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L’équipe de psychiatrie du centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (CHIHC), sur le site du GrandVallier, tire la sonnette d’alarme. Dans un courrier adressé à plusieurs ministres, députés, autorités sanitaires et médias, les soignants réclament la reconnaissance de la dangerosité de leur métier et la mise en place d’une indemnité forfaitaire de risque, à l’image de ce qui existe déjà pour les urgences.

Quotidien marqué par la violence

Intra-hospitalier, hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques (CMP) : l’équipe couvre l’ensemble du secteur psychiatrique du Haut-Doubs. Les soignants assurent la prise en charge de patients en crise, parfois instables, exposant les équipes à des agressions physiques et psychologiques. « Plusieurs épisodes violents sont survenus depuis le début de l’année 2025 », expliquent-ils. Ces faits concernent principalement les personnels paramédicaux, certains ayant entraîné des arrêts de travail. Les signalements d’« événements indésirables » et de « fiches violences » s’accumulent depuis plusieurs années, sans réponse structurelle selon eux.

Des conditions de travail dégradées

Les soignants soulignent également le manque d’effectifs : effectifs divisés par deux la nuit et les week-ends, recours fréquent à des intérimaires non formés à la gestion de la violence, appui régulier des agents de sécurité et même des forces de l’ordre. La situation s’est aggravée entre décembre 2024 et février 2025, lorsqu’ils ont dû accueillir des patients relevant normalement de l’unité d’hospitalisation de très courte durée (UHTCD), fermée temporairement pour travaux. Selon l’équipe, ce contexte pèse lourdement sur l’attractivité du service : « Les étudiants en soins infirmiers rapportent déjà que nos conditions de travail ne sont pas attrayantes, en raison du sous-effectif, du sur-effectif patient et des situations de violence. »

Une demande de reconnaissance nationale

Si les urgences bénéficient déjà de l’indemnité forfaitaire de risque (IFR), ce n’est pas le cas des services de psychiatrie générale, contrairement aux unités de soins intensifs ou aux structures pour malades difficiles. « Nous demandons que notre travail, impliquant une exposition régulière à de la violence, puisse enfin être reconnu et valorisé », écrivent-ils. Au-delà d’une compensation financière, ils estiment qu’une telle mesure permettrait de stabiliser les équipes et de faciliter les recrutements.

Une mobilisation élargie

Les soignants ont déjà alerté leurs syndicats (CFDT, CGT, FO) qui soutiennent leur démarche. Ils annoncent également un rapprochement avec d’autres structures psychiatriques du département et de la région, comme le centre hospitalier de Novillars, le centre psychiatrique de la Chartreuse ou encore celui de Saint-Ylie. La lettre a été adressée à plusieurs ministres, parlementaires, à l’ARS, à la Haute Autorité de Santé, à l’Ordre infirmier, ainsi qu’à divers médias spécialisés et généralistes.  " Nous sommes portés par notre détermination et notre besoin de reconnaissance », conclut l’équipe psychiatrique du GrandVallier, qui entend inscrire son combat dans une dynamique nationale.

Le Centre Hospitalier Paul Nappez vient de mettre en ligne une version entièrement repensée de son site internet. Objectif affiché : rendre l’information médicale et institutionnelle plus lisible, plus accessible et plus utile pour les usagers comme pour les professionnels.

La navigation s’articule désormais autour des trois grandes missions de l’établissement : les soins médicaux (médecine, SMR, hôpital de jour, imagerie), l’accompagnement des personnes âgées (EHPAD, USLD, PASA, accueil de jour), et les soins à domicile via le SSIAD.

Le site propose également un espace dédié aux droits des patients, à la vie institutionnelle du CH, ainsi qu’une rubrique « Actualités » enrichie. Celle-ci met en lumière les animations pour les résidents, les actions de prévention, les temps forts de l’établissement et les initiatives locales en lien avec la santé.

Un outil modernisé qui reflète l’engagement du CH Paul Nappez en faveur d’une communication transparente et d’un service de proximité. À découvrir dès maintenant en ligne : https://www.hopitalmorteau.fr/  

A l’occasion de Septembre en Or, mois international de sensibilisation aux cancers pédiatriques, le CHU Minjoz de Besançon se mobilise pour informer, soutenir et faire avancer la recherche autour des cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte.

Chaque année en France, près de 2 500 enfants et 800 jeunes de 15 à 18 ans sont diagnostiqués d’un cancer. Bien que rares, ces cancers représentent la deuxième cause de mortalité chez l’enfant et la première par maladie. Leurs spécificités exigent une prise en charge adaptée, dans un environnement médical et humain dédié

Ainsi, ce mercredi 10 septembre, de 9h30 à 17h, une journée thématique sera proposée. Des stands d’information animés par les professionnels de santé et les associations partenaires (Sourire à la vie, Semons l’espoir, Ligue contre le cancer, Le Liseron, P’tits bouts de ficelle, Nausicaa, Le rire médecin) seront installés dans le hall du CHU. De nombreuses animations viendront ponctuer l’événement : clowns, magicien, atelier musical, borne photo, bar à paillettes et barbe à papa sans sucre.

Une organisation pionnière en cancérologie

Créé en 2008, l’Institut Régional Fédératif du Cancer (IRFC) est une organisation inédite en France. Il regroupe l’ensemble des hôpitaux et cliniques de Franche-Comté impliqués en oncologie, radiothérapie et hématologie : le CHU de Besançon, l’Hôpital Nord Franche-Comté, Le Groupe hospitalier de Haute-Saône (Vesoul), le Centre hospitalier Louis Pasteur (Dole), le Centre hospitalier Jura Sud (Lons-le-Saunier), le Centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (Pontarlier) la Polyclinique de Franche-Comté et la Clinique Saint-Vincent (Besançon). Dès son origine, l’IRFC a été conçu pour répondre à deux défis majeurs : un manque criant d’oncologues (seulement six en 2008 sur tout le territoire) et une forte hétérogénéité des prises en charge en cancérologie.

L'interview de la rédaction :  Emmanuelle Pidoux-Simonin, administratrice de l’Institut Fédératif du Cancer.

Un principe fondateur : l’expertise qui se déplace vers le patient

Le modèle franc-comtois repose sur une idée simple mais innovante : ce ne sont pas les patients qui se déplacent, mais les praticiens. Une équipe hospitalo-universitaire unique, surspécialisée par organe, intervient dans chaque établissement. Ainsi, où qu’il se trouve, chaque patient bénéficie de la même qualité de soins et du même accès à l’innovation qu’au CHU de Besançon.

Une montée en puissance spectaculaire

En dix-sept ans, l’IRFC est passé de 6 à 35 oncologues médicaux et spécialistes d’organes. Les établissements disposent désormais : de plateaux techniques de chimiothérapie, de deux sites spécialisés en radiothérapie (CHU de Besançon et CNFC), de soins de support dans l’ensemble des centres et de services d’hospitalisation dédiés aux complications et traitements lourds. Cette organisation a permis d’attirer et de fidéliser des médecins spécialistes, renforçant l’attractivité médicale de la région.

Une réponse structurée aux enjeux de santé publique

L’IRFC n’assure pas seulement la prise en charge des traitements. Il couvre l’ensemble du parcours : du diagnostic à l’après-cancer, en passant par la recherche clinique. Chaque année, près de 600 patients sont inclus dans des essais cliniques, donnant à la Franche-Comté un accès direct à l’innovation thérapeutique. L’IRFC s’appuie également sur des outils numériques harmonisés, notamment un logiciel unique de prescription de chimiothérapie, garantissant une homogénéité des pratiques médicales sur tout le territoire.

Oncotel : un numéro unique pour tous

Pour assurer la continuité des soins et la réactivité face aux urgences, l’IRFC a mis en place Oncotel, un numéro gratuit et centralisé. Accessible 7 jours sur 7 et 24h/24, il répond aux patients déjà suivis, familles et médecins traitants en quête d’avis ou d’orientation. Avec près de 170 appels par jour, Oncotel illustre la volonté de proximité et d’efficacité de l’organisation.

Un modèle partenarial public-privé

L’IRFC fonctionne sous la forme d’un groupement de coopération sanitaire réunissant établissements publics et privés. Son financement repose sur les cotisations des membres fondateurs, complétées par le soutien constant de l’Agence Régionale de Santé (ARS). nCette coopération étroite entre acteurs hospitaliers, cliniques privées et autorités sanitaires a permis de dépasser les logiques de concurrence pour privilégier l’intérêt des patients.

L'interview de la rédaction : Le Professeur Norbert Ifrah, président de l’Institut National du Cancer.

