A Pontarlier, au Lycée Xavier Marmier, comme ailleurs, le coup d’envoi du bac 2023 a été donné lundi, et se terminera jeudi. Cette organisation répond à la réforme de l’examen, lancé en 2021, et qui se déroule, en 2023, dans son organisation pensée par l’éducation nationale. Rappelons que les deux premières années ont été perturbées par la crise sanitaire. Lors de cette première session, qui en appellera une autre en juin prochain, les jeunes passent deux épreuves écrites, portant sur les enseignements de spécialité choisis par le candidat.
Dans le Haut-Doubs, les élèves reconnaissent que cette première expérience suscite quelques appréhensions, même si certains « n’ont pas complètement l’impression de passer le baccalauréat ». Néanmoins tous ont compris l’enjeu que revêt ces épreuves pour la suite de leur orientation professionnelle. Les notes figureront dans le dossier de Parcoursup et seront sans doute déterminantes pour l’obtention de leurs vœux d’orientation.
« Le bac, nous devrions l’avoir. Le plus dur, c’est d’être pris dans les écoles » explique Mathis. Le jeune homme ne cache pas qu’il redoutait un peu la discipline de ce mardi après-midi. La science de l’ingénieur, une épreuve que le lycéen ne veut pas rater car il sait qu’elle est importante pour la suite de son projet personnel et professionnel. Un avis que partage aussi Enzo. C’est la raison pour laquelle, le lycéen a mis à profit les quatre heures imparties pour l’épreuve de Sciences Economiques et Sociales. Les jeunes candidats connaîtront leur note finale à partir du 14 avril prochain. De quoi avoir encore quelques frayeurs.
Le reportage de la rédaction
Les élèves du collège de Mouthe ont remis un chèque d’un montant de près de 1300 euros à la Croix Rouge pour son action humanitaire suite aux terribles séismes survenus en Turquie et en Syrie. Une somme récoltée lors d’une vente de pâtisseries et qui devrait servir à l’acquisition d’un mobile home ou la construction d’une école.
Ils sont la nouvelle génération d’agriculteur. Actuellement en formation au lycée agricole de Levier, Louis, Flavien et Héloïse suivent un BTS « Analyse conduite et stratégie de l’entreprise », dans le cadre d’un cursus scolaire ou en apprentissage. Âgés entre 18 et 20 ans, tous ont le projet d’évoluer dans l’agriculture. Petits fils, fils ou neveux d’agriculteur, ces jeunes gens portent un regard lucide, mais déterminé et passionné. Plein Air les a rencontrés pour échanger avec eux sur les différents sujets qui font l’actualité et qui les concernent.
Quel avenir professionnel ?
Attachés à leurs lieux de vie, ces jeunes gens ont confiance en l’avenir. La zone AOC comté dans laquelle ils espèrent évoluer les rassure. Ils entendent faire comme leurs illustres aînés, conserver la bonne santé de cette filière qui leur assure une sécurité financière. « C’est un métier qui a beaucoup d’avenir pour moi » explique Louis Cretin. Ces jeunes en ont bien conscience. Ils devront s’adapter. Faire évoluer leurs pratiques et les conjuguer avec les réalités environnementales et climatiques du moment. « Ce sera une agriculture où l’on devra toujours s’adapter. Il faudra aussi que l’on soit en capacité de se justifier et de prouver la qualité de notre travail » ajoute Flavien Mathieu.
