Dernière ligne droite pour la campagne des législatives ce vendredi. A minuit, les candidats ne pourront plus s’exprimer sur le sujet. Ils devront s’appliquer une période de réserve. Ce vendredi soir, Annie Genevard, la candidate Les Républicains de la cinquième circonscription du Doubs, arrivée en tête le 30 juin dernier, animera une ultime réunion de campagne. Elle se tiendra ce vendredi 5 juillet, à 18h, à Valdahon, à l’Espace Ménétrier.
Dans le cadre de la campagne des élections législatives, Dominique Voynet, la candidate du Nouveau Front Populaire, se rendra demain matin au CFAI/IUMM de Besançon pour évoquer les enjeux liés à l’industrie et la formation, en présence du directeur général de l’IUMM Franche-Comté, le président du Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification dans l’Industrie et le Président du pôle formation de l’IUMM.
Suite au désistement de Benoît Vuillemin, le candidat de l’ancienne Majorité présidentielle, poussé vers la sortie, deux candidats s’affronteront dans la deuxième circonscription du Doubs, qui opposera l’écologiste Dominique Voynet, qui représente le Nouveau Front Populaire, à Eric Fusis, le candidat du Rassemblement National.
« Dans une circonscription, très ancrée à gauche » dit-il, Mr Fusis se dit satisfait d’être parvenu à tenir le moins à distance possible son opposante. Avec 30,1% des suffrage, Eric Fusis est à 4 points de Dominique Voynet. Il se dit confiant pour la suite et disposer d’une réserve de voix suffisante pour espérer décrocher le siège vacant au palais Bourbon. « Les LR auront peut-être plus tendance à porter leurs voix sur le Rassemblement National. Dans les électeurs de M. Vuillemin, certains n’ont absolument pas envie de voir M. Mélenchon, être le premier ministre d’un gouvernement qui mettrait le pays dans de graves difficultés » explique le candidat.
L'interview de la rédaction : Eric Fusis
On n’a pas le droit d’insulter les 11 millions d’électeurs qui ont choisi le RN
S’il reconnaît la légitimité démocratique des désistements, qui pourrait empêcher le RN d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Eric Fusis refuse que l’on qualifie son parti « d’extrémiste et de facho » et que l’on dénigre ceux qui ont apporté ou accorderont leurs suffrages au parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen. « Les partis politiques ne sont pas propriétaires des voix des électeurs. Ils ont leur libre pensée. Ils voteront en leur âme et conscience » ajoute-t-il. « Entre un parti vociférant et violent et un autre, qui a montré sa droiture, son bon sens et sa correction à l’Assemblée nationale, le choix sera vite fait, à mon avis » termine-M. Fusis
L'interview de la rédaction : Eric Fusis
Tractage et rencontre avec les électeurs
Conscient que la victoire passera, peut-être, par les ruraux, d’ici vendredi soir, Eric Fusis et ses militants ont prévu des temps d’échange avec les habitants des villages, qui composent la deuxième circonscription du Doubs. Ils n’en laisseront pas pour autant tomber la ville de Besançon, où une action militante et d’affichage est prévue demain matin.
Dans la troisième circonscription du Doubs, Matthieu Bloch, le candidat de l’union entre le Rassemblement National et Eric Ciotti tiendra une réunion publique ce vendredi 5 juillet à Maîche. Le rendez-vous et fixé, à 19h, à la salle de l’Union.
Rappelons que M. Bloch est arrivé en tête dimanche soir du 1er tour des législatives, avec 44,3% des voix. Il devance Nicolas Pacquot, le député sortant de l’ancienne Majorité présidentielle (30,22%). La communiste Virginie Dayet, représentant le Nouveau Front Populaire, pourtant qualifiée pour le 2è tour, a choisi de se désister, « pour faire barrage au Rassemblement National ».
