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Ce samedi, la gauche se mobilise à Besançon. Une manifestation se tiendra, à 15h, sur la place de la Révolution. Ces collectifs entendent dénoncer « le gouvernement Barnier et l’alliance Macron-Le Pen Â». Selon eux, « La nomination de Michel Barnier, issu d’un parti, avec moins de 10% des suffrages, lors des dernières élections législatives, est tout sauf représentatif du choix des Français Â».

Dans un communiqué de presse,  Mathieu Bloch, député de la 3è circonscription du Doubs, qui a rejoint Eric Ciotti, et son alliance avec le Rassemblement National, annonce son opposition catégorique à l’idée d’une hausse des impôts, que l’on prête à Michel Barnier, le nouveau Premier ministre. Le parlementaire doubiste demande « que l’équilibre financier s’effectue sans rogner le fruit du travail des Français et la réduction de leur pouvoir d’achat Â».

Annie Genevard, députée LR de la cinquième circonscription du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale, pourrait figurer dans le gouvernement de Michel Barnier. Mme Genevard n’aurait pas le portefeuille de l’Education, mais celui de l’Agriculture. La présentation du nouveau gouvernement, après ces longues semaines d’attente, est annoncée pour « avant dimanche Â», selon l’entourage du Premier ministre.

Dans un souci de permettre l’accès à la propriété au plus grand nombre, la Ville de Besançon développe plusieurs projets sur son territoire. Sept sont en cours, à des étapes plus ou moins avancées avec son Organisme Foncier Solidaire (OFS).  Quatre logements en Bail Réel Solidaire sont prévus au 8 de la rue Bersot. Les logements vont du studio au T4. Le permis de construire est en cours d’instruction. La commercialisation aura lieu  durant le 4è trimestre 2024. L’objectif fixé par Grand Besançon Métropole dans son Programme Local de l’Habitat est d’environ 50 logements par an sur son territoire en accession sociale à la propriété. La cité entend ainsi lutter contre la spéculation immobilière. Les prix pratiqués sont plus accessibles. Soit 40% moins chers que sur le marché traditionnel.

La Ville de Besançon a choisi un moyen de financement différent et innovant pour assurer les travaux de la future Maison des Femmes, qui devrait voir le jour début 2026. Elle fait appel aux Bisontins, via l’épargne citoyenne, pour mener à bien cette initiative. Rappelons que l’établissement sera situé 11 rue Jean Wyrsch dans un bâtiment, dont la ville s’est portée acquéreur auprès du Centre Communal d’Action Sociale. L’objectif est de concentrer en un même lieu un ensemble d’associations et d’interlocuteurs,  capables d’accueillir, d’accompagner et d’informer des femmes et leurs enfants, victimes de violences.

Un objectif de 400.000 euros

Le coût d’un tel projet est estimé, hors acquisition, à 1,7 million d’euros. La ville de Besançon a donc choisi de faire appel à l’épargne citoyenne pour en financer une partie. Elle vise la somme de 400.000 euros. Le restant sera abondé par des partenaires et la capacité d’autofinancement de la cité. Contrairement au financement participatif, qui se fait  sous forme de dons, l’épargne citoyenne est un prêt du citoyen à la collectivité, qui sera rémunéré et remboursé. Ainsi au lieu d’effectuer un emprunt « classique Â» auprès d’une banque, la Ville  emprunte auprès de ses habitants.

L'interview de la rédaction : Anthony Poulin, l’élu en charge des finances à la ville de Besançon

Une campagne de trois mois

La campagne de recours à l’épargne citoyenne devrait être lancée la semaine prochaine, pour trois mois, avec une possibilité de prolongation d’un mois. A condition que le Conseil Municipal valide cette option demain soir. Tout citoyen souhaitant participer au dispositif pourra décider librement du montant prêté, à partir de 1 euro et dans la limite de 4.000 euros par investisseur. Ce prêt sera contractualisé pour une durée de 4 ans , avec des remboursements effectués semestriellement et à échéances constantes avec un taux d’intérêt fixe de 4%. La Ville de Besançon a retenu la plateforme Villyz pour l’accompagner dans cette démarche.

