Ce mardi, Ludovic Durand, le secrétaire national Force Ouvrière police municipale, le syndicat majoritaire de la profession, est venu à la rencontre des policiers municipaux bisontins. On a parlé de la réforme des retraites, qui ne passe pas, et de la situation bisontine.
L’armement des policiers municipaux, que les différentes majorités ont toujours refusé, et le nouveau projet de service, que prépare la Maire sont décriés. Pour les locaux, comme le représentant national, la délinquance est telle que les tasers d’aujourd’hui ne sont plus adaptés aux réalités du terrain. Ces armes ne sont plus suffisantes pour protéger les policiers en exercice et leur permettre d’assurer leur mission de protection de la population. « Un homme dangereux est activement recherché à Besançon. Comment voulez-vous vous mesurer à lui sans équipement adéquat » pointe l’assistance. A ce sujet, une délégation devrait rapidement solliciter une rencontre auprès d’Anne Vignot pour échanger sur ce point.
Un projet de service qui divise
L’autre point d’achoppement concerne le nouveau projet de service, qui devrait être décliné en septembre prochain. La suppression du service VTT et la réorganisation des secteurs couverts, qui aura un impact sur les rythmes de travail des agents, sont contestés. « Nous allons perdre également en présence sur le terrain et en relations humaines » expliquent-ils. Dénonçant cette situation, deux policiers sont sur le départ. D’autres devraient suivre. A cela s’ajoutent les conditions salariales, l’absence de primes et les recrutements qui se font désirer. « Dans ces conditions, comment voulez-vous intéresser les jeunes et renforcer les effectifs ? » explique un représentant syndical. Aujourd’hui, la moyenne d’âge de la police municipale est d’environ 50 ans. 46 policiers, tous services confondus, composent l’effectif local. Il en faudrait trois fois plus.
L'interview de la rédaction / Ludovic Durand
A 24 heures d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats poursuivent leur action. Ce matin, ils ont organisé un barrage filtrant à hauteur de l’entrepôt Easydis, appartenant au groupe Casino, dans la zone industrielle de Planoise. Des effectifs policiers se sont immédiatement rendus sur place. La veille, une opération péage gratuit s’est tenue à hauteur d’Ecole Valentin, près de Besançon.
Dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, SNCF voyageurs indique que la circulation des trains restera perturbée ce mardi 14 mars dans la région. Prévoyez un train sur deux en moyenne selon les lignes. Il en sera de même pour les liaisons Lyria entre la France et la Suisse. Ces conditions de circulation sont identiques à celles de ce lundi.
C’est une nouvelle semaine décisive qui se dessine pour la réforme des retraites. Mercredi, une commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et sept députés, se réunira à l’Assemblée Nationale pour trouver un compromis en vue d’un vote dès jeudi dans les deux chambres parlementaires. Le gouvernement veut absolument éviter le recours au 49.3 pour faire passer sa réforme.
Du côté de la rue, une nouvelle journée de mobilisation est annoncée pour ce mercredi 15 mars. A Pontarlier, le rendez-vous est fixé à 12h sur la place d’Arçon. A Besançon, on se rassemblera de nouveau, à 14h, sur le parking Battant. Dans le Jura, on annonce une journée « villes mortes », avec des rassemblements sur les ronds-points de Dole et Lons-le-Saunier. A Saint-Claude, une manifestation est annoncée à 10h30 sur la place de l’Abbaye.
Septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ce samedi matin, près de 200 personnes ont manifesté sous les flocons à Pontarlier. Ils étaient 1200 manifestants à Dole et près de 800 à Lons-le-Saunier. La mobilisation bisontine est prévue à 14h à Chateaufarine. Un huitième rendez-vous est d’ores et déjà programmé. Il se tiendra ce mercredi 15 mars.
Une nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites se tiendra ce samedi. Ce vendredi, les facultés de Mégevand et Canot restent occupés. Demain, samedi, des rassemblements sont prévus à 10h30, sur la place d’Arçon, à Pontarlier, place de l’Abbaye à Saint-Claude, avenue de Lahr à Dole et place de la Liberté à Lons-le-Saunier.
La police de Besançon invite la population à prendre ses précautions demain, samedi. La manifestation prévue à 14h, au départ de la zone commerciale de Chateaufarine, risque de particulièrement perturber le secteur. Dans ces conditions, il est demandé aux visiteurs de privilégier les transports en commun et les parkings à proximité.
L’intersyndicale annonce deux prochaines mobilisations pour dénoncer la reforme des retraites. Rendez-vous, ce samedi 11 mars, à 14h, à Chateaufarine et le mercredi 15 mars, à 14h, également, sur le parking Battant.
Ce vendredi, à 18h, la CGT du Doubs, organise une soirée-débat gratuite sur le thème de la réforme des retraites. Le rendez-vous est fixé à la salle David, 11 rue Battant, à Besançon. Des intervenants de différents secteurs d’activité prendront la parole à l’issue de la projection de courts métrages. S’en suivra ensuite un temps de discussion sur des sujets d’actualité : l’âge de départ à 64 ans, l’espérance de vie ou encore les 1200 euros de pension promis par le gouvernement aux retraités ayant une carrière complète.
Dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, la circulation des trains restera encore fortement perturbée ce jeudi et ce vendredi. Prévoyez un train sur 3 pour les TER. SNCF transports annonce une reprise des circulations ferroviaires entre Besançon et La chaux de Fonds, avec 2 trains sur 5 prévus. Précisons qu’une quarantaine de bus de substitution sera également mis en circulation pour pallier l’offre de transport ferroviaire sur certaines lignes pas ou peu desservies. Toutes les infos sont à retrouver sur les outils de communication de la société de transports.