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Une enquête réalisée par Ipsos révèle les détails de l’abstentionnisme record lors de ces élections régionales. Un abstentionnisme à hauteur de 66% qui varie selon l’âge, la profession, ou encore l’appartenance politique.

Le sujet de l’abstention a autant, si ce n’est plus, fait parler que les résultas des élections. Boucs émissaires parfaits des grands perdants du soir (RN et LREM), les abstentionnistes sont plus ou moins nombreux selon l’âge et le sexe dans un premier temps. Si la part de votant est plus forte chez les hommes que chez les femmes, l’écart reste mince (36% contre 33%). Beaucoup plus de changements en fonction de l’âge, et comme attendu, c’est chez les jeunes que le taux d’abstention est le plus élevé (79% chez les 18-24 ans et chez les 25-34 ans). Plus l’âge augmente, plus la part d’abstentionnistes baisse : 75% chez les 34-49 ans, 62% chez les 50-59 ans, 61% pour les 60-69 ans, puis « seulement » 42% chez les 70 ans et plus.

Les retraités sauvent les meubles

La profession apparait également comme un indicateur de l’abstentionnisme. Étant donné les statistiques relatives à l’âge, ce sont logiquement les retraités qui se sont le plus déplacés dans les bureaux de vote dimanche (51% de participation), suivi par les cadres (37%). Les professions intermédiaires (29%), ouvriers (27%), et employés (25%) ferment la marche avec moins de 30% de participation. Le constat peut paraitre paradoxal, mais ce sont bien nos ainés qui semblent les plus concernés par notre avenir.

Sympathie partisane

Troisième et dernier indicateur de l’abstention, la sympathie partisane. Les sympathisants UDI et PCF ont été les plus assidus aux urnes ce dimanche (respectivement 54% et 47% de participation). Malgré les dires et prétextes des candidats En Marche lors de leur débâcle ce dimanche, les électeurs macronistes font également parti des plus investis avec 43% de participation. Suivent les partis traditionnels socialiste et républicain avec 40% de participation. Les mauvais élèves sont les électeurs du RN, de LFI, et d’EELV, dont le taux de participation est le plus faible parmi les sympathisants (respectivement 36, 31, et 30%. Concernant les personnes non affiliées à un parti politique, seulement 20% d’entre elles se sont rendues aux urnes dimanche.

Les raisons d’un triste record

Pour quelles raisons le taux d’abstention a-t-il explosé en 2021 ? De nombreux politiques se sont succédé sur les plateaux TV ce dimanche pour tenter de répondre à cette question. Pour beaucoup, le timing de ces élections en sortie de confinement n’était pas bon. D’autres comme Gilles Platret ont fustigé l’État, estimant que de nombreux électeurs n’avaient pas reçu leur profession de foi. Selon l’enquête réalisée par Ipsos, les raisons sont en réalité bien diverses. La cause majeure serait le dégout et la méfiance de la classe politique. Avec 27% expliquant leur abstention par un mécontentement de la classe politique en général, et 23% estimant qu’aucune liste ne leur plaisait, la moitié des abstentionnistes ne font plus confiance à la politique. Parmi les autres arguments avancés, 20% n’avaient pas la tête à aller voter, et 18% n’étaient pas intéressés. 17% estiment que leur vote ne changera rien et 14% pensent que les leviers de la Région n’ont pas d’impact sur leur vie.

Dans un communiqué de presse, Europe Ecologie les Verts se félicite du résultat « sans appel » obtenu par Marie-Guite Dufay dimanche soir lors du second tour des élections régionales en Bourgogne Franche-Comté. « Il récompense la clarté et la sincérité de la liste d'union menée par Marie-Guite Dufay » écrivent Stéphanie Modde et son équipe. Le collectif se félicite que les caricatures outrancières de l’extrême droite n’ont pas eu d’effets sur le résultat final du scrutin.

Rappelons que huit écologistes rejoignent le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. « A huit, ils et elles feront le travail de 15 » ajoute la chef de fil régionale. Par ailleurs, si les écologistes ne cachent pas leur satisfaction par rapport aux scores obtenus par la présidente socialiste sortante, il n’en reste pas moins que le fort taux d’abstention inquiète. « Elle est le résultat d'une multitude de facteurs mais les responsables politiques doivent absolument s'interroger sur leurs comportements qui lassent les citoyens et citoyennes » explique Stéphanie Modde.