Communiquer sur son métier
Communiquer, faire savoir, faire comprendre, … . Face à une société où la cause environnementale est devenue une réalité. Face à des consommateurs, sans doute plus pointilleux sur la qualité de ce qu’ils mangent et sur la manière dont cela est produit, les jeunes agriculteurs savent qu’ils doivent être en capacité de savoir vendre et se vendre. Une évolution de plus dans ces métiers, aux compétences multiples. « Il faut ouvrir nos portes. Montrer que l’on fait quelque chose de bien, que l’on n’a rien à se reprocher, que l’on n’est pas des assassins de la nature et que l’on fait tout pour aller de l’avant, en améliorant les techniques et les pratiques pour préserver l’agriculture et l’environnement. Il ne faut pas avoir peur de montrer aux gens ce que l’on fait surtout quand on le fait bien » explique Louis. « Cela part d’un bon sentiment. C’est de la curiosité du consommateur. Elle est légitime. Nous aussi, quand on mange, on aime bien savoir d’où vient tel produit » complète Flavien.
L’environnement, le climat et l’eau
Ces étudiants veulent combattre l’image de l’agriculteur pollueur et productiviste qui leur colle à la peau. Et ce ne sont certainement pas les dernière expertises, menées dans le cadre de la pollution des rivières, qui pointent aussi le milieu agricole et la zone AOC comté, qui rassureront les défenseurs de la nature. Néanmoins, ces jeunes l’assurent. Les agriculteurs « ne font pas n’importe quoi » et respectent un cahier des charges très précis, dictés par les autorités. « Les gens doivent savoir que dans la zone AOC, on nous impose des limites. Nous sommes plafonnés sur beaucoup de choses, pour essayer de préserver une agriculture raisonnée, pas très loin du bio et pas très extensive » fait savoir Louis. « Aujourd’hui, il faut que l’on préserve nos forêts, nos haies et surtout nos cours d’eau, car cela va devenir un problème dans les années à venir » complète Flavien. Et de poursuivre : « Je pense que l’on est la clé pour préserver cet environnement ». Consciente de ces enjeux, la filière comté a prévu prochainement la publication d’un nouveau cahier des charges, qui appuiera encore davantage sur ces problématiques.
Le loup
A quelques semaines du retour des animaux dans les prairies, les éleveurs ne cachent pas leur appréhension. Les attaques du loup de l’année 2022 restent encore dans toutes les mémoires. « On a peur tous les jours lorsque l’on va voir nos génisses. On ne sait pas ce que l’on va trouver sur place » explique Héloïse Cuinet, dont le cheptel familial a été attaqué. « C’est un véritable problème. On ne pensait pas avoir à gérer une telle situation. Il a été éradiqué par nos anciens, je pense qu’il y avait bien une raison. Le loup n’a aucun prédateur. Si on ne le régule pas, il va envahir nos territoires » poursuit Flavien. Louis y voit le travail des agriculteurs anéanti par ces attaques. Il évoque l’aspect « sentimental » et « le coût » que représentent ces pertes pour les éleveurs.
La mobilisation contre la réforme des retraites s’est poursuivie ce jeudi à Besançon. Ce matin, en raison d’une forte présence des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas pu procéder au blocage des ronds-points comme ils l’avaient prévu. Néanmoins, la mobilisation semble se durcir à la faculté des lettres de Besançon. Pour la troisième journée consécutive, le site Mégevand a été bloqué. Un blocage filtrant s’est tenu à l’entrée du site Canot. C’est chaque après-midi, en assemblée générale, que les étudiants décident de la poursuite du mouvement ou pas.
Les jeunes manifestants expliquent qu’au-delà de la contestation portant sur la réforme des retraites, ils entendent dénoncer « une crise de la démocratie » en France. « On se mobilise pour qu’il y ait plus de démocratie et que cesse l’adoption de réforme aussi impopulaire » explique cet étudiant.
L'interview de la rédaction
Alors que les jeunes se cherchent actuellement un avenir, les 29 MFR de la région ouvrent leurs portes ce samedi. Ce qui permettra aux familles de découvrir ces établissements qui forment de très nombreux jeunes dans des secteurs d’activité très variés. La pédagogie instaurée est plébiscitée par une jeunesse désireuse de pratiquer et de maîtriser des savoir-faire et des savoir-être au contact du monde professionnel. En plus de ces compétences techniques, on y dispense aussi des valeurs éducatives, tournées vers le vivre ensemble, avec notamment un accueil en internat.