La maison des femmes

Elle devrait ouvrir ses portes en début d’année 2026. 25 professionnels y exerceront dans un espace de plus de 1.000 m2. Il s’agit d’un accueil de jour, avec une prise en charge globale et adaptée, au sein d’une structure sécurisante pour la mère et son ou ses enfants. La Ville poursuit ainsi sa politique sociale, liée à des enjeux  de protection, d’accès aux droits et de lutte contre la précarité.

L'interview de la rédaction : Elise Aebischer, l’élue à l’égalité femmes-hommes à la ville de Besançon

A Besançon. La permanence Les Républicains a été l'objet de dégradations et tags ce week-end. La fédération LR du Doubs condamne « fermement ces agissements qui, non seulement dégradent la façade d'un immeuble ancien et patrimonial, mais portent atteinte à un local dédié à l'expression politique, ce qui est fondamentalement contraire à l'esprit démocratique Â». La fédération a donc décidé de porter plainte afin que les auteurs « soient démasqués et sévèrement condamnés Â». 

permanence LR 2

A l’appel notamment de la France Insoumise, une partie du peuple de gauche s’est réuni ce samedi après-midi, à Besançon, pour dénoncer « le coup de force d’Emmanuel Macron, qui se refuse d’entendre le résultat des dernières élections législatives Â».  Ce qui est jugé « comme un déni de démocratie ne passe pas Â». « On a un Président de la République qui est jusqu’au boutiste et qui nie complètement le résultat d’un scrutin Â» explique la Bisontine Séverine Véziès,  militante à la France Insoumise. Elle juge cette situation « gravissime Â». Et de poursuivre : « Emmanuel Macron est prêt à tout pour conserver sa politique, qui est au profit des plus riches et au détriment des services publics et des plus faibles d’entre-nous  Â». La militante bisontine demande clairement « la destitution d’Emmanuel Macron et la censure du prochain gouvernement Barnier Â».

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L'interview de la rédaction : Séverine Véziès

 

« Macron va s’accrocher à son siège Â»

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Le gilet jaune Frédérick Vuillaume explique qu’Emmanuel Macron actionne tous les leviers « pour garder son siège Â».  Le syndicaliste et militant appelle « tous les Français à descendre dans la rue pour dénoncer ce qui se passe et faire attendre les revendications du peuple, concernant, notamment, la réforme des retraites et la hausse du SMIC et des salaires Â». Qu’il s’agisse de Michel Barnier ou d’autres, Frédérick Vuillaume et ses soutiens leur  disent « stop Â». « Ils ne sont là que pour leur intérêt. Il se moque de la souffrance des gens Â» conclut l’homme de conviction.

L'interview de la rédaction : Frédérick Vuillaume

 

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Marie Guite Dufay, la présidente socialiste de la région Bourgogne Franche-Comté, a réagi sur son compte twitter à la nomination de Michel Barnier, comme chef du gouvernement. Selon elle, « la logique institutionnelle aurait dû conduire à un premier ministre de gauche Â». « Comment un homme de droite, membre d’un parti qui a refusé le front républicain, pourrait-il répondre aux aspirations exprimées par les électeurs ? Ce n’est plus un défi, c’est mission impossible Â» écrit-elle sur le réseau social.

Suite à la nomination de Michel Barnier, les partis et les militants de gauche se mobiliseront ce samedi à Besançon. Le rendez-vous est fixé à 15h sur la place de la Révolution. Selon eux, un tel choix est significatif « d’un pacte conclu avec le Rassemblement National Â». L’opposition promet une politique « antisociale, réactionnaire et intolérante Â».  Ces hommes et femmes de gauche pointent un déni démocratique. Selon eux, « le Président de la République aurait dû appeler la coalition arrivée en tête des élections à former un gouvernement’'.

La réaction de l’Association des Maires de France (AMF) ne s’est pas fait attendre. Pointées sur leur gestion par les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget, les collectivités locales sont montées au créneau. Bercy leur reproche de faire dévisser les comptes publics en raison de dépenses jugées excessives. L’AMF a contre-attaqué en expliquant que « la dette des collectivités est stable depuis 30 ans Â». Tout en rappelant que « beaucoup de ces dépenses résultent d’obligations nouvelles que le Gouvernement et le Parlement ont mis à la charge des collectivités ces dernières années Â». En conclusion il est rappelé à l’Etat ses obligations en matière « de maîtrise de ses propres comptes Â».