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Ce mardi après-midi, à l’appel de l’intersyndicale, un rassemblement s’est tenu devant le centre hospitalier de Novillars. Syndicats et personnel veulent interpeller la population, leur direction et l’Agence Régionale de Santé  sur les moyens de l’établissement, notamment pour la prise en charge des patients dits « cas complexes Â», c’est-à-dire, qui ne dépendent ni de la psychiatrie, ni du médico-social, qui présentent un trouble  autistique.  Â« Nous ne disposons pas des moyens permettant de répondre aux besoins de ce profil spécifique de patients Â» explique Jan Szoblik, représentant CGT.

Selon ce dernier, malgré les nombreuses sollicitations effectuées, l’ARS n’est pas en mesure de donner de la visibilité sur des dispositifs qui seraient mieux adaptés pour répondre aux besoins spécifiques de ces patients et aux difficultés que les soignants rencontrent pour leur accueil au quotidien.

Vers une poursuite du mouvement

Les syndicats ne souhaitent pas en rester là. « Sans réponse factuelle de nos tutelles, nous continuerons de mener des actions. C’est notre mission de service public que de répondre aux besoins des populations quel qu’elles soient. Il n’est pas question de rester  les bras croisés Â» indique le représentant syndical. Il demande la mise en place d’une autre politique nationale et une autre considération pour les soins psychiques dans la société française. Selon M. Szoblik, les propos contradictoires du gouvernement « ne vont pas dans le sens des attentes et des besoins de ces professionnels Â».

L'interview de la rédaction : Jan Szoblik, reptésentant CGT

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, accompagnée de ses collaborateurs, tenait une conférence de presse ce lundi matin pour évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028. Cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir a été adoptée le 31 octobre dernier. Elle précise notamment les actions menées en matière d’accès aux soins, à travers plusieurs dispositifs.

Ce PRS doit permettre de transformer l’organisation du système de santé, afin de répondre à 5 défis majeurs que sont : le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, les besoins de prise en charge des problématiques de santé mentale, l’évolution de la démographie des professionnels de santé et l’impact des questions environnementales sur la santé. Ce projet régional de santé, « un travail de très longue haleine sur plusieurs mois Â» comme l’indique Agnès Hochart, doit être mis en Å“uvre par la poursuite et le renforcement des actions déjà menées, le déclenchement de nouvelles actions et l’appui aux projets sur les territoires.

 

Un Médico Bus, pour améliorer l’accès aux soins dans les territoires ruraux ?

L’accès aux soins et l’une des pierres angulaires de notre système de santé. Le département du Doubs, territoire rural, est « plutôt privilégié, avec des professionnels en nombre, même si malgré tout, l’accès aux consultations n’est pas toujours facile pour la population Â» souligne Agnès Hochart. « Notre but est donc de développer au mieux des actions et des dispositifs qui permettent d’améliorer ça, notamment pour les populations en zone éloignée, les zones rurales, avec des modalités d’accès plus facile Â» poursuit la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. Et pour y remédier, le ministère de la Santé a récemment publié une instruction qui va permettre de créer en 2024, cent « Médico Bus Â» sur l’ensemble du territoire national. Avec l’objectif d’apporter une réponse de soins de proximité dans les territoires ruraux présentant une faible densité médicale et une forte proportion de patients en affection de longue durée, avec une offre de soins itinérante proposant des consultations de médecine générale, en priorité. « On peut raisonnablement penser que nous aurons dans le Doubs, dès 2024, un Médico Bus, avec à l’intérieur un médecin qui pourra proposer des consultations dans les zones les plus éloignées. Nous avons lancé l’appel à projet au mois de décembre, et les possibilités de réponse sont à déposer d’ici la fin du mois de janvier Â» indique Agnès Hochart. Est-ce qu’un Médico Bus sera suffisant pour couvrir les besoins de tout le département ? « On a des secteurs qui sont bien pourvus en médecins, donc qui n’ont pas forcément besoin de médecine itinérante. Mais ce bus se déplacera, et permettra d’avoir des consultations proposées dans plusieurs territoires. C’est une expérimentation, et si elle est validée et rencontre un fort succès, dans ce cas-là, sans doute que le ministère de la Santé et les ARS déclineront d’autres possibilités de ce type-là Â» ajoute la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

 

La démographie des professionnels de santé en exercice libéral sur le département, par catégorie professionnelle :

  • Médecins généralistes : 514 soit 96 pour 100 000 habitants (86,5 pour la France)
  • Médecins spécialistes : 426 soit 85 pour 100 000 habitants (87 pour la France)
  • Chirurgiens-dentistes : 283 soit 51 pour 100 000 habitants (54 pour la France)
  • Masseurs-Kinésithérapeutes : 538 en exercice libéral soit 99 pour 100 000 habitants (112 pour la France)
  • Infirmiers : 631 en exercice libéral
  • Sages-femmes : 72 en libéral uniquement et 196 avec les salariées
  • 177 pharmacies et 578 pharmaciens

Ces chiffres ne comprennent pas les professionnels de santé en exercice salarié dans un établissement.

Par ailleurs, le département du Doubs compte à ce jour 26 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) labelisées et 10 projets ou réflexions en cours, 33 centres de santé, 2 cabinets éphémères et 1 en projet.

 

Faire émerger des projets sur les territoires

L’ARS est chargée de piloter, pour la région, la concertation sur le champ de la santé en lien avec les préfectures et l’assurance maladie. Elle s’appuie sur les conseils territoriaux de santé (CTS), pour organiser des ateliers à travers les territoires et formuler des propositions autour de thématiques, comme l’accès aux soins. Cette concertation a fait émerger sur le département du Doubs, des pistes de travail. Comme la mise en place de consultations itinérantes ou de consultations de dépistage, permettant d'aller vers les populations les plus éloignées, pour leur garantir un accès aux soins. Mais également le déploiement sur le territoire d'ambulances itinérantes avec la mise en place de consultations à domicile par une infirmière ambulancière en lien avec le médecin traitant du patient. Une unité mobile de téléconsultation (UMT) sera mise en place sur la zone de Maîche, où la démographie des professionnels de santé est faible. L'objectif est de permettre de dégager du temps aux médecins traitants par l'intervention de téléconsultation au domicile de la patientèle, avec une infirmière équipée de matériel adapté pour examiner le patient et communiquer avec le médecin traitant.

 

Le rôle des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)

Les CPTS regroupent les professionnels d’un même territoire qui souhaitent s’organiser, à leur initiative, autour d’un projet de santé pour répondre à des problématiques communes identifiées sur le territoire. En 2024, 100% de la population du territoire de santé du Doubs sera couverte, avec huit CPTS. Sept sont déjà en fonctionnement : CPTS Haut-Doubs Forestier, CPTS Haut-Doubs Horloger, CPTS Capacité Grand Besançon, CPTS Loue Lison, CPT Porte du Haut-Doubs, CPTS Doubs Central, CPTS du Grand Montbéliard. Elles jouent un rôle important sur l’accès aux soins, la prévention, et produisent des actions au bénéfice de la population. A titre d’exemple, le département du Doubs compte 11% de patients sans médecin traitant, contre 13% en région. La CPTS Capacité Grand Besançon porte un poste de médiateur en santé sur le quartier de Planoise, chargé de ramener les personnes éloignées du soin vers une offre de soin, et de fédérer les besoins des professionnels de santé dans ce quartier prioritaire de la ville. La CPTS du Pays Horloger, elle, a coordonné et permis la mise en place d’une campagne de vaccination et d’une session de vaccination au mois de novembre 2023. Ou encore, la CPTS Loue Lison a obtenu la labellisation « semaine de la dénutrition Â», et a proposé un atelier « prévention des risques de dénutrition Â» au sein d’une résidence autonomie d’Ornans.

 

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté : 

 

Si l’information était passée inaperçue cet été, elle ne l’est plus. Le journal « Le Parisien Â» rapportait hier que l’Europe avait interdit l’ajout de nitrites de sodium, présentés comme cancérogènes, pour la fabrication des croquettes des chiens et des chats, mais ce produit reste autorisé pour les humains. Un paradoxe qu’entend dénoncer le député MoDem Richard Ramos. Le parlementaire a fait livrer, à l’Elysée, des croquettes sans nitrite pour Némo, le chien d’Emanuel et Brigitte Macron.

« Il faut être malade pour s’en prendre à un professionnel de santé Â». C’est la phrase choc d’une campagne de communication qui commence ce mardi en France. A travers cette initiative, diffusée sur les réseaux sociaux et les lieux de santé, le gouvernement  veut changer le comportement des patients violents et inciter les professionnels victimes à porter plainte. Selon des chiffres gouvernementaux, 65 professionnels de santé sont victimes, quotidiennement, de violences physiques ou verbales.

Face à l’intensification des virus de l’hiver, tels que ceux de la grippe, du Covid-19 et des bronchiolites, l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté  recommande à la population de se faire vacciner sans attendre. Selon des chiffres communiqués par l’organisme, « le Covid-19 poursuit sa progression dans la région, dépassant le niveau le plus élevé enregistré en 2023 Â». Le taux de cas s’établissait, lors de la première semaine de décembre,  Ã  plus de 60 cas pour 100.000 habitants. Les hospitalisations concernent principalement les 65 ans et plus.

Au centre hospitalier de Novillars, l’intersyndicale annonce une journée de grève le mardi 19 décembre prochain, à 14h, devant l’établissement. L’objectif est d’interpeller l’ARS et la population sur les conditions de prise en soins des patients et des conditions de travail des équipes soignantes. Depuis plus d’un an, la structure doit accueillir un profil de patient dit « cas complexe Â» sans obtenir les moyens financiers et humains pour mener à bien cette prise en charge.

Les sages femmes vont pouvoir pratiquer l’IVG instrumentale dans les établissements de santé. Le décret sera publié d’ici ce jeudi. L’objectif souhaité par le gouvernement est de lutter « contre les difficultés d’accès Â» à l’avortement dans certains territoires de vie. Pendant un peu plus d’un an cette nouvelle compétence a été expérimentée dans 26 établissements de l’Hexagone. Rappelons que les sage-femmes ont le droit de pratiquer l’IVG médicamenteuse depuis 2016.

Grand Besançon Métropole étudie un projet de création d’un site de bioproduction  dans les biothérapies innovantes, en soutien à l’Etablissement français du sang, qui porte ce projet. Cette initiative devrait voir le jour sur le site des Hauts-du-Chazal, où des infrastructures performantes siègent déjà, comme le CHU, l’université de médecine et de pharmacie et d’autres établissements à la pointe dans ce domaine.

Le projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution est présenté ce mardi en Conseil des ministres. Une première étape nécessaire avant de proposer le texte au vote du parlement, d’ici le mois de mars 2024. Par cette démarche, Emmanuel Macron veut faire que cette « liberté Â» devienne « irréversible Â».

Depuis vendredi dernier, une nouvelle réglementation européenne est entrée en vigueur pour les producteurs de vin. Désormais, ils doivent afficher la composition et la valeur nutritionnelle de leurs produits. Ces nouvelles informations peuvent apparaître directement sur la bouteille ou être accessibles depuis un QR code. L’objectif affiché est de jouer la carte de la transparence sur les ingrédients qui composent le produit. Précisons que les bouteilles produites avant cette échéance ne sont pas concernées.