Si la gauche a remporté l’élection régionale en Bourgogne Franche-Comté, la droite n’a laissé aucune chance à ses oppositions lors du scrutin départemental. Parmi les changements à noter : la droite perd le canton de Besançon 1 qui a été conquis par Monique Bonnet (DVG) et Aly Yugo (PS). Il en est de même pour le canton de Besançon 4. La candidate sortante Odile Faivre Petitjean et son binôme Alain Loriguet ont été battus par la communiste Jeanne Henry et le Divers Gauche Georges Ubbiali.

Dans le Jura. Avec 14 cantons gagnés sur 17, la droite s’impose fortement. Seule ombre au tableau, la victoire de la gauche dans le 1er canton de Lons-le-Saunier qui conquiert ce territoire acquis en 2015 par le binôme divers droite Christophe Blois et Cécile Trossat.

 

Après leur débâcle commune lors des dernières élections présidentielles, les partis traditionnels de la gauche et de la droite effectuent un retour remarqué avec ces élections régionales. 

À un an de la plus grande échéance électorale du pays, le Parti Socialiste et Les Républicains font un retour remarqué. Absents du second tour des présidentielles en 2017, les deux partis historiques de France ont profité de ces 4 années pour se reconstruire et pour reforger pierre par pierre leur crédibilité. S’ils sont revenus sur le devant de la scène, la gauche et la droite ont pris des chemins bien différents pour arriver à leur fin. Jugés de plus en plus « mous » et centristes à l’aube de l’ascension d’En Marche, les partis de gauche comme de droite ont profité de l’exode macroniste de certains socilaistes/républicains pour renforcer leur identité respective. En d’autres termes, la gauche s’est « gauchisée », et la droite s’est « droitisée ».

Hollande-Valls : duo perdant

En 2012, c’est la consécration pour la gauche. Après 17 années de présidents affiliés à droite (12 pour Jacques Chirac, 5 pour Nicolas Sarkozy), la gauche revient au pouvoir, François Hollande en tête de gondole. Ce n’était plus arrivé depuis le double septennat de François Mitterrand entre 1981 et 1995. Pourtant, les électeurs vont vite déchanter, reprochant au président socialiste une gouvernance jugée trop à droite pour les électeurs de gauche, et trop à gauche pour les électeurs de droite. Un point de non retour est même atteint lorsque la fonction de Premier Ministre est donnée à Manuel Valls, dont les idéaux aujourd’hui sont plus proches des lepénistes que des mélenchonistes. En 2017, les électeurs ne manquent pas de faire payer le PS pourtant représenté par un candidat aux valeurs bien plus gauchistes. Benoît Hamon, vainqueur de la primaire socialiste, ne recueille que 6% des suffrages et quitte même le parti après les élections pour créer Génération.s.

À gauche, l’union fait la force

Pour se relever, la gauche a misé sur deux stratégies : retrouver son identité et ses valeurs sociales, et s’allier avec ses partenaires naturels. Des stratégies déjà bien visibles lors des dernières élections municipales où les alliances ont permis de remporter ou de conserver de nombreuses villes. Si l’on a beaucoup parlé de « vague verte » à l’été 2020, il s’agit en réalité d’une vague « rouge-rose-verte ». Car si les maires de ces villes sont pour la plupart des écologistes, nul doute que ces derniers ont largement profité de l’électorat socialiste, dont les représentants ont parfois choisi la mise en retrait au profit de la victoire. Un constat de nouveau visible ce soir lors des élections régionales où sur les 13 régions métropolitaines, 8 ont vu une alliance de de la gauche et des écologistes se former.

Les républicains à la pêche au RN

La crise a sans doute été moins intense à droite qu’à gauche. Pour cause, avant les affaires de justice l’ayant touché de plein fouet, c’est bien François Fillon qui apparaissait comme le favori aux dernières élections présidentielles. Toujours est-il que 4 ans plus tard, la droite ressort très forte de ces élections régionales. Leader national des suffrages, la droite a misé sur la récupération des électeurs lepénistes pour reprendre son statut de premier parti de France. En Franche-Comté par exemple, le programme du candidat républicain Gilles Platret présentait de nombreuses similitudes avec le programme de Julien Odoul (RN).  Dans un contexte national où le sentiment d’insécurité enfle, les électeurs ont été séduits par le discours justement très sécuritaire favorisant le renforcement des forces de l’ordre et la mise en place de vidéosurveillance. La liste de Gilles Platret s'est même élargie jusqu'à une alliance au parti de Nicolas Dupont-Aignan Debout la France, qui s'était lui-même allié à Marine Le Pen en 2017.

