Choix du secteur :
Se connecter :
 

François Braun, le ministre de la Santé et de la Prévention est en déplacement à Besançon ce jeudi. Il est tout d’abord prévu un temps d’échanges avec la commission santé de régions de France. A 10h45, il visitera le bâtiment Bio-innovation du technopôle Témis Santé de Besançon. Il se rendra ensuite, vers 12h, à l’entreprise RD-Biotech.

 

Le Député du Doubs Eric Alauzet a accepté de répondre aux questions de Plein Air sur la situation politique en France et celle du Président de la République. Le Chef de l’état semble isolé et dans l’impasse, depuis la réforme contestée des retraites, pour gérer le pays durant les quatre prochaines années. Le Parlementaire s’est prêté au jeu des questions/réponses.

 La personne d’Emmanuel Macron divise la société. Avez-vous conscience de cette situation politique ?

 Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Je trouve que cela prend des proportions insensées, totalement injustifiées. Je préfèrerai que l’on s’attarde un petit peu sur la réalité des problèmes et les progrès qui ont été réalisés. On pourrait reconnaître qu’il y a un certain nombre d’avancés, liées par exemple à la rémunération du travail, sur la protection des Français durant la crise covid, l’inflation, … La France est le pays qui a le mieux maîtrisé son inflation. Elle  a permis qu’il y ait le moins de perte d’espérance de vie durant la crise sanitaire.  Il faudrait un petit peu d’objectivité. Je trouve tout cela excessif, démesuré et injuste.

L’image du 8 mai, à Paris, d’un Président de la République seul a pu mettre mal à l’aise et inquiétée. Qu’en pensez-vous ?

 Inquiétante, il ne faut pas exagérer. Que l’on puisse regretter que ce type de manifestation ne rassemble pas la foule, je peux le comprendre. Je pense néanmoins qu’il ne faut pas trop en faire. C’est un moment de recueillement et de respect. Je pense que nous avions tout intérêt à ce que cela reste un moment de dignité. Dans le contexte actuel, où certains tentent de perturber systématiquement toutes les manifestations – d’ailleurs, je trouve que l’on en fait bien de trop écho par rapport à la réalité des perturbations -  c’était assez logique que l’on veuille que cette manifestation se passe dans la dignité.

Pourquoi cette déconnexion avec la réalité de ce que vivent les gens. On a l’impression que ce Président de la République ne comprend pas la réalité du quotidien des personnes les plus défavorisées. Celles qui vivent dans des conditions très précaires.

 Ce n’est pas juste ce que vous dites. L’attention a été portée aux plus en difficulté depuis 2017. Notamment, avec ce fil rouge, cette quasi-obsession du président, de la majorité et de moi-même, de tout mettre en œuvre pour faire sortir les personnes de l’ornière. Pas simplement avec des minimas sociaux. A quoi sert d’augmenter le RSA de 2, 5 ou 10%. Vous ne vivrez pas mieux. En revanche, permettre à des personnes qui sont exclues de la société de revenir dans le parcours commun, de retrouver de l’espoir, de la dignité, un travail, c’est cela l’effort qui a été fait, avec 1,7 millions d’emplois supplémentaires. C’est autant de personnes qui ont retrouvé une dignité et un pouvoir d’achat amélioré. Il est vrai que le niveau de pauvreté est à peine amélioré. Mais il ne s’est pas aggravé. Beaucoup de personnes ont vu leur situation s’améliorer. Toutes ces critiques sont tellement excessives et tellement injustes. Je combats ce dénigrement systématique. Ce pessimisme ambiant. Le niveau de pauvreté s’est amélioré par rapports aux Trente Glorieuses. Pourtant, nos concitoyens ont l’impression que cette situation se dégrade. A nourrir quotidiennement, et notamment via les extrêmes, le dénigrement pour conquérir le pouvoir, on finit par abîmer la société et confiner nos concitoyens dans le pessimisme. La colère n’amène rien de bon.

Etes-vous encore un homme de gauche ?  La politique d’Emmanuel Macron est-elle de droite ou de gauche ?

Je suis un homme de gauche, un écologiste. Mon engament initial a été l’écologie, avant d’être un engagement de gauche. D’ailleurs, si on veut régler ce problème, on doit dépasser les clivages. Dans bon nombre de cas, les clivages gauche/droite son dépassés. Cela ne veut pas dire que la droite et la gauche n’existent pas. Les valeurs sont un peu différentes. Moi, je me fais fort de dépasser les clivages politiques, même si je suis profondément de gauche. Une gauche réaliste et concrète, qui a envie d’avancer pour les concitoyens. Je ne veux pas d’une gauche de protestation matin, midi et soir, qui essaie juste d’énerver nos concitoyens pour leur expliquer comment ils doivent être malheureux et comment ce sera tellement mieux quand ils seront au pouvoir. Je réfute cette façon de cliver la société.

