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Pontarlier innove en lançant une nouvelle version de l'application IntraMuros, désormais pensée spécifiquement pour les 15-25 ans. Accessible gratuitement sur l'App Store et Google Play, cette plateforme mobile devient un véritable compagnon de poche pour la jeunesse locale.

L’information locale au bout des doigts

Avec IntraMuros, les jeunes Pontissaliens peuvent suivre toute l'actualité de leur ville et de la région : festivals, concerts, forums, conférences, compétitions sportives ou rencontres associatives. Grâce à un système d’alertes personnalisables, ils ne manqueront aucun événement majeur.

Des démarches administratives simplifiées

L’application ne se limite pas à l’agenda culturel. Elle propose également un accès simplifié à de nombreuses démarches administratives. En quelques clics, les jeunes peuvent, par exemple, remplir un formulaire d’inscription aux Chantiers Jeunes, consulter les documents nécessaires à l'appel à projets "Initiatives Jeunes", ou suivre l’avancée de leurs dossiers en temps réel.

Un outil complet au service du quotidien

Pensée comme une véritable boîte à outils, IntraMuros centralise une mine d’informations utiles : aides financières, dispositifs de mobilité internationale, ressources en santé mentale, liste des associations locales, contacts de professionnels de santé, numéros d’urgence, offres de stages et d’emplois saisonniers. Une rubrique "Journal" permet aussi de rester informé des opportunités et bons plans à proximité.

Une application participative et collaborative

Enfin, IntraMuros se veut aussi interactive : les jeunes utilisateurs sont invités à participer à l’amélioration de leur ville et de l’application via une "boîte à idées". Une manière concrète d’impliquer la jeunesse dans la vie locale et de favoriser le dialogue avec les services municipaux.

Avec IntraMuros, Pontarlier mise sur le numérique pour mieux accompagner sa jeunesse au quotidien.

Le District Doubs - Territoire de Belfort a choisi le stade Bibi-Trouttet, à Frasne, pour accueillir les finales départementales des coupes et trophées  U15 et U18 garçons. Huit équipes sont attendues. Et puis, c’est aux Fins que se dérouleront ce samedi 7 juin, dans l’après-midi,  les finales séniors départementales. Quatre équipes tenteront de décrocher les trophées mis en jeu. Enfin , le stade Christian Doussot de Saint-Vit accueillera ce samedi  les finales régionales de la Ligue de football de Bourgogne-Franche-Comté dans les catégories U14, U16 et U18. Les rencontres débuteront à 11h.

Parvenir à faire d’un musée un lieu de vie, de transmission, de dialogue culturel : c’est le pari relevé avec brio par une classe de seconde du lycée Victor Hugo de Besançon, avec leur exposition fictionnelle "Arsène & la malle du temps", présentée au Musée des beaux-arts et d’archéologie jusqu’au 29 septembre.

Tout au long de cette année scolaire, 14 lycéens ont vécu une aventure pédagogique et humaine hors normes. Encadrés par trois enseignantes — Julie Vernier (français), Malika Souidi (physique-chimie) et Emmanuelle François (SVT) — et accompagnés par les équipes des Musées des beaux-arts et du Temps, ils ont conçu une exposition de A à Z, à la manière de véritables commissaires d’exposition. De la sélection des œuvres en réserve, à la scénographie, jusqu’à la communication grand public, ce projet a permis aux adolescents de s’approprier l’univers muséal. Mais au-delà de la prouesse pédagogique et artistique, le rôle social du projet s’impose avec force.

L'interview de la rédaction : Bertin, un lycéen qui a particpité au projet. 

L'interview de la rédaction : Ludovic, un lycéen qui a particpité au projet. 