Les macronistes en marche vers la débâcle

La victoire de la gauche et de la droite traditionnelles est aussi et surtout l’immense défaite de la majorité présidentielle. La crise des gilets jaunes et le coronavirus auront laissé de lourdes traces chez le parti centriste, de plus en plus contesté au sein de l’opinion public. À un an des élections présidentielles, le parti d’Emmanuel Macron est au plus bas avec seulement 7% des suffrages nationaux et aucune région gagnée, LREM paye en grande partie 4 années de présidence où l’image de ses représentants n’a cessé de se dégrader. Annoncée comme une alternative aux partis traditionnels en 2017, LREM aura feint faire du neuf avec du vieux. De nombreux politiques de droite comme de gauche ont rejoint le parti, passant davantage pour des opportunistes avides de pouvoir qu’autre chose. Si en Bourgogne Franche-Comté, Denis Thuriot a péniblement pu se maintenir au second tour (11,7%), de nombreux candidats macronistes ont subi de véritables humiliations. Bruno Bonnell en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Pietraszewski dans les Hauts-de-France, ou encore Vincent Terrail-Novès en Occitanie, n’ont pas atteint les 10% qualificatifs pour le second tour.

La droite conserve les départements du Doubs et du Jura. Christine Bouquin devrait sans aucune surprise être portée à la tête du département par les nouveaux élus aux responsabilités. Rappelons que dans le département du Jura, la présidence était assurée jusqu’à présent par Clément Pernot, qui avait été réélu dès le premier tour dans son canton de Champagnole, avec son binôme Eloïse Schneider. Les deux candidats étaient seuls en lice.

Doubs

Audincourt
RN : Nathalie Fritsch – Eric Fusis : 41,78%
Union de la Gauche : Damien Charlet – Christine Coren-Gasperoni : 58,22 %

Baume-les-Dames
Union de la Gauche : Claude Delavalle – Marie-Christine Durai Opposition sortante : 62,88
RN : Christel Jullion – Jacques Ricciardetti : 31,12%

Bavans
RN : Roland Boillot – Géraldine Grangier : 36,83%
Union de la droite : Bruno Beaudrey – Marie-Paule Brand : 63,17%n

Besançon 1
DVD : Guillaume Bailly – Myriam Lemercier / Majorité sortante : 47,25%
Monique Bonnet (DVG) – Aly Yugo (PS) : 52,75%

Besançon 2
LR : Chantal Guyen – Michel Vienet / Majorité sortante : 53,93%
Arlette Burgy (EELV) – Philippe Marquis (DVG) : 46,07%

Besançon 3
Marc Paulin (FI) – Marie Taillard-Bize (PCF) : 46,18%
Marie-Laure Dalphin (LR) – Serge Rutkowski (DVD) / Majorité sortante : 53,82%

Besançon 4
Jeanne Henry (PCF) – Georges Ubbiali (DVG) : 51,07%
Odile Faivre-Petitjean (MODEM) – Alain Loriguet (LR) / Majorité sortante : 48,93%

Besançon 5
EELV : Bruno Aebischer – Tilale El Yousfi : 44,13%
Ludovic Fagaut (LR) - Valérie Maillard (DVD) / Majorité sortante : 55,87%

Besançon 6
DVD : Michel Gaillot – Marie Gruillot : 45,09%
Raphaël Krucien (PS) – Géraldine Leroy / Minorité sortante : 54,91%

Bethoncourt
RN : Steven Fasquelle – Mercedes Palenciano Maria DE Las : 40,02%
Magali Duvernois (PS) – Albert Matocq-Grabot (DVG) / Opposition sortante : 59,98%

Frasne
EELV : Guillaume Devillers – Marine Paris : 36,43%
Philippe Alpy (AGIR) – Géraldine Tissot-Trullard (DVD) / Majorité sortante : 63,57%

Maîche
RN : Christian Jeandenand – Geneviève Mougin : 21,08%
Christine Bouquin (LR) – Christian Methot (DVD) / Majorité sortante : 78,92%

