Nous n’en avons pas terminé avec l’épidémie de Covid-19. La tendance à la baisse s’est inversée ces sept derniers jours. L’incidence inférieure à 150 cas pour 100 000 habitants durant la période précédente, a cessé de reculer en population générale ; elle augmente dans tous les départements chez les plus de 65 ans. L’ARS recommande par ailleurs aux personnes de plus de 60 ans de ne pas attendre pour faire leur deuxième dose de rappel de vaccin, auprès du professionnel de santé de leur choix.
Un an après une grève historique le 10 juin 2021, les psychologues déplorent l’absence de consultation de la profession par le gouvernement pour rédiger les lois de santé publique
Ce vendredi 10 juin s’est tenue une manifestation devant l’Agence Régionale de Santé de Besançon répondant à l’appel national de la CGT et de la Fédération française des psychologues qui a vu des mobilisations avoir lieu dans 17 villes françaises. Se déclarant “jamais consultés” et oubliés du Ségur de la santé de janvier 2022, les professionnels, qu’ils soient du public ou libéraux, ont des revendications claires.
Un phénomène national qui touche la population franc-comtoise
Cet appel à la mobilisation a été lancé par le centre hospitalier de Novillars. Situé à 12km de Besançon, il s’agit de l'établissement de référence de la région en psychiatrie, il couvre un bassin de 324 000 habitants. Les psychologues déplorent donc déjà cette centralisation beaucoup trop importante qui voit des professionnels devoir faire la route “depuis Saint Claude”. Ainsi, les francs-comtois manquent de dispositifs psychiatriques mais ce phénomène n’est pas récent. Ce qui est nouveau en revanche, ce sont les dispositifs mis en place par l’Etat, poussés par la situation psychiatrique compliquée induite par la crise Covid, qui sont loin de satisfaire la profession.
Un tri des patients et une exclusion de professionnels
Ces dispositifs, il s’agit notamment de Mon Psy qui inclut 1200 praticiens référencés dans le pays mais en exclut par la même occasion 27 800, selon le site du CMP. Au-delà d’exclure certains psychologues, le dispositif effectue un “tri des patients” selon Sébastien Hof car c’est aux médecins de prescrire les thérapies, celles-ci ne sont pas libres. Le psychothérapeute libéral basé à Besançon déclare que ce tri est effectué sur la gravité de la situation psychique des patients. Ainsi, Mon Psy renvoie à 7 séances de trente minutes avec un professionnel seulement les patients atteints de “dépression légère à modéré et d’addictions”. “C’est comme si on était bons qu’à accompagner des gens qui pourraient avoir de faibles difficultés or ce n’est pas ça dont souffre la majorité de la population française” déclare Sébastien Hof. La durée de trente minutes des séances avait déjà été l’objet de revendications l’année dernière. La solution trouvée par le gouvernement a été de permettre l’extension de la durée sans pour autant augmenter le revenu des praticiens.

