L’opération n’en est qu’au début, le matériel est petit à petit acheminé dans les officines. Depuis peu, les pharmacies sont autorisées à pratiquer des tests antigéniques nasopharyngés. Ils permettent d’obtenir un résultat rapide. Néanmoins, certains spécialistes ont d’ores et déjà indiqué qu’ils étaient moins fiables qu’un test pratiqué en laboratoire. Rencontre avec Rodolphe Pourtier, le président de la chambre syndicale des pharmaciens du Doubs.
Pour l’heure, le dispositif se met petit à petit en place. « Les pharmacies qui veulent mettre en place ce testing cherchent à obtenir des tests antigéniques » explique Mr Pourtier. Et de poursuivre : « Comme à chaque fois qu’il y a des étapes de ce style-là , on essaie d’obtenir le matériel adéquat et ce n’est pas facile ». Le problème vient surtout de la forte demande qui s’exerce, notamment provenant des personnes qui ne sont pas les cibles premières, et qui déséquilibrent les stocks. « On perd ainsi de l’action et de la réactivité à la demande » ajoute le responsable franc-comtois.
Qui sont les personnes prioritaires ?
Rappelons que les personnes prioritaires sont celles ayant constaté l’apparition de symptômes, depuis moins de quatre jours, et sollicitant un dépistage rapide. Pour mener à bien cette mission, les pharmaciens doivent accueillir les patients dans des lieux aménagés et doivent avoir suivi une formation spécifique validante, permettant la pratique de ces prélèvements. Ce qui ralentit également le déploiement du dispositif.
Des tests moins fiables ?
La technique est différente d’un test pratiqué en laboratoire. Sa rapidité d’exécution ne permet pas d’obtenir la même précision dans les résultats. Néanmoins, « lorsque le test donne un résultat positif, la personne est véritablement touchée par le virus. Par contre lorsqu’il est négatif, et qu’il y a des symptômes, on a besoin de le faire valider par un autre test, dit PCR, nasopharyngé en laboratoire ».