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C’est la rentrée des classes. Comme chaque année, plusieurs sujets sont à l’ordre du jour : l’interdiction de l’abaya au sein des établissements scolaires, l’uniforme à l’école, le pacte enseignant, le harcèlement scolaire et la promesse d’Emmanuel Macron  assurant qu’il y aura un professeur devant chaque élève durant cette année scolaire, alors que l’éducation nationale peine à recruter.

Ce lundi, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, se rend dans plusieurs établissements scolaires de l’académie. Dès 8h15, en compagnie d’Anne Vignot, la rectrice a rendu visite aux enseignants et petits élèves de l’école des Chaprais à Besançon. Elle a ensuite participé à une rentrée en musique dans un collège du centre-ville bisontin. Nous reviendrons sur cette journée, toujours aussi particulière et qui ne laisse personne indifférent,  tout au long de cette journée

Ce furent les grands enjeux de la dernière assemblée générale de la Fédération du Transjuralpin, qui s’est dernièrement tenue à Pontarlier. Quel est l’avenir de la ligne ferroviaire Neuchâtel-Travers-Pontarlier-Frasne ? Comment inscrire cette ligne dans l’avenir et lui assurer une pérennité nécessaire pour le territoire ? Philippe Alpy, maire de Frasne et très engagé dans cette dynamique ferroviaire, constate que le dialogue est « difficile Â» avec les autorités suisses sur cette question. Le dossier est sur la table de la région Bourgogne-Franche-Comté, qui est en première ligne.

Une reconnaissance d’importance internationale

« En tant que Maire de Frasne, j’aimerais que le quota qui est dédié à la gare de Frasne puisse être conforté, voire renforcé Â».  Pour faire simple, Philippe Alpy souhaite, comme les autres membres de la fédération du Transjuralpin, que cette ligne soit reconnue comme un itinéraire « d’importance internationale Â». « Les populations qui viennent de Neuchâtel ne sont pas affectées aux passagers internationaux, mais au quota de Frasne. Cela vient perturber l’accessibilité à la gare de Frasne Â» explique M. Alpy. Et de poursuivre : « j’aimerais que le quota de Neuchâtel soit rattaché à un quota passagers internationaux. Cela voudrait dire que Lyria reconnaît la ligne « Neuchâtel – Pontarlier – Frasne Â» en rabattement sur l’axe « Paris – Lausanne Â».

Mobilisation des élus

« Avec Patrick Genre, avec la députée et les élus du Doubs et du Jura , nous sommes très attentifs au devenir de cette ligne Â» narre Philippe Alpy. « C’est très structurant pour notre territoire. Il faut que l’on se batte pour que cette ligne soit confortée, renforcée. On ne comprendrait pas qu’à l’heure où l’on attend un renforcement des modalités ferroviaires, on ne fasse pas le nécessaire pour la pérennité de cette ligne de cette nature Â».

L'interview de la rédaction / Philippe Alpy

 

 

Plein Air termine sa série d’entretiens politiques en pleine période de rentrée des classes.  Ce mercredi, nous donnons la parole à la maire de Besançon, l’écologiste Anne Vignot. Mme la Maire a répondu à toutes les questions que la rédaction lui a posées.

Quel est votre état d’esprit ?

Nous avons eu une belle saison d’été. Nous avons un centre commercial foisonnant, qui se renouvelle. Nous avons surtout,  au bout de trois ans, des projets qui sont entrain de maturer et qui vont sortir. Pour moi, c’est une trajectoire extrêmement intéressante.

Quel regard portez-vous sur la saison dernière ?

Nous construisons aujourd’hui la ville de demain. Les gens voient comment les choses vont se structurer. Comment l’espace public se transforme. Comment les projets sociaux se mettent en place. Nous avons démultiplié les formes démocratiques. Nous travaillons à ce que « tous les compartiments Â» qui constituent une société puissent être en contact avec nous. Nous prônons la justice sociale. Nous avons besoin de créer du lien.  

Pensez-vous avoir commis des erreurs d’appréciation durant ces trois dernières années ?

