Choix du secteur :
Se connecter :
 

A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la première circonscription du Doubs. Sept candidats sont en lice, avec des motivations différentes quant à l’issue du scrutin, mais tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Laurent Croizier. Contrairement à d’autres territoires doubistes, LR n’a pas souhaité opposer un candidat au parlementaire sortant, qui devra, cependant, convaincre face à des adversaires redoutables, issus de l’extrême droite et du Nouveau Front Populaire. Rencontre avec l’Insoumise Séverine Véziès.

Qui est Sévérine Vézies ?

Séverine Véziès est âgée de 50 ans. Elle est originaire du Pays de Montbéliard « Je suis une fille de « Peuge Â» ( Peugeot) Â» rappelle-t-elle. Enseignante en gestion et en droit, elle a suivi une formation en expertise comptable et juridique. Mariée, Mme Véziès a « deux grands enfants Â». Séverine Véziès croit en l’école publique et sa capacité à faire grandir et former la jeunesse. Ces valeurs et l’envie de les partager sont à l’origine de son engagement politique. Elle a ensuite rejoint la CIMADE, engagée dans la défense des droits humains. Politiquement, elle a rejoint le Parti de Gauche en 2012. Puis la France Insoumise en 2016. En 2022, Séverine Véziès  est au Nouveau Front Populaire. « Je ne suis pas la candidate d’un parti politique, mais d’un rassemblement Â» explique-t-elle.

Ses motivations ? 

Sévérine Véziès repart au combat « pour changer la vie de ses concitoyens Â». Elle souhaite mettre un terme «  aux politiques maltraitantes et inefficaces d’Emmanuel Macron Â». Elle  pointe « les inégalités croissantes Â» qui règnent dans le Pays. Pour argumenter ses propos, elle cite le rapport Oxfam qui relate que « les quatre premiers milliardaires français ont vu leur richesse augmenter de 87% depuis 2020. Quand elle a diminué pour 90% des Français Â». Avec le Nouveau Front Populaire, Séverine Véziès veut s’attaquer aux problèmes concrets que vivent les gens dans leur quotidien Â».

Ses priorités ?

Séverine Véziès tient à souligner que le programme qu’elle porte a pour mission « de réparer le pays et répondre aux urgences que rencontrent les Françaises et les Français Â».

Le pouvoir d’achat et la justice fiscale.

La bifurcation écologique : changer nos modes de production et de consommation.

Réparer et développer les services publics.

Dans les quinze premiers jours, s’il arrive aux responsabilités, le Nouveau Front Populaire veut s’attaquer « Ã  l’urgence sociale Â», avec « l’augmentation du SMIC  Ã  1600 euros net, tout en accompagnant les TPE et PME, le blocage des prix des produits de première nécessité, en rognant sur les marges de l’agrobusiness et en augmentant le point d’indice des fonctionnaires.

Une perspective sur 100 jours, qui prévoit de s’attaquer « Ã  la justice fiscale Â», en « rétablissant l’ISF, en taxant les hyper-profits, en rendant progressif l’impôt sur le revenu ( 14 tranches d’impôt) et la CSG Â». Il est également évoqué : « la revalorisation des retraites, du minimum vieillesse, de l’allocation adulte handicapé,  et l’indexation des salaires sur l’inflation Â».  L’école et la santé font partie des services publics prioritaires. Pour ce faire, un  grand plan d’actions ( recrutements, revalorisation des salaires) sera lancé.

Jusqu’en 2027, dite « phase de transformation Â».  La sécurité fait partie de ce projet politique, avec l’objectif  de rétablir la police de sécurité  « pour créer du lien avec les habitants Â» et augmenter les effectifs de police judiciaire, scientifique et technique « pour lutter contre les trafics Â». Autres points évoqués : la relocalisation de l’économie et l’agriculture, avec de meilleurs revenus pour les professionnels de la terre.  

