Ce samedi 22 novembre, la Ville de Besançon, labellisée Ville amie des enfants UNICEF, organise une journée familiale de sensibilisation aux droits de l’enfant, de 14h à 18h, en partenariat avec les Francas du Doubs. Animations, expositions et rencontres rythmeront l’après-midi.
Temps fort : la projection du documentaire Une Chambre à elle, en présence de la réalisatrice Lisa Monin et de Racha Ibtissam Djichergui, ancienne enfant sans abri. Le film retrace trois années de vie dans une chambre d’hôtel de 9 m². Un échange suivra sur le droit à un logement digne. À 14h30, un arbre au prénom de Racha sera inauguré place de la Révolution, dans le cadre du projet UNICEF en hommage aux enfants victimes de conflits, d’exil ou de mal-logement. En France, près de 42 000 enfants vivent aujourd’hui en hébergement d’urgence, selon le rapport Grandir sans chez-soi.
Bonne nouvelle pour les voyageurs au départ de l’aéroport Dole Jura : une nouvelle liaison estivale vers Ajaccio ouvrira en juillet et août 2026. Opérée par Air Corsica, elle proposera une rotation chaque mercredi. Les billets sont déjà disponibles sur aircorsica.com et auprès des agences partenaires. Cette destination permettra de rejoindre directement l’île de Beauté, ses plages, ses paysages et l’art de vivre ajaccien. Une collaboration saluée entre l’aéroport et Air Corsica pour enrichir l’offre estivale.
Ce dimanche 23 novembre, la commune de Lantenne-Vertière accueille la 4e fête du réemploi et de la réparation, de 10h à 17h à la salle des fêtes. Objectif : consommer autrement, réduire ses déchets et faire des économies. Au programme : ateliers couture, cuisine anti-gaspillage, réparation de vélos, entretien du cuir, diagnostics informatiques, animations pour enfants, marionnettes, sensibilisation au tri et au compostage.
Une gratiferia, ou marché gratuit, permettra aussi de donner ou récupérer des objets en bon état, sans contrepartie. Les dons sont à déposer la veille, samedi, entre 10h et 15h. Un rendez-vous festif et utile, porté par les acteurs locaux de l’économie circulaire, avec le soutien du SYBERT.
Une femme de 32 ans a été tuée ce matin à Besançon, dans le quartier des Près-de-Vaux, alors qu’elle sortait de son domicile. Son ancien compagnon, âgé de 34 ans, est soupçonné d’être l’auteur des faits. Il a été arrêté à Ornans. Le centre-ville a été bouclé. L’homme a été placé en garde à vue. Une enquête pour assassinat est ouverte. Selon des informations concordantes, le suspect pourrait être le même homme qui, il y a un mois, s’était déjà retranché à son domicile d’Ornans.
48e jour du procès pour Frédéric Péchier à Besançon. La cour d’assises du Doubs examine aujourd’hui deux nouveaux cas. Parmi eux, celui de Teddy, un enfant de 4 ans victime d’un arrêt cardiaque après une opération des amygdales à la clinique Saint-Vincent en 2016. Il avait survécu. L’autre dossier concerne Laurence Nicod, décédée après une intervention à l’épaule. L’ancien anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels.
L’association pontissalienne Selle Vous Plaît a dévoilé les résultats du Baromètre Vélo 2025, enquête citoyenne mondiale sur la pratique cyclable. La capital du Haut-Doubs se classe 71e sur 83 en Bourgogne-Franche-Comté, avec une note F. Les répondants dénoncent des pistes discontinues, une signalétique insuffisante et un sentiment d’insécurité, notamment sur la RN57.
Malgré quelques améliorations, comme rue de Salins, les attentes restent fortes sur les grands axes et en centre-ville. La participation atteint un record de 382 répondants, soit +400 % par rapport à 2021. À l’inverse, Doubs et Les Fourgs obtiennent une note C’est un ressenti positif, tandis que La Cluse-et-Mijoux ferme la marche, pénalisée par la dangerosité de la RN57.
Un grave accident, impliquant un poids-lourd et une voiture, s’est produit ce matin, vers 5h30, à Aubonne, à hauteur de la Morelle, sur la route nationale 57, en direction de Pontarlier. Un homme de 38 ans a dû être désincarcéré , avant d’être médicalisé, sur le centre hospitalier Jean Minjoz à Besançon par Hélismur. Le conducteur du poids-lourd, non blessé, a été laissé sur place.
