Choix du secteur :
Se connecter :
 

Alors que l’épidémie reprend de plus belle en France et en Europe, Plein Air a tenté de comprendre cette situation, alors que pourtant 90% de la population française éligible est vaccinée.  Un relâchement des mesures barrières, une baisse de la protection vaccinale et le variant omicron sont sans doute à l’origine de cette nouvelle crise. La rédaction a rencontré Alain Morin, directeur de la santé publique de l’ARS Bourgogne Franche-Comté

Pourquoi est-il si important de se faire vacciner ?

Il est important de continuer de se faire vacciner car nous avons une reprise épidémique. Nous avons un relâchement des mesures barrières. Le virus circule plus. Par ailleurs, nous avons une baisse de la protection, conférée par les premières injections du vaccin. Au bout de six mois, la protection commence à baisser. Il est important comme tous les vaccins de renouveler l’action de protection par un rappel.

On nous a quand même vendu le vaccin comme le remède miracle. Que grâce à lui, la Covid-19 ne serait plus qu’un mauvais souvenir. On se rend compte quelques mois plus tard que ce n’est pas vraiment le cas. Pourtant, 90% de la population est vaccinée. Nous avons l’impression que l’on revit la même situation qu’il y a un an et même plus. Qu’en pensez-vous ?

Nous avons effectivement une reprise épidémique. Néanmoins, nous constatons beaucoup moins de formes graves en Bourgogne-Franche-Comté que lors des précédentes crises épidémiques. On se souvient que lors de la 2è vague, nous avions enregistré plus de 4500 décès à l’hôpital. Plus de 1200 patients décédés dans les Ehpad. Ce qui n’est plus le cas. Le vaccin protège très bien contre les formes graves. Simplement, il faut le renouveler pour protéger encore. Le vaccin protège moins contre les formes non graves. La protection est également plus faible sur la transmissibilité du virus. Les 10% de la population qui ne sont pas vaccinés  sont les plus à risque. Ces personnes sont plus sujettes à développer des formes graves. Plus le virus circule, plus elles sont en contact avec ce virus.

Et les enfants ?

La haute autorité de santé vient de sortir un avis préconisant la vaccination des 5-11 ans pour les enfants les plus à risque. Ceux qui présentent des maladies graves ou qui ont des parents immunodéprimés. Les enfants portent le virus. C’est en cela qu’il est important qu’ils soient vaccinés. Néanmoins, ils développent des formes beaucoup moins graves que les personnes âgées.

Chaque jour,  on a l’impression que  la fin du monde est proche. Parfois, il semblerait que l’on joue sur les peurs. Que sait-on réellement du virus Omicron ? Est-il si dangereux que cela ?

On n’en sait pas grand-chose. Ce variant s’est développé très rapidement en Afrique du Sud. Il est devenu majoritaire dans certaines provinces. On le retrouve désormais, à peu près, dans le monde entier. Ce variant commence à diffuser. Cela ne veut pas dire qu’il est énormément plus contagieux. On ne sait pas. On ne sait pas non plus qu’elle est son niveau de dangerosité. Des mesures de précaution sont prises. Pour l’instant, nous n’avons pas de connaissances scientifiques suffisantes pour dire quoique ce soit sur ce variant. Si ce n’est que c’est très préoccupant.

Comment qualifieriez-vous cette situation ?

Nous avons été surpris par l’ampleur de cette cinquième vague. Nous avons des taux d’incidence qui montent très régulièrement et qui vont très vites. Nous avons un afflux de patients assez conséquent à l’hôpital, dans les services de médecine et de réanimation.  Cela concerne surtout des gens non-vaccinés. On va remettre sous tension les établissements de santé de la région en déclenchant des plans blancs.

Comprenez-vous la lassitude exprimée par la population ?

Je la comprends bien parce que moi aussi. Très honnêtement, cela fait deux ans que l’on gère cette crise. Je préférerais avoir une vie normale, mais nous sommes confrontés à un virus qui est extrêmement dangereux. On voit des signes d’inquiétude par rapport aux nouveaux variants. On constate de la reprise au niveau hospitalier. On peut comprendre la lassitude, mais il ne faut pas relâcher la garde. Il faut être prudent. Il faut se faire vacciner. Les doses de rappel sont disponibles. Il est important d’avoir sa dose de rappel. Il est important de maintenir les gestes barrières parce que l’on n’est pas à la merci de contaminer quelqu’un.

