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Jeudi soir, vers 19h, à Besançon,  trois individus, qui se trouvaient dans une voiture,  à hauteur de la rue du Petit Battant, étaient en possession de 855 euros, près de 3 grammes d’herbe de cannabis et 13 grammes de résine de cannabis. Ils ont été placés en garde à vue. Pour deux d’entre eux, cette dernière a été prolongée. Un classement sans suite a été décidé pour le dernier.

La 8ème journée du procès de Nicolas Zepeda s’est achevée ce jeudi soir, dans une atmosphère très intense. Jusqu’à la dernière minute, chacun aura tenté de faire avouer Nicolas Zepeda, en vain. L’interrogatoire récapitulatif de l’accusé a débuté à 14h. Mais le chilien a continué de manière impassible à affirmer qu’il n’avait rien à voir dans la disparition de Narumi. Face aux questions de l’accusation, il a craqué, avant de reprendre ses esprits, soutenu par sa mère et son père qui se rendent à ses côtés à chaque suspension d’audience. À la reprise, l’ensemble de la cour a conjuré Nicolas Zepeda d’avouer où se trouvait le corps de Narumi, jusqu’à sa propre avocate. En vain.

 

L’avocate de Nicolas Zepeda, Me Jacqueline Laffont, a été la dernière à prendre la parole, en s’adressant à son client. Avec un ton grave, mais très doux, elle s’essaye à son tour.

 

« La question vous a été posée par tout le monde. Moi aussi j'aimerais vous la poser. Pour vous défendre, il me semble absolument nécessaire de vous poser moi-même cette question. Celle de savoir si vous êtes en mesure de répondre à l'espoir, à l'espérance de la maman et de la soeur de Narumi Kurosaki. Où se trouve le corps de leur fille et de leur soeur ? » 

 

« Je ne sais pas » répond Zepeda. 

 

« Est-ce qu'on peut imaginer qu'une dispute aurait mal tourné ? » poursuit-elle. 

 

« Nous nous connaissons suffisamment bien avec Narumi pour que les choses ne finissent pas comme ce à quoi vous faites référence » répond le chilien.

 

« Avez-vous envie de dire quelque chose une dernière fois ? » dit-elle à nouveau.

 

Zepeda souffle, attend quelques secondes avant de répondre, puis il s’effondre en larme en s’emportant : « Je me trompe parfois, je suis loin d'être une personne parfaite. Moi aussi, je veux savoir. Je veux savoir. Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l’ai pas tuée ! »

 

Plus un bruit dans la salle sinon les sanglots de Nicolas Zepeda. Son avocate retourne s’asseoir. Puis le président suspend l’audience.

L'interview de la rédaction / Maître Randall Schwerdorffer

 

Ce mercredi s’ouvrait le 7ème jour du procès de Nicolas Zepeda, accusé du meurtre de Narumi Kurosaki. Au programme, une journée particulièrement éprouvante émotionnellement, avec les dépositions de la mère et la sœur de Narumi cet après-midi. Ce matin, Shintaro Obata, voisin de chambre de Narumi à Besançon, Arthur Del Piccolo, son ex-petit ami, ont témoigné par visioconférence.

 "Depuis plus de 5 ans, je suis psychiquement détruite et j'ai une grande méfiance à l'égard des humains. J'ai abandonné toutes mes activités professionnelles. Je m'isole. C'est pour ça que j'ai perdu la facilité de parole. Il se peut que mon discours soit long, entrecoupé de silences. Je m'en excuse, je vous demande d'être patient pour m'écouter" Taeko Kurosaki, mère de Narumi

La mère de Narumi, est la première à s’avancer à la barre, serrant contre sa poitrine, un portrait de sa fille, sous un tissu. Dans son autre main, un mouchoir. En pleurs, elle retrace l'adolescence heureuse et le parcours scolaire de Narumi. Taeko détaille l'enfance de sa fille, son caractère, sa gentillesse, sa générosité et l'aide qu'elle a apportée au quotidien, dès son plus jeune âge, à tous ceux qui en avaient besoin. Entremêlé de sanglots, ponctué par une respiration difficile, la salle assiste au discours élogieux d’une mère qui parle de sa fille, disparue. On perçoit quelques larmes dans le public. L'une des traductrices de Nicolas Zepeda se met également à pleurer, tout comme le traducteur de Taeko Kurosaki. Ce dernier retranscrit le discours de la mère de Narumi avec une grande émotion. La salle, comble, est envahit d’un silence impressionnant. Tout le monde est suspendu aux lèvres de Taeko Kurosaki. Nicolas Zepeda, lui, fixe la mère de Narumi, droit sur son siège.

La détresse de Taeko Kurosaki, mère de Narumi

 

Au moment où elle évoque la rencontre de sa fille avec Zepeda, son attitude change, son visage se ferme, et son discours semble plus coléreux. Elle précise qu'elle a tout écrit dans son journal intime.