Nous vous en parlions hier. Suite à l'opération de contrôle coordonnée des services de sécurité franco-suisses qui s'est déroulée aux abords de la frontière, entre Belfort et le Jura, sur 10 points de contrôle, sur 180 kilomètres de frontière, par une centaine d’hommes, plus de 700 véhicules et près de 900 personnes ont été contrôlés.
Près de 850 fichiers ont été passés en revue. Il a également été enregistré 4 interpellations, avec placement en garde à vue, deux infractions douanières et quatre infractions avec procédure judiciaire. Aucun étranger en situation irrégulière n’a été interpellé sur le territoire.
À l’occasion des semaines de mobilisation contre les violences faites aux femmes, plusieurs associations bisontines rappellent que la prostitution demeure l’un des angles morts des politiques publiques. Au sein du Mouvement du Nid, Alain Darmigny, bénévole et co-délégué de l'antenne locale, observe une situation locale en profonde mutation, marquée par l’explosion du numérique et une application très limitée de la loi.
Des violences intégrées aux violences faites aux femmes
Pour le Mouvement du Nid, les violences subies par les personnes en situation de prostitution doivent être considérées comme faisant pleinement partie des violences faites aux femmes. L’association rappelle que les risques d’agressions, de pressions et d’emprise restent structurels et massifs. Cette réalité motive la participation du Mouvement du Nid aux actions organisées autour du 25 novembre.
L'interview de la rédaction : Alain Darmigny, bénévole et co-délégué de l'antenne locale
Accompagnement et prévention sur le terrain
L’association assure au quotidien l’accompagnement de personnes prostituées cherchant de l’aide ou un appui pour sortir de la prostitution. Elle mène également des actions de prévention et de formation auprès des professionnels, afin d’améliorer la connaissance du phénomène et la prise en charge sociale ou médicale.
Cet accompagnement englobe écoute, orientation, accès aux droits, ainsi qu’un travail de repérage lors de maraudes physiques ou numériques.
Une loi peu appliquée malgré l’interdiction d’achat d’actes sexuels
Depuis l’entrée en vigueur de la loi de 2016, l’achat d’actes sexuels est interdit et passible d’une amende. Pourtant, selon le Mouvement du Nid, aucun client n’a été verbalisé dans le Doubs depuis 2007.
L’association dénonce un « angle mort judiciaire » qui prive la loi de tout effet dissuasif. Elle appelle à une véritable politique de verbalisation des clients, estimant que l’absence de sanctions contribue à maintenir les personnes prostituées dans un système de violences et de dépendances.
Une prostitution désormais majoritairement en ligne
Comme partout en France, la prostitution bisontine s’est largement déplacée vers Internet. Les plateformes et sites spécialisés servent désormais de principaux vecteurs d’organisation.
À Besançon, seules quelques personnes exercent encore dans la rue. La grande majorité travaille depuis des lieux privés, souvent dans un grand isolement. L’association observe également une forte présence de femmes étrangères, dont la situation s’est fragilisée depuis la crise du Covid.
Des personnes considérées avant tout comme des victimes
Pour le Mouvement du Nid, la prostitution s’inscrit dans un rapport de domination qui empêche tout véritable consentement. L’association qualifie les personnes prostituées de victimes, qu’il s’agisse de violences physiques, psychologiques, économiques ou issues de réseaux.
Cette lecture oriente l’ensemble de leurs actions : l’accompagnement des personnes prostituées, la dénonciation des violences qu’elles subissent, et la défense d’une application cohérente de la loi visant les clients.
À l’occasion du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, les associations, syndicats et institutions du territoire bisontin se mobilisent. Dans un contexte où les chiffres repartent à la hausse, cette édition 2024-2025 met en lumière trois enjeux majeurs : les violences conjugales, l’accompagnement des enfants exposés, la future Maison départementale des femmes et la lutte contre les violences en contexte prostitutionnel et professionnel.
Violences conjugales : une hausse alarmante
Selon le collectif Nous Toutes, 142 féminicides ont été recensés cette année en France, soit un tous les deux jours, une tendance à la hausse après quelques années de ralentissement.
