La colère monte dans les instituts de formation de soins infirmiers. Leurs étudiants sont fortement sollicités par les établissements de santé pour venir renforcer les équipes en place. « Les étudiants paramédicaux ne doivent pas être la variable humaine d’ajustement dans les établissements de santé » déplorent les associations d’étudiants et de professionnels.
Les décisions prises compromettent la formation des étudiants et leur entrée dans la vie active. Dans certaines régions, des « arrêtés » d’ARS prévoient l’arrêt des formations de 2è et 3è année. La qualité de la formation est également dénoncée avec des jeunes, considérés comme des professionnels chevronnés et non comme des étudiants qui apprennent leur futur métier. Aujourd’hui, les conditions sont telles, que la transmission des savoirs est de venue difficile. « L’expérience vécue avec les conditions de travail déplorables, le manque d’encadrement, la désorganisation et l’iniquité face à la diplomation offrent une vision négative du métier pour les futurs professionnels » explique Xavier Vautrin, Vice -président du Comité national d’Entente des Formations Infirmières et Cadres (Cefiec).
Des métiers encore attractifs ?
Dans ces conditions, le constat est alarmant : « Nombre de professionnels et d’étudiants se sont détournés de la profession et de la formation ». Pourtant l’investissement de ces jeunes est primordiale car le système de santé français a plus que jamais besoin d’eux. Cependant difficile d’envisager un avenir serein dans ces conditions. D’autant plus que la reconnaissance financière est loin d’être au rendez-vous.
