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La Jurassienne Caroline Moireaux (43 ans), originaire de Cosges,  vient de sortir le 1er tome de sa trilogie qui revient sur le Tour du Monde qu’elle a effectué entre 2011 et 2019. 30 pays ont été traversés et 53.000 kilomètres ont été parcourus. L’aventurière, qui a quitté son emploi d’ingénieure pour se lancer dans ce périple, a notamment traversé à pied la Serbie, le Monténégro, la Turquie, la Chine, le Japon, le Mexique et le Salvador, et a parcouru la Mongolie, la Russie, le Canada et les États-Unis à vélo. Un projet salvateur et formateur. Rencontre…

Qu’est ce qui fait que l’on a envie de partir et de tout plaquer ?

Je me souviens de propos de Paulo Coelho qui disait : « Il est normal d’avoir peur d’échanger contre un rêve ce que l’on a réussi à obtenir. Alors pourquoi dois-je écouter mon cÅ“ur parce que tu n’arriveras jamais à le faire taire ? Et même si tu feins de ne pas entendre ce qu’il te dit, il sera là dans ta poitrine et ne cessera de te répéter ce qu’il pense de la vie et du monde Â». Tout est parti de là. Un jour, je lisais cette phrase. Je revenais d’un voyage en Australie, et cela m’a fait beaucoup réfléchir. Je la trouvais  très juste. J’avais le souvenir que j’avais envie de voyager. Les hasards d’internet font également que j’étais tombée sur un projet de jeunes qui se préparaient à faire le tour du Monde à pied. J’avais trouvé cela extraordinaire. Quelques années plus tard, je me suis renseignée sur ce qu’ils devenaient. J’en ai contacté un. J’ai regardé un reportage sur eux. Et je me suis dit, moi aussi je vais me lancer. Je vais préparer mon tour du monde à pied.

Comment vous êtes-vous préparée, vous, l’ingénieure de formation ?

Je ne suis pas partie sur un coup de tête. Je n’étais pas une randonneuse à la base. Je ne partais de rien. J’ai mis neuf mois à le préparer quasiment quotidiennement.  Mon CCD s’était terminé. J’ai préparé mon matériel pour que cela soit léger. Il a fallu préparer aussi l’itinéraire, en tenant compte de la géopolitique. A savoir, les pays qui sont en guerre, ceux qui ne le sont pas, ceux, où l’on peut aller. J’ai parcouru 18.000 kilomètres à pied. 13.000 en vélo. J’ai utilisé le bateau également.

Que vous a apporté ce périple ?

Il m’a permis  d’appréhender différemment la vie et certaines choses. On apprend beaucoup de l’autre et de nous. Etre au contact de l’autre et d’avoir ses effets miroirs nous permettent de progresser. J’ai appris à mieux communiquer. Comment interprète-t-on ce que l’autre nous dit ? Comment interprète-t-on les évènements qui nous arrivent ? Apprendre que tout se passe à l’intérieur de nous-même. C’est déjà un grand pas.

Que fait-on durant toutes ces heures de marche ?

On réfléchit. Moi, je réfléchis énormément. Au début, je ruminais beaucoup dans ma tête. Puis, petit à petit, on apprend à lâcher. J’observe beaucoup ce qui se passe autour de moi. C’est hyper nourrissant. Vous savez, le langage verbal, ce n’est pas grand-chose dans la communication.

Avez-vous l’impression d’avoir repris vos anciens schémas de vie ? Cette expérience est-elle toujours  ancrée en vous ?

Elle est bien évidemment encore très ancrée en moi. Il ne faut pas se leurrer, dans la vie, les mauvaises habitudes reviennent très vite. En rentrant, j’ai fait beaucoup de stages. J’ai pris du temps pour réfléchir sur tout ce qui m’était arrivée pendant ce Tour du Monde. Si nous ne sommes pas vigilants sur nos manières d’agir, les vieux schémas reviennent très vite.

Avez-vous douté ? Avez-vous connu le découragement ? Auriez-vous pu renoncer ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu des difficultés. Par contre, j’ai vécu des expériences plus ou moins agréables. Ce sont des choses qui arrivent et on compose avec. Dix ans, c’était la limite que je m’étais fixée. Ca n’a duré finalement que huit ans. A un moment donné, j’ai eu envie de faire autre chose. Cela n’a pas été facile car il a fallu que je me batte avec mon égo. Tant pis, je ne suis pas allée en Amérique du Sud.

Jugez-vous que cette aventure fut une thérapie ?

Lorsque je suis partie, je n’avais pas de questionnements. C’est avec un grand élan de bonheur que je suis partie Par contre, je suis revenue avec plein de réponses. Ce n’est pas tant le voyage qui était thérapeutique, mais l’écriture du livre ensuite. Devoir poser des mots sur toutes ces réponses, faire face à ces questions que je ne me posais même pas auparavant. J’ai décidé d’écrire un livre en trois tomes. Le premier a déjà déclenché certaines compréhensions en moi. Je ressens déjà quelques petites appréhensions sur l’écriture du troisième.

Pouvez-vous nous raconter ce projet littéraire ?

