À l’heure de la rentrée, en Franche-Comté, l’Enseignement catholique enregistre environ 24.470 élèves, un chiffre qui devrait atteindre les 25 000 une fois intégrés les effectifs de l’enseignement agricole. Si une légère baisse est constatée dans les écoles, les lycées professionnels affichent une bonne dynamique, tout comme les lycées généraux, technologiques et BTS. Les disparités territoriales persistent cependant : le Jura et la Haute-Saône demeurent les départements les plus fragilisés par le contexte démographique et économique.
Recrutement : postes vacants dans certaines disciplines
Du côté des enseignants, la rentrée se prépare avec sérénité pour le premier degré, où tous les postes sont pourvus. En revanche, une douzaine de postes restent à pourvoir dans le second degré, notamment en mathématiques, sciences, allemand et lettres. Les difficultés tiennent à des postes à temps partiel et parfois éloignés, ce qui freine le recrutement.
L'interview de la rédaction : Mireille Besseyre, directrice de l’Enseignement catholique de Franche-Comté
Projet éducatif : quatre valeurs réaffirmées
L’Enseignement catholique a travaillé cette année sur une redéfinition de sa raison d’être, articulée autour de quatre grandes valeurs : l’accueil de tous, quelles que soient les origines ou croyances, la fraternité et l’alliance, comme rempart contre les tensions sociales, le respect de la maison commune, avec une attention particulière aux enjeux environnementaux et à l’éco-anxiété des jeunes et un regard d’espérance, ancré dans une ouverture spirituelle et tournée vers l’avenir. Ces valeurs sont destinées à irriguer le quotidien, de la maternelle à l’enseignement supérieur, à travers des projets éducatifs concrets.
Sécurité et prévention des abus : audits en cours
Interrogée sur les scandales d’abus passés, la direction de l’Enseignement catholique franc-comtoise rappelle sa compassion pour les victimes et son engagement dans une politique de prévention renforcée : formation et sensibilisation de tous les acteurs, y compris les parents, vigilance collective face aux « signaux faibles » et audits externes dans les internats, afin de renforcer la qualité relationnelle et éducative. « C’est un engagement collectife, insiste la direction. « Plus jamais ça. ».
L'interview de la rédaction : Mireille Besseyre, directrice de l’Enseignement catholique de Franche-Comté
Transports scolaires : un compromis trouvé
Après les tensions de la rentrée 2024 sur la prise en charge des transports par la Région, un accord a été trouvé pour maintenir les lignes dédiées à l’enseignement catholique, minimisant ainsi la charge financière des familles. Des ajustements restent à réaliser, notamment en Haute-Saône, où certaines conventions doivent encore être clarifiées. Une vigilance particulière sera apportée aux familles soumises au nouveau règlement. Affaire à suivre.
Les cours de récréation ne seront plus des espaces asphaltés, mais de véritables jardins vivants. C’est l’ambition affichée par la Ville de Besançon à travers un vaste programme de requalification et de rénovation énergétique des établissements scolaires. À l’école Viotte, comme dans sept autres établissements, l’objectif est clair : offrir aux enfants des espaces émancipant, où l’on grandit au contact de la nature plutôt que sur du macadam brûlant.
Une cour-jardin plutôt qu’un parking
Les nouveaux aménagements privilégient la végétalisation, la plantation d’arbres et la création de zones de jeux naturelles. Les sols, désimperméabilisés, permettent désormais à l’eau de pluie de s’infiltrer directement dans la terre, soulageant ainsi les réseaux d’assainissement et reconstituant les réserves naturelles. « Planter aujourd’hui, c’est préparer la fraîcheur de demain », souligne Johnny Magnenet, chargé de mission à la direction biodiversité et des espaces verts à la ville de Besançon, tout en rappelant que les arbres mettront dix à vingt ans à exprimer tout leur potentiel climatique.