Un nouveau confinement est-il possible ? Est-il envisagé ?

Je n’ai pas d’information précise. Cela dépend de notre action individuelle. Respectons les mesures barrières. Allons nous faire vacciner. Nous casserons ainsi la dynamique de l’épidémie.

Dans le cadre de la journée nationale d’action du 4 décembre Ã  l’initiative des collectifs d’usagers de la santé, relayée par l’appel unitaire des organisations de la santé signataires, le syndicat SUD Santé Sociaux du Doubs organise et convie tous les professionnels de la santé et les usagers du Département, à un â€œdébat public“ qui aura lieu ce samedi de 12h30 à 14h place des Droits de l’Homme à Besançon.

 

Un appel local devenu national

D’abord initié par un collectif d’usagers de la santé basé en Mayenne qui se rendait compte que la santé et l’hôpital étaient en difficulté, cet appel local s’est transformé en un appel national. Petit à petit, des organisations syndicales et des collectifs de santé se sont rassemblés pour devenir un appel unitaire national d’action, qui a vocation de défendre le système de santé et l’hôpital public. Le point central se déroulera à 13h à Paris, mais au niveau local des choses se sont rapidement mises en place. « Sud Santé Sociaux, avec d’autres organisations syndicales, a décidé d’appeler les gens et les professionnels de santé à venir ce samedi 4 décembre de 12h30 à 14h, place des Droits de l’Homme. Nous allons organiser un débat public sur la santé, sur les conditions de travail à l’hôpital public, et sur notre capacité à avoir accès aux soins. On sait qu’aujourd’hui c’est de plus en plus difficile d’avoir un accès correct et d’être pris en charge correctement dans l’hôpital public. Les exemples ne manquent pas pour se rendre compte que la situation est délicate Â» souligne Marc Paulin, infirmier au CHU Minjoz et délégué syndical à Sud Santé Sociaux.

 

Quelles en sont les attentes ?

« On est assez raisonnables Â» confie Marc Paulin. « On attend que les gens prennent conscience que si vous êtes malade, si par exemple vous faites un infarctus ou un AVC, à l’hôpital on va vous trimballer de chambre en chambre, et on aura du mal à vous prendre en charge correctement. On baisse le pourcentage de chance de s’en sortir, de se guérir. C’est ce qu’il se passe à Paris aujourd’hui avec la prise en charge des AVC, et c’est ce qu’il se passe en France en pédiatrie avec les enfants qui ont des bronchiolites. Il est fort possible, des médecins le disent, des grandes pontes, que bientôt le système va s’effondrer. C’est-à-dire qu’on ne pourra plus faire face à l’afflux de patients à l’hôpital public. On en est là. On aimerait que les gens en prennent conscience, et qu’ensemble, on fasse pression sur notre gouvernement pour un plan d’urgence pour l’hôpital public Â».  

La 35è édition du Téléthon se déroulera partout en France ce week-end. Rappelons que cette opération caritative, organisée par l’Association Française contre les Myopathies, a pour but de récoler des fonds pour lutter contre les maladies génétiques et améliorer le quotidien des malades.

Cette année, dans le département du Doubs, c’est environ une centaine de manifestations qui se dérouleront. « Soit le double par rapport à l’année dernière Â» se félicite Robert Petiteau, le coordinateur de l’évènement dans le département. Certes, certains territoires, à l’image du Val de Morteau, ont préféré jeter l’éponge, mais d’autres ont choisi de maintenir leurs initiatives.

Il est vrai que ces animations de terrain sont très importantes pour faire progresser le compteur des dons. Pour le seul département du Doubs, elles apportent plusieurs milliers d’euros à l’AFM. Le vin chaud, le sandwich, l’assiette de charcuterie consommés ou la partie de pétanque ou le tournoi de football disputés sont autant d’argent récolté au service de la recherche et des malades.

