Comment ouvrir davantage les médiathèques bisontines aux jeunes ? La question est posée et les élus de la ville de Besançon tentent d’y répondre. Depuis la crise sanitaire et les confinements successifs, les jeunes ont davantage déserté les lieux. Alors, pour leur prouver que ces endroits leurs sont ouverts et qu’ils peuvent très largement assouvir leur curiosité intellectuelle dans de très nombreux domaines et sous différentes formes, la cité comtoise multiplie les initiatives. Après les tournois e-sport, qui ont connu vif succès ce printemps, et qui se poursuivront cet automne, jusqu’au 17 septembre, la médiathèque Pierre Bayle, au centre-ville, accueille les associations Sirocco Skate Club et Fragile Skateboard. A cette occasion, les visiteurs peuvent découvrir une exposition de photographies de Ludovic Godard et de skateboard. Pour Juliette Sorlin conseillère municipale déléguée aux bibliothèques, archives, créations et animations culturelles, « le pari est réussi ». Les jeunes se sont intéressés aux contenus proposés. De là à dire qu’ils feront la démarche de s’inscrire dans ces établissements culturels ? Affaire à suivre.
Une inscription entièrement gratuite
Mme Sorlin rappelle que les cartes d’abonnement aux médiathèques de la Ville sont gratuites. Les fonds proposés sont riches. Les personnes peuvent ainsi trouver sur place de nombreux livres, romains, mangas, BD, DVD et autres supports. Un plus non négligeable en cette période de rentrée scolaire et de dépenses nombreuses. Précisons que les six bibliothèques de la ville ( centre-ville, Palente, Montrapon, Clairs Soleils, planoise et la bibliothèque municipale d’étude et de conservation) sont en réseau. Ce qui facilitent les prêts et les rendus des documents.
L'interview de la rédaction / Juliette Sorlin
Jusqu’au 17 septembre, la Ville de Besançon met à l’honneur, à la médiathèque Pierre Bayle, le skateboard. Au programme : une exposition, des créations et cet après-midi, une démonstration de skate. Devant un public intéressé, les jeunes membres du club Sirocco ont assuré une prestation très appréciée. La preuve en images.
38è. C’est la position de la ville de Besançon dans le dernier classement de l’UNEF concernant les villes universitaires les plus chères de France. Si l’on tient compte de toutes les charges inhérentes à la vie d’un étudiant (transport, loyer, alimentation, …), le montant s’élève à 884 euros. Sans aucune surprise, c’est à Paris que la vie coûte la plus chère (1332 euros). Pour information, selon le syndicat étudiant, le loyer moyen, qui correspond à la principale dépense dans le budget, s’élève à 397 euros en moyenne. Le coût des transports est de 180 euros.
Une nouvelle rentrée universitaire se profile à l’horizon. Cette année encore, la précarité des étudiants sera une réalité. Selon des chiffres communiqués par les syndicats, plus d’un étudiant sur deux doit travailler pour financer ses études. Une situation peu favorable pour réussir. D’ailleurs, fautes de moyens financiers, certains mettent un terme à leurs études.
Une précarité à laquelle on s’habitue
De tristes situations apparaissent dans notre quotidien. Elles se sont multipliées depuis ces deux dernières années. De nombreux jeunes doivent faire appel à l’aide humanitaire pour vivre. Les longues files d’attente à l’entrée des Restos du Cœur et autres associations caritatives sont devenues monnaie courante. Des images insoutenables qui, malheureusement, se banalisent. « La sélection ne s’effectue plus par sur les résultats. Elle est devenue financière » déplore Wiam Bama, secrétaire départementale du syndicat salariés étudiants CGT dans le Doubs. Et de conclure : « Faire des études supérieures est devenu un luxe ».
Une nouvelle augmentation du coût de la rentrée universitaire
Selon la traditionnelle étude de la FAGE, cette année, le coût moyen de la rentrée pour un étudiant non boursier s’élève à 2.527 euros. Soit une augmentation de 7,38% par rapport à l’année 2021. Frais d’inscription, logement, alimentation, … autant d’impondérables auxquels les étudiants doivent faire face. Les syndicats et associations étudiantes demandent aux autorités de prendre conscience de cette situation et de mettre en marche les politiques nécessaires pour faire évoluer favorablement cette situation.
L'interview de la rédaction / Wiam Bama, secrétaire départementale du syndicat salariés étudiants CGT dans le Doubs
Jusqu’au 17 septembre, à Besançon, la médiathèque Pierre Bayle accueille les associations Sirocco Skate Club et Fragile Skateboard. A cette occasion, les visiteurs peuvent découvrir une exposition, assister à des démonstrations, participer à des rencontres et des projections. Cette présence s’inscrit également, dans un contexte de soutien de la Ville de Besançon à la pratique des cultures urbaines. Effectivement, la cité comtoise et l’ASEP travaillent à la création d’un skate parc de 500 m2 à la pointe de la modernité.
Depuis 2009, une brigade itinérante, composée de deux étudiants, sillonnent les points touristiques stratégiques de la ville de Besançon à la rencontre des touristes. Le concept plaît. Estivants français et étrangers apprécient de pouvoir rencontrer des interlocuteurs capables de répondre à leurs interrogations lors de leur séjour dans le Grand Besançon.
Cette année, l’office de tourisme de Grand Besançon Métropole a confié cette mission à Lorenzo (20 ans) et Léo (21 ans). Ces deux jeunes aiment rendre service à celles et ceux qui ont choisi Besançon, le temps d’une journée ou d’une période plus longue.
A vélo électrique
Equipés d’un vélo électrique, Léo et Lorenzo disposent , à l’intérieur de leur remorque, de la documentation nécessaires pour transmettre la bonne information ou aiguiser la curiosité de leur public. Hébergements, restaurants, musées, expositions, activités, visites guidées, randonnées,… les propositions et les sollicitation ne manquent pas. Les deux conseillers apprécient de pouvoir évoluer dans ce cadre. Ils jugent cette expérience très formatrice et en lien avec leurs études et leur projet professionnel. Lorenzo, après avoir brillamment décroché un BTS dans le domaine du Tourisme, prépare une licence en histoire, avec l’ambition d’exercer la profession de guide conférencier. Pour Léo, ses études en langues étrangères lui ont permis de décrocher ce job, qui l’aide également à confronter ses connaissances et enrichir toujours et encore sa pratique.
Le reportage de la rédaction / Léo et Lorenzo
Belle ambiance au Festival de la Paille ce week-end à Métabief. Les festivaliers ne cachaient pas leur plaisir de pouvoir enfin se retrouver après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire. L’ambiance au camping et ces belles soirées au pied des pistes à écouter les concerts leur manquaient.
Certes, une majorité de 16-25 ans ne s’est pas retrouvée dans la programmation du vendredi, mais celle du samedi les a incités à franchir le pas. Pour beaucoup, la Paille n’est qu’une étape, la région et la Suisse voisine regorgent de rendez-vous musicaux qu’il ne faut absolument pas manquer. Une chose est certaine, quel plaisir de revoir ces ambiances festives, et parfois arrosées. Ca nous manquait !
Le reportage de la rédaction
Pierre Mangeard a débuté ce samedi le tour aérien des jeunes pilotes à Chambéry. Jusqu’au 31 juillet, il participe à de nombreuses épreuves, avec pour objectif de figurer parmi les meilleurs dans cette épreuve. Rappelons que Pierre, ce jeune étudiant jurassien, actuellement en 3è année d’école d’ingénieur en aéronautique, porte les couleurs du Haut-Doubs et de l’aéroclub de Pontarlier. Soutenu par Sylvain Goeffriault, son instructeur, le jeune homme fait partie des 45 meilleurs jeunes pilotes de France, sélectionnés pour participer à ce challenge. Désireux de devenir pilote professionnel, Pierre a conscience que la participation à cet évènement est une véritable opportunité pour percer. « L’intérêt est surtout de pouvoir se créer un réseau et des contacts qui seront précieux pour plus tard » précise-t-il.
Enchainer les épreuves
Durant cette quinzaine, le jeune pilote et ses 44 autres amis, mais non moins concurrents, s’affrontent sur des épreuves théoriques et pratiques. Au programme de ce tour de France : maniabilité de l’avion, enregistrement GPS, propreté de l’avion, recyclage de l’appareil, législation, épreuves théoriques, travail en équipe, … . Malgré la chaleur et la fatigue, Pierre n’a pas envie de décevoir. Il a conscience de la chance qu’il a de pouvoir participer à ce grand évènement national. Chaque jour et chaque instant sont formateurs. Les débriefings journaliers des instructeurs sont très attendus et permettent d’interroger sa pratique et d’enrichir sa formation.
L'interview de la rédaction
Permettre à tout un chacun de vivre pleinement ces vacances d’été, c’est l’objectif des temps d’animation organisés tout au long de ces mois de juillet et août par la ville de Besançon. Vital’été en fait partie. L’évènement bisontin se déroule sur les sites de Malcombe et de la forêt de Chailluz. Les animations plaisent. Depuis leur lancement, le 8 juillet dernier, elles rencontrent leur public.