L'interview de la rédaction : Johnny Magnenet
Des bâtiments rénovés et plus sobres
Au-delà des cours, les écoles bénéficient aussi d’importantes rénovations énergétiques : isolation renforcée, meilleure installation de brise soleil, lutte contre les déperditions thermiques. Les selfs et espaces de restauration ont été repensés pour être plus accueillants, tant sur le plan esthétique que sonore. Les élèves déjeunent désormais dans des lieux lumineux, confortables et apaisants. Ainsi, le site de l’école Viotte bénéficie de ces nouveaux aménagements. Il est également devenu la première école qui bénéficie d’un self en liaison froide, assurée par un prestataire. Ce qui permettra d’améliorer la rotation des enfants durant la pause méridienne et, normalement, d’accueillir plus de petites convives.
Une transformation à l’échelle de la ville
Ce chantier n’est pas isolé : il s’inscrit dans un programme global qui concerne déjà huit écoles, parmi lesquelles Pierre et Marie Curie, Jules Ferry, Brossolette, Granvelle, Kergomard, Île de France et Dürer ou encore d’autres crèches. Partout, la logique est la même : désimperméabiliser, végétaliser, rafraîchir et rendre les espaces plus agréables pour les enfants comme pour les équipes éducatives. Au total, pour ce mandat, la Ville aura injecté 80 millions d’euros dans le cadre de son plan école et crèche, qui comprend 12 écoles et quatre crèches.
Une école tournée vers l’avenir
Ces transformations ne sont pas qu’une réponse aux défis climatiques : elles participent aussi à offrir aux élèves un environnement propice à l’apprentissage et à l’épanouissement. Cour verte, classes plus sobres en énergie, espaces de vie accueillants.
L'interview de la rédaction : Johnny Magnenet
À quelques jours de la rentrée, Claudine Caulet, adjointe aux écoles de la Ville de Besançon, revient sur l’état d’avancement des chantiers, les nouveautés pour les familles et l’accueil des élèves.
Une rentrée préparée dès le printemps
La rentrée scolaire ne s’improvise pas. « Elle se prépare dès le mois de juillet, et même plus tôt puisque les inscriptions au périscolaire s’achèvent en mai », explique Claudine Caulet. Cette année, plus de 5 200 enfants seront accueillis dans les écoles bisontines, inscrits dans les délais ou juste après. Les dossiers arrivés durant l’été sont encore en cours d’instruction.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Des écoles en pleine transformation
L’école Viotte illustre bien l’ampleur des travaux engagés : rénovation énergétique totale, requalification de la cour et création d’un restaurant scolaire flambant neuf.
D’autres établissements bénéficient également d’investissements importants :
Au total, 12 écoles sont concernées par des rénovations, certaines lourdes, d’autres centrées sur l’efficacité énergétique et la modernisation des cantines.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un plan école et crèches renforcé
Initialement doté de 60 millions d’euros, le plan écoles et crèches atteint désormais plus de 81 millions d’euros. Une hausse liée à l’intégration des constructions de restaurants scolaires, mais aussi à l’augmentation des coûts des matériaux et de l’énergie, en raison notamment de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, un budget d’1 million d’euros est spécifiquement consacré à la lutte contre les îlots de chaleur urbains, en particulier dans les cours d’école, désormais végétalisées et désimperméabilisées.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Restauration scolaire : vers plus de souplesse
L’école Viotte inaugure une nouveauté : un self-service en liaison froide, permettant des rotations plus fluides que le service à table classique. « Cela devrait permettre d’accueillir davantage d’élèves sans transformer l’école en usine », nuance l’adjointe. Selon les sites, les repas sont assurés par la Ville, par des prestataires, ou encore via les collèges de proximité (Voltaire, Diderot). Certaines écoles, comme celle des Chaprais, conservent le service à table en liaison froide, faute de restaurant scolaire rénové.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un accueil périscolaire étendu
Pour répondre aux besoins des familles, la Ville assure une couverture large : matin, midi et soir, avec des formules modulables. Une quarantaine d’animateurs spécifiques sont mobilisés pour les enfants à besoins particuliers. En tout, plus de 330 postes sont pourvus, mais la Ville continue de recruter afin d’anticiper les désistements de dernière minute.