L’an dernier, dans un contexte de crise sanitaire inédit, environ 77 millions d’euros avaient été récoltés. Soit dix millions de moins qu’en 2019. Cette année, les organisateurs espèrent ne pas souffrir une nouvelle fois encore des effets de la pandémie. Il en va notamment du bon déroulement des programmes de recherche. Alors, si vous ne pouvez vous déplacer, participer à l’un des évènements proposés près de chez-vous, pensez à composer le 36-37

L'interview de la rédaction / Robert Petiteau

Les huit caisses primaires d’Assurance Maladie et le Crous Bourgogne-Franche-Comté ont signé le 26 novembre une convention de partenariat afin d’accompagner les étudiants de la région dans leurs démarches d’accès à la santé et de prévention. L’objectif est de favoriser l’accès aux droits des étudiants, y compris des étudiants internationaux, agir sur les difficultés d’accès aux soins ou le renoncement aux soins et renforcer l’information et l’accompagnement en santé des étudiants.

Deux chiffres sont à retenir : un tiers des étudiants déclare avoir renoncé au moins une fois à des examens ou soins médicaux au cours des 12 derniers mois pour des raisons financières.  Près d’un étudiant sur trois (31 %) a présenté les signes d’une détresse psychologique durant le confinement en 2020.

Ce mercredi, c’est la journée internationale de lutte contre le SIDA. Une date très importante pour AIDES Franche-Comté qui regrette que cette maladie soit oubliée en cette période où le covid19 retient toutes les attentions. Parmi les sources d’inquiétude, la baisse de 14% des dépistages en raison de la crise sanitaire actuelle. Ce qui risque indéniablement d’avoir des conséquences sur le nombre de contaminations dans un futur très proche.

Les associations appellent tout un chacun à se faire dépister auprès de son médecin traitant ou des structures qui assurent des prises en charge gratuites. Un accompagnement sera ensuite mis en place en fonction du résultat obtenu. Jérémy Léonard, responsable régional de Aides en Bourgogne Franche-Comté est au micro de la rédaction.

L'interview de la rédaction / Jérémy Léonard, responsable de AIDES en Bourgogne Franche-Comté

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tient ce mercredi 1er décembre, l'Association d'Hygiène Sociale de Franche-Comté organise une journée d'information et de dépistage du VIH et des IST sans rendez-vous. Cette action se déroulera de 9h30 à 17h00 dans les locaux de la structure, situés au 1er étage du 15 avenue Denfert Rochereau à Besançon. Un stand sera situé dans le hall de l'immeuble de la structure afin d'accueillir les visiteurs.

En raison de l’évolution de la situation sanitaire au niveau national mais aussi sur le secteur du Val de Morteau, l’ensemble du Comité d’organisation du Téléthon, l’association organisatrice, les bénévoles et les élus des 8 communes de la Communauté de Communes du Val de Morteau, ont pris la décision de reporter l’édition 2021 à l’année prochaine. Dans ces conditions, il est demandé à la population de composer le 36-37 depuis chez elle.

Dans le cadre de la “journée nationale d’Action du 4 décembre“, à l’initiative des collectifs d’usagers de la santé, relayée par l’appel unitaire du 4 décembre“, le syndicat SUD Santé Sociaux du Doubs organise et convie tous les professionnels de la Santé et les usagers du Département, à un “débat public“ qui aura lieu ce samedi 4 décembre de 12h30 à 14h place des droits de l’Homme à Besançon. Rappelons que ce jour, une manifestation est prévue à Paris pour demander « un plan d’urgence pour l’hôpital public Â».

S’agissant des rappels, à partir de ce samedi 27 novembre, l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus sera éligible, et ce dès 5 mois au lieu des 6 initialement prévus entre la 2ème et la 3ème dose. L’injection de cette dose de rappel conditionne la validité de son passe sanitaire sous les 7 mois après la dernière injection : - à compter du 15 décembre pour les personnes de plus de 65 ans et celles qui, quel que soit leur âge, ont été vaccinées avec le vaccin Janssen - à compter du 15 janvier pour les personnes de 18 à 64 ans.

Concernant l’épidémie de coronavirus, la Bourgogne-Franche-Comté n’échappe pas à la hausse brutale de la circulation du virus, qui frappe la France métropolitaine. L’incidence en population générale est passée de moins de 100 à près de 200 sur la dernière période de 7 jours. L’impact hospitalier se mesure de manière assez significative avec actuellement  déjà plus de 300 personnes prises en charge pour des formes sévères de la maladie, dont plus d’une quarantaine en soins critiques.