Montbéliard
Priscilla Borgerhoff (DVD) – Jean-Luc Guyon (LR) Majorité sortante : 56,75%
Lionel Manière (PCF) – Sidonie Marchal : 43,25%

Morteau
Jacqueline Cuenot Stadler (AGIR) – Denis Leroux (LR) / Majorité sortante : 82,83%
RN : Vincent Besançon – Joséphine Milliot : 17,17%

Ornans
DVG : Christophe Garnier – Julie Soustelle : 32,61%
Olivier Billot (LR) – Béatrix Loizon (DVD) / Majorité sortante : 67,39%

Pontarlier
Karine Grosjean (DVG) – Xavier Moyse (EELV) : 40,71%
Florence Rogeboz (DVD) – Romuald Vivot (LR) / Majorité sortante : 59,29%

Saint-Vit
DVD : Annick Jacquemet – Thierry Du Poset / Majorité sortante : 61,12%
DVG : Alexandre Cheval – Cécile Manzoni : 38,88%

Valdahon
DVD : Sylvie Le Hir – Michel Morel (LR) / Majorité sortante : 41,95%
Patricia Lime Vieille (LR) – Thierry Vernier (DVD) / Majorité sortante : 58,05%

Valentigney
Frédéric Barbier (LREM) – Martine Voidey (DVG) / Opposition sortante : 60,52%
RN : Jean-Pascal Eme – Pauline Merat : 39,48%

Jura

Arbois  

Union de la droite : Chauvin Marie-Christine – Molin  René / majorité sortante : 53,24%

Divers gauche : Baud  Jean-Baptiste - Hostin-Bonnot Carole

Authume

Ecologiste : Moulet  Marjorie - Prat Hervé

Divers droite : Calinon  Séverine et David  Franck Majorité sortante : 63,87%

Bletterans  

LREM : Antoine Philippe - Brulebois Danielle Majorité sortante : 74%

RN : Hoellard  Josiane – Seuret Michel

Champagnole

Canton pourvu au premier tour : Union de la droite : Clément Pernot – Eloïse Schneider  /majorité sortante

Dole -1

Ecologiste : Besançon  Véronique – Roques Nicolas  

Union de la droite : Gagnoux Jean-Baptiste - Riotte Christine / majorité sortante : 64,78%

DOLE -2  

Union de la gauche : Barthoulot  Françoise – Genestier Philippe / Opposition sortante : 47,74%

Les Républicains : Champanhet Stéphane – Maupoil  Florence

Lons-le-Saunier -1

Divers Droite : Bois Christophe - Trossat Céline / majorité sortante

Divers gauche : Barthelet Thomas - Plathey Christelle : 52,19%

Lons-le-Saunier -2

Union de la droite : Brero Cyrille et Mme Wancauwenberghe Yoanna / majorité sortante : 57,40%

Divers gauche : Bourgeois Ivan et Gougeon Emilie

Moirans-en-Montagne  

Union de la droite : Dalloz  Marie-Christine - Prost Philippe / majorité sortante : 68,85%

Union à gauche : Bourgeois-Gandelin Josette – Panisset  Georges

Mont-Sous-Vaudrey  

Les Républicains : Fassenet  Gérôme – Hählen Sandra (Majorité sortante) : 57,93%

Divers Gauche : Baton Luc - Denel Cécile

Hauts-de-Bienne

Union de la Gauche : Dagdeviren Dilek et Mignottet Sébastien

Union de la droite : Benoit-Guyod Sébastien et Cretin-Maitenaz  Maryvonne (Majorité sortante) : 70,53%

Poligny

Union à droite : Chalumeaux Dominique - Morbois Christelle (majorité sortante) : 60,84 %

Divers Gauche : Barreau Théodora et Philippe Simon

Saint-Amour

Divers Gauche : Brignone Sylvie-Elisabeth – Chavanne  Philippe

Divers Droite : Buchot Christian et Perrin Marie-Laure : 63,04%

Saint-Claude

Divers Gauche : Brocard Olivier et Waeckel Marilyne

Divers Droite : Chambard Catherine - Millet Jean-Louis (majorité sortante) : 55,59%