Un investissement pour le confort et l’avenir
Au-delà des économies d’énergie, ces rénovations visent surtout à améliorer le quotidien des élèves et des équipes éducatives. « L’objectif, c’est que les enfants comme les adultes travaillent et vivent dans de bonnes conditions », insiste l’adjointe. Avec plusieurs chantiers déjà achevés, dont celui de l’école Kergomard, et d’autres en phase de démarrage, la Ville poursuit un effort de long terme. La rentrée 2025 marque ainsi une étape importante dans la transformation du patrimoine scolaire bisontin.
À compter du 1er septembre, le Programme de Réussite Éducative de la Ville de Pontarlier lance les « entretiens écrans », un dispositif gratuit et confidentiel destiné aux familles d’enfants et d’adolescents (0-18 ans).
Ces rendez-vous, animés par un binôme de professionnels formés en santé numérique, visent à informer, conseiller et proposer des solutions concrètes pour un usage équilibré des écrans, en abordant notamment les risques liés aux réseaux sociaux, jeux vidéo et cyberharcèlement.
Le rendez-vous est fixé 16 rue La Fontaine à Pontarlier. Renseignements et prise de rendez-vous au 03.81.38.81.61 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
L’allocation de rentrée scolaire (ARS), destinée à aider les familles à financer fournitures, vêtements ou cantine, est versée à compter de ce mardi 19 août. Près de trois millions de foyers en bénéficient chaque année. Son montant varie selon l’âge de l’enfant : 423,48 € pour les 6-10 ans, 446,85 € pour les 11-14 ans et 462,33 € pour les 15-18 ans. L’ARS est attribuée sous conditions de ressources et versée automatiquement par la CAF ou la MSA.
Ce jeudi après-midi, dans une ambiance aussi solennelle qu’émouvante, la 8ᵉ édition des Victoires de l’École a une nouvelle fois mis à l’honneur des élèves et personnels méritants de toute l’académie de Besançon. Une cérémonie particulière, qui récompense non pas des notes ou des classements, mais des engagements humains, des actes de solidarité et des parcours inspirants.
Une célébration du mérite autrement
Loin des podiums scolaires traditionnels, les Victoires de l’École célèbrent des valeurs fondamentales : l’engagement, le dépassement de soi, la solidarité, et la citoyenneté active. Cette manifestation a été pensée pour valoriser les élèves qui s'investissent dans la vie de leur établissement ou de leur territoire, qui tendent la main aux autres, ou qui font preuve d’un engagement personnel hors du commun. Cette année, 91 élèves issus de collèges et lycées ont été distingués, ainsi que 38 personnels scolaires. Ces derniers – enseignants, assistants d’éducation, personnels de santé, CPE, agents administratifs – sont eux aussi mis à l’honneur pour leur contribution au bien-être et à la cohésion des établissements.
Des histoires exemplaires
Parmi les jeunes récompensés, Mathias, collégien à Clerval, incarne parfaitement l’esprit des Victoires. Jeune sapeur-pompier, il s’est engagé au sein du Conseil Départemental des Jeunes pour initier une formation aux premiers secours dans son établissement. Grâce à ce projet, plusieurs camarades de 4ᵉ ont été formés, et l’initiative sera reconduite à plus grande échelle l’an prochain. D'autres parcours ont marqué l’assistance : des élèves réfugiés intégrés avec dignité et courage dans leur nouveau cadre scolaire, des jeunes engagés dans des projets associatifs, des écrivains en herbe partageant leurs poèmes avec la communauté éducative, autant de témoignages forts et touchants qui illustrent une jeunesse responsable et solidaire.