Un musée à portée de tramway : une nouvelle géographie sociale de la culture

Pour une partie des élèves issus du quartier de Planoise ou de collèges périphériques, le musée du centre-ville représentait un monde à part. « Certains pensaient que ce n'était pas pour eux », confie Malika Souidi. Cette exposition leur a offert une porte d’entrée, mieux : une clef. Chaque lundi après-midi, les élèves quittaient les murs du lycée pour investir ceux du musée. En créant un cadre régulier, identifiable dans l’emploi du temps, l’institution scolaire a ouvert l’espace muséal à une appropriation en profondeur. Le projet, soutenu par la préfecture dans le cadre d’une politique d’accès élargi à la culture, assume un objectif d’inclusion sociale : croiser des profils différents, mêler des élèves de divers horizons, et faire du musée un lieu où l’on peut se retrouver, réfléchir, créer, dialoguer.

L'interview de la rédaction : Mme François 

Créer ensemble pour apprendre à vivre ensemble

« On n’était pas tous d’accord, mais on a appris à faire des concessions », racontent les élèves. Si la fiction d’Arsène, adolescent découvrant une malle mystérieuse dans le grenier familial, agit comme fil rouge narratif, la véritable histoire est celle de cette classe hétérogène unie par une œuvre collective. Chacun a contribué : certains portés par l’imaginaire, d’autres par le goût des objets, d’autres encore par le travail manuel. Tous ont découvert des métiers, des savoir-faire, et surtout la puissance de la création en groupe. En sélectionnant des objets inédits des réserves, en les liant par des récits inventés, les élèves ont composé un cabinet de curiosités personnel et profondément humain. L’histoire d’Arsène devient alors une métaphore du projet lui-même : une quête identitaire, faite de croisements, de détours, de transmission intergénérationnelle.

L'interview de la rédaction : Mesdames Vernier et Souidi 

Un tremplin culturel et personnel

Le projet a aussi une dimension d’orientation. En explorant les coulisses du musée, en manipulant des œuvres, en visitant les ateliers de moulage, les élèves ont découvert des métiers souvent méconnus : régisseur, restaurateur, conservateur, médiateur. Pour certains, ce fut un déclencheur : « Ce sont des choses qu'on ne fait pas dans une vie normale », résume Ludovic. Mais plus encore que des vocations, ce projet a semé des graines de confiance. Confiance en soi, dans sa capacité à créer. Confiance dans les autres, dans la richesse des échanges. Et confiance dans les institutions culturelles, lorsque celles-ci se mettent réellement à la portée des jeunes.

"Arsène & la malle du temps"  est à voir jusqu’au 29 septembre au Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Un livret-jeu accompagne l’exposition pour prolonger la découverte et résoudre l’énigme d’Arsène.

Le 1er juin, à Thionville, les jeunes grimpeuses moréziennes du club Jura Vertical, Zélie Guyon et Cécile Barre, ont porté haut les couleurs du massif jurassien lors des Championnats de France U12 et U14.

Zélie Guyon s’est distinguée en décrochant le titre de vice-championne de France d’escalade de vitesse, une performance qui récompense son engagement et souligne la qualité de la formation du club. Une belle réussite pour l’escalade jurassienne !

Le Palais des Sports de Besançon s’est transformé ce mardi en une véritable arène de la robotique. C’est ici que s’est tenue la 21e édition du concours Cybertech, un événement unique en son genre réunissant plus de 1200 élèves de 21 collèges et 4 lycées de l’académie de Besançon. Ce rendez-vous annuel, devenu incontournable dans le paysage éducatif technologique, mêle compétition ludique, innovation, et apprentissage de compétences de pointe.

