Au CHU de Besançon, l’équipe de liaison en soins d'addictologie ouvre une consultation pour les adultes souffrant d’addiction comportementale. Un médecin addictologue et psychiatre accueillera les personnes désireuses d’engager une démarche de soin le mercredi après-midi.
Jeux d’argent, jeux vidéo, réseaux sociaux, sport, achats compulsifs, travail, sexe… sont autant de loisirs ou occupations qui peuvent, en cas d’usage abusif, devenir de véritables addictions. En 2019, plus de 1% des personnes ayant joué à un jeu d’argent et de hasard dans l’année peuvent être classées comme des joueurs excessifs. Soit environ 370.000 personnes. Pour prendre rendez-vous : 03.81.21.21.90.08.
« La septième vague de l’épidémie de COVID-19 a poursuivi sa progression ces 7 derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté, mais à un rythme moins soutenu » indique l’Agence Régionale de Santé en Bourgogne-Franche-Comté. Le taux d’incidence en population générale affiche toujours un niveau supérieur à 1 000 cas pour 100 000 habitants. Il est également précisé que « l’activité hospitalière a encore augmenté pour la prise en charge des formes sévères de la maladie ».
Le CHICH, l’hôpital de Pontarlier, tire la sonnette d’alarme. En raison de l’absence de personnel, en cette période estivale, l’établissement connaît des difficultés. Les urgences sont particulièrement concernées. Dans ces conditions, il est demandé « de ne pas saturer ce service ».
Selon l’hôpital, « 30% des passages aux urgences, ne relèvent pas d’une prise en charge dans cette unité. Certains patients pourraient être pris en charge par les médecins de ville ou des médecins de garde ».
Et de poursuivre : « Pour rappel, il convient en premier lieu d’appeler son médecin généraliste, ou le médecin de garde au 39 66 la nuit de 20H à 8H, les week-ends et jours fériés. En cas d’impossibilité de joindre un médecin et en cas d’urgence vitale, vous pouvez appeler le 15 ».
En raison des fortes chaleurs attendues en cette fin de semaine et début de semaine prochaine, les villes de Pontarlier et Besançon pensent aux personnes âgées. A Besançon, les 2400 personnes isolées, âgées et en situation de handicap, feront l’objet de toutes les attentions. 46 agents, issus des services de la ville, et en complément de la maison des seniors, seront mobilisés. Des appels quotidiens seront menés aux 200 personnes recensées et inscrites sur un registre nominatif. Il est toujours possible d’inscrire un proche en composant le 03.81.41.22.04
A Pontarlier aussi, la municipalité se mobilise. La Ville invite d’ailleurs les proches de personnes âgées, isolées ou handicapées à effectuer les démarches nécessaires en appelant le Centre Communal d’Action Sociale de Pontarlier en appelant le 03.81.46.51.36. Elles ne seront pas oubliées et pourront être visitées en cas de besoin.
Concernant la crise sanitaire liée au covid-19, elle s’est encore intensifiée ces 7 derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté, où tous les indicateurs sont à la hausse. Le taux d’incidence en population générale dépasse les 1 000 cas de Covid pour 100 000 habitants en Bourgogne-Franche-Comté. Le taux de positivité, qui augmente de 5 points par semaine depuis près d’un mois, approche les 35%. Par ailleurs, il est précisé que « la prise en charge des patients atteints de formes sévères de la maladie implique une augmentation de l’activité hospitalière ».
La Bourgogne-Franche-Comté n’échappe pas à l’expansion du moustique tigre désormais présent en Saône-et-Loire, en Côte d’Or, dans la Nièvre, dans le Doubs et dans le Jura. Cet insecte est installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment dans l’Océan indien où une épidémie de dengue a sévi sur l’Île de la Réunion pendant 4 années consécutives. En métropole, il s’est développé de manière significative depuis 2004. Il est désormais présent dans 67 départements.
La capacité du moustique tigre à être vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus zika, en fait une cible de surveillance prioritaire pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole, du 1er au 30 novembre.