Durant cette journée portes ouvertes, de 9h à 17h, le public pourra découvrir le fonctionnement des différents établissements et le contenu des formations dispensés. Les apprenants sont accueillis dès la classe de 4è et peuvent y grandir et se former jusqu’à obtenir un CAP, un bac professionnel, un brevet professionnel ou un BTS. Les formations professionnelles dispensées forment à de nombreux métiers qui sont liés à l’agriculture, à la forêt, au paysage, à la santé, aux soins, à l’animation, au tourisme et à l’artisanat.
Alternance et débouchés professionnels
L’enseignement propose des temps pratiques et théoriques. L’alternance y est en bonne place. « Elle facilite l’insertion professionnelle ». « Les jeunes et les adultes, que nous suivons, se forgent une bonne expérience. Cela leur permet de s’insérer plus facilement dans le monde professionnel » explique Philippe Joly, le directeur des MFR en Bourgogne-Franche-Comté. Et de conclure : « il y a beaucoup de jeunes qui, à la suite de leur apprentissage ou de leur stage, sont embauchés par leur entreprise d’accueil ».
Pour de plus amples informations : https://www.mfr-bfc.fr/
L'interview de la rédaction : Philippe Joly, directeur des MFR en Bourgogne-Franche-Comté
Les inscriptions sont ouvertes pour participer au chantier de jeunes qui aura lieu du 8 au 22 juillet prochain à la Citadelle. Ces deux semaines de chantier sont organisées par la Ville de Besançon (Direction Citadelle et Direction Vie des quartiers) et par l’association le Club du Vieux Manoir, qui cordonne des chantiers depuis plus de 70 ans. Cette septième édition va permettre à des jeunes volontaires de découvrir les richesses de la Citadelle, du patrimoine de la Ville et de ses alentours.
Les préinscriptions sont possibles, jusqu’à fin mars, sur le site internet de la ville de Besançon (https://www.besancon.fr/actualite/camp-chantier-a-la-citadelle/). Il est également possible de contacter Gaelle Cavalli à la Citadelle de Besançon : gaelle.cavalli@citadelle.besancon.fr ou 03 81 87 84 38
Les jeunes, lycéens et étudiants, ont animé le cortège bisontin ce mardi. La réforme des retraites explique cette forte mobilisation, mais les jeunes sont également venus dénoncer une manière de faire de la politique qu’ils jugent désuète et ne correspond plus aux exigences de la société. Ils veulent une démocratie plus large et une implication plus grande des citoyens dans les mesures qui les concernent. Sixième république ou pas, une partie de la jeunesse française veut être associée aux décisions qui dessinent son avenir.
Pour Paul, représentant local du syndicat UNL, l’utilisation du 49.3 à l’Assemblée Nationale, la réforme du bac et des lycéens professionnels et, plus récemment, la généralisation du Service National Universel font partie de la liste des décisions prises sans concertation. « Le peuple n’est pas consulté » lance le lycéen bisontin. « Il est important que les jeunes se mobilisent pour exprimer leur vision de la société et leur conception du débat public » déclare le jeune militant.
L'interview de la rédaction / Paul
Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars prochain, l’UNSS organise un grand rassemblement sur le site de la Malcombe à Besançon. Plus de 1000 participants sont attendus à l’occasion de la « lycéenne – collégienne UNSS ».
Cette manifestation s’adresse principalement aux jeunes filles de 14 à 18 ans afin de promouvoir l’égalité hommes-femmes et les droits des femmes. Les jeunes sportives auront doit d’inviter un garçon à condition qu’il signe une charte pour prouver son implication dans les valeurs défendues par cet évènement. Au programme : une course d’obstacles, des ateliers sportifs et un village, composé d’une trentaine de stands d’information.