L'interview de la rédaction : Alain Piard, enseignant en technologie au collège de Morez et président de l’association Cybertech Comtois

De la salle de classe à l’arène

Le concours est l’aboutissement d’un projet pédagogique qui s'étend sur toute l'année scolaire. Comme le souligne Alain Piard, enseignant en technologie au collège de Morez et président de l’association Cybertech Comtois, organisatrice de l’événement : « Nos élèves de 3e travaillent sur la conception de robots, depuis le cahier des charges jusqu’à la réalisation finale. L’objectif est de valider les compétences de fin de cycle 4, tout en valorisant la pratique. ». Les élèves sont évalués sur une variété de savoir-faire : modélisation, programmation, design, réalisation technique… « Chaque robot est unique, car chaque équipe développe des solutions techniques différentes. La technologie évolue, et avec elle les défis à relever », ajoute l’enseignant

L'interview de la rédaction : des jeunes venus de Pontarlier, Saône et Valdahon 

 Sumo, biathlon et programmation mobile

Sur place, l’ambiance est électrique. Des dizaines d’équipes s’activent autour de leurs machines. Maïtéma et Louise, élèves au collège Malraux, expliquent avec enthousiasme : « Il y a différentes épreuves : le défi sumo, où les robots doivent se pousser hors du cercle, et les défis vitesse, vadrouilleur et biathlon ». Et de poursuivre : « On a travaillé toute l’année en cours de techno pour construire nos robots. » Le stress est palpable, mais les élèves semblent préparés : « On a eu peur de ne pas être prêts à temps. Mais on s’est organisés : chacun avait sa tâche, que ce soit pour le cahier des charges, la programmation ou l’assemblage » expliquent ces élèves du collège Edgar Faure de Valdahon.  Louis, élève au collège de Saône, confirme : « On a créé une application pour piloter notre robot à distance. Même si notre design est un mal-adapté  à certains obstacles, c’est une belle expérience. »

Entre bricolage et expertise technologique

Les coulisses révèlent un autre aspect du concours : la réparation et l’adaptation en temps réel. Imed,  élève du collège de Edgar Faure de Valdahon, explique l’importance du matériel embarqué : « On a apporté des fers à souder et d’autres outils  car parfois des soudures lâchent. Il faut réparer sur place. Par exemple, une roue ne tournait plus, on a dû intervenir rapidement. » Les élèves deviennent ainsi ingénieurs d’un jour, maniant aussi bien les circuits électroniques que les enjeux d’organisation collective. Pour certains, c’est aussi l’occasion de découvrir des filières peu connues : « Le concours permet de valoriser les voies technologiques et scientifiques, souvent négligées, notamment auprès des filles qui s’y distinguent largement », précise M. Piard.

L'interview de la rédaction : des jeunes venus de Pontarlier, Saône et Valdahon 

Une pédagogie de projet, porte d’entrée vers l’avenir

Au cœur de cette aventure, c’est toute une philosophie de l’enseignement qui se dessine : apprentissage par projet, autonomie, coopération, évaluation par la pratique. Cybertech est plus qu’un concours : c’est un accélérateur de vocations. Comme le résume Mathis, concentré sur son robot juste avant une épreuve : « Il faut programmer, construire, tester, recommencer… On apprend beaucoup. Et surtout, on est fiers de ce qu’on a fait. »

Depuis avril 2025, la Mission Locale Haut-Doubs déploie Mil'Ô Doubs, un minibus aménagé en bureau mobile pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans éloignés des services d’insertion professionnelle et sociale. Ce dispositif itinérant propose des conseils, un suivi personnalisé et des ateliers pour faciliter l’accès à l’emploi et à la formation. En partenariat avec les entreprises locales et les associations, Mil'Ô Doubs sillonne les communes du territoire, avec des arrêts prévus à Mouthe, Labergement-Sainte-Marie et Malbuisson.

Ce mardi matin, dans le cadre de la journée nationale de la résistance, une cérémonie commémorative s’est tenue à la Citadelle de Besançon. Cette année encore, la jeunesse était présente et a été associée à cet évènement. Des lycéens du dispositif microlycée du Lycée Louis Pergaud de Besançon, un dispositif pensé pour ceux qui ont quitté le système scolaire avant de le réintégrer,  ont participé à ce moment. Parmi eux, Elisa et Julien, élèves de terminale, qui suivent la spécialité histoire-géographie géopolitique et sciences politiques, emprunts d’enrichir leurs connaissances et désireux de s’immerger dans un univers qu’ils ne connaissent pas.

