C’est un projet qui inscrit encore le territoire Grand Bisontin dans le domaine de l’innovation et de la recherche. Ce jeudi soir, Grand Besançon Métropole se positionnera sur un montant de 38.000 euros, sur un coût total estimé à 60.000 euros, pour le projet de Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence (CMQE) dans le champ de la santé. Ce campus, le deuxième dans la cité comtoise, après celui consacré aux microtechniques, a pour ambition de renforcer le lien entreprises-formations-recherche/innovation afin de répondre aux évolutions des métiers et des besoins de recrutement en région sur des filières en tension.
Le porteur de projet est l’école d’ingénieurs ISIFC. La désertification médicale et la désaffection pour les métiers industriels et du soin, accentuée par l’attrait de la Suisse et le vieillissement de la population font partie des enjeux, que la souveraineté et l’indépendance dans la production de médicaments et biomédicaments viennent compléter. L’ISIFC aura pour mission de piloter à l’échelle régionale ce campus, qui chapotera trois pôles techniques que sont : la chimie fine, la pharmacie et l’E-santé, les dispositifs médicaux et la biothérapie et les soins aux personnes.
« Ils faut que l’on forme des ingénieurs, des techniciens et des chercheurs autour des métiers de la santé. Ce campus va s’adresser aux collégiens, lycéens, en passant par les étudiants et les professionnels de santé en reconversion professionnelle » explique Benoît Vuillemin, maire de Saône, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche à Grand Besançon Métropole.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuilemin
Ce jeudi soir, lors d’un nouveau conseil communautaire, les élus de Grand Besançon Métropole (GBM) vont débattre sur un budget de plus de 355 millions d’euros. Soit une hausse de 9 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Pour ce nouvel exercice, et malgré un contexte particulièrement incertain, la collectivité a prévu 111 millions d’euros en investissement. Pour l’heure, excepté la Cotisation Foncière des Entreprises, qui devrait être ajustée au plus près du taux moyen national, la fiscalité ne devrait pas subir de majoration. Il n’empêche que dans les années à venir, GBM pourrait actionner ce levier afin de percevoir des ressources supplémentaires pour développer le territoire et maintenir les initiatives existantes.
« Depuis des années, les contribuables, dans leur ensemble, ont connu des allégements de fiscalité locale considérables. De mémoire, la suppression de la taxe d’habitation, sur le territoire du Grand Besançon, a procuré une économie de fiscalité prélevée de 80 millions d’euros, à l’année. Ainsi, si, pour aller un peu plus loin, nous avons besoin de quelques millions supplémentaires, cela ne serait pas un tremblement de terre que d’aller les chercher » explique Gabriel Baulieu, maire de Serre-les-Sapins et 1er vice-président de la collectivité, en charge des finances. Et de poursuivre : « Nous ne ferons pas cela de manière précipitée et inutilement.
L'interview de la rédaction / Gabriel Baulieu
Quels types d’investissements ?
17 millions d’euros seront investis dans le renouvellement et la requalification de la voirie, des ouvrages d’art et de l’éclairage public. Trois millions d’euros seront consacrés aux itinéraires cyclables. Grand Besançon entend également acquérir cinq nouvelles rames de tramway pour un montant de plus de 18 millions d’euros. La décarbonation du parc de bus, le projet d’extension du réseau de chaleur à l’ouest, le démarrage des projets d’ombrières sur les parkings relais, la préservation de la ressource en eau et l’assainissement sont au programme. Sans oublier, la base de loisirs d’Osselle, la rénovation du camping de Chalezeule, l’extension de la salle d’Escalade Marie Paradis, le programme de rénovation du Campus de la Bouloie, le plan de rénovation urbaine de Planoise et la grande bibliothèque d’agglomération, avec la déconstruction de l’ancienne maternité, à partir de la fin du mois de mai.
S’assurer au Japon
C’est un véritable problème qui touche les grandes collectivités plus particulièrement. Ces dernières éprouvent des difficultés à trouver un assureur. Le territoire Grand Bisontin a dû faire face à plusieurs dénonciations de contrat. Les consultations organisées ont été infructueuses. Fort de ce constat, la collectivité, contrainte et forcée, a dû attribuer un de ses lots, en l’occurrence celui des assurances immobilières, à une compagnie japonaise. « Sur le plan des principes, nous sommes un peu désolés de devoir agir à l’international » explique M. Baulieu. Une problématique nationale, que le gouvernement tend à résoudre. L’Etat a d’ailleurs confié à Alain Chrétien, le Maire et président de la Communauté d’Agglomération de Vesoul, le soin de porter une réflexion sur cette situation.
L'interview de la rédaction / Gabriel Baulieu
Ce mercredi, le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé de nouvelles restrictions budgétaires. Il a révélé le besoin de prévoir « au moins 20 milliards d’euros » d’économies en 2025. Soit près du double des 12 milliards d’euros qui étaient prévus jusqu’à présent.
Ce mardi, le Conseil d’Etat a suivi les huit régions françaises, dont la Bourgogne-Franche-Comté, qui s’étaient opposées à SNCF Réseau pour les tarifs de ses péages ferroviaires. Selon la juridiction, « la société SNCF Réseau n’a pas respecté la procédure prévue pour la détermination des redevances dues par les régions pour faire circuler les trains express régionaux ». La société a, jusqu’au 1er octobre, pour changer de voie.