L'interview de la rédaction

A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la première circonscription du Doubs. Sept candidats sont en lice, avec des motivations différentes quant à l’issue du scrutin, mais tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Laurent Croizier. Contrairement à d’autres territoires doubistes, LR n’a pas souhaité opposer un candidat au parlementaire sortant, qui devra, cependant, convaincre face à des adversaires redoutables, issus de l’extrême droite et du Nouveau Front Populaire.

Qui est Laurent Croizier ?

Le député sortant est âgé de 49 ans. Il vit à Besançon. Cet homme, marié, à deux enfants. C’est en 2014 qu’il est entré au conseil municipal de Besançon et au conseil communautaire du Grand Besançon. Il avait décroché son fauteuil à l’Assemblée nationale en 2022.

Son combat politique. S’il admet que « les résultats des élections européennes ont été un choc», M. Croizier est reparti au combat pour « rassembler Â» et « défendre les valeurs de la République Â». « Je ne me résoudrai jamais à voir le Rassemblement National et les amis de M. Mélenchon gouverner la France Â» lance-t-il.

Ses arguments. M. Croizier rappelle son travail de terrain depuis deux ans. Il totalise « plus de 300 visites Â» d’élus, d’associations, de communes et d’entreprises.  Laurent Croizier est classé 34è député les plus actifs sur les 577 que compte l’Hémicyclique. Il se présente comme « le seul candidat en capacité de faire barrage aux extrêmes Â».

Ses priorités ? 

Le pouvoir d’achat et le travail

« Faire que le travail paie est la meilleure des solidarités. C’est dans les entreprises que se créent le pouvoir d’achat et surtout pas par l’argent magique qui tomberait du ciel, ni avec des hausses d’impôts massives Â» annonce-t-il. Et de poursuivre : « nous devons produire davantage et réindustrialiser en France. Il faut simplifier les démarches administratives pour les entreprises Â». Selon M. Croizier, « plus d’entreprises en France, c’est aussi plus de retombées fiscales pour les collectivités pour financer les services publics Â».

La sécurité et la justice

M. Croizier rappelle qu’il a obtenu des avancées, comme la création d’un second commissariat de police à Besançon et  l’obtention de moyens humains supplémentaires concernant les forces de l’ordre. « Depuis 2017, ce sont 90 policiers de plus à Besançon, et 150 dans le Doubs Â». Le parlementaire rappelle également que, sous son mandat, ce sont trois brigades de gendarmerie supplémentaires qui ont été actées dans le département.

L’école

Enseignant de formation, Laurent Croizier précise que « tout commence à l’école Â». C’est la raison pour laquelle, il s’est engagé dans ce domaine depuis son arrivée au palais Bourbon. « Il y a urgence à restaurer l’autorité et le respect des enseignants. Il y a urgence à relever le niveau de l’école et à donner aux élèves les conditions pour bien étudier et aux professeurs pour bien enseigner Â». Et de terminer : « je souhaite que nos jeunes aient les mêmes chances de se construire un avenir que notre génération, quel que soit le milieu social Â».

L'interview de la rédaction

Laurent Croizier, le député sortant de la majorité présidentielle, dans la 1ère circonscription du Doubs, organise trois réunions publiques cette semaine, avant le 1er tour des élections législatives. Ce mercredi soir, à 20h, il sera à la salle de la mairie de Serre-les-Sapins. Vendredi, la rencontre s’effectuera à la Maison Garneret à Lantenne Vertière.

A Pontarlier. Les organisations intersyndicales du Haut-Doubs appellent à un nouveau rassemblement ce vendredi 28 juin, à 18h, sur la place d’Arçon, pour exprimer leur rejet contre l’extrême droite. Et ce, à 48 heures du 1er tour des élections législatives. Elles appellent à « au sursaut démocratique et social et au vote pour un vrai programme social et environnemental Â».