On peut toujours trouver qu’il y a des erreurs. Au bout de trois ans d’exercice, je ne reprendrais pas les dossiers de la même façon. En revanche, on est tellement pris par le déferlement des crises que nous sommes énormément en réaction. Néanmoins, il convient de s’assurer que l’on maintient le cap. Il ne faut pas se laisser happer par ces vagues de crise.

Quel regard portez-vous sur cette fonction de maire ?

Je n’ai jamais pensé que c’était une fonction facile. Je n’ai jamais pensé que d’être dans quelque chose qui représente des pensées différentes pouvait être une solution simple. Je me suis toujours construite dans l’idée que la complexité est  sans doute l’issue dans laquelle il faut que l’on s’inscrive. C’est difficile, mais, franchement, cela correspond à l’idée que j’avais de cette fonction. J’ai une forte équipe autour de moi. J’ai un engagement de nos agents. La question du climat est fondamentale. Tout comme celles liées à la ressource en eau, à la biodiversité, au confort des personnes, à la fluidité des espaces publics.

Quelle est la place de Besançon, aujourd’hui au niveau national ?

Nous sommes une capitale laboratoire en France. Je suis heureuse de rencontrer des industriels qui s’inscrivent dans cette démarche. Dernièrement, le directeur régional de l’Agence de l’Eau a expliqué qu’il s’appuyait sur l’exemple de Besançon dans la désimperméabilisation des sols. Pour les entreprises, le transfert vers la transition écologique est une valeur ajoutée. Quand on parle avec des industriels, on parle toujours de valeurs ajoutées sur leurs produits. Les entreprises suisses ne viendront s’installer en France que si l’on est en capacité d’apporter ce niveau de qualité environnementale et sociale. A Besançon, nous avons mis les prémices de cette transformation. Je constate que je vais à Paris pour parler de Besançon. Pendant très longtemps, Besançon n’était pas dans l’imaginaire national.

Pensez-vous déjà à 2026 ?

Oui. Comme je l’ai dit en 2018, l’avenir est dans l’écologie. Les personnes qui osent encore parler d’écologie punitive sont en retrait, en refus. Pour elles, c’est une façon de s’éloigner de cette obligation. Nous avons une responsabilité majeure de donner à la jeunesse une planète dans laquelle ils doivent pouvoir s’épanouir, s’émanciper. C’est de l’écologie qui intègre complètement un projet social et sociétal. Et cela, je le porterai jusqu’au bout. On verra ce qu’il se passera en 2026. Cependant, ce serait dramatique si, en 2023, je me mets déjà à penser à 2026. Je suis une battante. Je suis déterminée. Pour l’instant, mon objectif est de construire la ville de demain. Il y a ce qui se fait aujourd’hui et ce qui doit se bâtir maintenant pour demain. Nous le faisons quand on travaille les écoles, les espaces publics , quand on revégétalise, quand on repense le rapport à l’écologie, quand on établie une autre image du territoire, quand on fait un vrai projet touristique sur Besançon.

Avez-vous conscience de la concurrence qui se manifeste en 2023  pour s’emparer de votre écharpe en 2026 ?

Oui. Cependant, ces personnes ne sont pas empreintes de cette obligation de l’écologie au sens très large du terme.  Aujourd’hui, les innovations sociales se feront dans ce cadre-là. Ils sont sur des anciens modèles. Ils proposent des modèles économiques caduques.  Ils ne sont pas dans l’innovation et l’invention. Un nouveau modèle économique est à construire. J’espère qu’ils montreront un peu plus d’innovation dans ce qu’ils sont entrain de proposer. Nous sommes aujourd’hui dans le traditionalisme, sinon le conservatisme.

L'interview de la rédaction / Anne Vignot

Emmanuel Macron reçoit ce mercredi après-midi, à huis clos, dans le cadre de son « initiative politique d’ampleur Â»,  l'ensemble des formations politiques représentées au Parlement à Saint-Denis à la maison d'éducation de la Légion d'honneur. Le Chef de l’Etat entend convaincre les différents groupes sur l’importance de bâtir collectivement des textes législatifs et trouver un consensus sur les référendums. L’avenir du pays est au cÅ“ur des préoccupations. Un dîner est prévu pour conclure cette première rencontre.