Un manque de moyens qui dépasse la profession
Les psychologues revendiquent donc également une revalorisation de leurs salaires gelés depuis 20 ans. Plus généralement, ils requièrent une augmentation des moyens, comme la plupart des professions de santé dont ils se sentent solidaires. Le centre hospitalier de Novillars ayant récemment annoncé une nouvelle fermeture de 20 lits, les psychologues de tous horizons, public et privé, déplorent la dégradation du service de santé publique.
Une délégation a été reçue par l’Agence régionale de santé à l’occasion de cette mobilisation. Celle-ci doit répondre aux revendications des praticiens qui requièrent donc d’un côté une collaboration avec le gouvernement dans le cadre des nouveaux arrêtés, dispositifs et lois et de l’autre une plus grande autonomie dans l'exercice de leur profession. Sébastien Hof conclut ainsi : “le gouvernement a plutôt tendance à dire aux psychologues ce qu’ils ont à faire, quels outils utiliser et je trouve ça très dommageable”.
L'interview de la rédaction / Sébastien Hof / Psychothérapeute libéral
Un mouvement de psychologues est prévu ce vendredi 10 mai, à 14h, devant l’Agence Régionale de Santé à Besançon. Parmi les revendications énoncées : un arrêt immédiat de la politique de démantèlement des institutions, le renfort de l’offre de soins, la revalorisation salariale de la profession et l’abandon des plateformes « visant à organiser le tri des patients ».
Une marche départementale pour le don de sang se déroulera ce dimanche 12 juin sur le site du Mont Roland à Dole. Trois parcours de 5, 10 et 15 kilomètres sont au programme. Le départ est prévu à partir de 9h, devant le sanctuaire. Dernier départ à 11h. Renseignements et inscriptions au 06.52.59.56.32 ou 06.71.83.67.93
Les soignants sont inquiets. A Besançon, comme partout ailleurs, l’hôpital public est en crise. En 20 ans, en France, 100.000 lits ont fermé. Au CHU Minjoz, la situation est des plus tendues. A tel point que les soignants et les syndicats, réunis en intersyndicale ce jeudi, ne savent plus comment faire. Faute de praticiens et autres professionnels de santé, le nombre des fermetures de lits ne cesse d’augmenter. Engendrant une détérioration notoire des prises en charge et un report des opérations. Pour le seul établissement bisontin, 8000 interventions chirurgicales sont en attente
« Une question éminemment politique »
« Les soignants sont à bout » dénoncent les syndicats, qui pointent « les différentes politiques de gauche et de droite qui ont mises à mal l’hôpital public et détruit volontairement les services publics à des fins purement mercantiles depuis 20 ans». Ils attendent une véritable politique volontariste, émanant de l’état, capable de redonner un second souffle à ce grand malade, qu’est l’hôpital public. « Qu’adviendra-t-il de ces établissements et de leur mission dans 10 ans » s’inquiète l’intersyndicale. Les problématiques sont connues. La balle est dans le camp des prochains législateurs et de la majorité gouvernementale. « Il convient de repenser l’hôpital’. Cela passe notamment par l’amélioration des conditions de travail et une véritable réflexion sur les moyens alloués aux hôpitaux pour mener à bien leur mission sur un territoire. La question des salaires est loin d’être la seule problématique à être abordée.
L'interview de la rédaction / Ludivine Vinel (FO)
Concernant l’épidémie de covid-19. L’Agence Régionale de Santé indique « qu’avec un taux d’incidence en population générale désormais inférieur à 150 cas pour 100 000 habitants, le reflux de l’épidémie se poursuit en Bourgogne-Franche-Comté. Cette diminution s’est cependant ralentie ces 7 derniers jours et le taux de positivité des tests ne décroche toujours pas, pour s’établir à l’échelle régionale à près de 15%.
Le CHU de Besançon rappelle à tous les visiteurs que le port du masque et la présentation du pass sanitaire restent en vigueur. A cela s’ajoute la désinfection des mains à l’entrée et à la sortie du service de soins.
La Journée Mondiale sans Tabac vise à sensibiliser la population aux dangers que représente le tabagisme pour la santé. On dénombre environ 13 millions de fumeurs quotidiens en France dont 60% d’entre eux souhaiteraient arrêter de fumer. À cette occasion, l’association Tab’agir propose à un public précaire une aide entièrement prise en charge pour tous les Bourguignons-Franc-Comtois dans leur abandon du tabac.
Tab’agir est une association, créée en 2003, qui dispose d’un réseau de professionnels formés à la tabacologie. Son siège social est à Auxerre dans l’Yvonne. Cet organisme se mobilise et propose des formations spécialisées aux professionnels de la région. L’objectif ? Pouvoir offrir à son public un accès à des accompagnements pluridisciplinaires gratuits tout au long de l’année telle que des consultations médicales, diététiques ou encore des thérapies avec un suivi plus près du patient.

Un stand à Besançon
Cette année, dans le cadre de la Journée Mondiale sans Tabac, Tab’agir s’installe à Besançon au centre alimentaire Diaconat. Autour de cette journée, l’association met en place des actions de sensibilisation et de prévention, avec un test gratuit du niveau de monoxyde de carbone expiré, permettant aux personnes fumeuses de constater leur dépendance au tabac. Le tabagisme touche principalement une population en situation de précarité sociale ou économique. Il s’agit donc de faire connaître l’association à cette catégorie de population afin qu’elle puisse bénéficier d’une aide concrète, personnalisée et gratuite.

L'interview de la rédaction
Ce mardi, le secteur social et médico-social s’est mobilisé une nouvelle fois encore pour dénoncer ses conditions de travail et les salaires. L’exclusion d’une partie de ces professionnels du Ségur de la santé fait également partie des revendications. « Soit un tiers de cette branche » explique le communiqué de presse. Deux journées d’action sont prévues : ce mardi et ce mercredi 1er juin. Ce jour, un rassemblement s’est tenu à 10h30, à Besançon, sur l’esplanade des droits de l’Homme. Ce ne sont pas des promesses que ces militants attendent, mais de réelles prises de décision.
L'interview de la rédaction / Pascal Descamps, délégué syndical CGT pour l'ADDSEA
Ce mardi, le secteur social et médico-social se mobilisera une nouvelle fois encore pour dénoncer ses conditions de travail et les salaires. L’exclusion d’une partie de ces professionnels du Ségur de la santé fait également partie des revendications. « Soit un tiers de cette branche » explique le communiqué de presse. Deux journées d’action sont prévues : ce mardi et ce mercredi 1er juin. Mardi, un rendez-vous est prévu, à 10h30, à Besançon, sur l’esplanade des droits de l’Homme