Le titre pourrait être « huit ans autour du Monde à pieds, mais pas que… Â». Le premier est sous-titré « Le grand départ Â» et raconte cette aventure entre la France et l’Azerbaïdjan, et les dix pays traversés. On y retrouve le récit du voyage. On y retrouve toutes ces rencontres, tous ces cadeaux que l’on a pu me faire. Toute cette richesse que sont ces rencontres en voyage. De temps en temps, je fais des apartés, où j’évoque des choses plus personnelles et profondes. Ce qui a été ma compréhension de ce qui a pu m’arriver.

Aujourd’hui, avez-vous retrouvé votre place dans la société jurassienne et française ?

Je fais des conférences. J’ai fait un film à mon retour. Je suis auto-entrepreneuse. Je n’ai pas repris une vie métro-boulot-dodo, avec un métier classique. Je vis de ce partage d’expériences. Je vais dans des associations, des entreprises ou des festivals pour présenter le film, qui sert de support de base.

Seriez-vous prêtes à repartir ?

Il y a un projet qui me tient à cÅ“ur. Après l’écriture et la publication de mes trois livres, j’aimerais, sur une période plus courte, refaire le même tour du Monde pour retourner voir les gens qui m’avaient invités. Ce sont majoritairement des personnes âgées. J’aimerais partir avec une ou un caméraman,  filmer et rendre hommage à ces gens en faisant des mini-reportages.

L'interview de la rédaction : Caroline Moireaux

Des tracts néonazis ont été distribués dans les boîtes aux lettres des habitants de Clairvaux-les-Lacs. Pour l’heure, les individus à l’origine de ces écrits nauséabonds ne sont pas connus. La mairie condamne fermement « l’idéologie qui est prononcée clairement et qui rappelle des heures sombres de notre histoire Â». Une plainte sera déposée dès ce lundi à la gendarmerie locale.

Dans le contexte que nous connaissons actuellement, alors que les cas de harcèlement se multiplient dans les établissements scolaires, le rectorat de Besançon remettait, ce vendredi matin, à Besançon, les prix du concours « non au harcèlement ! Â».  Des CP à la terminale, les jeunes francs-comtois ont été invités à travailler sur ce fléau,  qui gangrène la société et l’école.  80 travaux, émanant de différents établissements scolaires et écoles de la région,  ont été reçus. Des affiches et des vidéos ont été conçues. Chacune de ses réalisations dénoncent les faits en images et en mots, sensibilisent une génération, invitent à la réaction et distillent également un message d’espoir.

harcelement saint jean 2

Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, reconnaît que le harcèlement est « un vrai sujet d’inquiétude Â». « L’école doit être un endroit serein. L’élève doit pouvoir poursuivre ses études dans les meilleures situations possibles Â» explique-t-elle. La rectrice rappelle que des moyens et des outils existent pour prévenir, détecter et traiter le plus tôt possible. Dès la rentrée prochaine, le Phare, un programme de lutte contre le harcèlement à l’école,  sera étendu au lycée.  Mme Albert Moretti compte également sur tous les professionnels de l’Education nationale pour apporter la sécurité et le bien être dont chaque enfant et adolescent a besoin pour bien vivre et réussir sa scolarité.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti

Le lycée Saint Jean décroche la palme

Dans le cadre scolaire ou périscolaire, jeunes et encadrants ont réalisé des travaux percutants, qui ont été ou seront largement diffusés au sein de leurs établissements scolaires. Ces travaux ont également  rejoint le ministère de l’Education nationale à Paris. Au lycée Saint Jean de Besançon, la vidéo lauréate, réalisée par un groupe d’élèves de seconde, est un formidable outil de promotion. Elle  a été projetée  lors des journées portes ouvertes de l’établissement scolaire. Elle a été diffusée auprès des nouveaux élèves. Par ailleurs, un système de parrainage sera mis en place à la rentrée prochaine et des autocollants seront créés.

L'interview de la rédaction : Les lycéens de Saint Jean

La mobilisation est forte dans les établissements scolaires de Franche-Comté. Comme le rappelle Nathalie Albert Moretti, « en parler est essentiel Â». Rappelons que deux numéros de téléphone sont mis à la disposition des jeunes victimes de harcèlement : le 30-20 et le 30-18, pour les cas de cyberharcèlement.

Ce dimanche après-midi, à 15h30, à l’initiative de l’Adapei du Doubs, du service Altas de la Fondation Pluriel et de Droits Devant 25, sera joué le spectacle « Je suis autodéter Â».

A travers cette création interactive, les organisateurs veulent rappeler aux personnes concernées qu’elles ont des droits et qu’elles peuvent choisir ce qu’est et sera  leur vie. Ils veulent également   interroger et sensibiliser les familles, les professionnels et tout le grand public sur la place de la personne en situation de handicap intellectuel dans la société. L’autodétermination, c’est pouvoir choisir et prendre des décisions sans être influencé par des personnes extérieures. C’est aussi pouvoir compter sur des personnes de soutien qui aident à la prise de décision. Pour l’Adapei du Doubs, la Fondation Pluriel et Droits Devant 25, l’objectif est d’inscrire l’autodétermination de la personne en situation de handicap au cÅ“ur de sa vie.  

