Ce mardi, Ludovic Durand, le secrétaire national Force Ouvrière police municipale, le syndicat majoritaire de la profession, est venu à la rencontre des policiers municipaux bisontins. On a parlé de la réforme des retraites, qui ne passe pas, et de la situation bisontine.
L’armement des policiers municipaux, que les différentes majorités ont toujours refusé, et le nouveau projet de service, que prépare la Maire sont décriés. Pour les locaux, comme le représentant national, la délinquance est telle que les tasers d’aujourd’hui ne sont plus adaptés aux réalités du terrain. Ces armes ne sont plus suffisantes pour protéger les policiers en exercice et leur permettre d’assurer leur mission de protection de la population. « Un homme dangereux est activement recherché à Besançon. Comment voulez-vous vous mesurer à lui sans équipement adéquat » pointe l’assistance. A ce sujet, une délégation devrait rapidement solliciter une rencontre auprès d’Anne Vignot pour échanger sur ce point.
Un projet de service qui divise
L’autre point d’achoppement concerne le nouveau projet de service, qui devrait être décliné en septembre prochain. La suppression du service VTT et la réorganisation des secteurs couverts, qui aura un impact sur les rythmes de travail des agents, sont contestés. « Nous allons perdre également en présence sur le terrain et en relations humaines » expliquent-ils. Dénonçant cette situation, deux policiers sont sur le départ. D’autres devraient suivre. A cela s’ajoutent les conditions salariales, l’absence de primes et les recrutements qui se font désirer. « Dans ces conditions, comment voulez-vous intéresser les jeunes et renforcer les effectifs ? » explique un représentant syndical. Aujourd’hui, la moyenne d’âge de la police municipale est d’environ 50 ans. 46 policiers, tous services confondus, composent l’effectif local. Il en faudrait trois fois plus.
L'interview de la rédaction / Ludovic Durand
500 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi, sur le parking Battant, à Besançon, pour « défendre le loup et la biodiversité ». « Stop aux tirs de loup », « Pour une montagne vivante », « I love loup », « Préfet ne touche pas à mon loup », … tels sont les slogans qu’ont crié et chanté les manifestants. Venus de toute la Franche-Comté, de l’Ain, de Grenoble, de Valence, de Suisse, les participants ont déambulé dans les rues de Besançon. Lors du parcours, ils ont symboliquement réalisé une minute de silence en hommage aux 174 loups qui seront abattus cette année, comme l’autorise la loi. Par ailleurs, malgré le refus du Préfet du Doubs de les recevoir, ils ont manifesté devant la préfecture, où ils ont déposé une gerbe de fleurs et un courrier qui aurait dû être remis au représentant de l’état.
L'interview de la rédaction / Patrice Reydelet - Militant pôle grand prédateur
« Un préfet sous la pression du lobbying agricole » ?
Les manifestants en sont convaincus, Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, « subit la pression des représentants locaux de la FDSEA du Doubs ». Ecartés de l’instance mise en place par l’Etat, les défenseurs du loup dénoncent une volonté affichée et claire de ne pas vouloir les associer à la réflexion en cours, au niveau des services de l’état. « Il n’y a plus de négociations possibles avec les autorités. Révoltons-nous. Notre seul salut passe désormais par une écologie de combat » analyse Alain Prêtre. Dans sa ligne de mire, le préfet du Doubs, et notamment sa dernière campagne de recrutement de louvetiers, la politique d’Emmanuel Macron, et les 80 millions d’euros de subventions accordées aux chasseurs, les agriculteurs et les chasseurs.
L'interview de la rédaction : Fabrice Monnet, créateur du collectif "Defend The Wolf", dans le Jura Suisse
La filière comté dénoncée
Une lettre a été déposée en préfecture. Dans cet écrit, les défenseurs du loup demandent une politique volontariste en matière de protection des élevages, type patous et clôtures électriques, l’abandon des tirs létaux, la fin de l’omerta sur les impacts de la filière comté sur l’environnement, la modification du modèle agricole en place, le développement d’un écotourisme… .
Cette manifestation pacifique et bon enfant, même si la détermination et les valeurs défendues étaient bien réelles, s’est conclue sur la place Granvelle, au centre-ville. Pour clore cet après-midi revendicatif, les responsables d’association étaient invités à prendre la parole pour exprimer leurs doléances.
De nouvelles actions sont programmées ce mercredi par les syndicats pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites. Un blocage de la nationale 57, à hauteur de la rue de Vesoul, à Besançon, est prévu ce matin. Les étudiants devraient également se mobiliser devant la faculté des lettres. Un comité d’accueil est également réservé à la rectrice de l’académie de Besançon, en déplacement au lycée Jules Haag de Besançon pour visiter l’exposition « Femmes en responsabilité », mise en place par les élèves élus au Conseil de la vie lycéenne.
Les jeunes, lycéens et étudiants, ont animé le cortège bisontin ce mardi. La réforme des retraites explique cette forte mobilisation, mais les jeunes sont également venus dénoncer une manière de faire de la politique qu’ils jugent désuète et ne correspond plus aux exigences de la société. Ils veulent une démocratie plus large et une implication plus grande des citoyens dans les mesures qui les concernent. Sixième république ou pas, une partie de la jeunesse française veut être associée aux décisions qui dessinent son avenir.
Pour Paul, représentant local du syndicat UNL, l’utilisation du 49.3 à l’Assemblée Nationale, la réforme du bac et des lycéens professionnels et, plus récemment, la généralisation du Service National Universel font partie de la liste des décisions prises sans concertation. « Le peuple n’est pas consulté » lance le lycéen bisontin. « Il est important que les jeunes se mobilisent pour exprimer leur vision de la société et leur conception du débat public » déclare le jeune militant.
L'interview de la rédaction / Paul
Ce mardi, nouvelle journée de mobilisation à Besançon pour la lutte contre la réforme des retraites. Des milliers de personnes sont venues dire leur opposition à cette réforme, qui est actuellement examinée au Sénat. Pour les manifestants francs-comtois, le combat doit se durcir. "Le blocage n’est pas du fait des grévistes, mais d’Emmanuel Macron et de son gouvernement qui restent inflexibles". Cet après-midi, le communiste Fabien Roussel était dans le cortège bisontin, aux côtés d’Anne Vignot, la Maire de Besançon.
L'interview de la rédaction / Fabien Roussel
A Besançon, la jeunesse était présente. Depuis ce matin, lycéens et étudiants se mobilisent. Des opérations ont vu le jour devant le lycée Pasteur et la faculté des lettres. Très tôt ce matin, des militants ont bloqué le dépôt Ginko à Besançon. Des barrages filtrants se sont tenus aux ronds-points des Mercureaux et de Beure .
Tout au long de cette journée. On s’est mobilisé dans les grandes villes de la région. Ce matin, plus de 3000 personnes se sont rassemblées à Dole et près d’un millier à Saint-Claude. Ils étaient également plus de 1000 à Pontarlier. C’est la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement. On a également enregistré 16.000 personnes à Besançon et 6.000 à Lons-le-Saunier.
L'interview de la rédaction / Frédéric Vuillaume
L'interview de la réddaction / Timo, étudiants bisontins
Ce matin, des manifestants ont procédé au blocage du dépôt de bus Ginko. Selon les syndicats, une soixantaine de manifestants étaient sur place, empêchant les véhicules d’effectuer les parcours prévus. Les manifestants vont également mener une opération de tractage à hauteur de plusieurs ronds-points et péages. Ceux de Beure, Chalezeule et Marchaux-Chaudefontaine sont au programme ce matin et début d’après-midi. On a également tracté devant les établissements scolaires et les facultés.
Nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites ce mardi. Il s’agit de la sixième mobilisation. Des rassemblements se tiendront dans le Doubs et le Jura tout au long de cette journée. Les premières manifestations auront lieu à 10h30, à Dole, Avenue de Lahr et à Saint-Claude, place de l’Abbaye. A Pontarlier, les manifestants sont attendus à 12h sur la place d’Arçon. Enfin, rendez-vous à 14h, sur le parking Battant, à Besançon et à 15h, sur la place de la liberté, à Lons-le-Saunier.
Cette journée de manifestation est le début de grèves reconductibles et de blocages économiques. Les syndicats veulent mettre le pays à l’arrêt. D’ores et déjà , de nouveaux rassemblements sont annoncés pour demain, mercredi, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Selon les opposants, les femmes font partie des publics les plus fragilisés si cette réforme s’applique.
Nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites ce mardi. Il s’agit de la sixième mobilisation. Les étudiants devraient encore animer les cortèges. Depuis le début de la contestation, la jeunesse est venue exprimer son mécontentement. Les études longues ont rallongé les parcours de formation. Avec l’obtention d’un CDI tardif, parfois à l’âge de 28 ans, ils doivent faire leur place sur le marché du travail. Ce qui repousse indéniablement l’âge de départ à la retraite, les fragilisant davantage.
La précarité de la jeunesse française est une réalité. Selon les jeunes militants, cette réforme ne ferait qu’aggraver une situation déjà bien compliquée pour eux. « Les jeunes savent bien que si cette réforme passe, d’autres mesures seront prises » explique l’étudiante bisontine Wiam Bama, membre du parti communiste français. Les étudiants se rassembleront également mercredi, dans le cadre de la journée internationale des droits de femmes, toujours en faveur de la réforme des retraites, mais plus spécifiquement pour dénoncer la condition de ce public. Pour Wiam Bama, la réforme est « très pénalisante pour les femmes ». « Si cette réforme passe, c’est une atteinte à nos droits en tant que femme » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Wiam Bama
Ce samedi matin, deux ans jour pour jour après le décès de Madame Paulette Guinchard, un hommage lui a été rendu à Besançon. La cour de l’ancien hôpital Saint-Jacques porte désormais le nom de l’élue franc-comtoise, secrétaire d’état dans le gouvernement de cohabitation de Lionnel Jospin. Une centaine de personnes a fait le déplacement. Sa famille, des amis, des camarades et opposants politiques, des élus en activité et le Préfet du Doubs ont répondu présent.
L'interview de la rédaction : Marie-Guite Dufay
Anne Vignot, la maire bisontine, Marie Guite Dufay, son amie, et Denis son mari ont pris la parole. Pour Anne Vignot, il était évident que ce nouveau quartier bisontin, qui progressivement occupera l’ancienne enceinte de l’hôpital Saint-Jacques, ou le vivre ensemble sera le fer de lance, porte le nom de cette grande dame, qui a mené de nombreux combats politiques en faveur des personnes les plus vulnérables. Son amie Marie Guite Dufay, actuelle présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté, a rappelé sa simplicité, l’amour qu’elle portait à l’humain et son caractère qui lui a permis de gravir les échelons et de s’imposer dans ce milieu « machiste » et fermé.
Un parcours exemplaire
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Paulette Guinchard ne s’est jamais perdue dans les méandres de la vie publique. Elle a fait de ses valeurs son engagement politique. Visionnaire et humaniste, elle a donné du sens aux responsabilités qui lui ont été confiées. Adjointe à l’environnement dans la majorité bisontine de Robert Schwint, elle sera également à l’origine de la naissance de l’intercommunalité sur le territoire du Grand Besançon. En 1997, elle décroche un fauteuil à l’Assemblée nationale, en remportant les élections législatives dans la 2è circonscription du Doubs. Malgré la débâcle de la gauche, elle s’impose de nouveau en 2002. On retient également sa nomination au poste de secrétaire d’état aux personnes âgées sous Lionel Jospin, qui lui permettra de mettre en place l’APA (l’Allocation Personnalisée d’autonomie), une aide financière pour faciliter et soutenir l’autonomie des aînés. Très diminuée par la maladie, Paulette Guinchard a choisi d’avoir recours au suicide assisté. Elle s’en est allée le 4 mars 2021, à l’âge de 71 ans.
Les élus du Conseil Départemental du Doubs ont voté, en commission permanente, une aide humanitaire d’urgence de 10.000 euros pour les populations turques et syriennes. Les autres enveloppes concernent la protection de l’enfance, l’inclusion numérique, la politique de l’eau, la préservation du patrimoine naturel et l’agriculture. Parmi les initiatives financées : des travaux d’assainissement et d’alimentation en eau potable et l’organisation de formations au bénéfice des publics les plus éloignés de la maîtrise de ces usages.