dole, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont au plus haut. Valérie Pécresse, pourtant soutenu par Jean-Baptiste Gagnoux, l’édile dolois, ne séduit pas. A Lons-le-Saunier, tenue par la gauche depuis les dernières élections municipales, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont au coude à coude. Marine Le Pen est en 3è position. A Saint-Claude, la victoire revient à Jean-Luc Mélenchon, suivi d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen.