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Compte tenu de l’augmentation rapide du nombre de patients positifs à la Covid sur notre territoire, de l’afflux de patients dans l’ensemble des services du CHU, notamment en réanimation actuellement saturée, la cellule de crise du CHU de Besançon a décidé le déclenchement du plan blanc. L’augmentation rapide du taux d’incidence ces derniers jours (570 dans le Doubs, 635 dans le Jura) se répercute sur l’activité du CHU de Besançon.

Le centre hospitalier bisontin est très alarmiste et évoque « des projections à 2 semaines très alarmistes Â». Le nombre de patients positifs à la Covid-19 est passé de 32, vendredi, à 46 mardi. Dans les services de réanimation déjà fortement sollicités, 17 patients hospitalisés pour Covid-19 ont été admis, portant à plus de 100% le taux d’occupation global.

Cette décision engendre un droit de visite strictement limité et encadré, un plan de déprogrammation des activités à compter de ce jeudi 9 décembre et un appel aux libéraux volontaires, aux étudiants et aux personnels retraités.

Lors de la conférence de presse de ce lundi soir. Jean Castex, le Premier ministre, et Olivier Véran, le ministre de la santé,  ont annoncé la fermeture des discothèques à partir de vendredi et pour les quatre prochaines semaines. Elles seront soutenues financièrement comme les traiteurs et les entreprises Å“uvrant dans l’évènementiel. Le Premier ministre a demandé deux à trois jours de télétravail par semaine, « partout où cela est possible Â». Il a également demandé de limiter les réunions en présentiel. Il est également demandé une limitation dans l’organisation des évènements festifs et conviviaux dans la sphère privée.

Autres informations. Les enfants de 5 à 11 ans à risque pourront se faire vacciner à partir du 15 décembre. Les personnes de 65 ans et plus pourront se faire vacciner sans rendez-vous,  quel que soit le centre.  Le niveau 3 du protocole sanitaire est réhaussé à l’école primaire. A compter de jeudi, le port du masque sera requis dans les cours de récréation. Pour l’heure, aucun couvre-feu, confinement et jauge n’est évoqué.

Dans un communiqué de presse, Annie Genevard indique sa « stupéfaction Â» en apprenant « la possible disparition du Cabinet de radiologie à Morteau en 2022 Â». « Comment est-il possible de priver un bassin de vie de 20.000 à 25.000 personnes d’un service aussi essentiel que celui-là ? » écrit-elle. La parlementaire doubiste s’interroge notamment sur la situation de l’hôpital de Morteau qui « ne pourra plus exercer les mêmes missions sans cabinet de radiologie en proximité Â».

Mme Genevard invite l’Agence de santé de Bourgogne Franche-Comté à « se saisir de cette situation et s’efforcer, en accord avec les professionnels de santé concernés, de mettre des propositions sur la table Â».

Alors qu’Emmanuel Macron et le gouvernement vont tenir un nouveau conseil de défense sanitaire ce lundi afin d'adopter de nouvelles mesures pour contrer la cinquième vague de Covid-19 en France, la Suisse renforce également son protocole à compter de ce lundi.  L’objectif est de faire cesser la hausse des hospitalisations et la progression du variant Omicron.

Parmi les mesures évoquées : l’extension de l'obligation du certificat Covid, l’extension du port du masque à l'intérieur, la possibilité de restreindre l'accès aux manifestations et aux établissements aux seules personnes vaccinées ou guéries, la vive recommandation du travail à domicile et la réduction de la durée de validité des tests rapides.

L’Assurance Maladie ouvre un nouveau téléservice. « Mon rappel vaccin covid Â» permet de calculer sa date de rappel et la date de fin de validité de son passe sanitaire. En répondant à 4 questions simples (date de naissance, antécédent d’infection au Covid-19, type de vaccin reçu et date de la dernière injection), chacun peut facilement savoir à partir de quelle date il est possible d’effectuer sa dose de rappel et ainsi fixer son nouveau rendez-vous de vaccination. Pour se connecter : https://monrappelvaccincovid.ameli.fr

Ce samedi, à l’appel de la coordination nationale des hôpitaux de proximité, un rassemblement s’est tenu à Besançon, comme partout en France. Les soignants ont rencontré la population pour échanger sur l’hôpital public et ses moyens. « Aujourd’hui, nous sommes très impactés par des problématiques de restriction de personnel au chu de Besançon. On se devait d’être présent pour échanger avec les usagers Â» explique une infirmière.

Selon les participants, l’heure est grave. Notre interlocutrice explique que « l’hôpital est en vrai manque de personnel Â». « Ces établissements étaient déjà en grande difficulté, mais ce que l’on a vécu ces deux, trois dernières années a rendu la situation complètement impossible Â». La détresse est grande. « Certains veulent partir et n’ont même plus la force d’imaginer lutter pour pourvoir conserver des soins de qualité Â» ajoute-t-elle.   Et de continuer : « Ce n’est même plus un ras-le-bol, c’est un mal vivre. C’est un métier pour lequel les gens donnent énormément de leur vie. Quand on donne tout et que l’on n’arrive pas à faire ce que l’on souhaite, on ne peut plus continuer Â».

« Donnez des moyens ! Â»

Pour l’heure les soignants de l’hôpital public ne demandent pas de l’argent, mais des moyens humains supplémentaires. « Il faut une réelle volonté politique de renforcer les moyens humains pour faire du soin à l’hôpital Â» précise l’infirmière. Et de conclure : « Aujourd’hui, l’hôpital est plein à craquer. S’il y a une mini vague covid qui arrive à nouveau, je ne sais pas ce que l’on fera Â».

L'interview de la rédaction

 

Concernant l’épidémie de Covid-19, L’ARS fait savoir que la circulation du virus s’est encore accélérée ces 7 derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté. Le  taux d’incidence est en hausse  généralisée dans tous les territoires. Cette détérioration de la situation épidémique a un impact désormais significatif sur l’activité hospitalière : plus de 400 personnes sont prises en charge pour des formes graves de la maladie dans les établissements de santé dont plus de 70 en soins critiques (30 patients de plus que la semaine dernière).

Concernant la crise du covid-19. Dans son bilan hebdomadaire, le rectorat de Besançon indique que trois structures scolaires sont actuellement fermées et 74 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. Il s’agit d’un collège et de deux écoles. Par ailleurs, 1.274 élèves et 81 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours. Ces données ont été arrêtées à la date du jeudi 2 décembre à 13 h.

La préfecture du Jura alerte sur la situation sanitaire dans le département. Le taux d’incidence s’élève à 600. Dans ces conditions, il est demandé à la population d’augmenter sa vigilance et de respecter les gestes barrières tels que le port du masque, l’aération des lieux et de bien se laver les mains. L’administration rappelle que 40.000 rendez-vous sont ouverts à la vaccination en ce mois de décembre

La crise épidémique n’épargne pas les écoles bisontines. A la date de ce jeudi, la mairie indique que 24 écoles comptent des cas positifs parmi les enfants, avec plusieurs dizaines de classes fermées. Par ailleurs, la Ville craint devoir fermer des accueils périscolaires. Mercredi, par exemple, 160 personnels municipaux travaillant dans les écoles étaientde absents et 50 n’ont pu être remplacés.