Résultats et perspectives

Les résultats sont probants : amélioration de l’égalité d’accès aux soins, hausse des taux de survie et de guérison, développement de la recherche et maintien d’une offre de proximité. Le modèle IRFC, pensé initialement pour corriger les déséquilibres régionaux, répond aujourd’hui à des enjeux nationaux : désertification médicale, continuité des soins, attractivité des territoires. L’avenir de l’IRFC repose sur la poursuite de ses missions fondatrices : garantir la même qualité de soins à tous, développer l’accès à l’innovation et maintenir un réseau hospitalier de proximité.

Dans le cadre du décret national, qui élargit l’interdiction de fumer à plusieurs espaces extérieurs publics dans toute la France, la Ville de Besançon étend l’interdiction de fumer à plusieurs espaces extérieurs. Les pancartes signalant ces zones sont en cours d’installation et seront effectives à partir du 1er septembre 2025. Sont concernés : parcs, abords des écoles, bibliothèques, équipements sportifs, zones d’attente et plages en saison. Objectif : protéger la santé publique, notamment celle des plus jeunes. Le non-respect est passible d’une amende de 135 €.

Mis en examen depuis octobre 2024 après des plaintes de dizaines de patients opérés des hémorroïdes, le Dr Luc Clemens ne pourra pas reprendre le bistouri. Ce mercredi 27 août, la cour d’appel de Besançon a rejeté sa demande d’assouplissement de contrôle judiciaire, qui lui interdisait déjà toute intervention chirurgicale. Le praticien, urologue de formation, souhaitait de nouveau exercer dans cette spécialité, distincte de la proctologie. La juridiction a suivi les avocats des plaignants, invoquant le principe de précaution. L’instruction est toujours en cours : 71 parties civiles sont recensées à ce jour, et un procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.

Depuis la mise à l’écart de l’ancien directeur Jean-David Pillot, la gestion de l’hôpital de Pontarlier est assurée, à titre provisoire, par Thierry Gamond Rius, actuel directeur général du CHU Jean-Minjoz de Besançon. Celui-ci coordonne aujourd’hui les deux établissements, tout en s’appuyant sur une équipe de direction locale et sur une gouvernance médicale active.

Préserver l’autonomie tout en renforçant les coopérations

L’enjeu principal est de concilier l’autonomie de l’hôpital de Pontarlier avec un renforcement des coopérations médicales, notamment avec l’établissement de Morteau et le CHU de Besançon. L’objectif affiché est double : sécuriser le plateau technique de Pontarlier et lui permettre de continuer à jouer son rôle central pour la population du Haut-Doubs, tout en laissant au CHU de Besançon la responsabilité de ses missions de recours.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Minjoz 

Un rôle clé pour le Haut-Doubs

Pontarlier dessert un bassin de population important et bénéficie d’une confiance forte de ses usagers. La sécurisation de certaines activités sensibles, comme la maternité (déjà confortée en 2024) et désormais la chirurgie viscérale, est au cœur des priorités. Cette démarche vise à garantir l’accès à des soins de proximité de qualité, tout en évitant des fermetures qui fragiliseraient l’offre hospitalière locale.

Quelle gouvernance pour demain ?

Deux options sont actuellement sur la table, et devraient être tranchées en septembre :

  • Un retour à une direction autonome pour l’hôpital de Pontarlier.
  • Le maintien d’une gestion partagée par Thierry Gamond Rius, avec une coordination stratégique renforcée mais en préservant l’autonomie administrative de chaque établissement.

Quelle que soit l’issue, l’enjeu reste le même : assurer à Pontarlier une gouvernance claire, capable de soutenir les coopérations médicales régionales et de conforter son rôle de pôle de santé majeur du Haut-Doubs.

Un établissement en reprise d’élan

L’année 2024 aura marqué un tournant pour le CHU Jean-Minjoz de Besançon. Après une période de tensions liées au recrutement et à la fidélisation des professionnels, l’établissement a confirmé son attractivité. Le CHU a réussi à mieux faire connaître son offre et à stabiliser ses effectifs, via notamment des stages et titularisations qui renforcent l’engagement des professionnels. Sur le plan financier, la trajectoire est encourageante. Le déficit, qui s’élevait encore à 25 M€ en 2023, a été ramené à 15 M€ en 2024 et devrait atteindre 7 M€ en 2025. Cette amélioration résulte à la fois d’une maîtrise des dépenses et d’une activité en hausse, notamment

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Des investissements soutenus

L'interview de la rédaction : le Professeur Samuel Lima, président de la commission médicale d'établissement du CHU Minjoz 

En 2024, le CHU a consacré 51 M€ à l’investissement. Les priorités ont concerné : le biomédical, pour maintenir un haut niveau de qualité dans les équipements, la modernisation immobilière et la réouverture de lits, notamment en gériatrie, et la préparation d’un nouveau service de médecine polyvalente en aval des urgences (24 lits prévus d’ici 2026). Les grands chantiers à venir concernent : la rénovation des deux derniers étages de la tour historique Jean-Minjoz, la création d’un nouveau bâtiment de psychiatrie (mise en service début 2027), le doublement de la capacité de chirurgie ambulatoire (de 20 à 40 places d’ici 2027), la construction d’un bâtiment dédié à la réanimation médicale (28 lits, modernisation complète) et la modernisation du Centre 15, du SAS et des activités d’hyperbarie.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Une ouverture territoriale renforcée

Le CHU de Besançon est engagé dans une dynamique de coopération territoriale de longue date. Près de 200 praticiens seniors participent à des activités dans les hôpitaux de Franche-Comté, avec des coopérations emblématiques en oncologie, neurologie, chirurgie et imagerie. La fusion prévue au 1er janvier 2026 avec plusieurs établissements (Avanne, Tilleroyes et Bellevaux), dans le cadre d’une direction commune, vise à offrir une filière gériatrique complète et développer une direction de la politique gérontologique afin de coordonner les établissements et d’ouvrir davantage l’hôpital sur son territoire. Cette fusion portera les effectifs du CHU à environ 8 300 salariés dès 2026, confirmant son rôle de pôle majeur de santé publique dans la région.

Moderniser le parcours patient

Au-delà des investissements techniques, l’établissement place le patient au cÅ“ur de sa stratégie. Plusieurs projets visent à fluidifier les parcours et améliorer l’accueil : le projet J0, permettra aux patients de chirurgie de rentrer le matin de l’intervention plutôt que la veille, la création de salons de sortie, réduisant le temps d’attente entre la sortie médicale et le retour au domicile et la révision des conditions d’accueil administratif et logistique, pour simplifier les démarches et améliorer « l’expérience patient Â».

Perspectives et vision

Pour rester attractif et fort, voire leader, sur ses missions, le CHU de Besançon poursuit une stratégie de consolidation de ses pôles de spécialité de haut niveau, de développement de coopérations territoriales renforcées et des investissements continus en biomédical et immobilier Enfin, l’établissement entend affirmer son identité régionale en associant plus explicitement son nom à celui de la Franche-Comté, reflet de son rôle structurant pour l’ensemble du territoire. Et ce, à compter du 1er janvier prochain.

Selon les derniers chiffres de santé publique France, après l’épisode caniculaire du 29 juin au 2 juillet, notre région a de nouveau été confrontée à une période de fortes chaleurs du 10 au 16 août. Les températures élevées ont entraîné une hausse des recours aux urgences et des actes réalisés par SOS Médecins pour des pathologies liées à la chaleur, avec un pic d’activité observé les 14 et 15 août.

Si l’on constate bien une augmentation des prises en charge en lien avec les effets de la chaleur (déshydratation, malaises, coups de chaleur notamment), leur nombre est resté inférieur à celui enregistré lors de la première vague caniculaire de début juillet.

Une surveillance sanitaire renforcée

Selon les données de la surveillance non spécifique SurSaUD, aucune augmentation inhabituelle de l’activité globale n’a été relevée. Les passages aux urgences et les interventions des associations SOS Médecins toutes causes confondues se sont maintenus à un niveau comparable à celui des deux étés précédents, pour la même période.

Face au mouvement de grève des gardes des pharmaciens d’officines, l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté indique qu’elle est particulièrement attentive à la situation « pour garantir le service d’urgence pharmaceutique en tous points du territoire, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 Â». Dans ces conditions, les pharmacies déclarées grévistes seront réquisitionnées les dimanches et les jours fériés, ainsi que les nuits dès la semaine prochaine. La Bourgogne-Franche-Comté compte 885 officines. A ce jour, près de 65% se sont déclarées grévistes