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Grand Besançon Métropole : un nouveau règlement local de publicité prêt à être adopté

Publié le 11 Déc. 2025 à 06:12
Tags: grand besancon metropole | Politique | aurelien laroppe |
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Grand Besançon Métropole : un nouveau règlement local de publicité prêt à être adopté Aurélien Laroppe

À l’approche de l’approbation du Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi), l’élu bisontin Aurélien Laroppe, en charge du dossier, a détaillé les enjeux et les arbitrages d’un document appelé à transformer durablement le paysage publicitaire de l’agglomération. Le vote, prévu ce jeudi, intervient après plusieurs années de concertation et une enquête publique menée durant l’été.

L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe 

 

Un document structurant, dans la continuité du PLUi

Ce nouveau document suit un processus réglementaire : arrêt du projet – réalisé en juin –, enquête publique, puis approbation. Le texte entrera en vigueur dès le 12 décembre. C’est la première fois que l’agglomération se dote d’un règlement commun couvrant l’ensemble des communes : jusqu’ici, seules 18 d’entre elles disposaient de règles locales. Le travail a été mené avec ces 18 maires — les seuls concernés par la publicité — mais aussi avec les professionnels de l’affichage, les associations environnementales, les enseignistes et les commerçants. « C’est un document moins technique que le Plan Local d’Urbanisme et plus politique », résume Aurélien Laroppe, évoquant des positions parfois opposées entre acteurs économiques et défenseurs du patrimoine.

Des règles resserrées pour protéger les habitants et le patrimoine

Le RLPi repose sur une philosophie simple : adapter les formats publicitaires à leur environnement. Trois grands types de zones ont été définis :

Les zones d’habitat et zones patrimoniales : publicité limitée à 2 m². Objectif : préserver les quartiers résidentiels, réduire l’impact visuel et protéger la qualité de vie. « Nos habitants n’ont pas forcément envie d’avoir un panneau publicitaire sous leurs fenêtres quand ils ouvrent leurs volets », explique l’élu. La limite de 2 m², soit la taille d’un panneau d’abribus, est présentée comme un choix fort.

Les grands axes urbains : pas de publicité numérique et panneaux réduits à 4,70 m² . Sont concernés notamment : rue de Dole, rue de Vesoul, rue de Belfort, ainsi que des axes équivalents dans les communes périphériques, comme à Beure.  La taille de 4,70 m² correspond à une affiche 4 m² avec son encadrement. Ici encore, l’objectif est de limiter l’impact visuel, tout en maintenant la possibilité d’afficher pour les acteurs culturels, commerciaux… y compris pour l’agglomération elle-même, premier client des afficheurs.

Les zones commerciales : maintien du numérique et panneaux jusqu’à 10,50 m². Une logique assumée : « Quand on vient à Châteaufarine, on vient pour consommer. La présence de publicité est cohérente dans ce type d’espace », argumente Aurélien Laroppe. Le numérique restera autorisé et les formats plus grands seront possibles.

L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe 

 

Des règles nouvelles aussi pour les enseignes

Au-delà de la publicité, le RLPi encadre aussi les enseignes commerciales. Les tailles et dispositifs seront désormais différenciés entre zones commerciales et cœurs de ville et centres de village, où un travail spécifique a été mené avec les commerçants pour tenir compte de leurs attentes.

Les inquiétudes des afficheurs : “Deux ans pour changer tout le parc, c’est impossible”

Interrogé sur les craintes exprimées par certains opérateurs,  concernant le délai de deux ans pour mettre en conformité les dispositifs numériques récemment installés, l’élu se veut rassurant mais ferme. Les afficheurs alertent : remplacer massivement des panneaux pourrait les mettre « en grande difficulté économique ». Aurélien Laroppe rappelle que les règles ont été discutées dès l’amont avec la profession, que les zones numériques subsistent dans les secteurs commerciaux, et que le RLPi vise d’abord un objectif d’équilibre entre paysage, patrimoine et activité économique. Il s’agit d’un « document structurant pour les 20 prochaines années » et d’un « choix politique assumé » pour améliorer le cadre de vie des habitants.

Un vote attendu

L’approbation du RLPi ce jeudi constituerait un tournant majeur dans la gestion de l’affichage sur le territoire. Avec l’objectif affiché de trouver un compromis durable entre attractivité commerciale, sobriété visuelle et préservation du patrimoine urbain et rural.

Dernière modification le jeudi, 11 décembre 2025 06:32