Suite à un contexte politique particulier, nécessitant de nouvelles élections,  après plusieurs démissions au sein du conseil municipal de Mignovillard, la préfecture du Jura annonce que le premier tour des élections municipales partielles, prévues le 10 septembre prochain, n’aura pas lieu.

A l’issue du dépôt de candidatures pour le 1er tour, aucun candidat ne s’est manifesté. Les personnes qui souhaitent candidater pour le second tour peuvent encore le faire. Dans ce cas, elles doivent déposer leur déclaration de candidature en Préfecture du Jura, les lundi 11 et mardi 12 septembre prochains.

Pour de plus amples informations : https://www.jura.gouv.fr/index.php/contenu/telechargement/27267/212907/file/Convocation%20des%20%C3%A9lecteurs%20sur%20la%20commune%20de%20MIGNOVILLARD.pdf


Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que 632.400 euros supplémentaires seront alloués à la lutte contre les feux de forêt dans le Jura. Ce dispositif a pour vocation de permettre l’acquisition de moyens de lutte contre les feux de forêt ou de détection des départs de feu.

Concrètement, dans le Jura, cette enveloppe va permettre l’achat de 2 véhicules de type camion-citerne feux de forêt super (CCFS), d’une capacité de 13 000 litres chacun, dont le montant global d’achat s’élève à 990 000 € HT. Ce sont plus de 1100 véhicules de lutte contre les feux de forêts qui vont être acquis au plan national, avec ce fond de soutien.


Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap est dans le Doubs ce vendredi 25 août. Elle se rendra à Anteuil dans les locaux de l’association « Action Philippe Streit Â».

 Cette association est engagée depuis de nombreuses années pour accompagner les personnes en situation de handicap dans leur vie professionnelle. Elle met tout en Å“uvre pour allier santé, rééducation, travail, mobilité et handicap. Elle propose à ce titre des aides techniques innovantes permettant aux personnes d’exercer une activité dans les meilleures conditions.

 Fadila Khattabi échangera avec les membres de l’association, les chefs d’entreprises et les salariés en situation de handicap. Elle visitera notamment les entreprises installées dans le siège de l’association et participera à une table ronde concernant l’accès à l’emploi pour tous.

Plein Air poursuit ses entretiens politiques en cette nouvelle rentrée scolaire. Rencontre avec Eric Delabrousse, médecin hospitalier, professeur des universités, responsable de l’imagerie au CHU de Besançon et, depuis plus d’un an désormais, délégué municipal du parti Horizons à Besançon et délégué départemental pour le Doubs pour le parti d’Edouard Philippe.

Que représente aujourd’hui « Horizons » à Besançon et dans le département du Doubs ?

Horizons est un parti qui a été crée en octobre 2021, au Havre par Edouard Philippe. Il fait partie intégrante de la majorité présidentielle, associé au parti Renaissance et Modem. Au niveau national, il existe environ 600 comités municipaux. On recense également près de 20.000 adhérents. Des mairies importantes, comme Le Havre, Nice, Angers, Reims,  sont sous étiquette « Horizons ». Concernant le secteur bisontin, on enregistre une quarantaine d’adhérents. Le comité se réunit régulièrement pour des réunions thématiques afin d’élaborer le projet national du parti, mais aussi plus spécifiquement celui de Besançon pour les prochaines municipales.

2026, c’est d’ores et déjà une date importante pour vous ?

Je n’ai jamais adhéré dans un parti de manière claire pour occuper une place politique . Mon engagement est réellement pour Besançon. Les élections municipales représentent forcément quelque chose de particulier et le comité Horizons est très orienté sur cette échéance. Même si, encore une fois, nous sommes dans une majorité présidentielle et que nous travaillons conjointement avec nos collègues des partis Renaissance et Modem, pour proposer une liste et une investiture.

Vous êtes très actif sur les réseaux sociaux. Est-ce un moyen pour exister localement et médiatiquement ?