Le ministère de l’Intérieur estime à 272 000 le nombre de femmes victimes de violences conjugales enregistrées en 2024 — uniquement celles qui ont été signalées. Or, seulement une victime sur six porte plainte : la réalité est donc largement sous-estimée. Le 39 19, numéro national, a déjà dépassé les 100 000 appelants en 2024. Parmi les appelantes victimes de violences conjugales : 14 % ont été menacées de mort, 30 % subissent des violences post-séparation et 82 % témoignent d’un impact important sur leur santé. L’OMS confirme l’ampleur des conséquences : les femmes victimes perdent en moyenne 4 années de vie en bonne santé et présentent 60 % de problèmes de santé supplémentaires.
L'interview de la rédaction : Eva Bronnenkant, présidente de l'association Solidarité Femmes à Besançon
Enfants exposés : des victimes à part entière
Les violences conjugales touchent directement les enfants : 75 % des appelantes du 39 19 sont mères, 98 % estiment que leurs enfants sont victimes de violences indirectes, 84 % observent anxiété et stress et 33 % relèvent signes de dépression ou de fatigue. L’association Solidarité Femmes souhaite créer un pôle spécialisé d’accompagnement des enfants victimes, afin d’élargir l’offre actuelle, limitée aux enfants des femmes hébergées. Plus d’une centaine d’enfants pourraient être concernés. Le projet nécessite des financements pour renforcer les postes de travailleurs sociaux et psychologues.
L'interview de la rédaction : Eva Bronnenkant, présidente de l'association Solidarité Femmes à Besançon
La Maison Départementale des Femmes : ouverture en 2026
À l’initiative de Solidarité Femmes et du CIDFF, la Maison Départementale des Femmes, et soutenue par la Ville de Besançon, ouvrira au printemps 2026. Ce futur lieu unique proposera : accueil et écoute, accompagnement global, services juridiques, sociaux, psychologiques et lien renforcé avec les professionnels de santé et le CHU. En amont de ce déménagement, l’association organise des portes ouvertes le 28 novembre, l’occasion de retracer l’histoire du lieu actuel, situé rue des Roses, et de présenter la continuité du travail mené par les salariées.
Cyberviolences
Les associations alertent sur la montée des cyberviolences, particulièrement chez les jeunes : contrôle numérique, chantage affectif, cyberharcèlement. Le « cyber-violentomètre », créé par la Fédération nationale de Solidarité Femmes, prolonge le désormais classique violentomètre diffusé notamment sur les sacs à pain.
Prostitution : un phénomène massif en ligne et une loi peu appliquée
Le Mouvement du Nid alerte sur l’explosion de la prostitution via internet : les maraudes virtuelles révèlent un « catalogue » de profils très majoritairement liés à des réseaux, souvent internationaux. À Besançon, seules 4 à 5 personnes exercent encore dans la rue ; le reste se déroule en ligne. Rappelons que l’achat d’actes sexuels est illégal. Pourtant, selon l’associations aucun client n’a été verbalisé dans le Doubs, environ 1 200 à 1 300 verbalisations par an seulement au niveau national. A ce sujet, le Mouvement du Nid organisera un colloque le 24 novembre, au Centre diocésain, sur la santé des personnes en situation de prostitution.
Violences au travail : un continuum des violences systémiques
L’intersyndicale CGT–FSU–Solidaires et son collectif de femmes proposeront une conférence le 26 novembre (Faculté des Lettres), avec l’économiste Rachel Silvera, spécialiste du genre et du marché du travail. Quelques données chiffrées ont été données : dans le privé, les femmes gagnent 22 % de moins que les hommes, à temps égal, l’écart reste de 14 %, 1 femme sur 4 est à temps partiel (souvent subi), contre 1 homme sur 10, 8 sur 10 subissent des attitudes sexistes au travail et 4 sur 10 déclarent des violences sexistes ou sexuelles. L’objectif de la conférence : montrer que les violences économiques, conjugales et professionnelles relèvent d’un même système de domination.
Autres événements à Besançon
Jusqu’au mois de décembre, un riche programme est proposé sur le territoire bisontin. Parmi les évènements à suivre :
Manifestation, le samedi 22 novembre, à 15h, sur l’Esplanade des Droits de l’Homme (avec prises de parole des associations et la chorale féministe La Horde Vocale).
Projection du documentaire “Sous mon sourire” (Delphine Ziegler), le 2 décembre au FJT des Oiseaux.
Projection Amnesty International – “The Perfect Candidate” : le 27 novembre, à 20h, au FJT.
Signature du Plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes 2026-2028 : le 25 novembre, à la Préfecture.
Egalement : Actions de prévention, théâtre, expositions….