L'interview de la rédaction :Julien, lycéen participant

 

RESISTANCE LYCEENS PERGAUD 2

L’envie de comprendre le monde

Ces élèves, un temps en décrochage scolaire,  ne se contentent pas d’apprendre des dates et des faits : ils veulent comprendre les mécanismes qui façonnent la société. Les cérémonies de commémoration, les visites historiques et les débats autour des régimes totalitaires leur offrent des clés précieuses pour décrypter l’actualité. « Je ne supporte pas l’idée d’être dans un monde que l’on ne comprend pas » explique Julien. Selon le jeune adulte, l’étude de l’histoire et de la géopolitique est essentielle pour y remédier. Une approche intellectuelle lucide, que partage également Elisa. La jeune femme ajoute que « cette spécialité permet de comprendre les enjeux actuels, d’appréhender l’avenir et d’éviter les dérives du passé ».

Un baccalauréat qui devient un outil de réflexion

L'interview de la rédaction :Elisa; Lycéenne participante 

 

Loin d’être une simple épreuve académique, le grand oral du baccalauréat est pour eux une opportunité d’approfondir des questions fondamentales. Violence, mémoire oubliée, participation ordinaire aux tragédies de l’histoire : leurs sujets traduisent une volonté de poser les bonnes questions plutôt que de simplement réciter des réponses. Au-delà du diplôme, leur démarche révèle un engagement intellectuel durable. Pour eux, apprendre, c’est comprendre et, surtout, agir. En revisitant l’histoire, en interrogeant les mécanismes du pouvoir et en explorant les enjeux mémoriels, ils construisent une réflexion qui les accompagnera bien après la fin de leur scolarité.

LYCEEN resistance PERGAUD 3

Avec cette approche, l’école devient bien plus qu’un lieu d’apprentissage : elle devient un laboratoire d’idées, où la curiosité façonne l’avenir et redonne au baccalauréat toute sa pertinence.

Dans le cadre du Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, un projet éducatif innovant a été mené dans l’académie de Besançon. Initié par l’Éducation nationale, il vise à faire découvrir à tout un chacun, aux jeunes comme aux moins jeunes, des lieux mémoriels locaux et à retracer des événements marquants de la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi qu’a vu le jour un projet collectif, associant les académies de Dijon et de Besançon, sur internet : les routes des mémoires. Déclinée en panneau informatif et podcast, cette carte mémorielle virtuelle propose une quarantaine de lieux, répartis sur trois routes : la route des Justes, des tirailleurs et des Tsiganes.

L'interview de la rédaction : Sylvain Gland, Inspecteur académique en Histoire Géographie et référent acdémique mémoire et citoyenneté à Besançon

 

PODCAST TOUSSAINT LOUVERTURE 2

                                                      Durant cet après-midi, une convention a été signée entre l'académie de Besançon et le comité français pour Yad Vashem

 

Un projet pour redonner mémoire aux héros oubliés

L'interview de la rédaction : Sylvain Gland, Inspecteur académique en Histoire Géographie et référent acdémique mémoire et citoyenneté à Besançon

Partant du constat que peu de lieux historiques liés aux Justes, aux tirailleurs coloniaux ou aux camps d’internement tsiganes sont connus des collégiens et lycéens, ce programme a proposé,  à plusieurs établissements,  de travailler sur ces thématiques. Initialement prévu pour une vingtaine d’établissements scolaires, il a finalement mobilisé une quarantaine de sites volontaires. Les élèves ont mené des recherches historiques, parcouru des archives, et retrouvé des témoignages pour produire des panneaux explicatifs et des podcasts contextualisant ces parcours de mémoire.