Dans un communiqué, l’intersyndicale de Besançon annonce « poursuivre son combat contre l’extrême droite et dénonce le danger démocratique et l’imposture sociale Â» du parti de Marine Le Pen. Dans ce contexte, et à quelques jours du 1er tour des élections législatives, elle appelle la population à rejoindre les mouvements étudiants jeudi soir, à 18h, en assemblée générale à la faculté des lettres, à l’amphithéâtre Donzelot, et au rassemblement, à 20h, place Pasteur. L’intersyndicale a prévu de se rassembler de nouveau le 2 juillet prochain.

Séverine Véziès, candidate du Front Populaire dans la 1ère circonscription du Doubs, et son suppléant Franck Laidié réagissent à l’agression du Nouveau Front Populaire à Besançon. Selon l’écrit des deux candidats, « le militant a été violemment pris à partie et agressé lors d’un collage d’affiches, mardi matin, par un soutien de Jordan Bardella Â». Une plainte a été déposée. « Face à l’extrême droite, dans la rue, comme dans les urnes, nous ne laisserons rien passer Â» confirment-ils.

A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur le contexte jurassien, où l’on a majoritairement apporté son soutien à Jordan Bardella. Dans la 1ère circonscription, quatre candidats sont en lice. La Députée sortante de la majorité présidentielle Danielle Brulebois parviendra-t-elle à conserver son écharpe ? Trois candidats sont sur sa route : Valérie Graby pour le Rassemblement National, Anthony Brondel pour le Nouveau Front Populaire et Johanne Morel pour Lutte Ouvrière.

Dans la 2è circonscription, remportée par Marie-Christine Dalloz en 2022, six candidats sont en lice. Rappelons que Mme Dalloz ne portera pas les couleurs des LR, mais celle du groupe Divers Droite. Cinq autres candidats s’opposent à elle : Evelyne Ternant (Nouveau Front Populaire), Christian Marche ( Lutte Ouvrière), Patrick Lançon (Débout la France), Thierry Mosca (Rassemblement National) et André Bigot.

Dans la 3è circonscription. La députée LR Justine Gruet brigue un nouveau mandat. Rappelons que la parlementaire a succédé à Jean-Marie Sermier, qui avait choisi de ne pas repartir  en 2022. Trois autres postulants sont en lice : Hervé Prat pour le Nouveau Front Populaire, Dominique Leroy, qui porte les couleurs de Lutte Ouvrière,  et Aurore Vuillemin Plançon pour le Rassemblement National de Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Dans la cadre des élections législatives, Séverine Véziès et son suppléant Franck Laidié tiendront deux réunions publiques en début de semaine. Les deux candidats du Nouveau Front Populaire dans  la 1ère circonscription du Doubs seront à Quingey, à la salle des mariages, ce lundi 24 juin, à 19h30 et à Dannemarie-sur-Crête, mardi 25 juin, à 19h30,  Ã  la salle polyvalente.

Dans un contexte politique incertain, les frères ennemis d’hier de la gauche ont décidé de retenter l’union pour les législatives. L’objectif est d’être plus fort ensemble pour battre le Rassemblement National. Sauront-ils s’entendre sur la durée et mettre leur division de côté ? Rien n’est moins sûr.

A Besançon, les candidats du Nouveau Front Populaire de la 1ère et 2è circonscription du Doubs ont choisi de montrer leur union en organisant un meeting commun. Il se tiendra ce samedi 22 juin à 18h au Parc Micaud. Il se déroulera en présence de Sévérine Véziès et de Franck Laidié, mais de Pugey, son suppléant et Dominique Voynet et Anthony Poulin, son suppléant, adjoint au maire de Besançon.

Responsable politique locale et nationale, Annie Genevard est une élue respectée, qui s’est fait une véritable légitimité sur le territoire de la cinquième circonscription du Doubs. Réélue dès le 1er tour en 2022, la députée du Doubs, secrétaire générale des Républicains, n’a pas tardé à reprendre son bâton de pèlerin dès que la dissolution de l’Assemblée nationale a été actée. Elue de terrain, maîtrisant ses dossiers, connue pour sa détermination, Annie Genevard est une élue expérimentée. Les déboires de son parti sont-ils un caillou dans sa chaussure, qui pourrait la faire trembler ? L’extrême droite est-elle en capacité de la détrôner ? Rien n’est moins sûr. Rencontre.