L'interview de la rédaction : Guillaume Rivoire, responsable communication au réctorat de Besançon
Une cérémonie fédératrice et porteuse de sens
Initiée il y a dix ans, la cérémonie a été interrompue à deux reprises durant la crise sanitaire. Mais aujourd’hui, elle s’impose comme un moment phare de la fin d’année scolaire. Plus qu’une remise de prix, elle agit comme une vitrine des valeurs que l’École souhaite porter : la bienveillance, l’attention à l’autre, l’investissement collectif. Les familles étaient présentes dans la salle, fières d’accompagner leurs enfants. Les regards émus, les applaudissements nourris et les témoignages poignants ont donné à l'événement une chaleur humaine rare dans le cadre institutionnel.
L'interview de la rédaction : Mathias, élève de 4è au collège de Clerval
L’école, reflet d’une société en devenir
L’école, microcosme de la société, est un lieu où s’apprennent les savoirs, mais aussi la vie en communauté. Cette cérémonie rappelle que former un citoyen, ce n’est pas seulement lui apprendre à résoudre une équation, mais aussi à tendre la main, à coopérer, à s’engager.Et c’est bien là tout le sens des Victoires de l’École : montrer que la réussite scolaire ne se mesure pas qu’en chiffres, mais aussi en valeurs humaines
Ce lundi, la ville de Besançon a reçu la visite de Béatrice Lefrançois, secrétaire générale de l’UNICEF France, venue dresser un point d’étape du programme « Ville amie des enfants ». L'occasion de mettre en lumière l'engagement durable de la cité comtoise en faveur des droits et du bien-être de ses jeunes habitants.
Depuis 2020, Besançon fait partie du réseau des « Villes amies des enfants », un label attribué par l’UNICEF aux collectivités locales investies dans des politiques publiques centrées sur l’enfance. Pour Madame Billerey, adjointe à l'Éducation, l’Enfance et l’Inclusion, cet engagement est au cœur du projet municipal : « Besançon tient à offrir un cadre éducatif de qualité, qui accompagne les enfants à chaque étape de leur vie, de l’école au quartier, du temps scolaire à l’extrascolaire ».
L'interview de la rédaction : Béatrice Lefrançois, secrétaire générale de l’UNICEF France
Des actions concrètes au service des plus vulnérables
Plusieurs initiatives phares ont été saluées. Parmi elles, le Service de Réussite Éducative, qui accompagne près de 300 enfants issus de familles en grande précarité. « On travaille à restaurer leur confiance, à redonner à ces familles une légitimité à participer à la vie de l’école et de la ville », souligne Pascale Billerey. L’élue évoque aussi la tarification sociale à la cantine, garante d’un repas équilibré par jour pour tous les enfants, ou encore les « tickets loisirs », qui permettent à plus de 1 700 familles bisontines de profiter d’activités culturelles ou de vacances, souvent pour la première fois.
Participation citoyenne à hauteur d’enfant
Loin de se contenter d’une approche descendante, la ville favorise aussi la participation directe des enfants. Un projet récent a vu de jeunes élèves de l’école d’Arènes, dans le quartier Battant, explorer leur quartier avec un regard d’urbanistes en herbe. « Ils ont fait des propositions très concrètes pour améliorer leur cadre de vie. On est là dans une vraie mise en pratique des droits de participation des enfants », s’enthousiasme l’élue bisontine.
L'interview de la rédaction : Pascale Billerey, adjointe à l'Éducation, l’Enfance et l’Inclusion,
Un partenariat durable salué par l’UNICEF
De son côté, Béatrice Lefrançois a salué l’engagement de la municipalité sur les cinq axes clés du label : bien-être de l’enfant, lutte contre les discriminations, parcours éducatif cohérent, participation des enfants et sensibilisation aux droits. « Besançon a mené de nombreuses actions en faveur de l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est plus qu’un affichage : c’est un engagement structurant pour les politiques locales », a-t-elle déclaré.
Un bilan officiel sera rendu en septembre, mais selon la secrétaire générale de l’UNICEF France, « les conditions sont réunies pour une évaluation positive » et une éventuelle reconduction du label pour le prochain mandat (2026-2032). Une reconnaissance que Besançon semble bien partie pour mériter à nouveau.