Saint-Laurent-en-Grandvaux

Divers Droite : Blondeau  Gilbert - Vespa Françoise/ Majorité sortante : 60,22%

Divers Gauche : Negri  Pascale - Perati Esio

Côteau du Lizon

FI : Muccilli Simon - Nassiet Elsa

LREM : Durandot  Nelly - Maire Jean-Daniel ( majorité sortante) : 62,93%

Tavaux

Divers Droite : Daubigney Jean-Michel – Gay  Florence / majorité sortante : 68,58%

RN : Hermann Pascal – Houthoofd  Garance

Avec près de 60% des suffrages la droite s’impose dans le canton de Pontarlier, Florence Rogeboz retrouvera son fauteuil, tandis que Romuald Vivot vivra son premier mandat d’élu départemental. Les deux conseillers départementaux ne cachent pas leur satisfaction. D’autant plus qu’ils arrivent en tête à Pontarlier, comme dans les villages environnants. « Nous sommes prêts à travailler pour le canton, les habitants et tous les habitants du département » expliquent-ils.

L'interview de la rédaction

Les résultats définitifs à l'issue du 2ème tour des élections régionales : 

Marie-Guite DUFAY (PS-PCF-PRG-EELV) : 42,2% (57 sièges)

Gilles PLATRET (LR-MEI-DLF) : 24,2% (18 sièges)

Julien ODOUL (RN) : 23,8% (18 sièges)

Denis THURIOT (LREM-MoDem) : 9,8% (7 sièges)

 

 

La droite de Gilles Platret est donc arrivée en deuxième position de ce scrutin. Jean-Marie Sermier, l’un des chefs de file de la liste du maire de Chalon-sur-Saône ne cache pas sa déception, mais il explique que la campagne n’a pas été aisée.

Pour le député jurassien, l’absence de meeting, de possibilité de confronter ses idées et les partager avec leurs concitoyens, en raison de la mauvaise distribution des professions de foi des candidats dans les boîtes aux lettres, expliquent cet épilogue. D’ailleurs, Gilles Platret a décidé de déposer un recours contre le gouvernement.

Jean-Marie Sermier et Gilles Platret joueront leur rôle dans l’opposition départementale. Mr Sermier évoque une contradiction vigilante mais constructive. « A chaque fois qu’un dossier sera utile aux 3 millions d’habitants de Bourgogne et de Franche-Comté nous le voterons » termine l’élu jurassien.

L'interview de la rédaction

Malgré l’abstention et la menace annoncée du Rassemblement National, la présidente sortante Marie-Guite Dufay s’est imposée en Bourgogne Franche-Comté. La socialiste termine largement en tête au second tour avec 41,1% des voix.

C’est une victoire qui a mis du temps à se dessiner. Longtemps annoncée deuxième largement derrière Julien Odoul dans les sondages, la socialiste a remonté la pente au fil des semaines jusqu’à repartir pour 6 ans ce dimanche en tant que présidente de la Bourgogne Franche-Comté. La candidate de gauche profite entre autre de la tendance nationale qui voit la totalité des présidents sortants être réélus (sauf à La Réunion). Autre fait majeur de la campagne ayant tourné en faveur de la socialiste, les nombreuses casseroles du candidat un temps favori Julien Odoul. Entre ses 32% annoncés aux derniers sondages, et son score réel de 23,3% au premier tour, le candidat lepeniste a du faire face aux révélations de Libération. qui l’accusait de moqueries envers un agriculteur s’étant suicidé. 

Alliance Rouge-Rose-Verte

Marie-Guite Dufay avait annoncé la couleur dès ses premiers jours de campagne. Outre faire barrage à l’extrême droite, la volonté de la présidente sortante était de créer un rassemblement de toute la gauche. La socialiste a réussi son pari en ajoutant à ses rangs les communistes dès la création de sa liste, puis en fusionnant avec les Verts de Stéphanie Modde cette semaine. Une alliance rouge-rose-verte qui permet donc à la gauche de garder le pouvoir, et qui rappelle en quelque sorte celle réalisée à Besançon l’année passée lors des élections municipales. En chiffres, cette alliance permettra aux écologistes et aux communistes d’obtenir 8 sièges chacun au sein de la majorité. Une alliance vivement critiquée par les opposants de Marie-Guite Dufay. LREM, LR, comme RN regrettent cette alliance et craignent que la majorité devienne esclave des conseillers régionaux non socialistes pour prendre des décisions. 

Quelles seront les priorités ?