Conviendrez-vous Mme Genevard que le monde politique, à droite comme à gauche, ne montre pas une belle image actuellement ?

Je le déplore. Néanmoins, dans ce contexte, il faut se concentrer sur l’essentiel. Depuis la dissolution, par le Président de la République, de nouvelles élections législatives ont lieu. Chaque candidat sollicitera la confiance de ses concitoyens.  Il faut se concentrer sur les programmes, sur les propositions, sur les personnalités qu’ils présentent, dans un contexte politique, il est vrai, je vous l’accorde, qui est très troublé.  Dans ce contexte, il faut des élus solides pour tenir le cap. Je veux, pour les habitants de la cinquième circonscription du Doubs, être ce repère de confiance et de stabilité.

Que vous disent les électeurs que vous rencontrez lors de cette campagne ?

Depuis deux ans, j’ai rencontré près de 600 personnes, que j’ai reçues à mes permanences. On est en contact en permanence avec la population de nos territoires. Ils me disent que la réalité parisienne politicienne est bien loin de la réalité de ce qu’ils vivent dans nos territoires, dans leurs métiers, dans leurs associations, dans leurs villages. C’est précisément, ce temps particulier de la campagne que je mets à profit pour les écouter avec beaucoup d’attention. Je vais partout, dans tous les points de la circonscription. Malheureusement, la campagne est très courte. Je ne peux pas aller dans chaque village comme je le fais habituellement. Mais je vais dans tous les secteurs. C’est très important de voir tous les gens, de les voir là où ils vivent, de visiter les entreprises, d’écouter les responsables associatifs, les élus… . Tous ceux qui travaillent en France, mais également les frontaliers. Dans ces temps troublés, il faut revenir à des choses essentielles : la proximité, le respect, les engagements et travailler pour le redressement de notre pays.

Je vous trouve très positive. Néanmoins, cela n’a pas été trop difficile de repartir pour une énième campagne ?

Bien sûr. Nous avons tous été très surpris. Je pense que le Président de la République a pris un risque en décidant cette dissolution, qui impose une campagne très rapide. Il y a beaucoup d’inquiétude, et même parfois de l’angoisse sur l’avenir du pays, avec une extrême gauche très virulente, qui reprend de la vigueur, et avec la tentation d’aller voter pour des partis politiques,  comme le Rassemblement National, qui fait croire qu’il va résoudre tous les problèmes, sans n’avoir jamais exercé les responsabilités du pouvoir.  Je dis à mes concitoyens, regardez ceux qui travaillent pour vous. Ceux qui ont fait bouger les choses. Il faut bien regarder les programmes et voir ce que les candidats proposent.

Quelles idées et valeurs, défendez-vous durant cette campagne ?

Je fais campagne sur des enjeux nationaux et locaux. Je veux travailler pour défendre la laïcité, rétablir la sécurité dans notre pays, transmettre les valeurs de la République, rétablir la qualité de notre école, soutenir le pouvoir d’achat, promouvoir une écologie fondée sur le progrès, … . Sur les enjeux plus locaux, je veux continuer de travailler main dans la main  avec les élus, les habitants. La ruralité, telle que nous la connaissons ici, a un avenir. Nous avons la chance d’avoir un territoire frontalier extrêmement dynamique, des entreprises et de l’emploi. Je veux relayer les attentes de la population en matière de santé, d’école, de pouvoir d’achat, … . J’ai pu exercer des responsabilités importantes qui m’ont permis de faire bouger des dossiers difficiles. C’est dans ce sens que je veux continuer à travailler. Je représente la droite. Une droite ferme, parce qu’il faut de la fermeté, mais aussi une droite libérale, car nous avons aussi besoin de liberté, et expérimentée.

L'interview de la rédaction : Anne Genevard