Au collège Mont-Miroir de Maîche, les projets pédagogiques ne sont pas de simples compléments aux cours, mais bien des leviers de sens, d’engagement et de citoyenneté. Cette année, Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, a engagé ses classes dans différents concours nationaux. Ils permettent aux élèves de sortir du cadre scolaire traditionnel pour explorer, comprendre et incarner les valeurs de la République.
Des concours pour apprendre autrement
Pour l’enseignante, ces projets sont une véritable colonne vertébrale pédagogique : « Pour moi, c’est ce qui donne tout son sens à mon métier. C’est un moment fort de partage avec les élèves, où ils sont réellement investis, stimulés, et où l’on peut transmettre nos valeurs communes » explique-t-elle. Ainsi, plusieurs classes du collège ont participé à des concours académiques et nationaux avec des résultats remarquables. Lors du concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), la classe de 3e2 a décroché le podium, au niveau académique, grâce à son projet original « Le Landau de la Liberté », un travail symbolique sur la Résistance et la mémoire locale. Un autre projet de 3e a permis aux élèves d’explorer la thématique du harcèlement scolaire, pour lequel les jeunes ont décroché la 3e place au niveau académique du concours « non au harcèlement ». Enfin, la classe de 5e I a remporté le Grand Prix « collège national » du concours « #ZéroCliché » du CLEMI, avec sa vidéo « Au cœur des métiers », dénonçant les stéréotypes de genre dans le monde professionnel.
L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique
Journalisme, mémoire et engagement : des élèves acteurs du monde
Le projet « #ZéroCliché », primé à Paris à la Maison de la Radio, le 5 juin dernier, illustre à merveille cette pédagogie active. Les élèves de 5e I se sont glissés dans la peau de journalistes pour interroger des professionnels aux parcours atypiques : une conductrice de travaux et un maïeuticien (sage-femme au masculin), entre autres. Ils ont exploré leurs témoignages et les stéréotypes auxquels ces professionnels ont dû faire face. « Les élèves ont ensuite conçu un sondage distribué à l’ensemble du collège, élèves et parents, pour mieux cerner les représentations sur les métiers », explique leur enseignante. Les résultats ont permis de dégager des pistes de réflexion sur la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école et dans la société.
Une pédagogie ancrée dans la réalité
Tous ces projets s’inscrivent dans les enseignements d’histoire, d’EMC et d’éducation aux médias. Ils offrent aux élèves la possibilité de s’exprimer autrement, de prendre confiance en eux, et surtout de comprendre qu’ils ont un rôle à jouer dans la société. « Ces démarches permettent de croiser les savoirs scolaires avec des enjeux réels. Les élèves apprennent à argumenter, à débattre, à écouter… mais aussi à agir », souligne Laurie Carrez.
L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique
Une école ouverte, moderne et responsable
Le collège Mont-Miroir prouve ainsi que l’école peut être un lieu vivant, où les apprentissages se construisent autour de projets concrets, sensibles et citoyens. Des moments qui laissent une empreinte durable chez les élèves et les aident à se forger une conscience sociale et critique.
Ce lundi, en fin d’après-midi, le rectorat de Besançon organisait la cérémonie de remise des prix du concours « Non au harcèlement », réunissant écoliers, collégiens et lycéens autour d’une cause essentielle : la lutte contre le harcèlement scolaire.
