Un millier de personnes se sont rassemblées cet après-midi sur la place de la Révolution à Besançon pour dénoncer l’extension du pass sanitaire dans le pays. Une nouvelle mobilisation est annoncée ce mercredi avec l’obligation vaccinale pour les soignants, qui devront être en mesure de présenter la preuve d’au moins une injection de vaccin contre le covid-19 s’ils veulent continuer d’exercer. Un rassemblement se tiendra à cette occasion devant l’hôpital Minjoz à Besançon.
Rappelons également que 15 jours plus tard, le 30 septembre, les ados âgés de 12 ans et 2 mois devront également posséder un passe sanitaire ou un test négatif s’ils veulent avoir accès à certains lieux publics comme les cinémas, les restaurants ou prendre le train et participer à des activités extrascolaires
Une bonne nouvelle. La circulation du virus continue de diminuer en Bourgogne-Franche-Comté. 180 personnes sont actuellement hospitalisées dans la région, dont plus de 40 en soins critiques. A ce jour, encore plus de 25% des habitants ne sont pas vaccinés contre la COVID-19 en Bourgogne-Franche-Comté.
Les jeunes de 12 à 17 ans en particulier, sont incités à franchir le pas sans attendre la mise en œuvre du passe sanitaire à compter du 30 septembre. Rappelons que des séances de vaccination sont d’ores et déjà organisées dans les lycées et collèges, en lien avec l’Education nationale. Concernant la 3è dose, depuis le 1er septembre, 1500 injections sont réalisées chaque jour. Plus de 10.000 injections sont réalisées à ce jour.
Suite à un cas de covid-19 dans une classe de Vaux-et-Chantegrue, dans le Haut-Doubs, les autorités ont décidé de procéder à la fermeture, durant une semaine, de cette classe de CM1/CM2. Cette mesure fait suite au protocole mis en place par le gouvernement pour éviter la propagation du virus. Rappelons que, dans le 1er degré, la présence d’un seul cas de covid, engendre automatiquement la fermeture de la classe durant sept jours. Cette décision inquiète certaines familles, qui doivent désormais organiser la prise en charge de leurs enfants. Pas facile de se rendre disponible en journée lorsque l’on doit assurer sa vie professionnelle également.
Continuité pédagogique
Eloignés de l’école, les enfants suivront la classe à distance. Selon le parent que nous avons pu joindre, cette organisation est d’ores et déjà mise en place. Dès qu’elle a eu connaissance de cette situation, l’ARS a pris contact avec les familles et des tests ont été réalisés. Beaucoup craignent que ces situations se multiplient Le Rectorat devrait communiquer dans les prochains jours sur la situation épidémique dans les établissements scolaires de l’académie de Besançon.
L'interview de la rédaction : Un parent d'élève
Le Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) invite les étudiants à se faire vacciner. Il leur donne rendez-vous les 9 et 10 septembre prochains dans ses locaux (45 C avenue de l’Observatoire). Pour obtenir un rendez-vous, il suffit de composer le 03.81.66.61.30
Depuis ce lundi, la vaccination a débuté dans les établissements scolaires du département du Doubs. Cette offre s’adresse à tous les élève de 12 à 18 ans. Les 12-15 ans ont besoin de l’accord de l’un de leurs parents pour se faire vacciner contre la Covid-19.
Ainsi, en lien avec l’Agence Régionale de Santé, plusieurs collèges et lycées accueillent des équipes mobiles, qui procèdent à des premières ou secondes injections, dans un local aménagé au sein de l’établissement ou dans un camion équipé. Ce lundi, des interventions sont menés au lycée Nelson Mandela d’Audincourt et aux collèges Lumière de Besançon et Malraux de Pontarlier. Demain, une intervention est programmée au collège Paul Langevin à Etupes.
