La question est posée. En début d’été, selon les derniers chiffres donnés par la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV), 250 postes seraient encore à pouvoir pour assurer une bonne organisation des transports scolaires à la rentrée prochaine en Bourgogne-Franche-Comté.
Les raisons de cette désaffection sont multiples. L’attractivité pour le métier explique sans doute une grande partie de cette situation. Le professionnel étant obligé de mener le plus souvent une double activité pour vivre décemment. Une combinaison pas toujours évidente car les horaires à effectuer nécessitent une présence qui n’est pas modulable. Par ailleurs, il a été constaté que depuis l’épidémie de Covid-19, les chauffeurs les plus âgés ont déserté. Sans doute par peur de contracter la maladie.
Former de nouveaux chauffeurs
Dans les entreprises que nous avons contactées, où les responsables ont pris le temps de nous répondre, on reconnaît que la situation est tendue. Les patrons comptent sur la présence de leurs dévoués retraités pour pallier le manque de personnel. Il pourrait également être fait appel à des militaires. En tout cas, toutes personnes titulaires d’un permis de conduire B et D sont les bienvenues. L’heure est à la mobilisation dans les entreprises et à la formation. Philippe Demonteix, délégué régional à la FNTV Bourgogne Franche-Comté, explique qu’un travail est actuellement mené avec les institutions concernées ( Pôle Emploi, Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté,…) pour former de nouveaux chauffeurs. Affaire à suivre.
L'interview de la rédaction, Philippe Demonteix, délégué régional à la FNTV Bourgogne Franche-Comté