Ces quatre prochaines années de mandat ne risquent-elles pas d’être longues ? Le risque d’une arrivée du Rassemblement National aux responsabilités ne se profite-t-il pas pour 2027 ?

 Jusqu’au débat sur les retraites, nous avons gouverné. Certes, avec une majorité relative. Une trentaine de textes ont été adoptés. Personnes ne s’est dit à ce moment-là, on ne peut pas gouverner. On peut gouverner. Il s’avère que l’on se retrouve avec ce sujet des retraites dans une situation extrêmement difficile, mais cela a toujours été le cas. Lorsqu’en 2010, on est passé de 60 à 62 ans, c’était la même chose. Tous les syndicats étaient contre. Simplement, il y avait encore une majorité absolue qui permettait,  peut-être, d’adopter plus facilement le texte. Je ne suis pas devin. Je ne veux pas préjuger complètement de l’avenir. J’espère que l’intérêt de la France et des Français prévaudra et que les uns et les autres sauront se rassembler sur un certain nombre de textes : sur l’industrie verte, sur l’immigration, la réforme de la justice , … . Tous ces sujets doivent avancer. Nous n’avons pas le choix. Un remaniement ministériel n’empêcherait pas la majorité d’avoir le même problème. Une dissolution ne changerait pas les choses et les trois blocs actuels seraient sans doute confirmés. Il faudra faire avec la situation telle qu’elle est. Il faut avancer car l’immobilisme favoriserait l’arrivée de l’extrême droite, qui est souvent très pauvre en proposition. C’est vrai que pour nous, c’est un enjeu qu’à la fin de ce mandat, le camp progressiste poursuive à aider les Français et à faire prospérer le pays.

Le prochain scrutin sera les élections européennes, en juin 2024. Est-ce un enjeu important pour votre parti, la majorité présidentielle ?

Toutes les élections représentent un enjeu important. Evidemment, pour la majorité présidentielle, l’Europe est essentielle. Emmanuel Macron est reconnu comme un Européen convaincu, engagé et efficace. Se replier sur notre pays, c’est l’amener au déclin. Les grands enjeux d’aujourd’hui, qu’il s’agisse de la finance internationale, des échanges commerciaux, des fraudes, de l’immigration, du climat, …  ont une dimension mondiale pour lesquels l’Europe doit pouvoir peser  face aux autres continents. Nous réglerons  les grands enjeux planétaires et la situation des Français qu’avec une union européenne plus forte. Le repli nationaliste est le déclin de notre pays. C’est s’exposer à des conflits, voire des guerres. On voit comment le nationalisme russe conduit à l’invasion en Ukraine.

L'interview de la rédaction

 

2,3 millions d’euros, c’est la somme qui a été allouée par le Conseil Départemental du Doubs au territoire du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon pour la période 2022-2028 dans le cadre du contrat P@C.

Avec ces moyens, ce territoire veut développer des services porteurs de cohésion sociale et facilitant l’accès au numérique, aménager les espaces publics pour apaiser les circulations et favoriser les mobilités douces et rénover des bâtiments publics et les infrastructures pour contribuer à la transition écologique.  

Pour absorber la forte demande actuelle de cartes d’identité et de passeports, huit communes du Doubs ( Besançon, Ecole-Valentin, l’Isle-sur-le-Doubs, Levier, Marchaux-Chaudefontaine, Saône, Valdahon, et Valentigney) viennent de signer le « contrat urgence titres » avec la préfecture du Doubs.

Ce contrat va permettre, sur une période de deux mois et grâce à une augmentation de 20 % des rendez-vous proposés dans les communes signataires, de répondre au mieux aux besoins exprimés. Actuellement un délai moyen de 66 jours est nécessaire. L’objectif est d’atteindre les 30 jours. En augmentant son dispositif d’accueil, la mairie concernée se voit octroyer une allocation forfaitaire de 4000 euros par nouveau dispositif mis en place.

Rappelons que cette formation politique, qui rassemble différentes composantes à gauche, a vu le jour lors des dernières élections législatives. Un an après,  le collectif existe toujours, mais des désaccords apparaissent alors que les élections européennes se préparent. Ce scrutin est prévu pour l’année 2024. Rencontre avec Sévérine Véziès, membre de la coordination nationale de France Insoumise.