Cela s’explique pour deux raisons. Tout d’abord, ce sont des outils modernes et efficaces pour non seulement exister, mais proposer. Deuxièmement, parce que personnellement,  je ne suis pas sur un mandat électif et que cela ne me permet pas d’avoir une couverture médiatique aussi grande que d’autres. J’ai pu proposer au travers de postes, qui génèrent des commentaires et des retours, différents éléments du projet que j’envisage pour cette nouvelle ambition pour Besançon. Je souhaite la porter au travers des valeurs d’Horizon et de la majorité présidentielle.

On sent à travers vos commentaires que vous ne partirez pas en vacances avec Anne Vignot ?

Je suis clairement dans l’opposition municipale à Anne Vignot. D’ailleurs, Horizon fait partie du groupe municipale d’opposition « Ensemble Bisontins Â», qui est présidé par Laurent Croizier.

Le chemin est encore long.

Oui. Le chemin est long. Nous sommes à trois ans de cette échéance. Des choses peuvent encore changer. Ce qui s’est passé en 2020 est spécifique, dans une période covid, avec une triangulaire et une municipalité qui était dans une vague verte nationale. Demain, les cartes seront rebattues. Face à cette municipalité en place, il y a des volontés de fournir une alternative. Je souhaite, avec Horizons, dans le cadre d’une investiture, porter l’alternative à Anne Vignot. Effectivement.

Quels objectifs vous vous êtes fixés pour cette nouvelle saison ?

Les 15 et 16 septembre prochains, je serai à Angers pour l’assemblée nationale  du parti Horizons. Avec mon comité, nous allons reprendre les réunions thématiques pour travailler les différents projets. Certains ont déjà été communiqués. On continue d’avancer. Ce sont des projets qui correspondent à des attentes des Bisontins. On  fait de la politique au sens noble du terme pour apporter des réponses à des demandes. Notamment la salle multimodale évènementielle qui est attendue, la base nautique qui est espérée, les différents types de mobilités qui intègrent le lien avec le Doubs , le sport élite ou encore la transition écologique. L’écologie, c’est l’affaire de tous. Elle doit être régie avec pragmatisme et surtout pas dogmatisme. Et ce, avec une vraie volonté de convaincre, plutôt que de contraindre. Aujourd’hui, tout est écologie. Je veux être, demain, un porteur de projets qui intégreront l’écologie. On peut les dissocier. C’est le problème de la municipalité de Besançon. A force de voir tout en vert,  elle en oublie l’attractivité, le tourisme, l’économie, … . Cela doit être modifié. D’où le sens de mon engagement et de l’ambition que je porte pour Besançon, qui mérite véritablement mieux.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse

Dans le cadre de notre série d’entretiens avec les élus franc-comtois sur la rentrée politique en Franche-Comté, Plein Air  donne la parole, ce jeudi, à Séverine Véziès, membre de la coordination nationale de la France Insoumise et directrice de publication du journal l’Insoumission. La militante bisontine participe actuellement aux universités du parti à Valence.

Vous participez actuellement aux universités d’été de la France Insoumise. Quels rôles y tenez-vous ?

Le programme est riche. Il est composé de conférences, d’évènements culturels, de formations, de rencontres, … . Elles se termineront, dimanche matin, par un meeting de l’union populaire, avec des gens qui sont engagés dans les luttes, comme celles et ceux engagés dans les luttes de Vert Baudet ou dans des partis populaires.

Vous animez également quelques conférences.

J’anime effectivement  quelques conférences. Notamment, samedi matin sur les dérives autoritaires en Europe.  J’organise également le cycle de formations des élus locaux.

Dans quel état d’esprit se déroule cet évènement politique annuel ?

Il se déroule toujours dans la bonne humeur, dans l’envie et la motivation. Nous sommes toujours très contents de nous retrouver. Nous sommes toujours très nombreux. C’est l’évènement politique de l’année. Nous avons plus de 3000 personnes inscrites. Plus de 500 jeunes nous ont précédés. Ce sont des moments de rencontres, de formation, de discussions et d’échanges, entre nous et avec des membres d’autres formations politiques.