L’objectif de cette surveillance renforcée est double : ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre ; limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole. De plus, le moustique tigre est très nuisant, pique aussi en journée, et sa piqûre est plutôt douloureuse.
Pour éviter son implantation :
A savoir, les moustiques se développent dans l’eau, sous forme de larves.
Ce jeudi après-midi, le CHU Minjoz de Besançon lançait sa campagne de recrutement. Une centaine de postes, principalement de soignants, sont à pourvoir au sein de l’établissement. Néanmoins, d’autres métiers sont concernés. Pour postuler, rien de plus simple, il suffit de s’inscrire sur le site internet dédié à cette démarche et d’y déposer sa lettre de motivation et son curriculum vitae.
Pour l’hôpital bisontin, l’urgence est de mise. Ce manque de personnel se traduit par la fermeture d’une centaine de lits. Emmanuel Luigi, le directeur général du CHU Minjoz, ne cache pas son inquiétude pour l’avenir et la prise en charge à venir des patients durant cette période estivale. Dans ces conditions, on cherche l’efficacité et on tente de nouvelles formes d’actions pour convaincre le plus grand nombre à venir renforcer les équipes de l’hôpital public.
Devenir indispensable
Les professionnels diplômés ou répondant aux compétences souhaités sont invités à déposer leur candidature en ligne. Baptisée « devenir indispensable », cette campagne de recrutement donne la parole à des patients de l’établissement qui évoquent leur séjour à l’hôpital, le professionnalisme du personnel et son altruisme. Chaque semaine, une vidéo sera mise en ligne. Elle saura interpeller celles et ceux qui ont envie de s’engager aux côtés des personnes en souffrance.
Une augmentation des demandes de disponibilité
Comme le rappelle M. Luigi, ce n’est pas la première fois que l’hôpital connaît de telles difficultés. Selon lui, les raisons sont multiples. Il évoque notamment la crise du covid-19, mais également les départs naturels, et notamment les demandes de disponibilité. La direction de l’hôpital cherche à comprendre d’où provient ce choix. S’il provient notamment de la lassitude, « des réponses devront être apportées » conclut M. Luigi.
Plus de six mois après le premier appel, l’Etablissement français du sang lance une deuxième fois le protocole d’urgence maximale pour prévenir sur une situation qui pourrait s’avérer catastrophique.
Un Été compliqué
“L’été est toujours une période difficile” selon Christophe Barisien, médecin coordinateur des activités de prélèvement à l’EFS Bourgogne Franche-Comté. En effet, les donneurs sont moins disponibles en raison des congés, des départs en vacances et l’on assiste en même temps à un manque de personnel pour organiser la collecte à cause de ces mêmes congés. Ainsi, pour aborder la saison estivale, un stock important de poches de sang doit toujours être prêt. Le stock habituel se situe autour de 110 000 poches nationalement. Aujourd'hui, celui-ci est plutôt de 90 000 poches et la journée mondiale du don du sang n’a pas permis de réhausser les stocks. En effet, cette journée qui est en réalité une semaine, cette année démarrée le 14 juin, est placée judicieusement. Cependant, même si la mobilisation cette année a été importante avec plus de 1 400 dons sur ces séances particulières, le docteur Barisien nous confie que “les records n’ont pas été explosés”.
Une mobilisation immédiate nécessaire
Sans ces records de dons, les stocks n’ont pû être rehaussés et ainsi la mobilisation des citoyens dans les prochaines semaines est absolument indispensable. Christophe Barisien nous rappelle la procédure à suivre : “on doit être âgé de 18 à 71 ans, présenter un document d’identité et être en relative bonne santé”. Toutes les personnes présentant des pathologies infectieuses, comme le Covid, sont par exemple exclues. Selon le médecin coordinateur, ces critères, même dans une situation exceptionnelle, ne peuvent être modifiés. “Ce sont des critères de sélection définis par un arrêté ministériel, ils sont là pour la sécurité à la fois des donneurs et des receveurs".
