Alors que le niveau de circulation du Covid-19 reste faible, l’Agence Régional de Santé de Bourgogne Franche-Comté rappelle que le virus est toujours présent dans la région. Dans ces conditions, elle invite les plus fragiles à se faire vacciner pour bénéficier d’un rappel sans attendre. Les publics concernés sont les 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées, les résidents des EHPAD et Unités de Soins de Longue Durée et celles à très haut risque de forme grave. Le délai à respecter après la dernière injection ou infection est de 6 mois pour tous.
L’épidémie de Covid-19 régresse depuis plusieurs mois, et le CHU de Besançon ajuste ses recommandations quant au port du masque entre ces murs. Il ne sera plus obligatoire pour les personnels, les patients, les visiteurs.
Néanmoins, il reste nécessaire dans certains cas :
Évidemment, tous les autres gestes barrières sont toujours d’actualité.
Plus d’informations sur les modalités de visites :
Les héros d’hier sont finalement les grands oubliés d’aujourd’hui. C’est en tout cas comme ça qu’ils se définissent, à l’image de Carole Giboudot, infirmière libérale à Lons-le-Saunier. « On s’est jeté dans le travail. Autant les hospitaliers que les libéraux. On a été applaudi. Le Ségur de la santé a été un vrai coup de pouce pour les hospitaliers, et heureusement qu’ils y ont eu droit, c’est légitime. En revanche, nous, nous n’avons eu aucune revalorisation de nos soins » déplore Carole Giboudot. L’infirmière libérale rappelle le rôle crucial que son corps de métier a joué pendant cette grande crise sanitaire, son positionnement en première ligne, alors même que l’on ignorait encore ce qu’était ce virus. Et pourtant, les infirmières libérales, nourries par tant de promesses comme beaucoup d’autres, s’y sont confrontées dignement, par devoir et par amour de la profession. Pour que quelques mois plus tard, celles-ci ressentent un sentiment d’abandon et d’invisibilisation. « Ça nous a causé du tort. On se sent complétement délaissé. Alors qu’on allait chez des familles entièrement contaminées, on rentrait chez eux, et ce Covid on ne savait pas ce que c’était. On a eu des moments difficiles. On ne se posait pas de questions, on y allait, parce que c’est notre métier et parce qu’on aime ça. Mais derrière, on a eu aucune considération, aucune revalorisation » déplore Carole Giboudot.
Le mouvement a pris de l'importance sur les réseaux sociaux, notamment à travers des applications comme WhatsApp ou Facebook, sur lesquelles des groupes se sont formés et ont rapidement pris une ampleur significative. Au point d’avoir des répercutions au niveau national, régional et départemental. Le groupe Whatsapp du Jura comptabilise environ 170 infirmières libérales, sur 300 dans le Jura.
Tout d’abord, Carole Giboudot évoque la prescription médicale et le système de rémunération. « Notre tarification fonctionne à l’acte médical (AMI) demandé sur l’ordonnance. Et puis, on a une nomenclature, où chaque acte est référencé et coté avec un certain tarif. Cette nomenclature, qui date de bien longtemps, n’a pas été révisée depuis 2009, et nous cote des actes très peu valorisés » indique l’infirmière. Une des premières revendications du collectif est de passer l’AMI de 3,15€ à 4€ brut, et de le réajuster régulièrement en fonction de l’indice d’inflation de l’Insee.
En plus de la revalorisation des actes médicaux, « Infirmiers Libéraux en colère » souhaite aussi celle des déplacements. « On voudrait que les indemnités kilométriques soient réévaluées. Une infirmière se déplace pour 2,50€ brut. Donc il nous reste 1,25€ pour se déplacer chez un patient » explique Carole Giboudot. Pour information, le même déplacement s’élève à 4€ pour les kinésithérapeutes et peuvent varier entre 10 et 43,5€ pour un médecin en fonction de l’horaire.
Également au cœur des débats, notamment à travers l’actuelle réforme des retraites : le critère de pénibilité, qui concerne bien évidemment ce corps de métier. « Pour pouvoir partir en retraite à taux plein, il faut qu’on attende 67 ans, sans aucune pénibilité reconnue dans notre profession. On peut monter et descendre une quarantaine de fois de la voiture pour aller voir nos patients. Sans compter le laboratoire, la pharmacie, etc. On se lève tous les matins à 5h, on travaille entre 12 et 14h par jour. On a une charge physique et psychologique parce que nous avons des soins et des prises en charge compliqués. Ça peut être des fins de vie ou du travail avec des enfants. On a un panel très large de soin, c’est très éprouvant. Il y a énormément de maladies professionnelles. Des problèmes lombaires, articulaires. Le fait d’être tout le temps dans la voiture, de mobiliser des patients lourds » souligne Carole Giboudot. Cette dernière indique que l’espérance de vie d’une infirmière libérale est inférieure à sept ans par rapport à la moyenne nationale.
