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Selon les derniers chiffres de l’éducation nationale concernant l’épidémie de Covid-19, le rectorat de Besançon indique, qu’à la date de jeudi, en début d’après-midi, « aucune structure scolaire n’est fermée. 74 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie Â».

Toujours selon cette même source, 224 élèves et 28 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.   L’administration souligne que « les campagnes de tests salivaires se poursuivent dans les écoles de l'académie Â».

Alors que ce mardi matin, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education Nationale, dévoilait le résultat des évaluations réalisées en CP et CE1 à la rentrée, Jean-François Chanet, le recteur académique de la région Bourgogne Franche-Comté, s’est rendu à l’école de Saône où les performances des élèves ont été dévoilées.

Comme c’est le cas au niveau national, et comme l’a annoncé le ministre, « l’effet négatif du confinement sur les apprentissages a été gommé Â» également dans l’académie de Besançon. Les résultats obtenus en français et mathématiques par ces jeunes élèves montrent même une amélioration de leur niveau  par rapport à 2018, période à laquelle le Covid-19 n’existait pas encore. Le Recteur y voit « le fruit de l’investissement des professeurs et des équipes pédagogiques et les effets de la politique gouvernementale, qui a maintenu au maximum les écoles ouvertes Â».

ECOLE CLASSE CHANET

Restitution aux familles

Globalement, le socle des connaissances ( lire, écrire, et compter) est maîtrisé par les jeunes français et franc-comtois. Si cette évaluation est importante pour apprécier le niveau de connaissance des élèves, elle permet également de porter un regard critique sur la pédagogie mise en œuvre pour la transmission des apprentissages et les résultats obtenus. En parallèle, l’Education Nationale veut continuer d’impliquer les familles dans la scolarité de leurs enfants. C’est la raison pour laquelle, les parents ont reçu leur performance individuelle et leur positionnement par rapport à la classe. Un outil qui va permettre d’entamer une discussion sur la situation scolaire de chaque enfant, d’envisager le meilleur accompagnement pour sa réussite et mieux lutter contre les inégalités, encore très prégnantes dans le système éducatif français.

L'interview de la rédaction / JF Chanet, recteur de l'académie de Besançon. Loïc Martin, inspecteur de l'Education Nationale

 

La question se pose dans certains pays européens. Alors que l’épidémie prend de l’ampleur. En France, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, s’est voulu rassurant sur ce point ce matin.  Même s’il reconnaît une recrudescence des cas de covid19, il a assuré « qu’aucun confinement n’est prévu aujourd’hui Â» dans l’Hexagone.  Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays européens.

Que pense-t-on de cette décision en Franche-Comté, nous sommes allés poser la question dans les rues du centre-ville de Besançon.  Les réponses sont diverses et aucune tendance véritable ne se dégage. Il est parfois difficile de se positionner entre l’obligation de préserver les personnes vulnérables, conserver ses libertés et agir en citoyen responsable, désireux d’en finir avec cette épidémie qui hante notre quotidien depuis près de deux ans. Paroles de bisontins…

Le micro-trottoir de la rédaction

Le masque a fait son retour dans toutes les écoles de France ce lundi. Cette décision fait suite à la hausse des cas de covid dans le pays. Le taux d’incidence est désormais supérieur à 50 cas pour 100.000 habitants dans tous les départements. Le retour à la normale est bien entendue conditionnée à l’évolution sanitaire.  Dans le Doubs, le syndicat Snuipp  fait mauvaise fortune bon cÅ“ur.

S’il reconnaît les inconvénients d’une telle mesure, notamment concernant la transmission des savoirs, la lecture et la communication avec les enfants, il se range à l’avis des experts. L’objectif est d’éviter à tout prix la fermeture des écoles. Néanmoins, par la voix d’Amélie Lapprand, sa co-secrétaire, le Snuipp du Doubs aimerait enfin être entendu par le  ministère de l’éducation nationale, qui s’entête à ne pas mettre à disposition de son personnel des masques inclusifs. Ce qui permettrait aux enfants de voir le visage des adultes et de faciliter ainsi les échanges et les enseignements.

L'interview de la rédaction / Amélie Lapprand

 

Le masque fait son retour dans toutes les écoles de France. Cette décision fait suite à la hausse des cas de covid dans le pays. Le taux d’incidence est désormais supérieur à 50 cas pour 100.000 habitants dans tous les départements. Le retour à la normale est bien entendue conditionnée à l’évolution sanitaire. Il n’en reste pas moins que cette énième mesure engendre une grande lassitude chez les parents et les enseignants. Rappelons qu’à l’école, le masque doit obligatoirement être porté à partir de 6 ans. Les enseignants doivent également le mettre.