"Aujourd'hui, je parle si lentement, cherchant les mots, mais je suis bavarde de nature. Donc par l'intermédiaire de Narumi j'ai posé beaucoup de questions sur le Chili" précie-t-elle, en racontant le premier repas passé avec Nicolas Zepeda, le 21 mars 2015. "Nous l'avons à chaque fois accueilli à bras ouverts" poursuit-elle. Ensuite, elle aborde les nombreuses ruptures, à partir du moment où Nicolas a quitté le Chili. « Narumi avait l'habitude de me dire que malgré la séparation, elle restait amie avec Nicolas car il avait peu d'amis, et c'est pour ça qu'elle restait proche de lui ».

Les parents de Nicolas Zepeda sont dans la salle, au premier rang, à la même place comme chaque jour. Le père est très attentif à tout ce qu’il se passe. Il secoue parfois la tête en guise de mécontentement lorsque l’avocat général, Etienne Manteaux, pose des questions incisives à son fils. Sa mère quant à elle, semble plus détachée, et pianote régulièrement sur son téléphone.

« Je sais que Zepeda ordonnait la suppression des comptes de personnes masculines du Facebook de Narumi et lui interdisait toute fréquentation avec des amis masculins. Or, lui-même était resté vivre dans l'appartement avec une fille » enchaîne Taeko Kurosaki. « C'est vraiment quelqu'un qui ne lâche pas le morceau, jusqu'à ce qu'il arrive à son but […] Narumi avait beaucoup de difficulté à demander quand est-ce que Nicolas allait quitter son appartement. Elle savait qu'à chaque fois qu'elle lui demandait, il se mettait en colère et il refusait d'en parler ».

En évoquant la dernière fois où elle a vu sa fille, à l'aéroport, Taeko Kurosaki s’effondre une nouvelle fois. « Depuis la disparition de Narumi, pas une heure je n'ai passé sans cette photo » soupire-t-elle en dévoilant la photo qu'elle tient depuis le début du procès contre elle, dans un tissu. Elle la place sur le pupitre, face à la cour.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

Nicolas Zepeda, un « exécrable menteur »

Elle se met ensuite à lire une conversation qu'elle a eu avec Narumi lorsqu'elle était en France. Narumi évoque un tourment dans lequel elle se trouve, et explique à sa mère et ses sœurs la jalousie maladive de Nicolas Zepeda. Notamment le piratage de ses réseaux sociaux. « Je veux me séparer de lui" avoue-t-elle. Quelques heures après, elle passe à l’acte et confirme sa séparation avec Nicolas Zepeda. « Je me sens mieux. Hélas, je suis revenue à la case départ... » lui dira le 22 septembre Narumi Kurosaki. Le 27 septembre 2016, Narumi écrit, toujours à sa mère : « Je ne sais pas si j'aime Nico, mais Nico m'aime trop, de ce fait je n'ose pas me séparer de lui. J'ai pitié pour lui. Il m'assaillit de messages, de mails ». Le lendemain, Narumi écrit à sa mère : « Ouf ! Nous sommes séparés, c'était trop lourd […] Nico est désespéré, il a perdu la tête. Il m'a dit qu'il viendrait lundi […] Non ne viens pas ! je lui ai dit ».  « Est ce qu'il sait où tu habites ? » demande alors la mère à sa fille, qui lui répond affirmativement. « Méfie-toi c'est Nico, personne ne sait comment il peut agir » conseille alors la mère. 

La mère de Narumi dévoile que Nicolas Zepeda mentait lorsqu’il disait effectuer des recherches pour du travail au Japon. Son visa japonais était un visa touristique. « Je suis navrée d'avoir été aussi bête et ignorante. C'est à ce moment-là que j'ai enfin compris que depuis la première rencontre, il a continuellement trompé l'ensemble de ma famille. C'est un grand menteur. Combien de fois a-t-il menti durant ce procès ? Depuis le jour où j'ai compris que c'était lui le coupable, j'ai compris que je ne verrais plus jamais ma fille. Exécrable menteur ! » lance Taeko Kurosaki.

« J'ai tenté de me tuer je ne sais combien de fois. Je me suis étranglée, je me suis tapé la tête contre les murs. Il m'est même arrivée de sauter depuis une voiture qui roulait, tellement je voudrais aller où se trouve Narumi maintenant. Mais j'ai encore deux filles qui me sont si chères [...] Je ne peux pas laisser ce démon en liberté. Je vais continuer à protéger toutes les femmes sur cette terre, des hommes comme Zepeda. Le prix sera ma vie. Pour l'ensemble des filles, il ne faut jamais laisser ce monstre en liberté » Taeko Kurosaki, mère de Narumi.

Lundi, vers 22h40, à Besançon, dans le quartier Planoise, avenue Île de France, les policiers de la BAC ont interpellé un homme. Les allées et venues de l’individu présumait un trafic de stupéfiant. Des suppositions qui se sont vérifiée après le contrôle effectué par la brigade anticriminalité. Dans un sac, plusieurs grammes de drogue dure et des billets de banque ont été découverts. Le jeune homme de 26 ans devait être présenté à la justice, en vue d’une comparution immédiate, ce mercredi après-midi.