« C’est une fresque en hommage au personnel du CHU. Que ce soit le personnel soignant, administratif, mais aussi tous les autres. C’est pour tous les gens qui travaillent au CHU, et aussi pour ceux qui passent au CHU. Parce qu’on est tous concernés. C’est une fresque pour tous les bisontins, et tous les francs-comtois » souligne Nacle, examinant sa peinture, depuis l’autre côté de la route. Effectivement, après avoir soumis quatre projets à la direction de communication du CHU, celle-ci les a proposés à tout son personnel, c’est-à -dire à peu près 7000 personnes, par le biais d’un vote en interne. Et ce sont environ 1200 personnes qui ont répondu à l’appel, en votant à l’unanimité pour cette maquette, représentant des mains sur un fond coloré. « Je pense que ça a parlé à ceux qui ont voté. Cette fresque-là , ils la verront tout le temps en allant travailler, alors autant que cela leur plaise. Les gens voulaient de la couleur, sans doute pour égayer un peu leur quotidien. Ça tombe bien, c’était aussi ma préférée » révèle le graffeur.
L’artiste a ses propres codes, sa propre méthode bien connue dans le paysage urbain bisontin : des personnages peints en différentes nuances de gris. « En 7 nuances de gris, de la plus foncée à la plus claire, réhaussée avec un peu de noir et de blanc », précise Nacle. « Et pour les fonds, je travaille tout à l’aérosol, avec pas mal de couleurs. J’essaye d’en transporter dans ma nacelle à peu près 80 tous les jours, pour pouvoir travailler un maximum de couleurs, et offrir un peu de gaieté aux gens », poursuit-il. Après un peu plus de deux semaines de conception et bien qu’inachevée, on peut déjà apercevoir une grande partie de la fresque. Des mains qui se succèdent, l’une d’entre elle tenant une seringue, mais aussi un scalpel, ou encore une souris d’ordinateur. Mais aussi deux autres cherchant à se rallier, pouvant laisser croire à un clin d’œil de l’œuvre de Michel-Ange, mais signifiant plutôt la symbolique de la main tendue. En tout cas, il devrait y avoir une dizaine de mains, où chacune représentera un métier de l’hôpital ou une symbolique. « J’aimerais aussi montrer la transmission, avec une main d’une personne âgée, et celle d’un enfant. La main a un caractère universel », confie l’artiste.
Tout ce projet est né d’une rencontre avec Aline Chassagne, l’adjointe à la culture, au patrimoine historique, et aux équipements culturels de la ville de Besançon, lors d’une des sessions de l’artiste à la Rhodiacéta. « Après s’être rencontrés, nous avons échangé nos contacts. La genèse vient d’elle, elle avait à cœur de faire une fresque en l’honneur du personnel du CHU, suite à la pandémie et tout ce qu’on a vécu ces dernières années ». Commencé le 23 août, le chantier devrait finir aux alentours du 10 septembre. « Où peut-être un peu plus parce que le format est assez gros… et les conditions météorologiques peuvent parfois compliquer un peu les choses » indique Nacle. Le montant de ce projet est de 7 000€, financé par la Ville à hauteur de 3 000€, par la Direction régionale des affaires culturelles à hauteur de la même somme, et de 1000€ par le CHU.
Une grande opération nationale pour encourager la vaccination s’est tenue ce samedi. A Besançon, la Croix Rouge Française s’est installée sur le parking de l’hypermarché Carrefour à Chalezeule. Précédemment, c’est à Valentin, que les bénévoles s’étaient installés.
Sur place, pour accueillir et prendre en charge le public, une ambulance et deux tentes, occupées par des secouristes, des administratifs, des infirmières et un médecin, étaient ouvertes . L’objectif est d’accueillir tous les publics qui se présentent. Aucun rendez-vous n’est à prendre. Le gouvernement français veut augmenter le nombre de personnes vaccinées dans l’Hexagone. Rappelons que ce lundi, la campagne de vaccination débute dans les établissements scolaires du Doubs. A Besançon, les bénévoles de la Croix Rouge seront mobilisés au collège Lumière.