La période des portes ouvertes dans les établissements scolaires et les centres de formation a débuté. Ce samedi 4 mars, IMEA, le centre de formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie Saône-Doubs, accueillera les jeunes à la recherche d’un avenir professionnel. Rappelons que cette structure propose des formations en alternance, dans le domaine du commerce, du marketing et du management. Elle dispense des diplômes de niveau BAC +2 à BAC +3. Ces formations réputées sont gratuites et rémunérées. Dans le sens où les participants sont tous engagés dans un contrat d’apprentissage. Ce samedi, le public est attendu sur les quatre campus que compte l’établissement. Les sites de Besançon, Vesoul, et Montbéliard seront ouverts de 10h à 16h30, en continu. A Pontarlier, on accueillera les jeunes et leurs familles de 10h à 14h30, sur le même fonctionnement.
Durant ces temps de formation, pratiques et théoriques, on y dispense les savoir être et savoir faire propres aux métiers visés, mais on y mène également des actions qui forment les citoyens de demain. C’est dans ce cadre-là que les 27 et 28 février derniers, 94 étudiants des centres de formation IMEA de Franche-Comté ont participé à l’opération « IMEA solidaire de la Croix Rouge ». Après un temps de découverte de l’association, les étudiants ont organisé une collecte de vêtements et produits non alimentaires. « Le parcours d’un apprenti, c’est aussi un parcours éducatif » explique Françoise Sanchez, la directrice de l’école IMEA. Et de poursuivre : « C’est une façon de mettre leurs compétences au service d’une action solidaire. Ce n’est absolument pas décorrélé de leurs activités au quotidien dans leurs entreprises. Bien au contraire. C’est faire profiter et bénéficier la Croix Rouge de leurs compétences, notamment en marchandising, marketing et communication ». Un moyen aussi de susciter des vocations et permettre à cette nouvelle génération de futurs professionnels de s’engager au service des autres et des plus précaires. Des valeurs que ce secteur d’activité n’oublie pas et entend partager avec le plus grand nombre.
L'interview de la rédaction : Françoise Sanchez
On peut déjà parier sur le succès de cet ouvrage. Les Mortuaciens Martial Bournel Bosson, Patrice Mazotti et Jacques Vuillemez préparent un livre sur la tradition des conscrits à Morteau. Un ouvrage, truffé d’anecdotes et de photographies, qui retracera toutes ces années, mettra en lumière ses acteurs et déclinera cette richesse historique locale.
Née en 1798, cette tradition est célébrée tous les ans. Morteau fait partie des communes où elle est particulièrement ancrée. Toutes les générations ont une anecdote à raconter. Depuis plus de deux siècles, elle anime le territoire et fait se rencontrer toutes les générations. Elle est aussi un héritage que l’on se passe au fil du temps. « C’est grâce aux conscrits que j’ai pu découvrir une photographie de mon arrière-grand-père » explique Martial Bournel Bosson.
Une tradition française et mortuacienne
Cette tradition date du service militaire. Malgré sa suspension, en 1997, l’évènement perdure. Il permettait aux jeunes d’une même génération de défiler dans les rues avant de s’engager sous les drapeaux de la nation française. En fonction des villes, il se vit différemment. A Morteau, tous les ans, en février, les jeunes de 20 ans prennent possession de la ville le temps d’une journée. Ils sont accompagnés d’une mascotte. L’année 2023 ne dérogera pas à la règle.
« Les conscrits ça ne raconte pas, ça se vit »
C’est tout cet état d’esprit que les trois auteurs ont envie de faire revivre. Conter cette belle tradition, sous les angles historique et festif. Photos et anecdotes défileront à leur tour au fil des pages. Pour financer ce sympathique projet, une cagnotte est en ligne : https://fr.ulule.com/conscrits-morteau/ En fonction du financement obtenu, les responsables prévoient, en plus de publier le livre, d’éditer une série d’affiches collector et monter une exposition.
L'interview de la rédaction : Martial Bournel Bosson