Dans un communiqué de presse, Laurent Croizier, le député sortant de la 1ère circonscription du Doubs appelle « les modérés de gauche, de droite et du centre » à le rejoindre lors du 2è tour des législatives. Rappelons que le parlementaire s’est hissé en tête des suffrages dimanche, à l’issue du 1er tour. Il a obtenu 33,5% des suffrages. Soit 920 voix de plus que Sévérine Véziès du Nouveau Front Populaire et 1180 voix de plus que Thomas Lutz, son opposant du Rassemblement National.
L’incertitude est de mise dans la deuxième circonscription du Doubs. Le député Laurent Croizier, le représentant de la Majorité présidentielle, est arrivé en tête, au soir du 1er tour des législatives. Séverine Véziès du Nouveau Front Populaire est deuxième, avec une avance de 271 voix sur Thomas Lutz, le candidat du Rassemblement National, qui se classe en troisième position. Thomas Lutz et ses équipes ne cachent pas leur satisfaction. Le parti d’extrême droite a multiplié par presque 2,5 points son score de 2022. « Les électeurs étaient au rendez-vous, malgré les petites tracasseries que nous avons eues de ne pas voir nos propagandes et bulletins dans les enveloppes, distribuées par la Préfecture » regrette le candidat.
L'interview de la rédaction / Thomas Lutz
Majorité absolue ?
S’il ne fait aucun doute que le Rassemblement National remportera ce scrutin dimanche soir, la question est désormais de savoir si le parti de Jordan Bardella aura la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Rappelons que le président du RN en a fait une priorité pour officier à Matignon. Thomas Lutz regrette « les calculs politiques actuels » qui vont, selon lui, à l’encontre des objectifs du Chef de l’Etat, « qui voulait rendre la parole au peuple » à travers ces législatives anticipées. « Le peuple s’est exprimé. Il y a un parti qui est largement en tête et qui, par tradition démocratique, est appelé à gouverner. Là , par petits calculs politiques, préservation de places et accords contre nature, on arrive à des situations qui défraient la chronique » explique-t-il.
L'interview de la rédaction / Thomas Lutz
Dernière ligne droite
D’ici demain soir, date de la fin de la campagne électorale, Thomas Lutz et les militants du parti mèneront les opérations d’affichage et de tractage nécessaires. Un moyen aussi de rencontrer les habitants de la circonscription, qu’il s’agisse des ruraux et des citadins. Le quartier de Planoise ne sera pas oublié.
Matthieu Cassez, le candidat du Nouveau Front Populaire, éliminé de la course aux législatives dans la 5è circonscription du Doubs, appelle ses 9.700 électeurs « à glisser le bulletin LR dans l’urne le 7 juillet », date du 2è tour de scrutin. Le Haut-Doubiste invite la députée sortante et candidate Annie Genevard, dans une lettre ouverte, a donné des gages à (son) électorat « sur ses capacités et son engagement à tenir la digue face aux idées et propositions nauséabondes du RN, qui salissent notre démocratie, afin qu’aucune voix ne manque le 7 juillet prochain ».
Mme Genevard lui a répondu sur son compte twitter. Elle lui rappelle qu’elle « n’a absolument rien de commun avec la France Insoumise ». Et de terminer : « les électeurs de la 5è circonscription du Doubs me connaissent et ils se détermineront sur mon travail et mes convictions ».
Plein Air continue de donner la parole aux candidats qualifiés pour le 2è tour des élections législatives. Retour dans la deuxième circonscription du Doubs qui verra s’affronter Dominique Voynet du Nouveau Front Populaire et Eric Fusis du Rassemblement National. Dominique Voynet se dit « satisfaite d’être arrivée en tête » dimanche soir. Et ce malgré, « les rumeurs pénibles qui ont été diffusées par ses concurrents ». L’ancienne ministre de Lionel Jospin fait état « d’un Rassemblement National très haut », qui n’a pas hésité à formuler « des promesses démagogiques » pour rassembler des électeurs. Elle rappelle à ses concitoyens, l’ambivalence de ce parti qui a, notamment, voté « contre l’augmentation du SMIC et des petites retraites à l’assemblée nationale ».