Le voleur à main armée arrêté hier pour le cambriolage du 27 mars dernier de la boulangerie CHRISTE à Besançon, n’en était pas à son coup d’essai. Après plusieurs témoignages et un travail minutieux des enquêteurs depuis janvier, il apparaît que cet homme pourrait être impliqué dans d’autres méfaits commis le 16 janvier et les 18 et 21 février derniers.

Il lui est ainsi imputé des vols au préjudice d’une boulangerie et d’un bureau de tabac. Il aurait également agressé un médecin à la sortie de son cabinet. Après avoir reconnu son implication au cours de sa deuxième audition, le mis en cause de 39 ans a été déféré ce matin.

Une jeune femme de 23 ans, soupçonnée d’avoir dérobé 19 bijoux à la société Maty, à Besançon, pour laquelle elle travaillait en intérim, a été entendue ce mercredi au commissariat de la Gare d’Eau. Lors de son audition, cette dernière a reconnu avoir dérobé onze bijoux sur les 19 qui ont disparu. Elle dément avoir eu en sa possession les huit autres. La société a déposé plainte. La perquisition a son domicile n’a rien donné. Une réponse du parquet bisontin est attendue.

Dans le procès Zepeda à la cour d’assises du Doubs. Ce mardi était très attendu après les révélations des derniers jours. L’accusé était de nouveau interrogé par la cour sur les faits qui se sont passés lors de sa visite en France. Zepeda continue de les contester et trouve toujours les arguments pour s’innocenter. Il a réponse à tout. Il a tour à tour été questionné par le président de la cour, les avocats des parties civiles et l’avocat général. Cette journée de mercredi est marquée par l’audition des parties civiles à partir de 14h. La sœur et la mère de Narumi s’exprimeront à la barre. Un moment difficile tant la douleur de ces deux femmes est grande.


Ce mardi à la mi-journée, les services de la police nationale, municipale et des douanes menaient une opération de contrôle dans le quartier de Planoise à Besançon. Les principaux accès au quartier ont été ciblés par les forces de l’ordre. Soit environ cinq points stratégiques. Des moyens mobiles ont également été mis en œuvre. Une cinquantaine de fonctionnaires ont été réquisitionnés.

La lutte contre les produits stupéfiants et le tabac était la priorité, mais les autres infractions ne sont pas oubliées également. Cette intervention policière, diligentée par le Parquet de Besançon, a pris la forme d’une opération coup de poing. L’objectif étant de montrer également à la population locale que la police et la justice agissent pour leur sécurité et faire tomber les trafiquants.

Les équipes sur place entendent mener d’autres actions identiques sur ce territoire. Continuer à surprendre les dealers et leurs clients à différentes heures de la journée pour contrecarrer certaines habitudes et empêcher le bon déroulement des transactions.

L'interview de la rédaction / David Gliardi, commissaire de police - directeur départemental adjoint de la sécurité publique. Bruno Ligiot, directeur régional des douanes de Franche-Comté

Le procès de Nicolas Zepeda se poursuit aux assises du Doubs. Dans une semaine, l’accusé chilien du meurtre de Narumi Kurosaki sera fixé sur son sort. Ce mardi Zepeda sera auditionné. Il sera notamment longuement interrogé sur les images de vidéosurveillance diffusées hier lors du procès et qui montrent la présence d’un homme masqué à proximité de la résidence universitaire où vivait Narumi Kurosaki sur le campus de la Bouloie à Besançon. Lors de cette audience, des étudiants ont également pu témoigner de leur stupeur durant la nuit du 4 décembre 2016 lorsqu’ils ont entendu des cris en provenance de la chambre 106, qu’occupait Narumi Kurosaki.

A l’image de Maître Galley, beaucoup s’interrogent sur le couple que formaient Nicolas Zepeda et Narumi Kurosaki. Il est évoqué « une relation improbable ». Un véritable choc culturel,  qui interroge sur cet amour que pouvaient entretenir ces deux personnes. Leur éducation et leur façon de vivre sont autant de différences notoires qui suscitent de nombreuses interrogations. Selon Maître Galley, il est possible que Nicolas Zepeda ait eu « des exigences fortes auxquelles l’étudiante japonaise ne pouvait pas répondre culturellement ». Selon l’avocate de la famille de Narumi, cette dernière ne pouvait pas endosser le costume de femme sudaméricaine que Zepeda exigeait peut-être.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

Dans le procès de Nicolas Zepeda, les témoignages se sont succédés ce lundi. Cinq témoins ont été appelés à la barre. Ces étudiants ont tous évoqué les cris entendus dans la nuit du 4 décembre 2016 dans la chambre 106 de l’étudiante japonaise. De véritables cris d’horreurs, terrifiants, de ceux qui glacent le sang.

Leur évocation a d’ailleurs provoqué l’effondrement de la mère de Narumi. Pour clôturer cette journée, les images de vidéosurveillance ont été montrées à la cour, notamment celle de la nuit du 1er décembre. On y voit notamment un homme, le visage masqué, se balader à l’arrière du bâtiment Rousseau sur le campus de la Bouloie à Besançon et prendre des photos.  Nicolas Zepeda sera entendu ce mardi.