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La mobilisation se poursuit à l’hôpital de Champagnole. A l’appel de la CGT et du comité de défense de l’hôpital, un rassemblement se tiendra ce samedi matin, à 10h, sur la place de la mairie. Les syndicats, soignants et leurs soutiens entendent dénoncer la fermeture de la ligne SMUR et les consultations non programmées.

La 34è campagne des Restos du Cœur démarre ce mardi. Il s’agit d’une date symbolique puisqu’il est désormais de notoriété publique que l’action de l’association de Coluche se déroule tout au long de l’année. La situation inquiète les responsables nationaux et doubistes. Le nombre de personnes accueillies et de repas servis progressent toujours et encore. « Dans le département du Doubs, cette augmentation est estimée à environ 15% par rapport à l’année dernière » explique Dominique Maire, le président départemental des Restos du Cœur du  Doubs.

Des publics très en difficulté

Trois catégories de public inquiètent plus particulièrement les bénévoles. Les étudiants, les familles monoparentales et les retraités connaissent encore plus durement la pauvreté. Dominique Maire rappelle que l’aide des Restos est d’abord humanitaire, soit l’équivalent de six repas par semaine, mais qu’elle se décline également en un accompagnement « pour permettre à tout un chacun de retrouver le chemin de la réintégration sociale et professionnelle ».

Comment aider les Restos ?

Les bénévoles sont les bienvenus. Leur investissement est déterminant pour la bonne marche des centres de distribution notamment et la mise en place des actions de solidarité. Le collectif a également besoin de vos soutiens financiers pour faire face, par exemple, aux dépenses de carburant et de dons alimentaires.

Pour tout savoir sur l’association : www.restosducoeur.org

L'interview de la rédaction / Dominique Maire

A l’appel de Force Ouvrière, le personnel soignant du Centre de Long Séjour Bellevaux s’est mobilisé ce jeudi matin devant l’établissement bisontin. Les salaires et les conditions de travail sont au cœur des préoccupations. « L’augmentation de 3,5% accordée aux agents de la fonction publique reste bien en-deçà de l’inflation de plus de 6% » explique Sophie Richard, secrétaire départementale Force Ouvrière et soignante au CHI Haute-Comté de Pontarlier. La colère est d’autant plus grande que les salaires n’ont pas augmenté depuis 2010. « Vous comprendrez que dans ces conditions cela coince » ajoute la responsable syndicale.

Ces professionnels s’inquiètent car ils voient la qualité des soins se détériorer, remettant en question la sécurité des patients. Ils ne s’y retrouvent plus et pointent « une inquiétante perte de sens dans l’exercice de leur profession ». Les conditions d’exercice qui se détériorent font fuir le personnel et les recrutements sont rares. D’où l’urgence de procéder aux modifications qui s’imposent.

Les établissements de santé, qu’il s’agisse des ehpads et des hôpitaux par exemple, ont besoin de personnel. D’autant plus que les prises en charge sont de plus en plus difficiles. La dépendance est une réalité que l’état français doit absolument prendre en compte. Il est devenu urgent d’attribuer les moyens financiers et humains nécessaires pour améliorer les prises en charges et respecter nos aînés.

Le Secours Catholique vient de rendre publique son traditionnel baromètre sur l’état de la pauvreté en France en 2022. Il en ressort une nouvelle fois encore que la précarité s’aggrave et que les crises successives actuelles et à venir, liées à l’énergie et à l’inflation, vont encore aggraver une situation déjà bien compliquée. Le Covid est également passé par là. Les aides de l’état ont permis d’accompagner au mieux les plus démunis durant cette période, mais la fin de ces dispositifs replonge ces publics dans les méandres de la pauvreté.

En 2022, en Franche-Comté, le secours catholique et ses 1000 bénévoles ont rencontré 15.000 personnes. Nombreuses sont les familles dans la plus grande des détresses. Elles représentent près de 50% du public accompagné. 25% sont des mères isolées et 21% sont des couples avec enfants. Pour ces hommes et ces femmes, le quotidien est des plus difficiles. Plus de la moitié (69%) vivent avec 548 euros par mois, pour le ménage. Soit la moitié du seuil de pauvreté qui s’établit à 1.132 euros. Pour des raisons multiples, mais aussi par dignité, beaucoup de ces personnes préfèrent ne pas faire les démarches nécessaires pour obtenir les aides qui pourraient améliorer le quotidien, qu’il s’agisse du RSA ou des allocations familiales. Ce taux de non-recours interroge le monde associatif. Il est deux fois plus élevé dans la population étrangère

Le reste à vivre

C’est un indicateur fort qui prouve, une nouvelle fois encore, la véritable précarité dans laquelle se trouvent ces personnes. Les dépenses pré-engagées, celles qui correspondent aux impondérables, prennent une place importante dans leur budget. Le loyer, l’énergie, le téléphone, les assurances, l’eau, … représentent 60% de ce dernier. Cette même part s’élève à 30% sur un revenu moyen. Compte tenu de ce contexte, le reste à vivre est estimé à environ 5 euros par jour et par personne.

Les recommandations du Secours Catholique

L’association appelle l’état à prendre des mesures fortes pour lutter contre cette pauvreté qui ne cesse de s’installer en France. Antoine Aumonier, le délégué régional de l’organisation, juge les efforts consentis « insuffisants » et ne répondant pas à la prise de conscience qu’exige la situation. Le Secours Catholique demande notamment au gouvernement de « relever les minimas sociaux, veiller à l’accessibilité de tous aux biens et services essentiels, de sortir les ménages les plus en difficulté du piège des prix élevés de l’énergie, de renforcer les politiques publiques liées à la rénovation énergétique des logements et de faire vivre le droit à la mobilité durable pour tous ».

L'interview de la rédaction / Antoine Aumonier

Ce jeudi 17 novembre, une nouvelle journée nationale d’action est prévue. Elle portera sur les conditions de travail et les salaires. A Besançon, les syndicats du groupement départemental santé Force Ouvrière du Doubs se rassembleront devant le centre long séjour de Bellevaux, quai de Strasbourg. Salariés et syndicats demandent la réouverture de négociations salariales pour compenser l’inflation 2022.

Ce lundi après-midi, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, le parrain de la toute première promotion de l’école de la deuxième chance de Besançon, a rencontré les neuf jeunes engagés dans ce dispositif. La gestion de cette action sociale a été confiée à la Ligue de l’Enseignement du Doubs. Dès la semaine prochaine, de nouveaux jeunes sont attendus. Au total, plus d’une centaine  seront accueillis d’ici les prochains mois.

L'interview de la rédaction / Jean-François Colombet

A travers ce dispositif, les différents partenaires veulent redonner confiance à ces jeunes, leur permettre, à travers des stages, de trouver leur voie et de s’insérer dans la société et le monde du travail. Bacheliers, étudiants ou sans diplôme, en rupture scolaire, ont retrouvé le plaisir de faire et d’apprendre. Ils ont des projets ou sont en pleine réflexion pour se trouver un métier ou une formation. Animateur socioculturelle, peintre en bâtiment, préparateur de commandes, pâtissier, … .

L'interview de la rédaction / Déléguée générale de la Ligue de l'enseignement du Doubs

Les participants ont entre 6 et 18 mois pour se trouver un avenir. Ils peuvent compter sur un réseau de professionnels, de mentors, désireux de leur faire profiter de leurs réseaux pour atteindre leur but. La balle est dans leur camp. Ils devront la saisir et ne pas passer à côté de la chance qui leur est donnée.

L'interview de la rédaction/ Amel, une jeune stagiaire

A l’appel de la CGT, une journée de grève, portant sur les salaires, est organisée ce jeudi partout en France. Plusieurs rassemblements sont prévus dans la région. Des perturbations sont à prévoir dans de nombreux services et administrations. Les transports ne sont pas épargnés. En Franche-Comté, prévoyez la circulation de 4 TER sur 5. Le trafic sera normal pour les TGV et les Intercités desservant notre territoire. « Les circulations seront normales le vendredi 11 novembre ainsi que le weekend du 12 et 13 novembre » annonce la SNCF. Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez vous rendre sur le site www.ter.sncf.com ou 03.80.11.29.29.

Une nouvelle journée de grève et de manifestations à l’appel de la CGT est organisée ce jeudi 10 novembre partout en France. Les revendications porteront sur les salaires. Plusieurs rassemblements sont prévus dans la région. A Besançon, un rassemblement est prévu à 10h30 sur la place de la Révolution. On se mobilisera à la même heure à Dole. A Lons-le-Saunier, la manifestation est prévue à 15h sur la place de la Liberté.

Une journée de grève est annoncée à la Maison d’Accueil Spécialisée du Centre Hospitalier de Novillars pour le mercredi 9 novembre. Professionnels, familles et syndicats dénoncent notamment la prise en charge de deux patients dits « cas complexes » qui rendent le quotidien difficile. Une prise en charge particulière devrait être assurée, mais elle est impossible dans ces conditions. Absentéisme, moyens humains insuffisants, mauvaises conditions de travail et salaires  sont au cœur des revendications.

La Députée du Doubs Annie Genevard indique que la dérogation pour le télétravail des frontaliers est prolongée jusqu’au 31 décembre. La parlementaire espère qu’un accord définitif sera trouvé d’ici la fin de l’année pour augmenter le temps télétravaillé, qui ne peut dépasser, 25%, sans alourdissement des cotisations sociales et fiscales. Cette règle européenne avait été modifiée dès le début de la crise sanitaire, au printemps 2020.

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