Les syndicats et certains partis politiques de gauche, comme la France Insoumise, appellent à la mobilisation ce jeudi pour dénoncer la réforme des retraites. Des rassemblements se tiendront à 14h sur la place de la Révolution à Besançon, à 12h30 sur la place d’Arçon à Pontarlier, à 10h à Saint-Claude, rue de Rottenbourg, à 10h30 à Dole, Avenue de Lahr et à 15h, sur la place de la liberté, à Lons-le-Saunier.
Des perturbations sont à prévoir dans les administrations. Cette journée de grève devrait être très suivie à l’éducation nationale et les transports notamment. Une centaine d’écoles ont annoncé que leurs portes resteraient fermées ce jeudi dans le Doubs. Le trafic ferroviaire est également très impacté, avec 1 TER sur 10 et 1 TGV sur 3 en circulation.
Plusieurs rassemblements pour s’opposer au projet de loi de réforme des retraites se tiendront ce jeudi. A Pontarlier, l’intersyndicale invite les salariés à se mobiliser. Le rendez-vous est fixé à 12h30 sur la place d’Arçon. En choisissant cet horaire, les syndicats espèrent que le taux de participation sera important. C’est un véritable test que passent ce jeudi les syndicats et les opposants au projet de loi gouvernemental.
Une chose est certaine, le monde syndical affiche une union totale. Il demande clairement « le report de l’âge légal de départ à la retraite et de l’augmentation du nombre de trimestres ». « Le gouvernement est peut-être déterminé, mais nous le sommes aussi » explique Beatrice Schuh-Neff de la CFDT à Pontarlier. Et de conclure : « les gens sont bien descendus dans la rue pour la Coupe du Monde de football, qu’ils fassent la même chose pour se battre pour leur retraite et celle de leurs enfants. Tout le monde est concerné ».
L'interview de la rédaction / Béatrice Schuh-Neff
La journée de contestation contre la réforme des retraites sera-t-elle bien suivie ? Difficile de répondre à cette question très précisément. Seule certitude, les secteurs des transports et de l’éducation nationale seront particulièrement mobilisés. D’ores et déjà , il est annoncé que 103 écoles du département du Doubs seront fermées ce jeudi. Des dizaines d’autres ne fonctionneront que partiellement. Un taux de gréviste compris entre 60 et 70% est prévu dans les écoles du département du Doubs.
Les écoles fermées
Les Auxons
Beure
Fuans mat
Granvelle mat Besançon
Sombacour
Butte mat Besançon
Vorges les Pins
Frasne mat
Bataille mat Grand Charmont
Artois mat Besançon
Jougne
Levier
Curie mat Besançon
Valdahon Lavoisier mat
Vermondans élem
Taillecourt
Vuillafans
Les Ecorces
Prairie élem Montbéliard
Jean Moulin Vieux Charmont
Goux les Usiers élem
Les Estelles Mandeure
Roset Fluans
Chamesol élem
Acacias mat Audincourt
Courbet mat Ornans
Picardie mat Besançon
Champagne mat Besançon
Champagne élem Besançon
Vauthier mat Pontarlier
Vauthier élem Pontarlier
Vuillecin
Dommartin
La Cluse et Mijoux
La Chaux
Petit Chênois
Vieilley
Citadelle mat Montbéliard
Citadelle élem Montbéliard
Berne Seloncourt
Poilus mat Montbéliard
Myosotis mat Voujeaucourt
Pergaud Pontarlier
Jules Ferry élem Besançon
Arbouans
Liesle
Le recensement de la population 2023 débutera le 19 janvier. Il se terminera le 18 février pour les communes de moins de 10.000 habitants et le 25 février pour les communes de plus de 10.000 habitants. 757 communes sont concernées dans notre région, mobilisant 1500 agents recenseurs. Dans le Doubs, 5 grandes communes de plus de 10.000 habitants et 93 communes de moins de 10.000 habitants sont concernés. Dans le Jura, 2 grandes communes et 100 petites communes seront recensées.
Rappelons qu’au 1er janvier 2020, la région Bourgogne-Franche-Comté compte 2,8 millions d’habitants Ce qui représente une diminution de 0,1% par an entre 2014 et 2020. Si, sur cette même période, le Doubs continue de gagner des habitants. Le Jura continue d’en perdre
Selon une dernière étude de l’Insee, le chauffage au fioul est encore très répandu en zone rurale en Bourgogne-Franche-Comté. Un foyer sur six se chauffe au fioul dans la région. C'est la plus forte proportion des régions de France métropolitaine. Il apparaît que 25% des plus de 75 ans et 22% des agriculteurs se chauffent de cette manière. Ce mode de chauffage est majoritairement utilisé dans les campagnes du Jura et le long de la frontière suisse notamment. Or, il est devenu onéreux – son prix a doublé entre juin 2021 et 2022 – et l’installation de nouvelles chaudières est désormais interdite. Ce procédé étant très polluant.