L’objectif n’est-il pas également de continuer à convaincre pour ne pas perdre cette unité, fragile, à gauche ?

On va continuer à convaincre. Bien évidemment. Notre objectif est de prendre le pouvoir pour mettre en Å“uvre notre programme,  parce que nous voulons changer la vie des gens. Nous voyons que la rentrée est une catastrophe pour la population. La souffrance est plus que jamais d’actualité, avec l’augmentation de l’essence, les fournitures scolaires, l’électricité. Nous sommes dans une urgence sociale qui est dramatique. Nous partons du principe que c’est en confirmant la NUPES, parce que nous avons soulevé un grand espoir l’année dernière aux législatives, en empêchant Emmanuel Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée Nationale, que la société peut changer. Nous souhaitons approfondir, élargir cette aventure et bâtir ensemble les futures échéances électorales. Un dernier sondage laisse apparaître qu’une très grande majorité des sympathisants de gauche tient à cette union, construite sur un programme radical. C’est-à-dire qui prend les problèmes à la racine.

Il y a un intérêt particulier pour les élections européennes de l’année prochaine Ã©galement ?

Bien sûr. La commission européenne annonce le retour de l’austérité et des budgets austéritaires. Il va y avoir des enjeux importants. Notre objectif est de montrer comment les politiques européennes impactent la vie quotidienne des Françaises et des Français. On peut prendre l’exemple du marché des énergies. Ce sont des enjeux concrets, dans l’état de souffrance dans lequel notre pays se trouve.

Et concernant les sénatoriales de cet automne ? On sait que c’est une chambre plutôt acquise à la droite.

Nos ambitions étaient de continuer à faire vivre la NUPES. Aux législatives de 2022, nous avons pris nos responsabilités. Nous avons tendu la main à nos partenaires de gauche afin de créer un nouvel espoir en France. Nous avons réussi. Plus de 150 députés ont été élus et nous avons empêché Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Nous continuons à avancer de manière unitaire. Force et de constater que cela n’a pas été la volonté de nos autres partenaires pour les sénatoriales et nous le regrettons. Alors que l’on  reproche à la France Insoumise de vouloir être hégémonique, nous demandions une seule place de sénateur éligible pour toute la France.  Je n’appelle pas cela être hégémonique.

Localement, quels objectifs vous êtes-vous fixés pour cette nouvelle saison ?

Comme dans toute la France, notre objectif est d’être un mouvement utile. On va commencer dès la semaine prochaine à faire des collectes, par exemple de fournitures scolaires. C’est un vrai sujet de rentrée. Les gens sont pris à la gorge. Notre objectif est de continuer à convaincre et d’être utile et d’aller voir les gens sur le terrain. Par ailleurs, une grande marche contre le racisme et les violences policières sera organisée le 23 septembre prochains par plus de 150 organisations. Un rassemblement devrait avoir lieu à Besançon. Nous répondrons présents.

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies

Alors que l’exécutif a fait sa rentrée des classes ce mercredi, Plein Air a choisi de décliner une série d’interviews sur la rentrée politique en Franche-Comté, et notamment dans le secteur bisontin. Pour ce premier rendez-vous, notre rédaction a donné la parole à Ludovic Fagaut (LR), vice-président du Conseil Départemental du Doubs et chef  de l’opposition de droite et du collectif « Besançon Maintenant Â».

La petite pause estivale est toujours nécessaire pour mieux affronter les échéances à venir ?

Cette pause est toujours importante, notamment pour se retrouver en famille. Le reste de l’année, on est bien engagé et bien pris. Néanmoins, on reste toujours actif et connecté à ce qui se passe sur notre ville de Besançon parce qu’on l’aime et qu’on veut son développement. Même pendant les journées de vacances, on est resté vraiment attentif. Néanmoins, cela fait toujours du bien de se retrouver en famille et vivre des choses que l’on n’a pas le temps de faire par ailleurs. C’est toujours important.

