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Les difficultés en approvisionnement de médicaments se sont encore aggravées en 2023 dans l’Hexagone. Selon un bilan de l’Agence de sécurité du médicament, le seuil des 5.000 signalements a pratiquement été atteint. L’augmentation est de 30,9%. C’est plus du double qu’en 2021. Toutes les classes de médicaments sont concernées, mais les médicaments cardio-vasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anti-cancéreux sont majoritairement touchés.

Selon l’Observatoire des drogues et des tendances addictives, les adolescents français consomment de moins en moins de tabac, d’alcool et de cannabis. Alors que 43% des collégiens déclaraient avoir expérimenté l’alcool en 2022, ils étaient 60% quatre ans auparavant. La consommation de cigarettes (11% contre 21%) et de cannabis (5,3% contre 6,7%) s’inscrit également à la baisse. Il en est de même chez les lycéens, avec une consommation régulière d’alcool qui a été divisée par 3, passant de 16% à 5%.

Selon l’organisation mondiale de la santé, l’Europe a enregistré 30 fois plus de cas de rougeole entre janvier et octobre 2023 qu’en 2022. Selon les experts, la recrudescence du virus provient de la baisse de la couverture vaccinale pendant les années covid. La branche européenne de l’OMS appelle à intensifier les efforts de vaccination.

Hier, mardi, les responsables des principaux cultes en France, chrétiens, juifs et musulmans, ont répété leur réticence face à une évolution de la loi sur la fin de vie. De son côté, l’Association pour le droit à mourir dans la dignité a exprimé sa « préoccupation Â» face à cette démarche. Elle a estimé que « certaines religions cherchent à dicter leur morale au sein de la société Â». Rappelons qu’un projet devrait être rendu public en février prochain, selon les engagements d’Emmanuel Macron.

Une nouvelle augmentation en perspective. A partir de la fin mars, la franchise médicale, autrement dit le reste à charge du patient, non remboursé par l’Assurance maladie ou sa complémentaire santé, sur les médicaments et les actes paramédicaux, va passer de 50 centimes à 1 euro. La franchise médicale sur les transports sanitaires va également être multipliée par deux, pour passer à 4 euros. Il en sera de même sur les consultations et actes médicaux et sur les examens et analyses de biologie médicale.

Un lot de comté, contaminé par la listéria, commercialisé par le magasin de la fromagerie de Clairvaux-les-Lacs, « La Saint-Christophe Â»,  est rappelé. Le produit a été commercialisé entre le 27 décembre 2023 et le 3 janvier dernier. Il est évident que ce produit ne doit pas être consommé. Il doit être détruit ou rapporter à l’endroit où il a été vendu.

Les professionnels, syndicats et associations militantes s’inquiètent sur le peu d’intérêt que porte le gouvernement Attal à la santé. Les critiques et inquiétudes sont nombreuses. La création d’un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, accordé à la décriée Catherine Vautrin,  ne passe pas inaperçue. La nomination de cette dernière et ses positions sur plusieurs dossiers, dont la fin de vie, et les 32 milliards d’euros supplémentaires annoncés samedi, à Dijon, par le Premier Ministre, suscitent également de vives réactions. Plein Air a rencontré Colette Rueff, militante au sein du CODES 25, le Collectif de défense de santé du Doubs.

« C’est une véritable hérésie en termes de santé publique d’imaginer la disparition du ministère de la santé de plein droit Â» explique Mme Rueff. Et de continuer : « comme dirait Patrick Pelloux, il ne manquerait plus que de lui  rajouter l’agriculture et le transport ». Ce week-end, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, avait jugé, elle aussi,  Â« très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé de plein exercice Â».

Défiance envers Catherine Vautrin

La nomination de Catherine Vautrin est loin de faire l’unanimité. « Elle est connue pour des idées réactionnaires. On peut craindre le pire concernant ce ministère Â» explique Madame Rueff, qui fait allusion aux prises de décision controversés de la nouvelle ministre. « C’est une fervente soutien à la manif pour tous. On n’imagine mal, avec les postions qu’elle a prises, comment elle va porter le débat sur la fin de vie ? Â». Pour la militante bisontine, les différents choix portés par Gabriel Attal et Emmanuel Macron s’inscrivent dans une politique volontariste « de destruction des services publics Â». Et de conclure : « Malgré tous les discours qu’ils peuvent tenir, la santé n’est pas pour eux une priorité Â». Et ce ne sont certainement pas les 32 milliards d’euros supplémentaires, annoncés samedi par Attal, à Dijon, qui feront changer d’avis le collectif. « C’est un coup de communication, qui confirme un nouveau mensonge. Il s’agit tout simplement de l’évolution annuelle prévue de 2,5% du budget de l’assurance maladie Â».

L'interview de la rédaction : Colette Rueff

 

En déplacement, samedi, au centre hospitalier universitaire de Dijon, Gabriel Attal, le Premier Ministre, et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, ont annoncé 32 milliards d’euros supplémentaires pour le système de santé français dans les cinq ans à venir. Selon les propos de Gabriel Attal , « le prochain budget que (son) gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public Â».

Il y a 40 ans, le 11 janvier 1984, l’hôpital Jean-Minjoz de Chateaufarine ouvrait ses portes et accueillait ses premiers patients en gastro-entérologie et en médecine interne. Dans ce contexte, le site bisontin propose une exposition consacrée à la genèse, à la construction, à l’évolution et à l’avenir de l’hôpital. Elle se décline en vingt panneaux, réalisés à partir des archives du CHU. Cette création est visible du 12 janvier au 5 février dans le hall de l’hôpital.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté tenait une conférence de presse ce lundi matin, afin d’évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028, cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir. Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, et ses collaborateurs, en ont profité pour dresser le bilan de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) qui a débuté au mois de septembre.

Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, et proposée dès la rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes Ã©taient concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a commené le 2 octobre et se déroulera jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu lors des mois d’avril, mai et juin 2024 pour la deuxième dose. Initialement, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté espérait atteindre l’objectif d’un taux vaccinal de 30%. Aujourd’hui, ce sont 18% des élèves de 5ème qui ont été vaccinés.

« C’est la première année qu’on met en place cette vaccination dans les collèges, directement auprès des élèves de 5èmes. On a quand même un taux de vaccination de 18%, et c’est déjà très satisfaisant, parce qu’on sait que nos jeunes sont plutôt bien vaccinées dans le Doubs. Forcément, on n’atteint pas l’objectif de 30% initial, mais on est satisfait, et surtout, on a réussi à vacciner autant de garçons que de filles, alors que nous avions au contraire plutôt un déficit de garçons vaccinés. On voit qu’on progresse vraiment sur la compréhension de l’utilité de ce vaccin Â» souligne Agnès Hochart. Aujourd’hui en France, la couverture vaccinale reste bien en deçà de l’objectif de 80% à l’horizon fixé dans la stratégie de lutte contre les cancers, puisqu’elle n’est que de 41,5% chez les filles et de 8,5% chez les jeunes garçons, pour lesquels la vaccination n’est effective que depuis 2 ans. A ce niveau-là, pari réussi pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, puisque la vaccination a concerné 49% de garçons et 51% de filles.

La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Elle prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). Débutée en septembre 2023, cette campagne sera désormais renouvelée tous les ans pour tous les élèves de 5ème du département.