Alors que l’on évoque peu à peu une nouvelle vague de Covid-19, la situation paraît critique dans les hôpitaux français. Les professionnels de santé sont confrontés à de nombreuses difficultés : manque de personnel, fermeture des lits, absentéisme, conditions de travail dégradées, contrecoup de la crise Covid, pression sociale. Un secteur affaibli qui a de plus en plus de mal à attirer et à pérenniser ses professionnels. Focus sur le CHRU Minjoz de Besançon avec Marc Paulin, infirmier au service pneumologie et délégué syndical à Sud Santé Sociaux.

 

20% des lits fermés

 

Pour l’heure, difficile de faire un état des lieux précis de l’établissement bisontin, parce que peu d’informations sont données par la direction du CHRU. « Et ce n’est pas faute de les demander Â» déplore Marc Paulin. Selon lui, il suffit de se balader dans les services en allant à la rencontre des professionnels, pour se rendre compte des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Selon le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, un lit sur cinq est fermé en France. Un chiffre qui est d’ailleurs corroboré par des documents internes à l’AP-HP, mais contesté par Olivier Véran. « Au CHRU de Besançon, on pense qu’on fait partie de ces établissements qui ont beaucoup de lits fermés, faute de personnel Â» souligne Marc Paulin, qui pour autant ne jette pas la pierre à la direction. « Je pense qu’elle est en difficulté, parce que les services sont en difficultés. Le système est très fragile en ce moment. C’est difficile pour la direction de dire que l’hôpital est moins attractif que ce qu’on voudrait, qu’on a du mal à opérer tout le monde, qu’on est obligé de faire des choix de fermeture de lit, et qu’on a des problèmes pour utiliser notre personnel à bon escient. L’absentéisme explose, les départs s’accentuent, et les recrutements ne sont pas là. La direction est coincée entre une réalité qu’elle a du mal à admettre, et la pression des personnels qui n’en peuvent plus Â».

 

Un secteur qui rebute de plus en plus

 

« Ces quinze derniers jours une étude est ressortie, montrant que 1000 infirmiers qui avaient voulu faire ce métier ont abandonné durant leur cursus universitaire Â» regrette Marc Paulin. Une abdication qui est la conséquence des conditions de travail dégradées, et d’un état d’esprit qui a changé depuis quelques années. « C’est un travail qui est excessivement difficile physiquement et psychologiquement. Et on a une grande différence entre les anciens diplômés, et les nouveaux diplômés. Quand ça ne leur plait pas, ils s’en vont. Et finalement, ils ont peut-être bien raison. C’est une réalité. Quand ça ne leur correspond pas, ils changent de voix, et n'hésitent pas à démissionner. Nous, les anciens, on avait peut-être une autre manière de voir les choses, de voir notre carrière. On restait dans la fonction publique, à l’hôpital, on changeait de service. Il est difficile pour les équipes d’avoir un noyau dur aujourd’hui. Avant, les conditions n’étaient pas très glorieuses. Et aujourd’hui, elles sont de plus en plus détériorées Â».

 

« On y a cru Â»

 

Par ailleurs, le contrecoup vécu par les professionnels de santé à l'issue de la première vague de la crise de Covid-19 a été difficilement encaissable. Ces derniers qui étaient soutenus par le gouvernement, par la nation tout entière, qui recueillaient chaque soir un tonnerre d’applaudissements s’envolant des balcons, à qui on chantait les louanges, ont finalement vite été oubliés. « On y a cru. On y a tous cru à ce renouveau de la santé Â» expose gravement Marc Paulin. « On était presque dans une période d’euphorie, juste après la première vague. On pensait que tout le monde avait pris conscience que l’hôpital et la santé, c’était quelque chose d’essentiel pour la société, et que ça allait changer. Et puis, on en a pris une belle derrière la tête. Quelques revalorisations, quelques centaines d’euros seulement. Et puis on s’aperçoit qu’on est un, deux en moins, avec une charge de travail qui ne désemplit pas. Finalement c’est le contrecoup, on s’aperçoit aujourd’hui que rien n’a changé, que la situation est même bien pire qu’avant. Malgré tout ce qu’il s’est passé, les morts que l’on a mis dans les housses, les conditions de travail épouvantables pendant le Covid, et bien la situation ne change pas, au contraire. C’est même plus de la résignation. On est dépités. On est absolument abattus Â».