Un an après sa création, comment se porte la France Insoumise. On évoque de nombreuses tensions entre ses différentes composantes ?

Depuis un an, 168.000 titres de presse ont annoncé la fin de la NUPES. Cela fait couler beaucoup d’encre. Souvent les informations sont fausses. C’est une très grande réussite. Il y a eu des combats importants qui ont été menés collectivement à l’Assemblée Nationale. Il ne faut néanmoins pas nier, qu’à l’heure actuelle, nous avons un désaccord sur les questions des élections européennes, et sur le fait de partir ensemble ou pas. Au sein de la France Insoumise, nous faisons en sorte que les discussions continuent. Il faut que l’on puisse passer un nouveau cap et approfondir la NUPES.

Il fallait indéniablement passer par cette organisation politique là pour que la gauche continue d’exister ?

Face à un deuxième tour qui a opposé Emmanuel Macron à Marine Le Pen, où la plupart des gens n’ont pas pu faire un choix, il était important de construire une alternative pour les élections législatives et faire en sorte que nous ayons une majorité à l’issue de ce scrutin. Ce qui fut une réussite. « Nous avons gagné le premier tour des élections législatives et nous avons empêché Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue.

 Que répondez-vous à ceux qui trouvent que la France Insoumise a trop d’importance au sein de la NUPES ?

La France Insoumise a l’importance que les électeurs ont bien voulu nous donner au 1er tour de l’élection présidentielle. Force et de constater, qu’au soir du 1er tour de la présidentielle, il y a un programme, à gauche, qui a été plébiscité. Ce programme, c’est « l’avenir en commun », qui a été porté par la France Insoumise.

Comment voyez-vous l’avenir ?

On a une grande responsabilité à avoir dans la période actuelle. Nous devons continuer à être unis et à se rassembler, notamment pour les élections européennes. Et ce, pour éviter que l’extrême droite gagne. Notre responsabilité, c’est d’être solide pour proposer pour proposer cette alternative à la Macronie et à l’extrême droite. Nous sommes la seule alternative possible.

L'interview de la rédaction / Sandrine Véziès

Accusée par Laurent Croizier, le député du Doubs, « de défier l’autorité de l’état, de saccager l’espace public et de vouloir « casser du flic », « l’extrême gauche, selon les mots du parlementaire, a eu les oreilles qui ont sifflées. Séverine Véziès, membre de la coordination nationale de la France Insoumise, réagit à son tour à ces propos qui l’interrogent sur la volonté du député de la majorité présidentielle, ancien adversaire lors des dernières élections législatives.

« Je suis tout simplement de gauche. Je porte un programme de gouvernement et la révolution par les urnes. C’est-à-dire, la révolution citoyenne » explique Mme Véziès. Et de poursuivre : « je ne comprends pas ce qu’il veut dire par extrême gauche. En tout cas, je ne me sens absolument pas visée ». Séverine Véziès souhaiterait que Laurent Croizier réagisse également médiatiquement sur d’autres faits ou d’autres violences qui gangrènent la société bisontine. « Je remarque  que M. Croizier réagit pour dénoncer, soi-disant, ce que ferait l’extrême gauche, sans que je sache vraiment de quoi il parle, mais il ne fait aucun communiqué quand il s’agit de pointer  les dérives et les violences qui sont menées par l’extrême droite à Besançon » argumente la militante de la France Insoumise.

Pour Séverine Véziès, Laurent Croizier fait partie de ces députés qui relaient localement « la dérive illibérale d’Emmanuel Macron ». Elle justifie notamment ces propos par le souhait du parlementaire que  la subvention, accordée par la ville de Besançon à l’association Hop Hop Hop, lui soit supprimée. Il n’y a pas de doute ces deux formations politiques semblent irréconciliables.

L'interview de la rédactuion / Sévérine Véziès

 


Dans le cadre des actuelles manifestations contre la réforme des retraites, les étudiants bisontins continuent de se mobiliser pour mettre fin à une profonde précarité. Parmi eux Wiam Bama, jeune femme de 26 ans, militante à la CGT Salarié-Étudiants du Doubs. Précarité étudiante, inflation, baisse du pouvoir d’achat, tels sont les combats menés avec ferveur par la jeune femme et ses camarades. 

Qui est-elle ? 