L’affiche officielle des Jeux Olympiques à Paris suscite des réactions à droite et à l’extrême droite. Il est reproché à son auteur, le dessinateur Ugo Gattoni, l’absence de croix chrétienne et de drapeau tricolore sur le dôme des Invalides. Ce dernier nie toute intention religieuse ou politique. Marion Marechal, François Xavier Bellamy, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Eric Ciotti et Jordan Bardella sont montés au créneau.
L’inscription de l’IVG dans la Constitution a été adoptée ce lundi soir avec 780 voix des parlementaires, réunis au Château de Versailles. 72 ont voté contre. En Franche-Comté, Laurent Croizier, le Député du Doubs, explique que ce vote « protège la loi portée par Simone Veil, 50 ans après son adoption ». Et de terminer : « Le combat pour le droit des femmes est un combat universaliste. Soyons fiers que la France devienne le premier pays du monde à faire figurer l’interruption volontaire de grossesse dans sa Constitution ».
L’arrêté incluant le secteur de production dans la liste des métiers en tension pour recourir plus facilement à la main d’œuvre hors Union européenne a été publié samedi au journal officiel. En pleine crise agricole, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, s’était dernièrement engagé à publier cet arrêté d’ici le 2 mars. Le secteur agricole et certaines de ces activités figurent désormais dans la liste des métiers en tension. Quatre familles professionnelles y apparaissent : agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés et arboriculteurs salariés ».
Ce lundi, à 15h30, députés et sénateurs vont se retrouver au Château de Versailles pour le Congrès qui permettra d’inscrire l’IVG dans la Constitution. Le texte devrait être voté au-delà de la majorité requise des 3/5 du Congrès. Cette démarche confirme l’engagement pris par Emanuel Macron d’inscrire, dans la Constitution française, en mars 2023, la liberté des femmes à recourir à l’IVG.
Dans le cadre des élections européennes, Florian Philippot, tête de liste Les Patriotes, est attendu dans le Jura « pour aller à la rencontre de la population et exposer son projet, fondé sur le rétablissement complet de notre souveraineté, hors de l’Union européenne (Frexit) et de l’Otan ». L’ancien bras droit de Marine Le Pen tiendra une réunion publique ce mercredi 6 mars à Lons-le-Saunier. Le rendez-vous est fixé, à 19h30, à Juraparc.
218 millions, c’est le montant du budget que s’apprêtent à voter les élus bisontins pour l’année 2024. Il s’agit déjà du 4è exercice comptable mis en œuvre par la Maire Anne Vignot et sa majorité. Malgré le désengagement de l’état, notamment au niveau du fond vert, et les dépenses liées au coût de l’énergie, la majorité écologiste et de gauche au Conseil Municipal « veut garder le cap ». Anthony Poulin, l’élu en charge des finances à la Ville de Besançon, évoque « un budget robuste et solidaire, tourné également vers la transition écologique ».
Ce budget de 218 millions d’euros, présentant une hausse de 6 millions d’euros, par rapport à 2023, annonce 45 millions d’euros d’investissement pour cette nouvelle année. Le renforcement des moyens pour l’action sociale, notamment en direction des plus vulnérables, via le Centre Communal d’Action Sociale, fait partie des grands engagements. 11 millions d’euros y sont accordés. Soit une hausse de 1 million d’euros par rapport à 2023. La cité entend également agir « pour le maintien de la qualité des services publics ». Par ailleurs dans le cadre du dialogue social annuel, les élus ont prévu de consacrer 1,5 million d’euros pour le pouvoir d’achat et l’attractivité des emplois des agents de la collectivité.
Les projets phares
La continuité du plan de rénovation des écoles et des crèches de la ville, la revitalisation de la place des Lumières aux Clairs Soleils, avec la création d’un lieu hybride dédié à l’enfance et la parentalité, la création d’une nouvelle maison des femmes (rue Jean Wyrsch), le jardin des sciences, le programme de renouvellement urbain de Planoise, le nouveau pôle sportif à Diderot, la réhabilitation du hangar aux manœuvres à la Citadelle ou encore le lancement du quartier Saint-Jacques Arsenal, l’extension du cimetière Saint-Claude et l’achat de nouveaux matériels de communication à la police nationale font partie des investissements programmés
L’austérité de l’état
Anthony Poulin et Anne Vignot dénoncent « la politique d’austérité de l’état ». La suppression de la taxe d’habitation, de l’ISF et du fond vert sont autant de moyens financiers que l’état n’a plus à sa disposition « Ce sont au moins 24 millions d’euros qui ne rentrent plus dans les caisses de l’état » pointent les élus. « L’état a également annoncé un milliard d’euros de baisse de crédits aux agences qui accompagnent les collectivités. La crainte est forte. Néanmoins, nous continuerons à déposer des dossiers et entrer dans cette logique de contractualisation avec l’Etat. C’est comme cela qui nous réussirions ensemble » conclut M. Poulin.
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin