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Seul candidat à sa succession David Lisnard, le maire de Cannes, a été réélu hier à la tête de  l’AMF, l’association des maires de France. Il s’agit de son deuxième mandat. Il a été réélu avec près de 92% des suffrages exprimés, avec un taux de participation de près de 25%. Précisons qu’avec 8799 bulletins enregistrés, cette élection à moins mobilisé qu’en 2021.

Le 105è congrès de l’Association des maires de France s’est ouvert ce mardi. Il fermera ses portes jeudi. Cette année encore, cet évènement politique, très attendu, se déroule dans un contexte « de fatigue républicaine » et de malaise des élus locaux à deux années et demie du prochain scrutin municipal, qui devrait se tenir en mars 2026.  Les édiles dénoncent les lourdeurs administratives et les violences verbales et physiques de leurs administrés. Les réseaux sociaux sont notamment visés. Rencontre avec Patrick Genre, Maire de Pontarlier et président de l’association des Maires du Doubs.

Les élus sont épuisés Monsieur Genre ?

C’est la pression qui pèse sur eux, de tous bords, qui fait qu’il y a une sensation d’épuisement et de stress permanent. Les contraintes financières, administratives et normatives sont une réalité. Sans oublier, l’augmentation préoccupante des agressions. Soit 20% de plus que l’an dernier. Qu’il s’agisse d’agressions verbales  ou physiques auprès des élus et de leur famille. Tout cela créé un environnement qui pèse beaucoup sur les élus, qui se sentent parfois un peu seuls. Certes, le Maire est à porter d’engueulade – on est là pour cela, si je puis dire - mais pas toujours et pas dans tous les cas. Le Maire n’est pas responsable de tout. Même s’il peut intervenir sur beaucoup de choses. Il n’a pas toujours les réponses aux problèmes que posent les habitants. C’est vrai que cette situation produit une ambiance particulière qui pèse sur ce mandat.

Qu’attendez-vous de ce congrès ?

Le congrès nous permet d’être directement en relation avec les directeurs de l’administration centrale, les ministres, la Première ministre, … . Cela permet d’exposer, selon les thématiques, le vécu. On a l’impression, quand on est sur le terrain, que nos dirigeants parisiens  sont un peu hors sol et qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’est la vraie vie. La vraie vie, c’est ce que nous avons chaque jour,  lorsque nous rencontrons nos citoyennes et citoyens dans la rue. Lorsqu’ils nous exposent leurs problématiques de logement, de pouvoir d’achat, de sécurité, … . Le congrès permet aux élus de rencontrer ses gouvernants. C’est important. Les ateliers thématiques sont également très riches. Ils permettent d’apporter des réponses techniques et administratives.

Auriez-vous aimé qu’Emmanuel Macron fasse le déplacement ?

Le symbole aurait été bon et beau de voir le Président se déplacer et venir rencontrer les élus. Il ne l’a pas souhaité cette année. Je le regrette. Certes, il invitera, comme il le fait chaque année, des élus à l’Elysée, mais cela ne remplace pas sa présence sur le congrès. C’est un signe de reconnaissance et de respect par rapport aux élus, qui consacrent beaucoup de leur temps personnel, familial, parfois professionnel, pour essayer de gérer au mieux les communes dont ils ont la responsabilité.

Que dire des réseaux sociaux, qui peuvent parfois être dévastateurs ?

J’entame ma 29è année de mandat. J’ai vu l’évolution des relations entre les élus et la population et les effets néfastes des réseaux. Autant internet peut être quelque chose de très enrichissant pour sa culture personnelle, pour la découverte du monde. Autant les réseaux sociaux sont destructeurs par rapport à ce qu’ils véhiculent. Tout le monde y va de sa vérité et de son analyse, sans connaître les réalités d’un dossier.  Cela alimente ce stress et cette angoisse que les élus ont. Ils sont, à longueur de journée, critiqués. Toutes leurs décisions sont analysées et critiquées. Certes, c’est le jeu de la démocratie. Il n’est pas question de tordre cette liberté. Mais il faudrait que les gens l’utilisent de manière plus constructive. Emettre des avis différents est tout à fait louable, mais  sans détruire, sans agresser, sans insulter. S’exprimer en faisant l’effort d’avoir tous les éléments d’analyse. Ce qui n’est quasiment jamais le cas.

Craignez-vous  pour la suite, pour les échéances municipales à venir ?

Cela arrive vite désormais. Normalement, le prochain scrutin municipal se tiendra en mars 2026. L’association des Maires de France lance un cri d’alarme vigilance au niveau national. Elle interpelle le gouvernement pour desserrer l’étreinte qui pèse sur les contraintes des élus. On a un risque qu’il n’y ait pas de renouvellement chez les personnes qui acceptent de prendre cette responsabilité. Nous l’avions déjà vécu en 2020. Je crains que le mouvement ne se développe et que l’on ait des communes sans candidat ou avec une seule liste. C’est quelque chose de déplorable pour la démocratie et pour la gestion de nos communes. Il faut faire en sorte que, dans les deux années qui restent, on essaie de redonner le goût et l’envie aux personnes de s’investir et s’impliquer dans la vie publique.

L'interview de la rédaction : Patrick Genre

 

Hier, Elisabeth Borne a présenté le nouveau plan du gouvernement contre les violences faites aux enfants pour la période 2023-2027. C’est le troisième depuis 2017. Il se décline en 22 mesures et prévoit notamment un soutien financier de 1500 euros  pour les jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance à leur majorité  et le recrutement d’agents dans les dispositifs d’urgence et d’accompagnement. Le gouvernement souhaite également développer des unités d’accueil pédiatrique pour l’enfance en danger

La ministre des Solidarités et des Famille Aurore Bergé a annoncé  qu’une aide d’urgence sera versée par les Caisses d’Allocations Familiales pour les victimes de violences conjugales à partir du 1er décembre. Son montant devrait s’élever à 600 euros en moyenne, avec un minimum de 243 euros. . Son objectif est d’aider financièrement une personne qui souhaite quitter son domicile et fuir son agresseur.


Les chiffres sont inquiétants. Selon des données du ministère de l’Intérieur, les agressions à l’encontre des élus ont progressé de 15% entre 2022 et 2023. Il a été enregistré, au 12 novembre 2023, plus de 2.300 atteintes aux élus. C’est d’ores et déjà beaucoup plus que pour la seule et totale année 2022 (2.265 faits recensés), qui accusait déjà une hausse de 32% par rapport à 2021. Les réseaux sociaux sont à l’origine de la progression notoire de ce fléau. Une projection prévoit 2.600 atteintes d’ici la fin de cette année.

Dans le journal dominical « La Tribune », Bruno Le Maire, ministre de l’économie, et Thomas Cazenave , ministre délégué chargé des comptes publics, ont annoncé une réforme de l’immobilier de l’Etat. Le gouvernement espère obtenir un gain de 500 millions d’euros, en réduisant de 25% les surfaces occupées par l’administration. L’objectif est de passer le ratio des surfaces par fonctionnaire de 24 m2 à 16 m2.

Le député Sébastien Delogu (LFI) est à Besançon ce samedi. Il est venu rencontrer les habitants de Planoise pour échanger avec la population après les émeutes qui ont enflammé les quartiers populaires en juin dernier. L’objectif est de recueillir des informations et des  témoignages pour s’opposer aux dernières propositions formulées dernièrement par la Première Ministre Elisabeth Borne. Le parlementaire a également participé, en toute discrétion, à la marche « pour un cessez-le-feu à Gaza », qui s’est tenu au centre-ville bisontin.

« Je ne rate aucune manifestation pour appeler à un cessez-le-feu, un processus de paix et la libération des otages » explique-t-il. L’élu marseillais demande que « ces massacres cessent ». « C’est insoutenable de voir des images d’enfants sous le décombres et de pères cherchant leur famille ». Sébastien Delogu condamne les attaques du Hamas. Tout en rappelant « la riposte sans précédent d’Israël ». Et de continuer : « je ne peux oublier que depuis 1947, Israël est gangréné par la colonisation de  ce peuple et de ses terres ». M. Delogu envoie  ses sentiments les plus forts au peuple gazaoui et aux Palestiniennes et Palestiniens.

L'interview de la rédaction / Sébastien Delogu

 

« Réaffirmer notre soutien à toutes les populations »

La Bisontine Séverine Véziès, membre de la coordination nationale de la France Insoumise,  ne fait aucune tergiversation sur le sujet. « Nous faisons partie du collectif organisateur de l’évènement, en tant que parti politique, pour, encore une fois, réaffirmer notre soutien à toutes les populations victimes de cette guerre, les populations palestiniennes et israéliennes. Il faut un cessez-le-feu immédiat » explique-t-elle. Selon Mme Véziès, son parti et Jean-Luc Mélenchon n’ont jamais manqué de clarté sur cette question ». « Il n’y a aucun problème, pour nous, pour dire que les actes commis par le Hamas sont des actes de terreur, des actes terroristes. Tout comme ceux menés actuellement par Tsahal à Gaza ». Et de continuer : « Il faut aussi avoir une réflexion politique pour sortir de cette guerre qui dure depuis trop longtemps ». Séverine Véziès dénonce avec la plus grande des fermetés «  le soutien inconditionnel que la France apporte au gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou en Israël ».

L'interview de la rédaction / Séverine Vèziès

Environ 900 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi, à Besançon, sur la place des droits de l’Homme. A l’appel d’une vingtaine d’organisation, ces manifestants, venus le plus souvent en famille, demandent « un cessez-le-feu à Gaza et la fin du déplacement forcé des population ». Parmi les signataires de ce rassemblement : Palestine Amitié, France Palestine Solidarité, la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP, ATTAC, … mais également des syndicats et des partis politiques de gauche.

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Dans leur propos introductif unitaire, les organisateurs ont demandé la fin des bombardements, du blocus, qui empêche la distribution de la nourriture et la diffusion des systèmes de communication. Tout en rappelant les violences contre les civiles, le collectif précise que « chaque vie compte ». Il est demandé « une paix juste et durable », qui se conjuguera avec « l’arrêt de la colonisation, la fin de l’occupation israélienne et de la Cisjordanie et le respect des libertés démocratiques ».

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Ce rassemblement était le cinquième, organisé en terre bisontine. Le prochain se déroulera sous la forme d’une veillée solidaire, ce jeudi, à 18h, sur la place Pasteur, au centre-ville.

Durant deux jours, les 15 et 16 novembre derniers, la Ville de Besançon organisait les 3ès Assises Nationales des Insectes Pollinisateurs. Cet évènement a réuni des professionnels pour échanger et avancer sur les solutions face à l’effondrement des pollinisateurs.

La dernière rencontre avait eu lieu en 2019. Elle avait notamment donné lieu à un plan  et permis de renforcer les synergies pour faire avancer la connaissance sur ces insectes. Cette 3è édition avait pour objectif d’identifier les leviers pour passer à l’action, en s’appuyant plus particulièrement sur les sciences humaines.


Ce jeudi, la commission européenne a décidé de prolonger l’usage du glyphosate pour une période de dix ans, jusqu’en 2033. Faute d’accord entre ses 27 membres, elle a dû trancher. L’instance a déclaré avoir pris sa décision « sur la base d’évaluations approfondies et en collaboration avec les Etats membres ». Sept pays, dont la France, se sont abstenus. Dix-sept autres ont voté pour et trois s’y sont opposés.

En juillet dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments avait indiqué qu’elle n’avait pas identifié « de domaine de préoccupation critique » susceptible d’empêcher son autorisation. Elle avait néanmoins reconnu un manque de données.