Par ailleurs, Carole Giboudot, pointe aussi la hausse des charges, démultipliées depuis quelques années. Que ce soit l’essence ou le matériel. « On payait la boîte de gants 4,50€ avant le Covid, 22€ pendant, et maintenant 9€. On a doublé en 5 ans. Et malgré ça, nos paiements n’ont pas bougé depuis 15 ans » explique l’infirmière libérale. Et contrairement à d’autres professionnels de santé, si plusieurs actes médicaux sont pratiqués par les infirmières libérales, seul le premier acte est payé à taux plein. Les autres sont dégressifs. Ce qui veut dire que si vous avez une injection à réaliser, le pansement sera payé à taux plein parce que ce sera le plus gros acte, ensuite la prise de sang sera payée à moitié prix, et enfin l’injection sera gratuite, indique le collectif « Infirmiers Libéraux en colère ».
Du temps, mais pas d’argent. Car oui, tous ces actes médicaux sont chronophages, intenses, indispensables, et les infirmières y consacrent énormément temps. Pour une maigre rémunération. « Pour donner une idée, en venant se faire poser un pansement au cabinet ou se faire retirer des fils, on va demander 6,30€ au patient. Il va nous rester ensuite 3,15€ net. Pour 20-30min de travail. Et derrière, on a environ 10min de papier, pour rentrer l’ordonnance du médecin, facturer, envoyer à la CPAM, la mutuelle, tout ça nous prend également beaucoup de temps » indique Carole Giboudot.
Toutes leurs revendications sont à retrouver sur cette pétition en ligne qui atteindra bientôt les 90.000 signatures : https://www.change.org/p/lettre-ouverte-des-infirmiers-lib%C3%A9raux?recruiter=1292791289&recruited_by_id=993c6bc0-9984-11ed-aa69-a1fdc26a704d&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=petition_dashboard
Jusqu’au 7 avril, le CHU Minjoz à Besançon présente une exposition photographique consacrée à la pandémie de Covid-19. A travers une cinquantaine de clichés de Stéphane Bacrot et Séverin Rochet, tous deux professionnels du CHU de Besançon et photographes, et aussi d’agents, l’exposition « Regards sur le Covid » invite les professionnels, les patients et les visiteurs à découvrir ou redécouvrir cette période si particulière. Cette réalisation propose des moments de vie, de solidarité, douloureux captés par l’objectif d’un appareil photo. Quand la vie professionnelle côtoie l’intime. C’est tout le contenu de cette exposition à voir dans le hall de l’hôpital.
Dans l’affaire de ces deux salariées du secteur médico-social de l’APEI de Lons-le-saunier, qui avaient été réintégrées par les prudhommes seize mois après leur suspension pour ne pas être vaccinées contre le covid 19, on a appris ce vendredi que leur employeur faisait appel de cette décision. Les prudhommes se sont appuyés sur « l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales » pour rendre leur décision.
L’Agence Régionale de la Santé indique dans un communiqué de presse que la circulation du COVID, de la grippe et des bronchiolites ralentit encore ces derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté. Concernant le Covid19, La diminution se poursuit dans la région, avec un taux d’incidence en population générale désormais inférieur à 100 cas pour 100 000 habitants et un taux de positivité des tests autour de 10%. Concernant les deux autres virus, la région reste en phase épidémique.
« Si le COVID, la grippe et les bronchiolites amorcent un ralentissement dans la région, le niveau de circulation de ces virus reste élevé » indique l’Agence Régionale de Santé. Concernant la seule épidémie de Covid19, elle continue de se replier en Bourgogne-Franche-Comté, où l’incidence en population générale affiche une baisse dans tous les départements, avec un taux de positivité des tests désormais inférieur à 20%.
Concernant l’épidémie de Covid19. Elle reste à un niveau élevé, avec un taux de positivité des tests toujours supérieur à 30% en Bourgogne Franche-Comté. Conjugués à la bronchiolite chez les jeunes enfants, ces virus font peser une forte pression sur le système de santé.
La neuvième vague de COVID-19 se confirme à l’échelle régionale où elle n’épargne aucun des huit départements. A l’échelle régionale, le taux de positivité des tests de dépistage du COVID-19 dépasse désormais 30%, en hausse de plus de 3 points par rapport à la précédente période. Cette reprise épidémique commence à avoir un net impact hospitalier, s’ajoutant à celui des bronchiolites, avec une hausse des personnes hospitalisées.
Le Collectif de Défense de la Santé du Doubs soutient pleinement la proposition de loi sur la réintégration des soignants non vaccinés, qui devrait être présentée le 24 novembre à l’Assemblée Nationale. Il est rappelé que « dans quasiment tous les pays d’Europe et aux USA, les suspendus non vaccinés sont réintégrés à l’hôpital et dans les centres de soins ».
Le collectif souligne également qu’en pleine période covid, « le gouvernement leur avait demandé de venir au travail, même positif, avant de les priver de leur unique source de revenu ». Pour le Collectif « il est plus que temps de permettre à celles qui le souhaitent d’exercer à nouveau leur profession ».