Ces prochaines semaines, la mobilisation des francs-comtois sera donc décisive et on appelle tous nos lecteurs à aller donner leur sang s’ils sont en capacité. Tous les sites de collecte, très nombreux avec des sites exceptionnels sur les lieux de vacances, sont disponibles sur le site de l’EFS : https://dondesang.efs.sante.
L'interview de la rédaction / Christophe Barisien
Né à Belfort en 1962, François Braun est le descendant de quatre générations de médecins belfortains. Son père a été pendant près de vingt ans le chef du service des urgences de la cité du Lion. Son arrière-grand-père, le Dr Henri Braun, a fondé l’ancienne clinique médicale Braun de Belfort. En 1979, il entre en première année de médecine à Nancy, soutient sa thèse en 1989 et reste au service des urgences de Verdun qu’il a intégrées lors de sa sixième année.
Avant d'être nommé au gouvernement, François Braun dirigeait le service des urgences du CHR de Metz-Thionville. Il y officiait depuis juin 2009. D'abord en tant que praticien hospitalier, puis comme médecin-chef des urgences depuis quatre ans. Depuis 2014, Braun est président de Samu Urgences de France (SUdF). En janvier, le président Macron l’a nommé référent santé pour sa campagne, puis fin mai, il l’a missionné pour un rapport flash sur la situation des urgentistes.
« Urgentiste je suis, urgentiste je reste, avec dans mon ADN la volonté de qualifier les problèmes et agir rapidement pour les résoudre. » clame François Braun lors de sa première allocution en tant que ministre de la Santé. « J’ai accepté le poste pour essayer de relever les enjeux pour la santé, pour nos concitoyens, pour les soignants. »
Selon des informations recueillies sur Franceinfo, Patricia Schneider, responsable locale du syndicat SUD-Santé, affirme « qu’il n'était pas très présent sur le terrain ». Elle se souvient l'avoir « surtout vu en période Covid, quand il a fallu organiser les transferts de malades et qu'il y avait les caméras ».
François Braun « connaît très bien ce sujet [les urgences], il a un caractère posé et réfléchi, il n'est pas à la recherche du buzz », juge Christian Rabaud, infectiologue au CHU de Nancy, interrogé par France 3 Grand Est.
« Il sait écouter tout en restant ferme sur ses positions. Il a la méthode pour convaincre sur des propositions phares qui peuvent heurter certaines catégories professionnelles » salue Agnès Ricard-Hibon, la cheffe du Samu dans le Val-d'Oise, membre de Samu-Urgences de France, dans Marianne.
« François Braun a toujours voulu faire marcher son service coûte que coûte » regrette Pascal Pannetier, ancien psychiatre aux urgences de Metz-Thionville, dans le même hebdomadaire. « Il a répété partout dans les médias qu'il y avait un problème budgétaire à l'hôpital. Et en même temps, il a été le premier à faire fonctionner un service qui se désorganise, sans prendre en compte la souffrance de ses collègues, dont beaucoup ont été en arrêt maladie pour cause de surmenage, ou sont tout simplement partis. »
« Pour nous, cette nomination est une véritable provocation » a réagi Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France sur Franceinfo. « Comment pouvons-nous avoir confiance dans ce monsieur ? Les propositions qui sont faites par François Braun sont catastrophiques. Il explique qu'on peut fermer les urgences la nuit. Il ne représente pas les urgentistes », poursuit-il.
Le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, est très opposé à la régulation d'accès aux urgences, une des conclusions de la "mission flash" de François Braun. Selon lui, « en refusant l'accès aux urgences, on s'éloigne de notre mission de service public ».
L’épidémie de covid-19 s’est encore accélérée ces sept derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté. Le taux d’incidence en population générale dépasse les 600 cas pour 100 000 habitants, en hausse de l’ordre de 50% par rapport à la semaine dernière. La forte progression de l’épidémie s’observe dans toutes les tranches d’âges et à l’échelle des huit départements. Cette tendance se ressent sur les hospitalisations, dont les indicateurs sont également au rouge.