Combattivité et sérénité
Dominique Voynet sait que la route vers le palais Bourbon est encore longue. « Je suis combative, mais également sereine » explique-t-elle. Elle souhaite mettre toute son expérience au service du territoire et d’un projet pour le pays, dans la lutte contre les inégalités, la transition écologique, pour la protection de l’état de droit, l’indépendance et la liberté des médias et les services publics. « Je veux que l’image de mon pays en Europe et dans le Monde ne soit pas dégradée. Ce qui est le cas en ce moment » lance Mme Voynet.
L'interview de la rédaction
Une victoire possible ?
Dominique Voynet se donne les moyens de ses ambitions. « Ce n’est pas une question d’arithmétique, mais d’élan » précise-t-elle. Et de continuer : « Il y beaucoup de gens qui pensent que Jordan Bardella, qui n’a aucune expérience d’élu local, qui n’a pas fait ses preuves aux parlements européens, ne peut pas être Premier ministre ». La candidate veut mobiliser pour que le RN « n’obtienne pas la majorité absolue » qu’il convoite. « Ce n’est en aucun cas, un signe de mépris pour les électeurs, qui se sont sentis abandonnés et en colère, et qui ont fait ce vote d’alerte ».
L'interview de la rédaction
Œuvrer dans l’intérêt du pays
Dominique Voynet donne rendez-vous aux électeurs ce dimanche. Elle se veut sincère quant à la démarche du Nouveau Front Populaire, qui interroge parfois à gauche. « Je fus ministre de Lionel Jospin au sein de la gauche plurielle. Si on a été capable de le faire. Si j’ai été capable de m’entendre avec Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue. Cela signifie que l’on est capable demain, dans l’intérêt de notre pays, de faire aussi bien que ceux qui ont construit le conseil national de la résistance. De Gaulle, après la Seconde Guerre Mondiale, ne s’est pas dit, je ne veux pas des communistes. Il s’est plutôt placé dans un esprit de construction avec les hommes et les femmes de bonne volonté. Nous en sommes là aujourd’hui » termine-t-elle.
Les rapports se complexifient entre Benoît Vuillemin, le candidat de l’ancienne Majorité présidentielle, arrivé troisième, dimanche soir, dans la deuxième circonscription du Doubs, à l’issue du 1er tour des élections législatives, et le sénateur LR Jacques Grosperrin. M. Vuillemin assure, qu’a aucun moment, « une proposition de soutien » lui a été formulée par le parlementaire doubiste.
« M. Grosperrin est venu me rencontrer hier (mardi). Il m’a alors dit que lui et Daniel Roy ne me soutiendraient pas. Tout cela est navrant. Cela va faire rire tout le monde. Soyons sérieux » explique le candidat macroniste. Benoît Vuillemin conteste également la proposition d’un éventuel soutien dans ce scrutin, en échange d’un ralliement ultérieur, en vue des échéances électorales à venir, notamment pour les municipales de Besançon. « Je suis Maire de Saône et j’habite à Saône. L’élection municipale de Besançon ne me concerne pas. M. Grosperrin ne m’en a jamais fait état. De toute façon, je ne suis pas bisontin. Je suis saônois » ajoute l’élu grand bisontin.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin
« Il ne faut pas manipuler l’opinion »
Benoît Vuillemin appelle Jacques Grosperrin « à la raison et à la dignité ». Le Maire de Saône pointe « la responsabilité de Jacques Grosperrin » dans la situation actuelle de la deuxième circonscription du Doubs. « Ils ont mis un candidat (ndrl : Daniel Roy) contre moi. Ils voulaient que je me retire » ajoute-t-il. Et de poursuivre : « Moi, avec 27%, je devais me retirer, mais son candidat, qui fait moins de 5% sur Besançon et 7% sur la circonscription, aurait dû rester. Soyons sérieux. Le débat politique mérite de prendre un petit peu de hauteur ».