Étudiante à l’Université de Franche-Comté, elle a obtenu une double licence en philosophie et sociologie, puis un master en socio-anthropologie. Cursus qu’elle se voit contrainte d’abandonner car « la double-charge salarié et étudiante est incompatible ».
C’est lors de sa première année à la faculté de Besançon, à 21 ans, que Wiam Bama, confrontée à la précarité malgré son emploi étudiant, s’est rapprochée de la CGT Salarié-Étudiant du Doubs, créé en 2019, « afin d’y trouver des réponses quant au droit salarial, aux détails des contrats... ».
Depuis, elle milite à leurs côtés pour de nouveaux droits étudiants (pension étudiante par exemple). « Le but étant de visibiliser cette situation de précarité qui ne décroît pas ». 

 Combats actuels

L’heure est principalement, à la lutte contre la réforme des retraites et l’inflation. Le lien avec les étudiants est évident : plus les études supérieures sont longues, plus le départ à la retraite est repoussé. Certains étudiants ayant un emploi sur leur temps libre, ont moins de temps pour étudier et de ce fait, ont plus de risques de tomber dans l’échec scolaire. Wiam Bama raconte également les discriminations vécues en tant que jeune étudiante-salariée, se sentant comme une « main-d'œuvre malléable ».
Une des réussites de ce syndicat étudiant-salarié dont elle fait partie, est la mise en place d’un distributeur de protections périodiques à l’Université de Besançon afin d’aider les étudiants mais aussi, les doctorants et personnels de l’établissement contre la précarité menstruelle.


« On ne s’avoue pas vaincus »

Blocus, manifestations, cours alternatifs animés par des étudiants et des enseignants, distribution de tracts... La révolte à l’Université de Besançon a pris plusieurs formes. Wiam Bama quant à elle, s’est mobilisée à la fois au sein de l’entreprise dans laquelle elle travaillait, mais aussi entre les murs de la faculté afin de soutenir ses camarades étudiants.
« Le combat continue », l’’indignation de la jeunesse ne recule pas. Bien décidés à continuer les mobilisations, les manifestants bisontins continuent à espérer à une remise en question du gouvernent quant aux problèmes sociaux évoqués précédemment.

« La source de cette violence, c’est eux »

Selon l’étudiante, la violence des manifestations vient du fait, que la France se fracture.
La population perd toute légitimité face à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors elle craque ponctuellement, lorsqu’elle descend dans la rue. Selon elle, « la violence est le résultat d’un malaise général, existant bien avant la mise en place de la réforme des retraites ». Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour remédier à la précarité étudiante, telle que l’augmentation des bourses et du nombre de boursiers sont, selon elle : « un coup de communication. ». Wiam Bama revendique aux cotés de la CGT Salariés- Étudiants, « un salaire étudiant pour tous, peu importe les revenus familiaux. Mais aussi, la gratuité des Universités afin de garantir le droit à l’éducation pour toutes et tous ».

L'interview de la rédaction / Wiam Bama

Laurent Croizier, député du Doubs, dénonce les violences qui ont été commises lors du rassemblement du 1er mai à Besançon. Sept policiers bisontins ont été blessés, dont un hospitalisé. « Ces violences, nourries par les discours pyromanes et irresponsables de l’extrême-gauche, visent à défier l’autorité de l’État, saccager l’espace public, les commerces mais aussi à « casser du flic » explique-t-il.  

Le parlementaire « apporte tout son soutien à l’ensemble des forces de l’ordre, policiers nationaux et municipaux de Besançon, aux pompiers qui ont dû intervenir sur des départs de feux ». « La violence de ces individus doit être condamnée sans réserve, ni ambiguïté » conclut M. Croizier.

Dans un communiqué de presse, les élus de la majorité municipale assurent que l’équipe de la Maire, « témoins des exactions a signalé aux pompiers un départ de feu ». Il est souligné également que ‘tous les élus de la majorité dénoncent sans réserve la violence de ces affrontements sauvages qui, en marge et sans lien avec la manifestation unitaire, festive et massive, viennent la ternir ». Ils remercient « les forces de l’ordre et les pompiers qui se sont mobilisés pour assurer la sécurité de la population ».

Concernant les débordements survenus ce lundi 1er mai lors d’une manifestation non déclarée à Besançon, l’élu socialiste bisontin Nicolas Bodin a réagi, sur son compte twitter, aux débordements constatés notamment devant la préfecture de Besançon. « La contestation est une chose, la dégradation en est une autre. Les agents de l’état ont un rôle difficile et nous ne pouvons pas impunément les mettre en cause. C’est lors des jours d’élection qu’il faut massivement se manifester… "  a-t-il écrit.