PODCAST TOUSSAINT LOUVERTURE 1

 

Les Justes : un travail documentaire approfondi

Au lycée professionnel Toussaint Louverture de Pontarlier, un groupe d’élèves s’est particulièrement investi dans l’histoire de Charles et Liliane Schneider, un couple de Justes ayant caché des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale à la Ferrière-Sous-Jougne, près de Pontarlier.  Il a fallu mener des recherches et récolter des informations, avant d’entamer les travaux d’écriture et d’enregistrement nécessaires. Dominique Schneider, fille des Justes, et l’un des enfants sauvés, aujourd’hui âgé de 85 ans, ont répondu aux questions des jeunes. "C’était très émouvant de parler à ces personnes directement liées à cette histoire", confie Romane. Les élèves ont conçu un podcast de sept minutes, relatant ces faits historiques et incluant des extraits d’interviews. "Il fallait choisir les bons morceaux, structurer le récit, tout remettre en ordre… Ça nous a demandé un gros travail", précise Thiago.

L'interview de la rédaction : Romane et Thiago, deux lycéens pontissaliens engagés dans ce projet

Une mémoire vivante pour lutter contre l’oubli

À travers ce projet, les élèves ne se sont pas contentés de raconter une histoire : ils ont cherché à lutter contre la désinformation et à rappeler que ces événements ont réellement existé. "Certaines personnes cherchent à effacer cette mémoire, à dire que cela n’a jamais eu lieu", explique Thiago. « Nous voulons rappeler que cela s’est réellement passé, que des gens sont morts simplement parce qu’ils étaient Juifs, et que d’autres ont risqué leur vie pour les protéger."

L'interview de la rédaction : Romane et Thiago, deux lycéens pontissaliens engagés dans ce projet

L’exposition et les podcasts seront accessibles en ligne à partir du 15 juin, permettant à tous de découvrir ces récits méconnus mais essentiels. Grâce à l’engagement de ces élèves, l’histoire des Justes du Haut-Doubs retrouve la place qu’elle mérite dans la mémoire collective.

C’est au cœur du 19e régiment du génie de Besançon que se déroule, durant deux journées intenses, ce jeudi et ce vendredi,  le Rallye Citoyen 2025, une initiative conjointe de l’Éducation nationale, de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (IHEDN) et des forces armées. Un événement marquant destiné à sensibiliser les jeunes à la citoyenneté et à valoriser les métiers des forces en uniforme – loin de toute visée de recrutement.

L'interview de la rédaction : Samuel Rouzet, directeur académique des services de l'Éducation nationale du Doubs

Une pédagogie de terrain pour forger l'esprit citoyen

« Ce rallye s’inscrit dans une dynamique éducative forte : former les élèves à devenir des citoyens éclairés et engagés », explique Samuel Rouzet, directeur académique des services de l'Éducation nationale du Doubs. Environ 350 élèves de 4e et 3e issus de 11 collèges du département ont ainsi participé à treize ateliers ludiques et pratiques, encadrés par des professionnels de la défense, de la sécurité et de la santé. Ateliers de secourisme avec les sapeurs-pompiers, simulations d’interventions par la police et la gendarmerie, découverte du "Bleuet de France", ou encore immersion dans la médecine de guerre avec le service de santé des armées : tout a été pensé pour éveiller la curiosité et ouvrir les perspectives.

Un partenariat au service de la jeunesse

Le lieutenant-colonel Jean-Marie Bezard, délégué militaire départemental adjoint, insiste : « Ce n’est pas une opération de recrutement, mais bien une action de sensibilisation au rôle du citoyen et à la reconnaissance des services publics qui protègent et accompagnent au quotidien. » L’organisation de l’événement repose sur le trinôme académique, une alliance entre l’Éducation nationale, l’IHEDN et les armées. Il s’agit de la deuxième édition de ce rallye, après une première session en 2024 ayant réuni 70 jeunes. Cette année, le succès est manifeste, avec une participation cinq fois supérieure.