Changer le regard

C’est par des saynètes et des temps de discussion que la prise de conscience est envisagée. « Le handicap intellectuel souffre d’un manque de connaissance et de reconnaissance. Il est important de comprendre ce que vivent les gens. L’environnement et la société doivent s’adapter à la personne. Le handicap n’est qu’un contexte qui la confronte  Ã  une situation inadaptée Â» explique Romaric Vielle, chef de service d’Atlas de la Fondation Pluriel.

Une série de représentations

Le spectacle « Je suis autodéter Â» interviendra dans le cadre de la semaine mortuacienne du handicap 2023. Il partira ensuite en tournée à Pontarlier (18 juin), Besançon, Baume-les-Dames et Montbéliard.

L'interview de la rédaction : Romaric Vieille, , chef de service d’Atlas de la Fondation Pluriel.

 

 

Ce vendredi matin, l’association Solmiré organise une action devant la Préfecture du Doubs. Ses militants veulent dénoncer les politiques menées par la Préfecture et le Département du Doubs. Ils pointent les manquements de ces institutions dans la prise en charge des mineurs isolés. L’association bisontine demande « la dissolution de l’instance de régulation Â», gérée par l’Etat, qui détermine l’attribution des places d’hébergement d’urgence pour les personnes étrangères et « la recherche de solutions d’hébergements adaptées aux besoins Â» de ce public.  

Mercredi 5 juillet, le centre hospitalier de Morteau organise une conférence de 17h à 18h. Les sujets abordés seront la fin de vie, la personne de confiance et les directives anticipées. Ce rendez-vous sera animé par le Réseau Qualité Bourgogne Franche-Comté et l’Équipe Mobile des Soins Palliatifs du CHI de Pontarlier. Elle se déroulera salle du maintien de l’autonomie, Pavillon des Montagnons.

Le mardi 6 juin marquera la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle les manifestants à se rassembler une dernière fois avant l’examen du projet de loi du groupe LIOT visant à abroger cette mesure. Des rassemblements auront lieu en Franche-Comté mais également sur le territoire français.

Le combat continue

Malgré toutes les journées de manifestation, qui n’ont connu aucun aboutissement jusqu’ici, les manifestants souhaitent continuer leur combat. L’espoir de voir cette loi disparaître n’est pas totalement éteint. Faire pression sur le gouvernement avant l’Assemblée nationale du 8 juin est une volonté pour l’intersyndicale.  Les contestataires dénoncent « un gouvernement néo libéral qui ne donne pas la priorité aux sujets les plus importants Â». Le laxisme du président concernant les précédentes mobilisations agace les syndicats. Les concernés refusent donc de céder et continueront à exprimer leur mécontentement, même si l’issue de l’assemblée du 8 juin n’est pas favorable.

La mesure de trop 

Les dernières mesures prises par le gouvernement sont décrites comme étant injustes et injustifiées. Le système est aussi critiqué et on demande de redéfinir l’ordre des priorités. Les contestations seront toujours aussi fortes. Ce projet n’est pas le seul élément déclencheur de ces mouvements, mais un ensemble d’autres mesures, allant à l’encontre des volontés des manifestants, qui pousse  Ã  la mobilisation.

 

L’interview de la rédaction : Julien Juif, secrétaire du syndicat Solidaires 25

 

Mardi 6 juin, différents rassemblements auront lieu dans toute la région afin de manifester contre la réforme des retraites. Il s’agit de la 14ème journée de mobilisation organisée par l’intersyndicale. Au programme de cette journée, des rendez-vous dans le Doubs, à 14h au parking Battant à Besançon, à 14h30, place du champ de foire à Montbéliard et à  16h30, place d’Arçon à Pontarlier.

Concernant le Jura, les mobilisations se feront à 10h, place de l’abbaye à St Claude, 10h30 Avenue de Lahr à Dole et enfin place de la Liberté à Lons le Saunier à 15h. Le 8 juin sera marqué par l’examen du projet de loi du groupe LIOT visant à abroger la réforme. Le gouvernement souhaite que cet épisode marque la fin de la séquence des retraites. C’est pourquoi les manifestants continuent d’exprimer leur mécontentement.

Les enseignants du collège Proudhon regrettent d’avoir été prévenus seulement hier soir de la venue de Pap Ndiaye dans leur établissement scolaire ce vendredi matin.  Ils pointent le retrait des fauteuils de la salle des professeurs pour les attribuer à d’autres lieux. « Etrange façon d’aller à la rencontre des personnels Â» dénoncent-ils. Par ailleurs, une casserolade est prévue devant le collège pour « rappeler au ministre que les professeurs ne sont pas satisfaits ni de leurs salaires, ni de leurs conditions de travail Â».

Une mobilisation est en cours au centre-ville de Besançon. Elle a pour objectif de dénoncer les violences policières. Une centaine de personnes, principalement des lycéens et des étudiants, sont dans la rue. Ce matin, un blocage s’est tenu à l’entrée du lycée Louis Pasteur.