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Selon nos informations, le Président de la République, Emmanuel Macron, est attendu ce jeudi au Château de Joux à la Cluse-et-Mijoux. Un déplacement qui devrait se dérouler dans le cadre du 220è anniversaire de la mort de Toussaint Louverture. Dans le contexte socio-économique du moment, le Chef de l’Etat se rendra au Fort de Joux, dans cette prison d’état, où l’homme politique franco-haïtien, général en Chef des armées françaises de Saint-Domingue,  est décédé.

Ce lundi soir, à Besançon, l’intersyndicale organise un rassemblement « pour non-fêter Â» le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Le rendez-vous est fixé à 18h sur la place Pasteur au centre-ville. Chacun est invité à participer à cette action, « en venant faire du bruit Â».

Alors que le gouvernement aimerait passer à autre chose, la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit. Hier, à Besançon et Lons-le-Saunier, les ministres en déplacement ont été accueillis par des manifestants en colère. Dans la capitale comtoise, une centaine de manifestants a été tenue à distance de la visite de Sébastien Lecorrnu, le ministre des Armées, au 19è régiment du génie.

A Pontarlier, l’intersyndicale annonce un rassemblement le jeudi 27 avril prochain. Le rendez-vous est fixé à 17h sur la place d’Arçon. Les manifestants prévoient ensuite de se rendre au rond-point de la gare, pour organiser un blocage jusqu’à 18h30. Ainsi, l’objectif est de dénoncer le déni de démocratie gouvernementale en déambulant doucement, en mode doux, sur le territoire pontissalien.

Dans le cadre de la territorialisation de la loi de programmation militaire dans les départements, le ministre des Armées,  Sébastien Lecornu, est dans le Grand Est depuis hier. Après la Moselle, les Vosges et le Territoire-de-Belfort, M. Lecornu est dans le Haut-Rhin et le Doubs aujourd’hui. La future loi de programmation 2024/2030 prévoit 413 milliards d’euros dans la défense. Le projet de loi sera présenté mi-mai à l’Assemblée nationale puis au Sénat mi-juin, dans l’espoir d’une promulgation « autour du 14 juillet Â» a précisé le ministre.

Hier lors du piquet de grève qui s’est tenu à la gare Viotte à Besançon, les manifestants ont envahi les voies ferrées. Une action de plus, à l’initiative des cheminots,  pour exprimer leur colère face à la réforme des retraites. Banderoles et fumigènes ont été brandis, alors que les rails étaient occupés. La circulation des trains a été perturbée, accusant environ une heure de retard.

C’est un véritable fléau. Depuis le début de ce nouveau mandat,  en 2020, près de 4000 élus ont démissionné en France. Ces départs ont concerné 238 maires, 773 adjoints et 2.976 élus municipaux. Dans le département du Doubs, le contexte est identique. A tel point que Patrick Genre, le président de l’association des Maires de France, s’en est ému auprès de l’instance nationale et son président David Lisnard. Ce dernier a d’ailleurs fait savoir ses  inquiétudes sur le sujet, il y a quelques jours, dans le journal « Le Figaro Â» et au gouvernement.

Dans le département du Doubs, ce sont une vingtaine de Maires qui ont jeté l’éponge. Les responsabilités, de plus en plus importantes, qui leur incombent, les tâches administratives et l’agressivité de certains administrés expliquent cette situation. « Les agressions se sont beaucoup développées. Il s’agit de violences physiques ou verbales Â» explique M. Genre. Et de poursuivre : « Ce mandat est particulier. La crise sanitaire est venue perturber les prises de fonction qui se sont faites à distance.  Toute la cohésion d’équipe, que l’on trouve en début de mandat,  n’a pas pu se faire correctement Â».

« La plus belle fonction élective qui existe Â»

Patrick Genre reconnaît la complexité du rôle de Maire. « Il est fortement sollicité. Il est la personne vers laquelle on se dirige pour tous ses problèmes et il n’a pas toujours la réponse » explique l’édile pontissalien. L’inquiétude est grande pour l’avenir. Il n’y a qu’à se rappeler les soucis qui ont été enregistrés dans certaines communes, où il n’a pas toujours été facile de composer des listes lors des dernières élections municipales. Parfois, une seule liste était proposée au suffrage des électeurs.  Â« Ca peut être préoccupant. Je crois, qu’en 2020, près de 45% des maires ne s’étaient pas représentés. Je pense qu’ils seront plus nombreux en 2026 Â» argumente M. Genre.  Et de conclure : « J’espère qu’il y aura assez de femmes et d’hommes qui accepteront de prendre cette charge et cette fonction, qui est la plus belle fonction élective qui existe Â».

L'interview de la rédaction / Patrick Genre

Ils avaient choisi de ne pas écouter l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron ce lundi soir. Environ 700 personnes se sont rassemblées sur la place du 8 septembre, au centre-ville de Besançon, en face de l’hôtel de Ville, pour rappeler au chef de l’état que le combat contre la réforme des retraites est loin d’être terminé. Il lui reproche également son incapacité à gouverner avec son peuple et à rester sourd à sa colère. Au son des casseroles, ils lui ont clairement demandé de se taire, dans des termes beaucoup plus directs, et de retirer cette loi, qui suscite désormais une forte mobilisation sociale en France.

Le Conseil Départemental du Doubs et sa présidente Christine Bouquin viennent de signer le contrat PaC 2022/2023, avec la communauté de communes du Pays de Maîche, à la maison des services de Charquemont. Une enveloppe de 3,6 millions d’euros est allouée au territoire du Pays de Maîche.

Ce contrat va permettre de financer des projets ambitieux qui répondent aux besoins de la population. Le territoire du Pays de Maîche s’engage résolument vers l’avenir en mettant l’accent sur trois thèmes clés : les équipements scolaires et périscolaires, le maintien et le développement de l’offre médicale, ainsi que les équipements majeurs du territoire.

Les syndicats et les opposants à la réforme des retraites ne veulent pas en rester là. Pas question de donner à Emmanuel Macron l’impression que le combat contre la réforme des retraites est terminé. Ils ne veulent pas « passer à autre chose Â», comme le Président de la République le laissait entendre dernièrement. C’est la raison pour laquelle l’intersyndicale bisontine appelle à la mobilisation, ce lundi soir, comme partout en France, pendant l’allocution télévisée du Chef de l’Etat. Le rendez-vous est fixé, à 20h, sur la place du 8 septembre, devant l’Hôtel de Ville.

« Une provocation Â»

Le collectif dénonce l’attitude du Président de la République, que rien ne semble arrêter dans l’application de sa réforme. La promulgation de la loi au journal officiel, peu après la décision du Conseil d’Etat, est prise comme « une nouvelle provocation Â». « Qui est-il pour savoir tout seul, mieux que toute cette frange de la population mobilisée, ce qui est bon pour le pays ? ». C’est insupportable Â» s’insurge Karine Laurent du syndicat FSU. Pour la responsable, « cette politique en faveur des plus riches doit cesser Â». Elle craint que d’autres décisions soient prises dans l’objectif « de remettre en cause toutes les mesures de solidarité qui existent en France Â».

L'interview de la rédaction / Karine Laurent du syndicat FSU

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit. La promulgation de la loi, samedi matin,  par Emmanuel Macron n’a pas sifflé la fin des rassemblements et n’a pas mis fin non plus à la colère. Loin de là. Ainsi, en parallèle de l’allocution télévisée du Président de la République, ce lundi soir, à 20h, un rassemblement est annoncé, à la même heure, à Besançon, sur la place Pasteur, au centre-ville.