L'interview de la rédaction : Le lieutenant-colonel Jean-Marie Bezard, délégué militaire départemental adjoint de ce dispositif

Un parcours structurant dans l’orientation

Ce rallye entre aussi pleinement dans les objectifs du parcours citoyen de l’élève, qui représente une part essentielle de la scolarité. « L’école a un rôle à jouer dans l’apprentissage de la citoyenneté, comme elle le fait pour toutes les autres compétences », rappelle Samuel Rouzet. Ce type d’initiative complète d’ailleurs d’autres dispositifs comme le Service National Universel (SNU).

Un engagement collectif salué

Le succès du Rallye repose également sur l’engagement des enseignants, des référents défense dans les établissements et des corps en uniforme qui ont répondu présents : armée de terre, gendarmerie, police nationale, sapeurs-pompiers, service médical des armées. « Il s’agit d’une alliance éducative solide entre les familles, les enseignants et les institutions républicaines », conclut M. Rouzet.

Au cœur du Haut-Doubs, une initiative ambitieuse se déploie depuis 2019 : celle du "KLAB", un tiers-lieu implanté en zone rurale, pensé pour répondre à deux urgences contemporaines : la fracture numérique et le besoin de lien social. Lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt national, ce projet ne cesse d’évoluer, porté par des valeurs d’ouverture, de mutualisation et d’autonomie citoyenne.

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Naissance d’un projet collectif

Tout commence en 2019, lorsqu’un petit groupe décide de s’investir dans la création d’un espace partagé, ouvert à toutes et tous. L’objectif ? Créer un lieu hybride, ni totalement professionnel, ni totalement personnel : un tiers-lieu, ancré dans son territoire, dédié à l’innovation sociale et numérique. L’équipe s’oriente vers un modèle associatif, plus en phase avec ses valeurs.

L'interview de la rédaction : Benjamin Locatelli et Xavier Fournier, deux des quatre présidents de l'établissement et co-fondateurs de la structure

Une réponse locale à des enjeux globaux

Soutenu par l’État et la région, le KLAB  a su trouver ses propres ressources pour se développer. Le lieu fonctionne principalement grâce à la location d'espaces, répartis entre des bureaux à court ou long terme, des salles de réunion, un studio de musique, un fablab numérique ou encore un espace de coworking-bar. Mais au-delà de l’économie du lieu, c’est sa philosophie de partage qui impressionne. Ici, les outils sont mutualisés : imprimantes 3D, ordinateurs, sonorisation, scène, décoration, studio vidéo, mobilier… Tout est mis à disposition pour que chacun puisse monter ses projets, quel que soit son âge, sa profession ou ses moyens.

Un lieu en mouvement, en lien, en vie

En quatre ans, le KLAB  a vu défiler un nombre impressionnant d’usagers et d’usages : jeunes venus faire leurs devoirs, séniors initiés au numérique, chefs d’entreprise louant des espaces pour des réunions, artistes enregistrant des podcasts ou des morceaux, organisateurs d’ateliers culinaires ou de soirées techno. Tous trouvent leur place dans ce cadre inclusif et dynamique. Pour Benjamin Locatelli, l’un des fondateurs, ce modèle représente l’économie du futur : une économie fondée sur la coopération, la mutualisation des ressources et la responsabilité citoyenne. “Chacun a chez lui des outils qui dorment. Ici, on les partage. On devient plus autonome, plus libre, plus créatif”, résume-t-il.

L'interview de la rédaction : Chloé, étudiante, en stage au KLAB

Un fonctionnement basé sur la confiance

tiers lieu 1

 

Le KLAB mise sur un principe fondamental : la confiance. Son bar, par exemple, est autonome : chacun se sert et rend la monnaie lui-même. L’adhésion annuelle est symbolique – 5€ – uniquement nécessaire pour respecter la législation sur les débits de boissons dans les structures associatives. L’ambition est claire : dépasser la logique de consommation passive, en incitant les citoyens à devenir eux-mêmes acteurs du lieu. “On ne vient pas ici pour attendre qu’on nous propose quelque chose. On vient pour créer, proposer, expérimenter”, martèle Benjamin.

L'interview de la rédaction : Christine, intéressée par l'endroit pour y développer d'éventuels projets