 

Une potentielle cinquième vague

 

Tout le continent européen est à nouveau soumis à une forte reprise épidémique, sous la pression du variant delta, beaucoup plus contagieux. Une résurgence surtout forte dans l'est du continent, nettement moins vacciné que l'ouest. La France, à ce titre, reste pour l'heure plutôt épargnée, comme ses voisins latins (Espagne, Portugal, Italie). Les autorités sanitaires françaises redoutent surtout la conjonction du Covid-19, en forte hausse, et des autres épidémies hivernales : grippe, gastro-entérite, bronchiolite. Certaines d'entre elles ont des symptômes proches de ceux du Covid-19, quand d'autres peuvent infecter conjointement des patients déjà fragilisés. « On est un des pays les plus vaccinés au monde, avec des taux de vaccination qui frôlent les 90% des personnes vaccinables. Donc ça veut dire, si on croit à l’efficacité du vaccin, ce que je crois, qu’on est plus protégés qu’aucune autre population du monde. Là on nous parle de micro-évolution du virus, qui augmente dans la population. Je dirais tant mieux qu’il évolue dans la population, puisqu’on est protégés, et qu’on va s’immuniser collectivement contre ce virus. Il n’y a pas de répercussion sur le CHU de Besançon, on a une dizaine de covid régulièrement, au CHRU, dont à peu près la moitié en réanimation. Mais ce sont des gens soit non vaccinés, soit des personnes à risques multiples. Le virus est là, mais il faut garder raison. Nous avons tous les éléments pour penser qu’on va traverser cette petite vague. Et si on ne la traverse pas ça remet en cause toute la stratégie vaccinale qui a été mise. En tout cas, de mon modeste point de vue, je pense qu’il faut garder raison par rapport à une hypothétique future vague Â» souligne Marc Paulin.

 

La couverture vaccinale au CHRU

 

Au centre hospitalier régional universitaire Minjoz de Besançon, le personnel soignant est ultra majoritairement vacciné. Ce sont à peu près une cinquantaine d'agents qui ont choisi de ne pas se faire vacciner, et qui sont actuellement suspendus. D’autres sont en arrêt de travail. Cela représente environ 90 personnes dont on ne connaît pas vraiment l’état de leur passe sanitaire. « Cela reste en tout cas une minorité, mais on serait bien heureux de les avoir. En plus on sait très bien que ce sont des collègues parfaitement compétents, qui ont toute l’éthique possible pour bien soigner les gens, et toutes les compétences. Ils nous manquent et à l’heure actuelle, c’est assez terrible pour eux, c’est assez terrible pour nous aussi, et c’est assez terrible pour la population Â» explique Marc Paulin.

Selon l’Agence Régionale de Santé, la situation épidémique a cessé de s’améliorer en Bourgogne-Franche-Comté, où l’on observe de premiers indices de rebond. Si l’ensemble des départements de Bourgogne-Franche-Comté affichent une incidence en population générale inférieure ou égale à 50 pour 100 000 habitants, l’indicateur repart à la hausse chez les plus de 65 ans, en particulier en Haute-Saône.

L’ARS Bourgogne Franche-Comté note « une circulation modérée du virus Â» dans la région. Le taux d’incidence de tous les départements de la région s’établit désormais sous le seuil de 50 pour 100 000 habitants. L’épidémie reste sur la même tendance que les semaines précédentes, sans amélioration ni dégradation.

Concernant l’épidémie de covid-19 dans l’académie de Besançon, le rectorat de Besançon indique, qu’à la date de ce jeudi après-midi, aucune structure scolaire n’est fermée et 23 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 62 élèves et 5 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.

Dans le Doubs, le comité départemental de sortie de crise a tenu sa première réunion, ce mercredi, au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Besançon. La création de cette instance fait suite à la prise de parole de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, en juin dernier. Il avait alors décliné le plan d’action sur l’accompagnement des entreprises en sortie de crise.

Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, est à l’origine de la rencontre d’hier. Rappelons que l’objectif principal est d’organiser une détection et un accompagnement des entreprises en situation de fragilité. Ces dernières bénéficient d’un numéro d’appel unique à leur disposition. Il s’agit du 0.806.000.245