On a vu que vous aviez su couper votre séjour pour reprendre votre casquette de    Vice-Président du Conseil Départemental, lorsque la collectivité s’est positionnée sur une éventuelle aide financière au FC Sochaux Montbéliard ?

C’est le lot de tout mandat. Quand il y a des décisions importantes à prendre, il faut savoir faire fi de ses quelques jours de vacances. J’ai repris le train de mon lieu de vacances pour revenir sur Besançon pour participer à la réunion de travail avec le FC Sochaux Montbéliard, avec Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez, qui nous présentaient le projet de reprise. Dans la foulée, une commission permanente s’est tenue pour voter l’engagement, à hauteur d’un million d’euros, pour contribuer à sauver le club. Avec la Présidente, nous n’avons pas hésité un seul instant à le faire. Cela fait partie du mandat d’élu. Quand on se présente à une élection, on sait aussi à quoi s’attendre. Il faut assumer ce rôle-là. Je le fais sans hésitation.

Comment envisagez-vous cette nouvelle saison 2023-2024 ?

Elle sera à l’image des années précédentes. Nous serons toujours au plus proche des habitants, qu’il s’agisse des Bisontins ou des habitants du Doubs. Avec les élus de Â« Besançon Maintenant Â», nous sommes très proches de ce qui se passe, quartier par quartier. Nous sommes attentifs à l’évolution de notre ville. Quand il faut savoir prendre les décisions qui vont dans le sens du développement du territoire, nous savons voter favorablement avec la majorité. Néanmoins, quand il y a des sujets qui ne sont pas en adéquation avec la volonté de faciliter la vie des gens, nous le faisons savoir et nous apportons des contre-propositions au sein du Conseil Municipal. C’est vraiment un travail de proximité que nous allons continuer à faire. Nous serons au plus proche des gens pour relayer la voix des Bisontins qui, pour un grand nombre,  sont en colère par rapport aux décisions qui sont prises par cette majorité.

Serez-vous toujours le premier opposant à Anne Vignot ?

Je serai en tout cas en face de Mme Vignot quand les éléments ne seront pas favorables au développement de notre territoire. Quand Anne Vignot, avec cette majorité, s’engage à  réhabiliter les bâtiments, notamment scolaires, c’est normal que l’on soit à leur côté pour soutenir cette démarche-là. Par contre quand il y a certains éléments qui vont à contre sens de la vie des Bisontins, comme la fermeture de certaines rues, les changements de direction, comme la rue Veille, nous serons en opposition. Concernant ce dernier point, il s’agit d’un véritable gaspillage de l’argent public. Cette décision a coûté plus de 320.000 euros à la collectivité.  Anne Vignot, au-delà de son engagement, fait valoir son idéologie politique. Ce n'est pas comme cela que l’on doit diriger une collectivité. Il me semble.

Cette saison 2023 a-t-elle une saveur encore plus particulière à trois ans du prochain scrutin municipal ?

On sera attentif et pragmatique. On sera vraiment dans la lignée de notre engagement en matière de développement économique, d’attractivité touristique, … . Besançon a des atouts à faire valoir. Nous serons également présents en matière sécuritaire. La sécurité est la première des libertés. Les Bisontins se doivent d’être protégés au sein de notre ville. Ce qui n’est pas forcément le cas. Non pas, du fait de la police nationale ou de la police municipale, mais en  raison de la non prise de décision de la majorité actuelle. On sera vraiment attentif. Vous dites trois ans avant la prochaine élection municipale, moi je dis  2 ans et demi. Les prochaines élections auront lieu en mars 2026. On espère alors donner une autre orientation à notre ville à l’horizon de mars 2026.

Que retenez-vous de la précédente saison ?

Ce qui me marque depuis le début de ce mandat, c’est cette obstination de la part de cette majorité à vouloir constamment contraindre les habitants et à leur faire croire qu’ils ont participé à la construction et au développement de la ville. Cela a été un leurre pendant ces trois premières années. On veut leur fait croire qu’ils participent, mais en fin de compte, on fait à l’encontre de ce qu’ils veulent. En fin de compte, la majorité décide ce qui est bon pour elle.

L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut