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Un rassemblement pour dénoncer la distribution de tracts néonazis se tiendra ce samedi, à 11h, devant le monument aux Morts de Clairvaux-les-Lacs. Une vingtaine d’associations et collectifs ( anciens combattants, associations de déportés, communauté israélite, mouvements LGBT et féministes, SOS Racisme …) appellent à la mobilisation. Rencontre avec Lakdar Benharira, le président de SOS Racisme dans le Jura.

« Il ne faut pas rester dans le flou. On ne joue pas avec l’antisémitisme, le nazisme, le racisme,  l’homophobie et le sexisme. Ces choses là n’ont pas leur place dans notre société. Il faut absolument réagir » lance d’emblée M. Benharira. Le responsable jurassien ne cache pas ses inquiétudes. Il constate avec effroi, mais sans fatalité, que ces idées gangrènent de plus en plus la société française, et notre région. Il suffit de se souvenir des attaques et violences qui ont été commises à Poligny, Pontarlier et plus récemment à Besançon. Lakdar Benharira en a lui-même fait les frais. Brancardé sur un site nazi, les origines de l’homme ont été clairement stigmatisées. Des faits graves dont la justice s’est saisie.

Samedi matin, un vrai hommage sera rendu à celles et ceux qui ont combattu pour la France. Les participants montreront leur détermination à protéger et conserver toutes ces valeurs qui font nation.  Des représentants d’associations patriotiques prendront la parole et rappelleront les heures les plus tristes de notre histoire. Un devoir de mémoire nécessaire en ces périodes troubles. Le représentant de SOS Racisme veut un rendez-vous sous le signe de la tolérance et du vivre ensemble.

L'interview de la rédaction : Lakdar Benharira, président de SOS Racisme dans le Jura

 

Une mobilisation de fraternité et de soutien aux valeurs républicaines aura lieu ce samedi 24 juin, à 11h, devant le Monument aux Morts de Clairvaux-les-Lacs. Cette action fait suite à la distribution de tracts néo-nazis dans les boîtes aux lettres de la commune. Dans un communiqué de presse, Europe Ecologie Les Verts explique qu’il refuse « de baisser les bras face à l’extrême droite et à l’obscurantisme ». Il appelle les représentants de l’état à « faire respecter le droit, qui interdit et sanctionne les manifestations d’opinions néo-nazies ».

Ce mardi, Elisabeth Borne, la Première ministre, dans le cadre de sa « feuille de route jeunesse »,  a annoncé qu’à compter de janvier 2024, les jeunes gens, âgés de 17 ans,  pourront passer leur permis de conduire et conduire un véhicule, au lieu de 18 ans actuellement. Suite à cette décision, plusieurs associations ont exprimé leur désaccord. Plein Air a rencontré le Bisontin Georges Warnier,  président de l’association franc-comtoise d’éducation routière. Ce dernier ne tire pas à boulets rouges sur cette initiative gouvernementale.

Régulièrement en contact avec la jeunesse bisontine, la position de M. Warnier est très intéressante. Le formateur et pédagogue franc-comtois ne porte pas  un regard totalement négatif sur cette décision gouvernementale. Il attend de juger sur pièces. Il compte sur la maturité des conducteurs pour assumer la responsabilité qui leur sera accordée. « Il y a des garçons et des filles qui sont en capacité, par leur maturité, de pouvoir assumer une conduite seule » argumente-t-il.  Néanmoins, selon lui, cette mesure doit être plus  encadrée et intransigeante avec les jeunes conducteurs irresponsables.

Faciliter l’insertion professionnelle

S’il comprend la nécessité de faciliter l’insertion professionnelle de la jeunesse française, il en appelle à d’autres décisions pour la sensibiliser, la responsabiliser et la protéger. «  On aurait pu autoriser cette conduite seulement à différents moments de la journée. On aurait pu interdire l’usage  de certains types de véhicule ». Pour M. Warnier, deux notions sont à faire valoir. « Celles pour l’emploi et la formation, qui revêt d’une importance toute particulière, notamment dans le milieu rural,  et la seconde, liée aux loisirs. Est-on obligé de tout mettre dans le dispositif ? Cela mérite réflexion ».

La sécurité

Georges Warnier, fervent défenseur de la sécurité au volant, appelle également le gouvernement à l’intransigeance. Hier,  Elisabeth Borne s’était empressée d’ajouter qu’elle serait « très attentive sur le niveau demandé ». Une exigence que souhaite également notre interlocuteur bisontin. « C’est le volet qui me manque.  Il faut qu’il existe des mesures fortes en direction de ces jeunes qui vont prendre le volant » conclut M. Warnier.

L'interview de la rédaction  / Georges Warnier

 

C’est la dernière étude de l’INSEE en Bourgogne-Franche-Comté. Le bilan démographique 2022 laisse apparaître un nombre de naissances historiquement bas. Dans la région, seul le Doubs poursuit sa croissance démographique grâce notamment  à un excédent des naissances sur les décès. 24.900 naissances domiciliées ont été enregistrées en 2022 en Bourgogne-Franche-Comté. Soit 530 de moins que l’année précédente (-2,1 %). Il s’agit de la statistique la plus basse depuis 1946. Le nombre d’enfant par femme est alors estimé à 1,73.  Le contexte de crise sanitaire et de fortes incertitudes économiques a incité des couples à reporter leurs projets de parentalité.

Cette étude laisse apparaître qu’un habitant sur 4 est âgé de 65 ans et plus en Bourgogne-Franche-Comté et que le nombre de décès augmente de nouveau en 2022. Elle nous apprend que 32.400 décès ont été enregistrés dans la région. Par ailleurs, l’espérance de vie ne progresse plus. Elle est de 85 ans pour les femmes et de 78,8 ans pour les hommes.

Ce dimanche, le peuple suisse était invité à se prononcer sur trois votations. L’une d’elles visait la neutralité carbone du pays en 2050. Le « oui » l’a très largement remporté en obtenant 58% des suffrages. Cette loi a pour but de réduire les atteintes à l’environnement et renforcer la sécurité énergétique.

Par ailleurs, le pays a accepté, à hauteur de 62%, la prolongation de la loi Covid-19 jusqu’en 2024,  en cas d’une éventuelle nouvelle flambée épidémique l’hiver prochain. Enfin, les Suisses ont dit « oui » à 79% à l’imposition minimale des entreprises internationales. D’une valeur de 15%, ce taux sera appliqué sur le bénéfice des groupes dont le chiffre d'affaires dépasse 750 millions d'euros. Les trois objets ont mobilisé 42% du corps électoral.

Avec le retour des beaux jours, le démarchage à domicile est un véritable fléau. Beaucoup de contacts sont frauduleux. Les faits et les arnaques ne manquent pas. Dernièrement, des individus entêtés sont montés sur le toit d’une habitation, ont retiré des tuiles usagées pour les remplacer par d’autres plus récentes. Et ce, pour montrer, au propriétaire, l’intérêt de poursuivre les travaux engagés sans aucune autorisation.

 Le Commandant Trousseau, le patron de la police de Pontarlier, insiste sur le fait que la réglementation pour ce genre de démarchages commerciaux et très précises et vous protège. Tout d’abord, ne signez jamais un document. Ne donnez jamais d’argent. Exigez qu’un bordereau de rétractation vous soit délivré. D’une durée de sept jours, il vous permet de ne pas vous engager définitivement et de réfléchir à tête reposée à la suite à donner.

 Exigez la carte professionnelle

 Par ailleurs, votre interlocuteur doit être en mesure de vous présenter sa carte professionnelle et son inscription au registre des métiers. « S’ils ne sont pas inscrits, il n’y a pas de garanties. Il n’y a pas d’assurance » explique le policier. « Vous êtes donneur d’ordre. Vous êtes responsable. Encore plus, s’il y a des frais médicaux à honorer. Et de terminer : « Ce n’est pas parce que vous avez une camionnette avec un nom d’entreprise que vous avez tous les droits ».

En cas de doute, n’hésitez pas à composer le 17 ou le commissariat de police de Pontarlier (03.81.38.51.10). Une patrouille se rendra sur place pour effectuer les contrôles qui s’imposent.

L'interview de la rédaction : le commandant Trousseau

Au lycée Tristan Bernard, la visite de la Rectrice, ce mardi 13 juin, n’est pas parvenue à rassurer le corps enseignant. Les inquiétudes concernant la réforme des lycées professionnels et son impact sur l’activité et la pérennité de l’établissement scolaire, qui pourrait perdre une grande partie de ses formations, demeurent. Face à cette situation et devant la détresse et les inquiétudes des enseignants, un courrier a également été envoyé à la médecine de prévention du Rectorat de Besançon.

La Jurassienne Caroline Moireaux (43 ans), originaire de Cosges,  vient de sortir le 1er tome de sa trilogie qui revient sur le Tour du Monde qu’elle a effectué entre 2011 et 2019. 30 pays ont été traversés et 53.000 kilomètres ont été parcourus. L’aventurière, qui a quitté son emploi d’ingénieure pour se lancer dans ce périple, a notamment traversé à pied la Serbie, le Monténégro, la Turquie, la Chine, le Japon, le Mexique et le Salvador, et a parcouru la Mongolie, la Russie, le Canada et les États-Unis à vélo. Un projet salvateur et formateur. Rencontre…

Qu’est ce qui fait que l’on a envie de partir et de tout plaquer ?

Je me souviens de propos de Paulo Coelho qui disait : « Il est normal d’avoir peur d’échanger contre un rêve ce que l’on a réussi à obtenir. Alors pourquoi dois-je écouter mon cœur parce que tu n’arriveras jamais à le faire taire ? Et même si tu feins de ne pas entendre ce qu’il te dit, il sera là dans ta poitrine et ne cessera de te répéter ce qu’il pense de la vie et du monde ». Tout est parti de là. Un jour, je lisais cette phrase. Je revenais d’un voyage en Australie, et cela m’a fait beaucoup réfléchir. Je la trouvais  très juste. J’avais le souvenir que j’avais envie de voyager. Les hasards d’internet font également que j’étais tombée sur un projet de jeunes qui se préparaient à faire le tour du Monde à pied. J’avais trouvé cela extraordinaire. Quelques années plus tard, je me suis renseignée sur ce qu’ils devenaient. J’en ai contacté un. J’ai regardé un reportage sur eux. Et je me suis dit, moi aussi je vais me lancer. Je vais préparer mon tour du monde à pied.

Comment vous êtes-vous préparée, vous, l’ingénieure de formation ?

Je ne suis pas partie sur un coup de tête. Je n’étais pas une randonneuse à la base. Je ne partais de rien. J’ai mis neuf mois à le préparer quasiment quotidiennement.  Mon CCD s’était terminé. J’ai préparé mon matériel pour que cela soit léger. Il a fallu préparer aussi l’itinéraire, en tenant compte de la géopolitique. A savoir, les pays qui sont en guerre, ceux qui ne le sont pas, ceux, où l’on peut aller. J’ai parcouru 18.000 kilomètres à pied. 13.000 en vélo. J’ai utilisé le bateau également.

Que vous a apporté ce périple ?

Il m’a permis  d’appréhender différemment la vie et certaines choses. On apprend beaucoup de l’autre et de nous. Etre au contact de l’autre et d’avoir ses effets miroirs nous permettent de progresser. J’ai appris à mieux communiquer. Comment interprète-t-on ce que l’autre nous dit ? Comment interprète-t-on les évènements qui nous arrivent ? Apprendre que tout se passe à l’intérieur de nous-même. C’est déjà un grand pas.

Que fait-on durant toutes ces heures de marche ?

On réfléchit. Moi, je réfléchis énormément. Au début, je ruminais beaucoup dans ma tête. Puis, petit à petit, on apprend à lâcher. J’observe beaucoup ce qui se passe autour de moi. C’est hyper nourrissant. Vous savez, le langage verbal, ce n’est pas grand-chose dans la communication.

Avez-vous l’impression d’avoir repris vos anciens schémas de vie ? Cette expérience est-elle toujours  ancrée en vous ?

Elle est bien évidemment encore très ancrée en moi. Il ne faut pas se leurrer, dans la vie, les mauvaises habitudes reviennent très vite. En rentrant, j’ai fait beaucoup de stages. J’ai pris du temps pour réfléchir sur tout ce qui m’était arrivée pendant ce Tour du Monde. Si nous ne sommes pas vigilants sur nos manières d’agir, les vieux schémas reviennent très vite.

Avez-vous douté ? Avez-vous connu le découragement ? Auriez-vous pu renoncer ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu des difficultés. Par contre, j’ai vécu des expériences plus ou moins agréables. Ce sont des choses qui arrivent et on compose avec. Dix ans, c’était la limite que je m’étais fixée. Ca n’a duré finalement que huit ans. A un moment donné, j’ai eu envie de faire autre chose. Cela n’a pas été facile car il a fallu que je me batte avec mon égo. Tant pis, je ne suis pas allée en Amérique du Sud.

Jugez-vous que cette aventure fut une thérapie ?

Lorsque je suis partie, je n’avais pas de questionnements. C’est avec un grand élan de bonheur que je suis partie Par contre, je suis revenue avec plein de réponses. Ce n’est pas tant le voyage qui était thérapeutique, mais l’écriture du livre ensuite. Devoir poser des mots sur toutes ces réponses, faire face à ces questions que je ne me posais même pas auparavant. J’ai décidé d’écrire un livre en trois tomes. Le premier a déjà déclenché certaines compréhensions en moi. Je ressens déjà quelques petites appréhensions sur l’écriture du troisième.

Pouvez-vous nous raconter ce projet littéraire ?

Le titre pourrait être « huit ans autour du Monde à pieds, mais pas que… ». Le premier est sous-titré « Le grand départ » et raconte cette aventure entre la France et l’Azerbaïdjan, et les dix pays traversés. On y retrouve le récit du voyage. On y retrouve toutes ces rencontres, tous ces cadeaux que l’on a pu me faire. Toute cette richesse que sont ces rencontres en voyage. De temps en temps, je fais des apartés, où j’évoque des choses plus personnelles et profondes. Ce qui a été ma compréhension de ce qui a pu m’arriver.

Aujourd’hui, avez-vous retrouvé votre place dans la société jurassienne et française ?

Je fais des conférences. J’ai fait un film à mon retour. Je suis auto-entrepreneuse. Je n’ai pas repris une vie métro-boulot-dodo, avec un métier classique. Je vis de ce partage d’expériences. Je vais dans des associations, des entreprises ou des festivals pour présenter le film, qui sert de support de base.

Seriez-vous prêtes à repartir ?

Il y a un projet qui me tient à cœur. Après l’écriture et la publication de mes trois livres, j’aimerais, sur une période plus courte, refaire le même tour du Monde pour retourner voir les gens qui m’avaient invités. Ce sont majoritairement des personnes âgées. J’aimerais partir avec une ou un caméraman,  filmer et rendre hommage à ces gens en faisant des mini-reportages.

L'interview de la rédaction : Caroline Moireaux

Des tracts néonazis ont été distribués dans les boîtes aux lettres des habitants de Clairvaux-les-Lacs. Pour l’heure, les individus à l’origine de ces écrits nauséabonds ne sont pas connus. La mairie condamne fermement « l’idéologie qui est prononcée clairement et qui rappelle des heures sombres de notre histoire ». Une plainte sera déposée dès ce lundi à la gendarmerie locale.

Dans le contexte que nous connaissons actuellement, alors que les cas de harcèlement se multiplient dans les établissements scolaires, le rectorat de Besançon remettait, ce vendredi matin, à Besançon, les prix du concours « non au harcèlement ! ».  Des CP à la terminale, les jeunes francs-comtois ont été invités à travailler sur ce fléau,  qui gangrène la société et l’école.  80 travaux, émanant de différents établissements scolaires et écoles de la région,  ont été reçus. Des affiches et des vidéos ont été conçues. Chacune de ses réalisations dénoncent les faits en images et en mots, sensibilisent une génération, invitent à la réaction et distillent également un message d’espoir.

harcelement saint jean 2

Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, reconnaît que le harcèlement est « un vrai sujet d’inquiétude ». « L’école doit être un endroit serein. L’élève doit pouvoir poursuivre ses études dans les meilleures situations possibles » explique-t-elle. La rectrice rappelle que des moyens et des outils existent pour prévenir, détecter et traiter le plus tôt possible. Dès la rentrée prochaine, le Phare, un programme de lutte contre le harcèlement à l’école,  sera étendu au lycée.  Mme Albert Moretti compte également sur tous les professionnels de l’Education nationale pour apporter la sécurité et le bien être dont chaque enfant et adolescent a besoin pour bien vivre et réussir sa scolarité.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti

Le lycée Saint Jean décroche la palme

Dans le cadre scolaire ou périscolaire, jeunes et encadrants ont réalisé des travaux percutants, qui ont été ou seront largement diffusés au sein de leurs établissements scolaires. Ces travaux ont également  rejoint le ministère de l’Education nationale à Paris. Au lycée Saint Jean de Besançon, la vidéo lauréate, réalisée par un groupe d’élèves de seconde, est un formidable outil de promotion. Elle  a été projetée  lors des journées portes ouvertes de l’établissement scolaire. Elle a été diffusée auprès des nouveaux élèves. Par ailleurs, un système de parrainage sera mis en place à la rentrée prochaine et des autocollants seront créés.

L'interview de la rédaction : Les lycéens de Saint Jean

La mobilisation est forte dans les établissements scolaires de Franche-Comté. Comme le rappelle Nathalie Albert Moretti, « en parler est essentiel ». Rappelons que deux numéros de téléphone sont mis à la disposition des jeunes victimes de harcèlement : le 30-20 et le 30-18, pour les cas de cyberharcèlement.