Sous l’impulsion du rectorat de Besançon et de sa référente académique au harcèlement, Emmanuelle Hardy, l'académie s’est une nouvelle fois fortement mobilisée dans le cadre du concours national « Non au harcèlement ». Élèves, enseignants et équipes éducatives ont travaillé main dans la main pour sensibiliser la communauté scolaire aux enjeux du harcèlement et de sa prévention.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Des productions riches et engagées
Du CP à la terminale, les élèves ont réalisé affiches, vidéos et projets variés pour alerter sur les conséquences du harcèlement et inciter chacun à agir. Plusieurs thématiques ont été abordées : le harcèlement ordinaire, le cyberharcèlement, ou encore l’importance de l’inclusion. « Nous avons vu des productions d’une grande richesse, témoignant d’une véritable implication des élèves », souligne Emmanuelle Hardy. « Ce sont des messages forts portés par des jeunes qui refusent que leur école ou leur collège soit un lieu de souffrance. » Parmi les productions présentées, certaines ont particulièrement marqué le jury, à l’image de cette affiche inspirée de l’univers des super-héros, conçue par un groupe d’élèves du collège Diderot de Besançon : « Sortir une personne du harcèlement, c’est comme être un super-héros », explique Ismaël, l’un des élèves participants. Pour eux, le message est clair : il faut agir, ne pas rester spectateur.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Les ambassadeurs en première ligne
Au-delà des productions artistiques, ce concours a aussi été l’occasion de mettre en lumière le travail quotidien des ambassadeurs contre le harcèlement. Ces élèves volontaires, formés pour détecter et accompagner les situations de harcèlement dans leurs établissements, jouent un rôle essentiel. « Notre objectif est d’exterminer le harcèlement, comme le précise Ismael. « Nous sommes plusieurs à veiller, à être à l’écoute dans la cour, dans les classes. Si nous repérons un élève en difficulté, nous en parlons aux adultes référents. » ajoutent Amaury et Nathan du collège de Pierrefontaine-les-Varans. Un travail d'équipe qui associe élèves et personnels éducatifs, dans un esprit de coopération et de vigilance permanente. « Si le groupe est fort et refuse le harcèlement, alors celui-ci n’a pas sa place » insiste Emmanuelle Hardy.
L'équipe d'ambassadeurs du collège Diderot à Besançon
L'équipe d'ambassadeurs du collège Louis Pergaud de Pierrefontaine-les-Varans
Un dispositif académique renforcé
Depuis novembre dernier, l’académie de Besançon a officiellement lancé son pôle d’action académique « Non au harcèlement », visant une prévention renforcée, une détection précoce et une prise en charge systématique des situations. Formation des personnels, soutien aux établissements et accompagnement des familles sont au cœur de ce dispositif. Car si les chiffres nationaux restent globalement stables, l’objectif prioritaire demeure la détection rapide et la résolution des situations avant qu’elles ne dégénèrent. « La quasi-totalité des situations sont désormais prises en charge au sein même des établissements, grâce à des personnels mieux formés et à l’implication de tous les acteurs scolaires et familiaux », explique la référente académique.
Des ressources accessibles et un numéro clé
Pour les situations complexes, les élèves et leurs familles peuvent également s’appuyer sur des ressources extérieures, notamment le numéro d’appel national 3018, permettant de signaler des cas de cyberharcèlement et de faire supprimer des contenus nuisibles sur les réseaux sociaux. Toutes les productions réalisées dans le cadre du concours sont disponibles sur le site de l’Académie de Besançon, permettant de prolonger cette action de sensibilisation et de partager les messages portés par les élèves.
Ensemble, plus forts contre le harcèlement
Ce lundi 16 juin, plus de 530 000 lycéens des voies générale et technologique ont lancé les écrits du baccalauréat 2025 avec la traditionnelle épreuve de philosophie. Dès 8 heures du matin, les élèves se sont confrontés à des sujets mêlant réflexion personnelle et culture philosophique. Les candidats de la voie générale avaient le choix entre deux dissertations : « Notre avenir dépend-il de la technique ? » et « La vérité est-elle toujours convaincante ? ». Ils pouvaient également s’atteler à un commentaire de texte portant sur un extrait de La Théorie de la Justice de John Rawls (1971), qui aborde les notions de démocratie et d’égalité de traitement des citoyens.
Pour les élèves de la voie technologique, les sujets étaient : « Sommes-nous libres en toutes circonstances ? » et « Avons-nous besoin d’art ? ». Le commentaire de texte portait, quant à lui, sur un extrait de Théorie des sentiments moraux d’Adam Smith (1789). Bien que toujours redoutée, cette épreuve de philosophie revêt des enjeux allégés depuis la réforme du lycée, qui a modifié le poids des différentes épreuves dans la note finale du baccalauréat.