Fraichement réélue, Marie-Guite Dufay va pouvoir poursuivre le combat mené depuis 2015. Un combat pour l’emploi, la transition écologique, et la fraternité. En mai dernier, lors du top départ de la campagne, la socialiste avait dévoilé ces trois axes comme ses priorités en cas de réélection. Pour l’emploi, la gauche souhaite former et qualifier 100 000 demandeurs d’emploi, instaurer un plan de sauvegarde des commerces et services publics en zone rurale, ou encore créer un fond d’investissement jeune entrepreneur. Concernant la transition écologique, une marque régionale « Juste et Local » sera créée et favorisera les circuits courts, et des aides à la transition écologique seront proposées aux agriculteurs. Enfin, la fraternité sera matérialisée par un renforcement de la lutte contre les discriminations, et par une lutte contre la désertion médicale.

23h02 : C’est une descente aux enfers pour Julien Odoul et le Rassemblement National. Le parti lepeniste ne termine finalement que 3ème avec « seulement » 23,8% des voix. C’est Gilles Platret qui termine deuxième de peu avec 24,2% des suffrages. Un changement d’ordre sans importance matérielle puisque les deux candidats obtiendront 18 sièges chacun au Conseil Régional, contre 57 pour Marie-Guite Dufay et 7 pour Denis Thuriot.

20h56 : Le taux d’abstention pour ce scrutin dominical reste encore très largement insuffisant. Le  taux d’abstention s’élève à 62,91% en Bourgogne Franche-Comté. Il était de 65,12% au soir du 1er tour.Concernant ce 2è tour, les taux de participation dans le Jura et le Doubs atteignent respectivement 26,49% et 24,68%.

20h48 : Marie-Guite Dufay fait mieux qu'en 2015.Marie Guite Dufay conserve son siège en Bourgogne Franche-Comté. Elle réalise 41,10% des suffrages. Surclassant ses adversaires de droite, Julien Odoul (24,95%), Gilles Platret (24,28%) et Denis Thuriot de la République-En-Marche ( 9,66%). En 2015, alors qu’il s’agissait d’une triangulaire, elle avait obtenu 34,67% des suffrages.

20h05 : La présidente sortante Marie-Guite Dufay a été réélue à la présidence de Région ce dimanche avec 41,1% des voix. Douche froide en revanche pour Julien Odoul. Longtemps annoncé en tête, le candidat du RN ne termine qu'avec 24,9% des suffrages, de peu devant Gilles Platret (LR), troisième avec 24,3%. Denis Thuriot ferme la marche avec seulement 9,7% des votes.

dufay

17h18 : Pour le département du Jura, le taux de participation à 17H00 au scrutin de ce jour est de 27,66 % .Pour rappel, le taux de participation dans le Jura au premier tour du 20 juin dernier, à 17H00, était de 26,49 %

17h17 : Le taux de participation estimé à 17 heures dans le département du Doubs aux élections de ce dimanche est de 26,82 %. Il était de 24,68% dimanche dernier à la même heure.

15h41 : Régionales :  Gilles Platret (LR) prendra la parole à 20h30 ce soir depuis l'hôtel Mercure de Dijon.

PLATRET

15h37 : Régionales : Julien Odoul (RN) fera une déclaration ce dimanche soir à 20h30 depuis l'Hôtel Ibis Styles de Besançon.

 

odoul ricciardetti

12h11 : En Bourgogne-Franche-Comté, à 12h, le taix de participation pour les régionales s'établit à 14,87% ( 21,57% au 2è tour des Régionales en 2015).

12h10 : A 12 h, pour le département de la Haute-Saône, le taux de participation est estimé à 20,10 % (18,99% au 1er tour). À titre indicatif, en 2015, le taux de participation lors des élections régionales, à 12 h, était de 22,45 % en Haute-Saône et de 17,86 % pour les élections départementales

12h08 : Le taux de participation estimé à 12 heures dans le département du Doubs est de 13,77 % (12,87% au 1er tour). A titre indicatif, le taux de participation à 12 heures lors du second tour des élections régionales de 2015 était de 19,85 % dans le Doubs.

12h07 : La participation enregistrée à 12h00 pour le second tour des élections dans le Territoire-de-Belfort s’établit à 14,14 % (12,74% au 1er tour) . Il était de 12,74 % au premier tour.

12h : A 12h, le taux de participation pour le 2è tour d’élections dans le département du Jura est de 15,19%. Il était de 14,90% dimanche dernier.