Patrick Boccara, le président de la Croix Rouge de Besançon espère que ce type d’opération va se multiplier. Selon le responsable « seule la vaccination pourra nous permettre de sortir de cette crise ». Le responsable bénévole reconnaît qu’en plus de gérer les patients, ses bénévoles doivent également gérer le comportement vindicatif de certains opposants à la vaccination et au pass sanitaire. « Nous avons eu quelques quolibets, voire des insultes » déplore M. Boccara. « On fait avec. Nous traiter en utilisant des noms d’oiseaux, ce n’est pas très intelligent. Se vacciner, c’est aussi protéger les autres » ajoute le responsable.
« Je ne comprends pas très bien ces gens »
Louise et Paul ont profité de cette journée pour recevoir leur 3è dose de vaccin. « La seule mesure efficace pour l’instant, en attendant le médicament, c’est le vaccin » ajoute le couple. Et de poursuivre : « Je ne comprends pas ceux qui ont des doutes. Je suis contre ces manifestations qui mélangent tous les problèmes » ajoute Louise. Quant à Kylian, il est venu avec sa maman et sa petite sœur. Cet élève de 3è a reçu sa première dose ce samedi après-midi sur le parking de l’hypermarché bisontin. Après avoir vaincu sa peur, il a franchi le pas. « Je viens pour préserver mes poches, pouvoir sortir avec mes potes, comme aller au cinéma, et prendre les transports en commun en toute tranquillité » conclut l’adolescent.
L'interview de la rédaction : Patrick Boccara et trois patients
En cette période de rentrée et durant tout le week-end, alors que le virus circule toujours, la Bourgogne-Franche-Comté participe à l’opération nationale pour encourager la vaccination contre le COVID-19. Ainsi, des centres de vaccination ouvrent leur porte sans rendez-vous. Des opérations seront également menées dans des centres commerciaux.
Doubs
Vaccination sans rendez-vous samedi 4 septembre dans les centres de vaccination de Baume-les-Dames, de 9 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures ; Pontarlier, de 8 heures à 20 heures ; Valdahon, de 8 heures à 13 heures. Micropolis-Besançon sera accessible sans rendez-vous, samedi 4 et dimanche 5 septembre, de 9 heures à 18h30. Opération de vaccination sans rendez-vous samedi 4 septembre, de 13 heures à 18 heures, sur le parking du centre commercial Carrefour-Chalezeule : ZAC Besançon Est, chemin de la Voie des Agasses, Chalezeule.
Jura
Vaccination sans rendez-vous au centre de vaccination de Lons-le-Saunier, samedi 4 septembre, de 9 heures à 13 heures.
Concernant l’épidémie de coronavirus, l’ARS indique que la baisse de la circulation virale se poursuit « à un rythme lent mais régulier ». L’incidence de l’épidémie en population générale s’établit au-delà de 100 pour 100 000 habitants, soit toujours plus du double que le seuil d’alerte.
Au 3 septembre, plus de 170 personnes restent prises en charge dans les hôpitaux de la région pour des formes graves de COVID, dont 42 en réanimation. La couverture vaccinale, qui dépasse 73% en population générale en Bourgogne-Franche-Comté, garde des marges de progression, en particulier chez les 12-17 ans.
L’ARS fait savoir que la campagne de rappel vaccinal pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes à risque de forme grave de Covid-19 est lancée. Plus de 600.000 habitants sont concernés dans la région par cette 3è dose.
Pour les résidents des Ehpad et des Unités de Soins de Long Séjour, la campagne est organisée directement au sein des établissements. Les autres populations éligibles sont invitées à prendre rendez-vous dès à présent dans un centre de vaccination ou auprès de leur professionnel de santé de proximité. Précisons que les personnes ayant reçu le vaccin Janssen sont également concernées par la campagne de rappel.