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Au total, ce sont  plus de 1240 personnes qui sont actuellement hospitalisées des suites du Covid-19 en Bourgogne-Franche-Comté. Plus de 150 sont en réanimation.

Dans le Doubs, il s’agit de 130 personnes hospitalisées, avec 23 en réanimation.

Dans le Jura il y a 200 personnes hospitalisées, et 7 en réanimation. Il y aurait une centaine de personnels soignants positifs au Covid-19 à l’hôpital de Lons-le-Saunier.

Ces chiffres peuvent être trompeurs, et il est difficile que le nombre de personnes en réanimation augmente, puisque de nombreux patients sont transférés vers d’autres territoires, certains hôpitaux n’étant pas en capacité d’en accueillir davantage.

Depuis le début de la pandémie, 1281 personnes sont décédées dans les hôpitaux de la région. À cela il faut ajouter plus de 700 décès en établissements médico-sociaux, portant désormais le nombre de personnes ayant succombé au virus à environ 2000 en Bourgogne-Franche-Comté.

C’est dans un climat délétère que se déroule les résultats de l’élection présidentielle. Le sort du scrutin est désormais suspendu à huit états. Anna, étudiante américaine à Besançon, a suivi cette nuit le déroulement de cette soirée électorale.

Si aucune violence ne s’est produite hier, elle craint une évolution de la situation lorsque le nom du 59è président des Etats-Unis sera connu. ‘Dans les prochains jours, il y aura beaucoup de violence Â» craint la jeune femme, qui avait déjà constaté de tels débordements durant la campagne. D’un point de vue démocratique, Anna regrette, une nouvelle fois encore, que le vote des classes populaires ne soit pas mieux pris en compte. « Le rôle des grands électeurs n’est pas assez représentatif. Le vote populaire compte peu. Il est sous représenté Â» analyse-t-elle. La jeune femme reconnaît également que les deux candidats ne donnent pas une belle image de la politique et de l’Amérique.

Des sondages peu fiables

Comme il y a quatre ans, les sondages ont sous-estimé l’adhésion aux idées de Donald Trump. En 2020, la situation est identique. La vague bleue promise ne s’est pas produite. Au grand damne des supporters de Joe Biden. Le résultat du scrutin tarde. Son épilogue pourrait prendre quelques jours, le temps de compter tous les bulletins, et notamment ceux émanant du vote par correspondance. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est déjà produit lors des précédentes présidentielles Â» termine l’étudiante.

Ce mercredi après-midi, les secours sont intervenus au Luhier, dans le Haut-Doubs, pour une femme de 79 ans qui a chuté du 3ème étage de sa maison soit d’une hauteur de 9 mètres, en nettoyant ses carreaux. Consciente et polytraumatisée, elle a été transportée par HELI 25 sur le centre hospitalier de Besançon.

La sonnette d’alarme est tirée dans les hôpitaux. Pierre Pribile, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) a tenu un point presse ce mercredi après-midi. Alors que la tension devient extrême pour de très nombreux établissements au début de la deuxième vague de la pandémie, il a lancé un appel à renfort en direction des personnels soignants, en les invitant quelque que soit leur profession ou leur âge, à venir en aide aux hôpitaux de la région. L’ARS, au nom de tous les établissements publics de santé, appelle aussi la population à respecter collectivement le confinement et le respect de toutes les règles.

Un double appel crucial

« Nos soignants n’y arriveront pas seuls. Ils ont besoin de renfort et de l’engagement de toute la population pour briser cette deuxième vague Â» déclare Pierre Pribile. A l’heure où la situation devient critique et alarmante au sein des hôpitaux, l’ARS appelle à la mobilisation des personnels soignants provenant de tous les horizons, quelque soit leur âge et leur profession, à venir prêter main forte aux hôpitaux de la région. Pour se faire deux solutions : se manifester auprès de l’hôpital le plus proche, ou s’identifier sur la plateforme https://renfortrh.solidarites-sante.gouv.fr/. Le personnel soignant se verra proposer des missions compatibles avec leur âge, leur expérience et leur savoir-faire.

Le deuxième appel est adressé à toute la population. « On doit faire réussir ensemble le confinement, pour permettre de briser cette deuxième vague Â» affirme le directeur général de l’ARS. Il continue en soulignant l’importance de limiter drastiquement les contacts, en appliquant les gestes barrière en tout lieu. « Il n’y a aucun doute sur l’efficacité des gestes barrière Â» argue-t-il. La deuxième vague étant causée en grande partie par les réunions et les contacts au sein de la cellule familiale, il est donc primordial que ce confinement soit respecté, selon les autorités et le personnel soignant.

Depuis ce mercredi, les grandes surfaces doivent fermer les rayons non alimentaires. Privant ainsi leurs clients d’accéder aux livres, jouets, vêtements, décorations de Noël, vaisselle … . Cette décision fait suite au mécontentement des responsables de commerces de proximité, vendant des produits dits « non essentiels Â», condamnés à fermer leur porte, suite aux nouvelles mesures gouvernementales pour limiter la propagation de la pandémie.

Au Russey, à Super U, Mme Vermot et ses équipes appliquent les nouvelles règles. « Ca nous fend le cÅ“ur de barrer ces rayons. On vient quand même au travail. Nous n’avons pas fermé Â» explique la responsable. Les conséquences de cette nouvelle mesure ont indéniablement des répercussions sur la vie économique et sociale de l’enseigne. Pour l’heure, difficile d’estimer précisément les pertes, mais les invendus seront importants. Dans ces conditions, et pour éviter de mettre davantage en danger le magasin, six personnes vont être placées en chômage partiel. « Une décision dure à prendre, mais qui est devenue nécessaire, après avoir essayé de réduire les coûts au maximum Â».

Je les comprends à 200%

Etant elle-même commerçante, Mme Vermot comprend la colère de ses autres collègues. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, elle avait récemment offert aux professionnels d’enseignes thématiques des emplacements au sein de son magasin. Elle demande à tout un chacun de ne pas stigmatiser son secteur d’activité. « Lors du premier confinement, on nous encensait. Les choses sont tout autre désormais Â» analyse-t-elle. Pour cette responsable, la meilleure des solutions serait que les mesures de confinement évoluent et que tous les professionnels puissent faire vivre pleinement leur affaire.

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