Selon les chiffres communiqués par le service des sports, quotidiennement, ce sont en moyenne 500 visiteurs qui sont enregistrés à la Malcombe. Soit 3200 personnes depuis une quinzaine de jours. A Chailluz, 1400 visiteurs ont été comptabilisés depuis le début de l’opération. « Les enfants doivent avoir des moments de plaisir, de détente, de découverte et d’éducation. Certains ne partiront pas en vacances. Nous souhaitons également qu’ils puissent sortir de leur quartier » explique Anne Vignot, la maire de Besançon.
Un moment familial
On vient la plupart du temps en famille pour participer à cet évènement. Les parents apprécient de pouvoir partager ces instants avec leurs enfants. D’ailleurs, le choix des activités s’effectue collégialement entre jeunes et adultes. A Vital’Eté, chacun peut y trouver son bonheur. Il y en a pour tous les goûts. Au programme : VTT, rugby, tir à l’arc, biathlon, tennis de table, football américain… . Beaucoup de jeunes découvrent des disciplines. Ce qui peut susciter des envies et vocations.
Vital ‘Eté est ouvert à la Malcombe et en forêt de Chailluz durant tout l’été. Toutes les infos sont à retrouver sur le site internet de la ville de Besançon.
Le reportage de la rédaction
« Restaurer un monument est un prétexte pour faire de l’éducation populaire et apprendre à vivre ensemble » souligne Paloma Defert, directrice du camp chantier au Club du Vieux Manoir. Cette association d’utilité publique créée en 1952 et basée dans l’Oise, à Pontpoint, est un mouvement de jeunes qui œuvre pour la restauration du patrimoine. Elle organise des activités pour ces jeunes à la recherche de vacances originales et valorisantes. Le Club du Vieux Manoir intervient cet été sur une quinzaine de monuments, comme sur du patrimoine militaire ou encore de l’architecture religieuse comme de l’architecture de ville. Une occasion pour ces jeunes d’acquérir un savoir-faire, des compétences, et de partager une expérience de vie et de rencontrer des personnes différentes, en termes d’âge, de parcours, de vie.
Paloma Defert, directrice du camp chantier au Club du Vieux Manoir :
Jusqu’au 24 juillet, la vingtaine de jeunes présents sur le monument de Vauban sont répartis en trois groupes et travaillent près de 5h par jour, sur des sites parfois cachés du regard des visiteurs. Leurs principales missions : dévégétaliser et remettre en valeur un pavage Vauban caché, dévégétaliser et rejointoyer un mur d’artillerie, et terminer l’ouverture d’un accès près de l’orillon 79, un mur en pierres sèches, dont la tête de mur va être achevée. Il s’agit d’un chantier commencé il y a deux ans, et cette restauration va permettre d’ouvrir cette partie au public.
Plusieurs raisons ont poussé ces jeunes à s’investir au sein du Club du Vieux Manoir, en partant dans toute la France veiller à la sauvegarde du patrimoine. Marie-Luce, 17 ans, qui vient de la région Paca, est passionnée d’histoire. « Ça me plait beaucoup de restaurer, et puis on rencontre des gens, c’est une belle expérience ! […] C’est la deuxième fois pour moi, ce sont des amis de mon chantier précédent qui étaient à Briançon qui m’ont parlé de Besançon. En plus c’est le même architecte, Vauban, donc je me suis lancé dans l’aventure même si j’habitais loin ! ». Concernant Hélène, qui vient de région parisienne, c’est son frère qui lui a transmis cette envie de s’investir dans la restauration du patrimoine. « Très jeune, il voulait travailler sur un chantier. Et puis est venu mon tour. Depuis, je reviens tous les ans, et je n’arrête plus ! » confie la jeune fille le sourire aux lèvres. Enfin, Corian, un « pur bisontin » comme il se définit, est présent sur ce chantier grâce à sa mère, qui est salariée au sein de la Citadelle. « Je suis là depuis bientôt quatre ans. Et je reviendrai aussi l’an prochain », affirme le jeune homme.
Une chose est sûre, un lien est commun à tous ces jeunes travailleurs plus motivés les uns que les autres : l’envie de revenir chaque année encore œuvrer pour la restauration du patrimoine, et partager des expériences de vie aux côtés de nombreux autres jeunes. D’ailleurs Paloma Defert le confirme, « le taux de retours est très impressionnant au sein de ces camps-chantiers. Encore plus que les colonies de vacances. C’est quelque chose qui séduit beaucoup les jeunes ».
Marie-Luce :
Hélène :
Corian :