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin
« Je ne sais pas si j’ai fait le bon choix »
Benoît Vuillemin ne sait pas s’il a fait le bon choix en se retirant. « Le résultat de dimanche soir nous le dira » avance-t-il. Le candidat déchu rappelle également ‘qu’il a répondu à une logique nationale ». Benoît Vuillemin assure qu’il n’a « jamais été contacté par Dominique Voynet ». « Je n’appelle pas à voter pour Dominique Voynet. Je lui ai demandé de prendre des engagements qu’elle n’a pas encore pris » explique-t-il. Et de conclure : « j’en appelle à la raison de nos concitoyens. J’espère que la France ne se retrouvera pas dans une situation de blocage ».
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin
Dans le cadre du psychodrame politique dans la 2è circonscription du Doubs, les Républicains Jacques Grosperrin et Ludovic Fagaut ont tenu une conférence de presse suite au communiqué de presse du candidat de l’ancienne Majorité présidentielle Benoît Vuillemin, qui les rendait responsables de sa troisième place, dimanche dernier, à l’issue du 1er tour des législatives. Dans un contexte très alambiqué, très éloigné des préoccupations de celles et ceux qui n’arrivent pas à vivre décemment, et qui se sont, pour certains, retournés vers le Rassemblement National, le parlementaire et le Vice-président du conseil départemental du Doubs ont apporté leur vérité.
Les deux hommes demandent à Benoît Vuillemin « de calmer ses nerfs » et « d’accepter sa défaite ». Rappelons que le Maire de Saône est monté au créneau, après une interview de Jacques Grosperrin dans la presse locale, l’invitant à se désister, au profit de Daniel Roy, le candidat investi par les Républicains dans cette circonscription. Selon Benoît Vuillemin, cette opposition est à l’origine de sa troisième place dimanche soir. Après plusieurs jours de réflexion, M.Vuillemin, répondant aussi à la demande de Gabriel Attal, a choisi de se désister, « pour faire barrage à l’extrême droite ». Selon Jacques Grosperrin, le candidat déchu l’a appelé lundi, en fin d’après-midi, pour obtenir le soutien des Républicains, s’il maintenait sa candidature. Une proposition que le sénateur bisontin aurait accepté, mais qui , en même temps, n’était pas gratuite. Un éventuel ralliement en vue des prochaines échéances électorales, et notamment pour les prochaines municipales à Besançon, lui a été proposé. Ce qui l’élu macroniste a refusé.
L'interview de la rédaction : Jacques Grosperrin
« Je ne vois pas ce que je viens faire là -dedans »
Ludovic Fagaut regrette que son nom ait été cité dans cette affaire. D’autant plus qu’il prétend « avoir pris ses distances avec le parti, suite à l’affaire Eric Ciotti ». M. Fagaut pointe « une polémique stérile ». Il en appelle « au calme, à la responsabilité et à la raison ». Et d’expliquer que « Benoît Vuillemin n’avait pas plus de légitimité que Daniel Roy à se présenter dans cette circonscription ». Selon M. Fagaut, son parti a répondu à une demande de ses électeurs qui souhaitaient la présence d’un des siens sur ce territoire. Une demande qui, selon lui, se justifiait d’autant plus que LR avait fait le choix d’être absent dans les 1ère, 3è et 4è circonscriptions du Doubs. Il est également de notoriété publique que Ludovic Fagaut et Benoît Vuillemin ne sont pas les meilleurs amis du monde et qu’ils ne partiront pas en vacances ensemble.
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Aucune consigne de vote
A quatre jours du second tour des élections législatives, le « Ni… ni…. » reste de mise chez les Républicains du Doubs. Jacques Grosperrin et Ludovic Fagaut ne veulent donner aucune consigne de vote. Pas question de soutenir l’extrême droite et encore moins la France Insoumise. S’ils reconnaissent à Dominique Voynet des valeurs républicaines, ils dénoncent sa présence dans la liste du Nouveau Front Populaire, associée à l’extrême gauche et Jean-Luc Mélenchon. Histoire d’apaiser les débats, Jacques Grosperrin se dit prêt à ne pas couper les ponts avec Benoît Vuillemin. Affaire à suivre.