Concernant la réforme des retraites, la fédération du Jura du Parti Socialiste fait savoir « qu’elle s’oppose à cette réforme brutale et injuste qui pénalisera en priorité celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ». Elle appelle « à la mobilisation autour des organisations syndicales du 19 janvier prochain ». Et de terminer : « Alors que la viabilité de notre système de retraites par répartition n’est pas menacée, aucune urgence n’impose de repousser l’âge légal de départ à la retraite ».
La réforme des retraites devrait susciter encore de nombreuses réactions dans l’Hexagone. Il y a les pour et les contre. La journée de contestation, prévue jeudi prochain, devrait nous en dire plus sur les forces en présence. Certains évoquent des Françaises et des Français résignés et pas toujours en clin à aller se battre pour s’opposer aux nouvelles directives.
A la CAPEB du Doubs, la confédération des artisans, on estime que les décisions prises sont les bonnes. « On arrive au bout de l’entonnoir. Il faudra bien financer nos retraites. Nous préférons que le temps de travail soit rallongé plutôt que d’augmenter les cotisations » explique Laurent Lartot, le président de l’organisme. La CAPEB du Doubs se satisfait également que la notion de pénibilité soit prise en compte. « La carrière des chefs d’entreprise et de leurs employés a souvent démarré à 16 ans. Ils se retrouvent avec des carrières longues. Nos métiers sont physiques. Il était important que la pénibilité apparaisse dans ce projet de réforme » conclut le responsable doubiste.
L'interview de la rédaction / Laurent Lartot
La reforme des retraites et l’allongement du temps de travail qui en découle ne passent pas. L’âge légal de départ à la retraite passera à 64 ans en 2030. La durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein sera de 43 ans dès 2027 et non plus 2035. Hier, les syndicats ont fait bloc et se sont empressés d’annoncer qu’ils s’opposaient aux décisions prises par l’exécutif. Pour Julien Juif du syndicat Solidaires, les 13 milliards d’euros que le gouvernement présente comme nécessaire pour financer les retraites d’ici 2030, est « une aberration ». Il rappelle qu’une meilleure répartition des richesses créées permettraient d’équilibrer le dispositif. Il met en parallèle les « 80 milliards d’euros, encaissés par les actionnaires des entreprises françaises en 2022 ». « Tout cela nous fait bien doucement rigoler » explique le syndicaliste.
Solidaire demande le retour à une durée de cotisation à 37 ans 1/2. Ce qui est bien éloigné du discours prononcé hier par la Première Ministre Elisabeth Borne. « A un moment donné, il va bien falloir faire quelque chose. Il est inconcevable que des entreprises se gavent à coups de milliards et que des gens n’arrivent pas à terminer les fins de mois » explique-t-il. Et de poursuivre : « de l’argent, il y en a. Il faut simplement le répartir ». Julien Juif rappelle que l’allongement du taux de cotisation est une totale hérésie. D’autant plus que les trajectoires de fin de carrière sont difficiles. Certains, en fonction de leur lieu d’exercice, étant remerciés, en raison de leur aptitude à poursuivre leur emploi pour des raisons médicales ou autres.
L'interview de la rédaction / Julien Juif
La Ville de Besançon indique que la prochaine campagne de recensement de la population locale se déroulera du 19 janvier au 25 février. Comme dans toutes les communes de plus de 10 000 habitants, 8 % des adresses du territoire bisontin sont tirées au sort par l’INSEE pour être recensées. Les agents recenseurs, munis de leur carte officielle, se présenteront aux domiciles des personnes sélectionnées. Le recensement de la population est très utile. Il permet de définir les politiques publiques et le montant des dotations de l’état.
La Préfecture du Doubs indique que pour accompagner les TPE dans les démarches leur permettant de bénéficier d’un prix plafond pour leur électricité, plusieurs dispositifs sont mis en place. Des réunions d’information seront organisées les 19, 20 et 23 janvier prochains dans les trois arrondissements du département. Celle de Besançon devrait se tenir le 19 janvier. Par ailleurs, une permanence spécifique est également prévue dans les 25 maisons France Services.